Nomios retrouve un actionnariat français. L'entreprise de cybersécurité s'était vendue fin 2016 au néerlandais Infradata, positionné dans la sécurité des réseaux, sous LBO avec Waterland à l'époque puis avec IK Partners depuis 2019. L'expertise cyber de Nomios avait conduit au déplacement du centre de gravité du groupe vers l'Hexagone, jusqu'à reprendre le nom de sa cible et plaçant à sa tête son ancien dirigeant Sébastien Kher. Une nouvelle étape s'annonce puisque l'ex Infradata rejoindra le portefeuille de Keensight Capital, entré en négociations exclusives pour s'adjuger une place majoritaire au capital contre un ticket supérieur à 500 M€, selon nos informations. La transaction, qui verra le management réinvestir sans que les détails ne soient encore fixés, valorise l'entreprise 700 M€. L'investisseur européen de "growth buyout", ancien actionnaire minoritaire d'I-Tracing et de Linkbynet, ESN active en partie dans la cybersécurité vendue à Accenture il y a deux ans, l'emporte dans un process disputé organisé par Bank of America. Parmi les fonds positionnés se trouvaient Bridgepoint, Ardian, Wendel, Vitruvian et Carlyle un temps.
42 M€ d'Ebitda
Le fournisseur de services de cybersécurité, en particulier pour les réseaux informatiques, avait de quoi séduire, alliant croissance soutenue, de l'ordre de 25/30 %, pour une taille malgré tout importante avec un chiffre d'affaires devant dépasser les 400 M€ cette année. Sans compter 42 M€ d'Ebitda. La palette d'offres proposées par l'ESN de 600 salariés se veut complète, du conseil à l'intégration de logiciels en passant par la maintenance et jusqu'aux services managés, dont un centre opérationnel de sécurité (SOC) plus récent. Nomios revend également des solutions mais toujours dans le cadre de services plus larges, contrairement à un Exclusive Networks par exemple. Présent dans sept pays, l'expert en cybersécurité poursuivra son développement international dans le giron de Keensight. Un essor ayant vocation à passer en partie par la croissance externe, peu utilisée par IK Partners hormis le rachat en début d'année de l'italien Aditinet fort de 40 M€ de revenus. Le groupe dispose en tout cas désormais de la taille nécessaire pour jouer le rôle de consolidateur du marché européen.