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Asie : airfree, Naf Naf, Alibaba, Metro, Didi...


| 1164 mots
© airfree

© airfree

Chronique Asie, CFNEWS

Logiciel : Airfree / Shiseido, Starburst (France / Japon)

airfree, éditeur de plateforme en ligne en marque blanche pour vente de produits de duty-free, lève 2,3 M€ pour son premier tour de table. Et ce, auprès du géant japonais de la cosmétique Shiseido, de l'accélérateur Starburst et ses BA historiques (lire aussi l’article CFNEWS : airfree s'envole). La levée de fonds assure le lancement de sa solution auprès de plusieurs compagnies aériennes d'ici le dernier trimestre cette année. Installée au sein de l'antenne parisienne de l'accélérateur depuis un an, la start-up avait auparavant reçu 850 K€ en 2017 de la part de BA, pour certains expérimentés du secteur. Elle a développé une plateforme disponible sur tous les appareils mobile, ainsi que dans les écrans incrustés dans les sièges, vendue en marque blanche auprès des compagnies aériennes, y référence tous les catalogues de produits disponibles d'enseignes partenaires, présentes dans plusieurs centaines d'aéroports. Cette plateforme souhaiterait redynamiser la vente de produits à bord des vols, principalement moyen et long courrier, en permettant la réservation d'articles duty-free, à venir récupérer une fois à l'arrivée.

Mode : La Chapelle / Naf Naf (Chine / France)

Naf Naf

Naf Naf

La date de la finalisation de l’acquisition de l’enseigne tricolore Naf Naf est reportée au 1 juillet prochain au lieu du 28 février dernier. Shanghai La Chapelle Fashion (La Chapelle), coté à Hong Kong, déboursera 35,34 M€ pour prendre 60 % du capital détenus par ses partenaires chinois : Star Platinum Capital et East Links. Pour mémoire, ces deux derniers s’étaient associés à La Chapelle en avril 2018 pour s’emparer de la griffe dédiée à la mode féminine pour 52 M€ auprès du groupe de retail Vivarte, qui avait cédé plusieurs marques comme Kookaï, André, Besson et Chevignon pour redresser son bilan (lire aussi l’article : Naf Naf bat pavillon chinois). Dans le cadre de cette opération, La Chapelle avait acquis 40 % du capital pour 20,8 M€ alors que deux structures financières chinoises avaient partagé le solde à parité, soit 30 % chacun, avec 15,6 M€ chacun. La griffe française Naf Naf, disposant d’un réseau d’environ 500 points de vente avec 1 200 salariés principalement en Europe (France, Italie, Espagne et Belgique), entend œuvrer une grande expansion à l’empire du milieu pour un autre réseau de 500 points de vente en cinq ans. Sa première boutique vient d'ouvrir ses portes en avril dernier au sein du Grand Gateway à Xujiahui (Shanghai).
La Chapelle a publié le bilan des deux dernières années de la marque française pour l’exercice clos en décembre. Ses chiffres d’affaires en 2017 et 2018 sont passés de 190,2 à 187,8 M€ pour des résultats négatifs de 6,5 à 4,85 M€.

Internet : Alibaba (Chine)

Alibaba Group

Alibaba Group

Après l’autorisation de titre à droit de vote multiple sur Hong Kong Exchange (HKEx), le géant de l’e-commerce chinois Alibaba, coté actuellement à New York, tenterait une cotation secondaire sur la place boursière de Hong Kong. D’après la presse anglophone, l’opération pourrait lever jusqu’à 20 Md$. Grâce à ce mécanisme de telles actions à vote plural aux États-Unis, le groupe chinois, cofondé par Jack Ma Yun, avait choisi la NYSE au lieu de celle hongkongais pour son IPO en 2014 car les fondateurs souhaitent verrouiller le contrôle sur la stratégie de l’ensemble du groupe. Alors que l'ancien principe de proportionnalité (une action – une voix) à HKEx ne lui permettais pas. En septembre 2014, Alibaba avait ainsi réalisé son IPO sur NYSE avec une levée de 25 Md$, un record historique toujours à battre aujourd’hui. En pleine escalade de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, son cours à New York a perdu 20 % de sa valeur, mais sa capitalisation boursière s’élève toutefois à plus de 400 Md$, une hausse d’environ 130 % par rapport à celle lors de son IPO il y a cinq ans.

Distribution : Metro China (Chine / Allemagne)

Huit prétendants sont en lice pour l’activité chinoise du distributeur allemand Metro, d’après le Reuters. L’allemand souhaiterait empocher de 1,5 à 2 Md$ via cette cession tandis que sa capitalisation boursière n'atteint qu'un peu plus de 5 Md€. Implantée en Chine depuis 1996, la cible compte environ 95 magasins pour un effectif de 11 000 salariés. Elle a réalisé en Chine un chiffre d’affaires de 2,7 Md€. Parmi les candidats figurent notamment le tandem Boyu Capital et le développeur immobilier Vanke ; un autre duo Hillhouse Capital et le distributeur Yonghui, qui pourrait être rejoint par Tencent, lui-même actionnaire minoritaire de Yonghui ; Alibaba et Sun Art Retail (son JV chinoise avec Auchan) ; d’ailleurs, des distributeurs locaux comme Wumart, Sunning et l’américain Walmart.

Quant à l’allemand Metro, il cherche à se recentrer sur son activité core cash & carry. Pour mémoire, il avait déjà vendu l’enseigne de grand magasin Galeria Kaufhof et a organisé le spin-off du groupe Ceconomy, qui exploite les chaînes électroniques grand public Media Markt et Saturn. Il cherche également à vendre son activité hypermarché déficitaire.

Transports : Didi / Toyota (Japon / Chine)

Le constructeur nippon Toyota pourrait injecter 550 M$ dans l’opérateur chinois de VTC Didi Chuxing, selon le journal japonais Nikkei. Toyota n’a pas encore confirmé cet investissement. Si l’opération aboutit, le deuxième constructeur du monde amplifie encore son influence dans les VTC. Il avait pour mémoire déjà investi l’an dernier 500 M$ dans l’américain Uber pour le développement des véhicules autonomes (lire notre chronique précédente) et 1 Md$ dans Grab, acteur de VTC présent en Asie du Sud-Est (lire notre chronique précédente).

Et aussi :

Le Portugal sera le premier pays de la zone euro à émettre des « Panda Bonds » (libellée en devise chinoise émise par une entité non-chinoise). Il va lancer un placement d'obligations à trois ans, pour une valeur de 2 milliards de yuans, soit 240 M€. Le niveau du coupon n'a pas été précisé mais devrait être plus élevé que ceux des émissions en euros. Pour mémoire, deux grandes entreprises tricolores ont réussi à émettre des Panda Bonds : Air Liquide avait procédé à sa première Panda Bond pour 2,2 milliards de yuans (environ 280 M€) (lire aussi notre chronique précédente) en mars 2018 ; Veolia avait émis avec succès une Panda Bond d'1 milliard de yuans (135 M€) en 2016 (lire aussi notre chronique précédente ). Par ailleurs, en décembre dernier, BNP Paribas Chine a obtenu une licence pour souscrire aux obligations d'entreprise « Panda Bonds » pour les émetteurs étrangers sur le marché domestique chinois (lire aussi notre chronique précédente).

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