Mirova Gigaton injecte 18,5 M€ dans un IPP ghanéen
Lancé il y a deux ans dans le cadre du rachat de Sunfunder par Mirova, le véhicule article 9 Mirova Gigaton, qui soutient le solaire décentralisé sur les marchés émergents, se renforce en Afrique de l'Ouest (région représentant environ 40 % de ses investissements) avec un financement long terme de 18,5 M€ (20 M$) au profit du producteur indépendant ManoCap Energy. Aujourd'hui actif au Ghana - où il est né en 2019 - et en Sierra Leone, cet IPP entend s'étendre dans ses marchés actuels, mais aussi au Nigeria, en Côte d'Ivoire, Guinée, au Liberia et au Togo. Dirigé par Tom Cairnes et Daniel Osei-Antwi, il propose une solution clé en mains à ses clients commerciaux et industriels afin de financer les coûts de développement d'installations solaires hybrides et de stockage par batterie. Il a précédemment obtenu un investissement en 2019 du fonds Evolution II du sud-africain Inspired Evolution Managers, puis en 2021 une dette bridge de 3 M€ auprès d'Eiffel Investment Group.
Fort d'un premier closing de 159 M€ (171 M$) en mars 2023, le fonds de dette senior Mirova Gigaton vise une enveloppe finale totale de 466 M€ (500 M$). Ses dirigeants Audrey Desiderato et Ryan Levinson, basés à Nairobi, prévoient d'allouer 1,18 Md€ dans des PME des secteurs des systèmes d’énergie solaire à usage domestique, de l’agri-solaire, du solaire commercial et industriel, de la solarisation des tours télécoms et des mini-réseaux. (Pour plus de détails, lire l'article Mirova Gigaton soutient un IPP ouest-africain sur CFNEWS INFRA.)
Sénégal : Afreenergy acquiert les actifs solaires de GreenYellow
Le producteur mauricien d’énergies renouvelables Afreenergy, adossé à TimeToAct Capital, acquiert au Sénégal - pour environ 1,3 M€ - les participations dans trois centrales solaires sur toiture du français GreenYellow, ajoutant 2,6 MWc au portefeuille de sa filiale Afreenergy Solar. Fort d'une équipe de quinze professionnels, l'acquéreur détenait déjà plus de 320 MW d’actifs photovoltaïques, de stockage et d’hydroélectricité à différents stades de développement, construction et opération dans douze pays africains. Pour GreenYellow, l'opération s'inscrit dans un processus plus large de désinvestissements : en février dernier, il avait cédé ses actifs photovoltaïques à Madagascar et au Burkina Faso à son partenaire stratégique malgache Axian. (Pour plus de détails, lire l'article Afreenergy s'empare d'un portefeuille solaire au Sénégal sur CFNEWS INFRA.)
Veolia s'allie à Norfund pour verdir les industries africaines
Le groupe français spécialisé dans les métiers de l’environnement (gestion des déchets, de l'eau et de l'énergie) se rapproche du Fonds d’investissement norvégien pour les pays en développement (Norfund) afin de mettre une place une plateforme d’investissement en Afrique. Objectif : favoriser et accompagner la transition écologique dans le secteur industriel sur le continent. Veolia intervient par l'intermédiaire de son programme GreenUp de 2 Md€. Cette nouvelle plateforme d’investissement, qui visera des projets de 3 à 50 M€, devrait fournir « des solutions intégrées (conception, construction, exploitation et financement) par le biais d’un guichet unique, y compris un financement hors bilan ». Les deux partenaires prévoient de développer, financer, construire et exploiter des actifs permettant de réduire l’empreinte carbone, d’optimiser le cycle de l’eau et d’assurer une gestion durable des déchets pour les industries africaines.
TotalEnergies se renforce dans l'hydroélectricité
L’énergéticien français TotalEnergies s'empare d'une filiale de Scatec, entreprise norvégienne des énergies renouvelables : SN Power, qui détient des participations dans des projets renouvelables d'hydroélectricité en Afrique : la centrale hydroélectrique de Bujagali de 255 MW en exploitation en Ouganda (28,3 %), la centrale hydroélectrique de Mpatamanga de 361 MW au Malawi (25,5 %), la centrale de Ruzizi III de 206 MW à la frontière du Rwanda, de la RDC et du Burundi (51 %). L'ensemble des actifs sont co-détenus à 51 % par la major aux côtés de BII et Nordfund (49 %), une joint-venture ayant été créée en 2021 lors de la cession de SN Power par Norfund à Satec pour 1,17 Md$. Grâce à cette transaction - dont le closing est prévu l'an prochain - TotalEnergies renforcera sa capacité brute de production d’électricité renouvelable de près de 800 MW. (Pour plus de détails, lire l'article Afrique : TotalEnergies alimente son portefeuille hydroélectrique sur CFNEWS INFRA.)
Par ailleurs, le géant dirigé par Patrick Pouyanné vient d'engager SLB OneSubsea, filiale de la multinationale de fourniture des services pétrogaziers SLB (ex Schlumberger), pour fournir un dispositif complet de production sous-marine au projet en eaux profondes Kaminho, situé à 100 km au large des côtes angolaises, et dont le groupe d'hydrocarbures contrôle 40 % aux côtés de Petronas (40 %) et Sonangol (20 %). Parallèlement, TotalEnergies a récemment réalisé plusieurs cessions en Afrique, notamment au Nigeria (vente au profit de Chappal Energies de sa participation de 10 % dans les licences de production de la joint-venture SPDC, qui détient 18 licences dans le delta du Niger) et en Afrique du Sud (bloc offshore 11B/12B).
Et aussi...
Nouvelle édition pour l'ouvrage de référence « Le Financement de projet en Afrique » (Lextenso Éditions), rédigé par les avocats Boris Martor, associé chez Bird & Bird et fondateur de Bird & Bird Africa, et Ousmane Diawara, associé en financement de projets d’infrastructure chez EY. Conçu comme un guide pratique et théorique s'adressant à la fois aux praticiens, juristes, banquiers, développeurs, universitaires, étudiants, fonctionnaires internationaux et africains, cette deuxième édition comprend notamment de nouveaux développements sur les projets miniers et matières critiques, secteur d’expertise de Boris Martor.