Mathevon ART logo 2018
Le fabricant stéphanois de pièces de connexion, d’étanchéité ou de sécurité pour l’oil & gas soutenu depuis 2010 par un pool d’investisseurs rebat les cartes autour de Siparex, Arkea Capital Investissement ainsi que Africinvest.
Mis à jour le 12 / 12 / 2018 à 17:30 - Huit ans après s’être extrait du groupe Airia, en difficulté, avec le soutien d’Aquasourça, lead, BNP Développement, Esfin, Garibaldi Participation, et Bpifrance (ex-Avenir Entreprises) entourant Michael Raffin, son dirigeant (lire ci-dessous), le stéphanois Mathevon rebat les cartes. Selon nos informations, à l’issue d’un process conduit par PwC, Siparex, associé à Arkea Capital Investissement et Africinvest, accompagnent le MBO porté cette fois par Sébastien Jerinte, DG de la société. D'après nos sources, BNP Paribas Développement aurait décidé de poursuivre l’aventure et de prendre part à cette nouvelle opération qui valorise l’entreprise dans laquelle les financiers sont « très largement » majoritaires, à quelque 28 M€. Une dette bancaire aurait été levée auprès d’un pool emmené par CIC et Banque Populaire.
Plus de 110 machines
Dans le secteur volatil de l’oil & gas, la trajectoire de Mathevon n’a rien eu d’un long fleuve tranquille... à l'instar d'autres acteurs comme Flow Control Technologies, lequel vient d'être repris par Altifort après avoir senti le vent du boulet (lire ci-dessous). Notamment, l'acquisition de HD Cladding (ex Drosner), en 2012, qui devait lui apporter 7 M€ de revenus supplémentaires, et lui aurait finalement coûté bien cher. Après deux plans sociaux (diminuant les effectifs de moitié, à cinquante personnes), la société normande a finalement fermé ses portes, il y a un an, victime, selon nos sources, de la délocalisation des tâches que lui confiaient auparavant les donneurs d’ordres. Reste que Mathevon, qui dispose également d’usines en Tunisie et en Malaisie, a su maintenir sa barre. Fabriquant des pièces de sécurité en superalliages (en inconel notamment) et acier / inox, il se targue de la capacité de production la plus plus importante de son marché avec plus de 110 machines (usinage, tournage, électro-érosion, revêtement...).
Doubler de taille en cinq ans
Si ses revenus ont peu évolué ces dernières années - le groupe annonce 34 M€ de chiffre d'affaires en 2018 contre 31 M€ en 2012 -, ceux-ci ont plus que doublé en huit ans et ses nouveaux investisseurs entendent renouveler la performance dans les cinq ans qui viennent. « Mathevon est dans une phase de conquête, explique Augustin de Jerphanion, directeur associé chez Siparex. Non seulement il peut encore affermir ses positions sur son marché de prédilection, notamment en se renforçant dans l'after market, mais il prévoit également de se diversifier dans l'aéronautique, l'aérospatiale ou encore la défense, des marchés dotés de fortes barrières à l'entrée et à forte visibilité.»
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