Chronique Asie, CFNEWS
L'actualité des deals, des investisseurs et conseils en Asie compilée par nos analystes... Quoi de neuf dans le Private Equity et le M&A en Asie cette semaine?
- Les Deals -
Services juridiques : Dentons / Dacheng (Chine / USA / Canada / France)
Le rapprochement de Dentons avec le leader chinois Dacheng donne naissance au plus grand cabinet mondial en nombre de professionnels avec 6 600 avocats répartis dans 120 bureaux (lire aussi l’article CFNEWS : Dentons fusionne avec Dacheng). Avant ce rapprochement, le plus grand cabinet mondial était Baker & Mckenzie avec environ 4000 avocats. Dentons n’était que le septième plus important cabinet au monde en nombre de professionnels. Né en mars 2013 suite au rapprochement du français Salans, avec l'anglo-américain SNR Denton et le canadien FMC, la firme regroupait jusqu'alors 2 600 avocats entre ses 68 bureaux. Elle conseille une grande liste d’entreprises multinationales tels que Coca-Cola, Total ainsi que HSBC Holdings. Quant au cabinet chinois, concurrent direct de King & Wood Mallesons sur le marché chinois, il regroupe aujourd’hui environ 4000 collaborateurs pour des clients comme China Railway Construction Corp, China Development Bank et Sunshine Insurance.
Les cabinets d’avocats chinois n'ont pas le droit de fusionner avec leurs homologues étrangers. L’opération s'est donc réalisée à travers le Verein Suisse, qui permet de partager la marque mais de rester indépendant financièrement. Pour rappel, la firme chinoise-australienne King & Wood Mallesons s’était rapprochée avec SJ Berwin de la même façon (lire aussi l’article CFNEWS : SJ Berwin s'unit à King & Wood Mallesons).
Hôtellerie : Jin Jiang International / Starwood Capital / Louvre Hotels Group (Chine / USA / France)
Jin Jiang International, la filiale du groupe public chinois Jin Jiang, coté à Shanghai, a signé la lettre d’intention de rachat sur Louvre Hotels Group, contrôlé par le fonds américain Starwood Capital (lire aussi l’article CFNEWS : Louvre Hotels bientôt sous pavillon chinois). Le groupe chinois devrait payer au fonds américain entre 960 M€ et 1,21 Md€ en numéraire, mais le montant final dépendra du résultat d’audit sur les actifs. La cible coiffe sept marques économiques et de moyen de gamme, dont deux marques françaises, Campanile, Kyriad, et une marque néerlandaise, Golden Tulip, acquise en 2009. Présent dans 46 pays, elle exploite aujourd’hui, dans 11 pays, 1 115 établissements avec 91 154 chambres, dont 70 % en France.
Immobilier : L Capital Asia / Sasseur (Chine / France)
L Capital Asia, gérant 1,585 Md$, investit plus de 100 M$ dans Sasseur, opérateur chinois de centres commerciaux de déstockage, qui a été fondé en 1989 dans un café par un ancien professeur de photographie, Vito Xu (lire aussi notre Chronique Diogène). Au capital du groupe chinois, le fonds américain Warburg Pincus remet au pot à coté du nouvel investisseur. L’opération représente le deuxième plus gros investissement de L Capital Asia en Chine et son premier investissement dans les centres commerciaux. Sasseur souhaite ouvrir encore quatre centres commerciaux cette année et 20 de plus d’ici cinq ans à venir. Roland Berger prévoit que le secteur de la distribution de déstockage devrait se développer rapidement sur le marché chinois d’ici 2018, avec un croissance d’environ 34 %, qui devrait dépasser les taux de centres commerciaux (20 %), de grands magasins (8 %), et de l’e-commerce (29 %).
Agroalimentaire : Château de La Bastide / HBC International Wine Assets Management (France / Chine)
Après le bordelais, des investisseurs de la Chine, premier pays consommateur de vin au monde, font une première acquisition d'un domaine viticole dans le Languedoc, le Château de La Bastide. Située dans la commune d'Escales (Aude), la propriété de 200 hectares est acquise pour un montant non précisé par l'entreprise HBC International Wine Assets Management, basée à Beijing et Hong Kong. Le Château La Bastide, dont les vignes étaient déjà signalées sur les relevés topographiques de 1770, produit chaque année 300 000 à 400 000 bouteilles, vendues en quasi totalité à l'étranger. Les Chinois sont propriétaires depuis 1997 d'une centaine de domaines dans le Bordelais sur les 7 400 propriétés de la région, selon Laurence Lemaire, auteure du livre publié l'an dernier, « Le vin, le Rouge, la Chine ».
Par ailleurs, l’an dernier, deux châteaux bordelais ont été acquis par des investisseurs chinois. Le premier, Château Lavergne a été racheté par le groupe Guo Tai, basé à Zhangjiagang (dans la province du Jiangsu, à l’Est de la Chine). Le second concernait le Château Birot de 37 hectares de vignes, qui avait été acquis par New Century Tourism Group, un opérateur d’hôtels chinois.
Divertissement & Club Foodball : Dalian Wanda / Atletico Madrid (Chine / Espagne)
Le conglomérat privé chinois Dalian Wanda, dirigé par Jianlin Wang, homme fortuné pesant 13,2 Md$ selon Forbes, rachète 20 % du capital du club espagnol Atletico Madrid. Selon des sources proches du dossier cité par le Financial Times, le groupe chinois devrait payer entre 40 et 45 M€ pour cette prise de participation.
CEO du club Miguel Ángel Gil Marín et le président Enrique Cerezo contrôlent toujours la majorité. Cette transaction présente un intérêt financier pour le club de football. En raison de problème de fonds, le club a du mal à recruter des joueurs célèbres, mais cela ne l’empêche pas d’afficher récemment de remarquables performances sportives.
Jusqu’ici, Dalian Wanda est présent principalement dans l’immobilier (centres commerciaux) et la distribution (grands magasins), mais en raison de la conjoncture instable du marché immobilier chinois et de la forte concurrence du e-commerce en Chine, il essaie de diversifier ses activités. En 2012, il avait acquis le numéro deux des chaînes américaines de cinémas AMC, devenant le numéro un mondial des exploiteurs de cinémas. L’année d'après, il avait acquis le constructeur de yachts de luxe anglais Sunseeker auprès d’un fonds irlandais FL Partners sur une base de valorisation de 300 M£ (lire aussi : Dalian Wanda rachète Sunseeker). L’an dernier, il avait fait introduire sa filiale immobilière commerciale Dalian Wanda Commercial Properties à la bourse de Hong Kong avec une levée 3,7 Md$ sur une base de valorisation de 24 Md$. Profitant de cette belle levée, il a des discussions pour sa croissance externe, notamment une avec le studio hollywoodien Lions Gate.
Par ailleurs, l’an dernier, le groupe chinois avait déjà fait des emplettes à Madrid. Il s’était emparé d’un gratte-ciel emblématique à Madrid, Edificio España, valorisé 265 M€ (lire aussi: Dalian Wanda remporte l'Edificio España). Pour rappel, en novembre dernier, le milliardaire singapourien Peter Lim avait investit dans un autre club espagnol Valencia Club de Fútbol (lire aussi : Peter Lim sauve Valencia Club de Fútbol).
Immobilier : Tower Place / Ping An / RREEF (Angleterre / Chine / Allemagne)
Le deuxième assureur chinois Ping An Life, déjà propriétaire de l’immeuble du Lloyd's à Londres (lire aussi: Ping An devient le propriétaire de Lloyd's), réalise un nouveau shopping immobilier, Tower Place. Le Chinois débourse 419 M€ (327 M£) auprès du véhicule immobilier RREEF, géré par Deutsche Asset & Wealth Management, pour cette propriété emblématique londonienne. Située au cœur de la City à Londres (zone EC3 dédiée à l’assurance) et à proximité de la Tour de Londres, la cible dispose d’une superficie de 35 700 mètres carrés, le taux d’occupation s’élève aujourd’hui à 99,3 %, dont la plupart est loué à l’assureur américain Marsh & McLennan pour son siège en Angleterre. Le fonds hongkongais immobilier Gaw Capital, gérant 9 Md$, conseille l’assureur chinois pour cette acquisition. Pour rappel, il avait également été prestataire de l’acquisition du Lloyd's pour le compte de Ping An.
L’an dernier, les autorités chinoises ont accordé plus de souplesse sur les investissements d’assureurs chinois à l’étranger. Selon le vice président de la China Insurance Regulatory Commission, le pourcentage d’investissements à l’étranger des assureurs chinois, l’année dernière, n’a atteint que 1,44 %, dont la plupart concernait des actifs en equity, et 20 % dans l’immobilier. Pour rappel, l’assureur privé chinois Anbang avait bouclé de belles acquisitions : il avait racheté le prestigieux hôtel new-yorkais Waldorf Astoria, pour 1,95 Md$, auprès de Hilton Worldwide Holdings (lire aussi: Anbang devient le propriétaire de Waldorf Astoria); la branche belge de Delta Lloyd auprès de sa société mère néerlandaise Delta Lloyd NV pour 219 M€ ainsi que l’assureur belge Fidea (lire aussi: Anbang fait les emplettes en Belgique).
Transports ferroviaires : Cheung Kong Holdings / Eversholt Rail Group / 3i (Chine / Angleterre)
Cheung Kong Holdings et sa filiale, Cheung Kong Infrastructure Holdings, font des emplettes en Angleterre. Les deux groupes, contrôlés par le milliardaire hongkongais Li Ka-Shing de 87 ans, rachète la société ferroviaire britannique Eversholt Rail Group, pour 2,5 Md£ (3,3 Md$), auprès de 3i Infrastructure et Morgan Stanley, actionnaires depuis 2010. La transaction devrait s’achever en mars prochain. Né en 1994 après la privatisation de British Rail, Eversholt Rail Group détient environ 28 % des trains de passagers dans ce pays, soit quelque 3 500 caisses dont 3100 composant des rames automotrices électriques, ainsi que 80 locomotives et 920 wagons. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 277 M£ pour un résultat avant impôts et taxe de 12,6 M£.
Li Ka-Shing, à travers Cheung Kong Holdings et Hutchison Whampoa, a investi massivement sur le marché anglais dans l’infrastructure (eau-gaz-électricité) (lire aussi : Li Ka-Shing investit massivement en Angleterre). Selon les médias chinois, la famille Li capte 30 % du marché de la distribution d’électricité anglais, 7 % de l’eau et 25 % du gaz.
Télécom : Hutchison Whampoa / O2 UK (Chine / Espagne / Angleterre)
Hutchison Whampoa, contrôlé par le magnat hongkongais Li Ka-Shing, devrait bientôt s’emparer du deuxième opérateur de téléphonie anglais O2 UK, pour 10 Md£ (13,5 Md€), auprès du géant espagnol Telefonica. L’opération, sous réserve de l’approbation des autorités anglaises et européennes, se réalisera via la filiale britannique Hutchison Three. Le groupe hongkongais devrait payer initialement en numéraire 9,25 Md£, puis 1 Md£ prochainement. La transaction devrait être finalisée au courant de 2016. Reconnu pour sa marque low-cost, Hutchison Three est présent aujourd’hui en Europe (Autriche, Italie, Ireland, Danemark, Suède, Grande Bretagne) et en Asie (Hong Kong et Indonésie). Si l’opération aboutit, Hutchison Three devrait devenir le leader en Angleterre avec 31 millions de clients, représentant une part de 41 % du marché. Les suivants sont EE (Everything Everywhere) qui capte 32 % du marché et Vodafone avec 24 %. La marque EE est aujourd’hui détenue conjointement par Orange et l’allemand T-Mobile, le Financial Times déclare qu’elle pourrait être vendue à l’anglais British Telecom (BT) pour 12,5 Md£. Très récemment, British Telecom (BT) avait tenté de racheter la totalité d’O2 UK, mais les négociations n’ont pas porté de fruit concret, le groupe anglais s’est finalement tourné vers la marque EE.
Les deux acquisitions dans le secteur mobile sont remises en cause sur la concurrence, selon des articles de presse anglais. Le nombre d’opérateurs mobiles passera de quatre à trois, si les deux transactions se finalisent. La pression concurrentielle devrait donc baisser et pénaliser sur le tarif les consommateurs. En Autriche, la consolidation, menée là aussi par Hutchison (lire aussi l’article CFNEWS : Orange boucle la cession de sa filiale autrichienne), a fait grimper les prix. Mais Hutchison 3 reste confiant pour obtenir l’accord de l’acquisition, car Bruxelles avait déjà autorisé ce type de rapprochement - qui réduit le nombre des opérateurs de 4 à 3 - en Allemagne et en Irlande. Pour rappel, le hongakongais Hutchison Three avait réussi à s’emparer d’O2 Ireland pour 850 M€ l’an dernier avec l’autorisation européenne (lire aussi : Hutchison Three s'offre à O2 Ireland).
Mais certaines analyses estiment que la fusion interviendrait à un moment-clé pour le marché britannique où, comme en France, la guerre des prix a pénalisé les marges des opérateurs. L’opération pourrait permettre au marché de se stabiliser.
Immobilier : Dalian Wanda (Chine / Australie)
Le groupe privé chinois Dalian Wanda rachète l’immeuble Gold Fields House, achevé dans les années 1960, à Sydney pour 327 M$ auprès de Blackstone. Le Chinois annonce également un investissement d’1 Md$ pour transformer en un complexe de 85 000 mètres carrés, dont un hôtel de cinq étoiles, Wanda Vista. Il est la deuxième acquisition de Dalian Wanda en Australie, le premier rachat concernait une propriété à Queensland, composée de résidences haut de gamme et d’un hôtel de luxe.
Par ailleurs, en raison de la conjoncture difficile du marché immobilier, les grands promoteurs chinois se tournent vers l’étranger afin de chercher de nouvelles sources moins risquées. Le numéro un des promoteurs chinois Greenland Group souhaite investir 1,5 milliards de dollars australiens à Sydney et Melbourne. Starryland Ausralia, filiale du groupe chinois Fuxing Huiyu Real Estate Company, devrait investir 500 M$ pour le gratte-ciel en projet à Parramatta dans la banlieue de Sydney.
Immobilier : Propertylink, Fosun (Chine/ Australie)
Le tandem sino australien - Propertylink (gérant 2 Md$ d’actifs) et Fosun - rachète un immeuble de bureau à Sydney (73 Miller Street, situé dans le nord de la ville), pour 116,5 millions de dollars australiens (93 M$). L’opération représente la première acquisition de Fosun en Australie. Disposant d’une superficie de 14 672 mètres carrés, l’immeuble, avec une vue de Sydney Harbour, est de proximité du grand centre commercial Greenwood Plaza. L’immeuble est 100 % loué, dont le plus important locataire est le gouvernement de de la Nouvelle-Galles du Sud.
Selon le cabinet Jones Lang LaSalle, le montant des investissements chinois à l’étranger s’élevait déjà à 16,5 Md$ l’an dernier, représentant une hausse de 46 %. Les deux tiers de ces sommes concernent l’immobilier commercial. Pour cette année, la somme devrait atteindre 20 Md$.
Industrie : Suzlon / Centerbridge Partners (Inde / USA / Allemagne)
Plombé par des dettes de 2,3 Md$, le fabricant indien de turbines éoliennes Suzlon cède l’une des filiales les plus performantes, Senvion, basée à Hambourg, pour 1 Md€ (1,2 Md$) en numéraire au fonds américain, Centerbridge Partners, basé à New York et Londres. La transaction, qui devrait être finalisée en avril prochain, permet au groupe indien de réduire sa dette colossale et peut être d’investir sur son marché domestique. Selon la clause supplémentaire sur le résultat après la transaction, le fonds américain devrait payer 50 M€ de plus au groupe indien Suzlon, basé à Pune, si le bilan financier de Senvion reste toujours satisfaisant.
Pour rappel, le groupe indien avait payé cher (1,7 Md$), en 2007, pour cette société allemande, après des enchères disputées, à l'époque, avec Areva. Malgré la conjoncture difficile du marché éolien mondial depuis 2009, la filiale allemande a réussi à quadrupler son chiffre d’affaires et à faire multiplier son résultat par huit, alors que sa société mère Suzlon avait cumulé des dettes énormes, surtout en 2012, le groupe indien a été obligé de restructurer ses dettes après un défaut des obligations convertibles. Senvion a enregistré l'an passé un chiffre d’affaires de 1,8 Md€ pour un Ebitda de 146 M€.
Industrie : Banque populaire de Chine (Chine / Italie)
Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, déclare, lors d’une interview à Corriere Della Sera - un journal milanais -, que la Banque populaire de Chine continuera à investir en Italie. La banque chinoise a déjà constitué un portefeuille de blue chips. Selon les autorités italiennes, elle détient environ 2 % d’Enel, producteur public d’électricité, de Terna, société de transports d’électricité, de la banque d’affaires Mediobanca, de la société d’ingénierie pétrolière Saipem ainsi que de Telecom Italia, par ailleurs, il possède plus de 2 % du pétrolier Eni, de l’assureur Generali ainsi que du constructeur Fiat Chrysler. Le gouverneur de la banque chinoise indique que ces actifs sont estimés pour environ 100 Md€, y compris l’investissement dans la dette publique italienne.
Internationalisation de la devise chinoise Yuan
La SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) déclare que la devise chinoise - le nom de la devise est Renminbi (RMB), l’unité est Yuan - est devenue la cinquième monnaie mondiale, derrière le dollar, la livre sterling, l'euro et le yen, en terme du montant de règlement. En janvier 2013, elle était seulement positionnée à la treizième place mondiale. Durant les deux dernières années, le montant de paiement en RMB a augmenté de 321 %, alors qu’en 2013, le montant avait cru de 102 %. Le directeur du marché bancaire de SWIFT Wim Raymaekers explique que ce nouveau classement confirme la transformation de RMB d’une devise émergente en l’une des devises principales mondiales de compensation et de règlement. Les huit plateformes de compensation et de règlement du RMB, dont une à Paris gérée par la Bank of China Paris Branch, sont également un élément indispensable pour cet essor.
- Nouveaux Fonds -
Fonds Capital Risque (Chine)
L’Etat chinois lance un fonds capital risque, dédié notamment à l’amorçage. Ce dernier sera doté de 40 milliards de yuans (environ 6,5 Md$). Le gouvernement chinois n’a pas encore communiqué de démarches administratives précises pour ce nouveau fonds, mais prochainement les enchères devraient se dérouler, pour confier la gestion aux GPs. Le gouvernement chinois avait déjà mandaté des gestionnaires du marché pour gérer ses colossales réserves de change. Selon Z-Ben Advisors, le marché chinois compte aujourd’hui 3100 hedge funds, dont le volume d’actifs atteint 388 milliards de yuans (65 Md$), alors que dans le private equity, 2500 GPs gèrent au total 1200 milliards de yuans (environ 200 Md$) - le PIB total de la Chine en 2014 était de 10 355 Md$ -. Sur le marché chinois, les GPs disposent, en effet, de cash, le marché est déjà relativement saturé. Par ailleurs, les assureurs chinois ont récemment également reçu l’approbation d’accéder au private equity, ce qui pourra apporter encore plus de capitaux à ce secteur.
- Statistiques -
Branching Out: Investment Opportunities in China in 2020 (King & Wood Mallesons)
La firme King & Wood Mallesons (KWM) publie le rapport sur les investissements directs étrangers (IDE) vers la Chine. Elle prévoit un montant de 1700 Md€ des IDE vers la Chine en 2020, contre 853 Md€ en 2014. Hong Kong restera toujours le pilier des investissements vers la Chine, correspondant à 68% de l’ensemble des IDE en 2014, et avec une légère baisse à 63,4 % en 2020. En raison d’une plus grande libéralisation du marché, l’Europe représentera une part plus importante des investissements directs vers la Chine. L’Allemagne continuera à être le principal investisseur européen en Chine, augmentant sa part dans le total des IDE de 1,75 % à 2,71 %. La part de la France augmentera d’environ 20 %, passant de 0,65 % en 2014 à 0,79 % en 2020.
Le rapport montre que les investisseurs étrangers pourront accéder à de nouveaux secteurs d’ici 2020. Par exemple, grâce à la réforme chinoise des marchés financiers et à l’internationalisation du Renminbi, les IDE vers les services financiers progresseront à hauteur de 417 % (passant de 35,5 Md€ à 183,5 Md€ en 2020). Le secteur des sciences de la vie offrira également d’importantes opportunités aux investisseurs, avec une hausse des IDE prévue à hauteur de 177 % (passant de 59,3 Md€ à 164,3 Md€ en 2020). Les secteur de l’énergie, des médias et loisirs représentent également des nouvelles opportunités.
Bonne semaine à tous.
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