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Bulletin Hebdo Asie : Spear, Baltic Ex, Inesa, B&O, Toshiba Med


| 1341 mots

Chronique Asie, CFNEWS

L'actualité des deals, des investisseurs et conseils en Asie compilée par nos analystes... Quoi de neuf dans le Private Equity et le M&A en Asie cette semaine?

- Les Deals -

Transports & logistique : FM Logistic / Spear Logistics (France / Inde)

Le groupe familial de la logistique FM Logistic poursuit son développement international avec la prise de participation majoritaire dans la société indienne Spear Logistics qui génère 18 M€ de chiffre d'affaires (lire aussi l’article CFNEWS : FM Logistic se transporte en Inde).

Services Financiers : Baltic Exchange (Angleterre)

Fondé en 1744, l’opérateur boursier anglais du fret maritime mondial Baltic Exchange devrait renouveler son actionnariat. Plusieurs prétendants potentiels se penchent sur le dossier, l’entreprise publique chinoise China Merchants Group, London Metal Exchange (LME), Singapore Exchange (SGX) ou encore les américains CME Group, ICE et Platts. Basé à Londres, le Baltic Exchange calcule des indices quotidiens de référence permettant de fixer les termes des contrats de transport de matières premières, ainsi que des données utilisée sur le marché des dérivés de fret. Comptant aujourd’hui environ 380 actionnaires, il a mandaté la banque d’affaires nipponne Nomura pour organiser la vente. La bourse singapourienne SGX a confié le dossier à Jefferies. Le LME, lui-même racheté par Hong Kong Exchanges and Clearing (HKEx) en 2012 pour 2,2 Md$, souhaite étendre ses activités au-delà des métaux via croissance externe (lire aussi : HKEx rachète LME). Le chinois China Merchants a très récemment rejoint le rang de compétition. Fondé en 1872, il fait partie des bras d’investissements géants internationaux pour l’État chinois comme le fonds souverain CIC et Citic Group. Il couvre trois secteurs principaux : le secteur maritime, la finance et l'immobilier.

Electronique : Inesa (France / Chine)

Lundi dernier, le premier ministre Manuel Valls a posé la première pierre pour la nouvelle usine française du groupe public chinois Inesa dans le département de la Meuse. Situé sur la commune des Trois Domaines de 130 habitants, le site de 60 000 mètres carrés devrait coûter 100 M€ d’investissement pour le groupe chinois et fabriquera dès 2017 d’ampoules LED pour l’éclairage public. Il consistera en deux bâtiments en forme de V, dédiés à la production, et une tour de 60 mètres de hauteur de 18 étages. La tour sera construite sur un plan d’eau en forme de chiffre « 8 », signifiant porte-bonheur dans le contexte de culture chinoise (photo ci-contre). Située dans un département très rural de la région de Lorraine, la Meuse reste un territoire très difficile d’accès. Inesa avait également étudié la possibilité de construire cette usine en Hongrie, mais grâce à une intervention rapide du gouvernement et du conseil départemental, la Meuse est retenue pour ce projet industriel. Le lancement suscite un mécontentement du groupe homologue Eclatec, basé en Meurthe et Moselle, département voisin de la Meuse. Ce dernier conteste notamment « l’appui massif » et les « moyens démesurés » apportés par les pouvoirs publics au projet chinois.

Basé à Shanghai, le mastodonte chinois Inesa pèse plus de 8 Md€ de chiffre d’affaires avec un effectif de 40 000 personnes. Il contrôle notamment trois sociétés cotées à Shanghai: Feilo Acoustics - la première société chinoise à se coter à la bourse de Shanghai en 1986 -, Inesa Eletronics et China Fortune. Inesa fournit ses solutions et équipements aux collectivités locales, sites industriels, aéroports ou autoroutes dans l’éclairage, les semi-conducteurs, les caméras surveillance, la prévention d’incendie ou encore l’urbanisation digitale. Pour rappel, le chinois avait acquis 80 % de l’allemand Havells Sylvania, à travers sa filiale Feilo Acoustics, au début de l’année (lire aussi : Feilo rachète 80 % de Havells Sylvania). La cible a été renommée Feilo Sylvania et dispose déjà d’une implantation à Gennevilliers.

Hi-Fi : Bang & Olufsen (Danemark)

Déficitaire depuis trois ans, la célèbre marque danoise Bang & Olufsen (B&O), cotée à Copenhague, cherche un adossement. Spécialisée dans l’hi-fi haute de gamme, elle pourrait être cédée à 100 % à son distributeur chinois Sparkle Roll. Elle s’était adossée au chinois Sparkle Roll et au fonds sino-européen A Capital en 2012 via une prise de participation minoritaire de 7,7 % pour environ 30 M$ (lire aussi : A Capital et Sparkle Roll entrent au capital de B&O). Fondée en 1925, la marque danoise souffre de la chute des vente des systèmes audio-video en raison de la pratique généralisée d’écoute musicale à travers les smartphones. Pour économiser, il vient d’externaliser ses activités téléviseurs au sud-coréen LG. Quant au chinois Sparkle Roll, coté à Hong Kong, il distribue de voitures ultra-luxeuses (Rolls-Royce, Bentley, Lamborghini), des montres (Richard Mille, DeWitt) ainsi que des vins. Mais en raison du mouvement anti-corruption en Chine, son chiffre d’affaires a reculé de 17 % à 300 M€. Soucieux de diversifier ses activités, il entend désormais étendre son périmètre au-delà de la distribution d'articles de luxe.

Hôtellerie : Marriott / Starwood (Etats-Unis)

Marriott International relève son offre à 13,6 Md$ pour remporter son compatriote Starwood Hotels & Resorts Worldwide. Cette offre, soit 79,53 $ par action, représente 10,3 % de plus que sa proposition initiale en novembre dernier, ou 400 M$ plus que l’offre faite la semaine dernière par le consortium emmené par le chinois Anbang (lire aussi : Anbang fait une offre de 13,2 Md$ pour s’emparer de Starwood). Pour mener à bien la transaction, il relève également à 450 M$, au lieu de 400 M$, l'indemnité de rupture. L’assemblée générale des actionnaires de Starwood aura lieu le 28 mars prochain pour concrétiser le deal. Le Financial Times déclare que le chinois Anbang ne jette toujours pas l’éponge, il pourrait encore proposer un meilleur prix.

Si le rapprochement Marriott-Starwood aboutit, il pourrait créer le plus grand groupe hôtelier du monde avec 5 500 établissements et 1,1 million de chambres sous de multiples enseignes de luxe, dont Sheraton, Westin etc. En particulier, en reprenant les actifs, Marriott pourrait faire 250 M$ d'économies d’exploitation par an, par synergies. Pour finaliser cette transaction, il devrait obtenir le feu vert des autorités de plusieurs continents, en Amérique du Nord (États-Unis et Canada), en Europe, ou encore en Chine.

Équipementier Médical : Canon / Toshiba Medical (Japon)

Le géant japonais Toshiba cède son entité médicale Toshiba Medical Systems Corporation (TMSC) à son compatriote Canon. La transaction se monte à 688 milliards de yens (environ 6 Md$), un peu moins que les 700 milliards de yens espérés au départ par Toshiba. Générant un chiffre d’affaires de 280 milliards de yens (2,5 Md$), la cible comprend notamment des équipements médicaux comme les systèmes d’imagerie au rayons X, de tomographie par ordinateur ou d’échographie aux ultrasons. En France, elle avait acquis la société Olea Medical en octobre dernier (lire aussi : Olea Medical rejoint un géant japonais).

Le plan de cessions des activités de Toshiba résulte de l’un des plus grands scandales financiers dans l’archipel japonais. Le groupe japonais avait caché de 2009 à 2014 une ampleur de pertes dans la télévision, les PC ou l’électroménager. Il devrait céder des actifs pour combler ce trou financier. Il a déjà conclu des accords pour vendre deux entités : l’éclairage et l’électroménager respectivement aux chinois Konka et Midea. La filiale de PC pourrait être placée sous la marque de Sony, Vaio. Il vend aussi un pan de son activité de semi-conducteurs - capteurs d’image - à Sony, cette transaction n'est pas encore finalisée (lire aussi : Toshiba pourrait céder capteurs d’image à Sony).

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