Près de huit ans après un MBI, Iagona recompose son capital à l'occasion d'un LBO bis. Le concepteur de bornes numériques et panneaux d'affichages notamment dans les secteurs de la banque, du retail et de la santé, ne change toutefois pas sa répartition actionnariale. Les financiers conservent environ deux tiers des parts, et le bloc managérial, composé du président Pascal Hermandesse (environ 20 %), de cadres clés et trois salariés de la société Intellicast acquise l'année dernière, dispose du solde. UI Investissement et IDF Capital sortent à cette occasion, alors qu'IRD (ticket de 6,5 M€) et Bpifrance Investissement remettent au pot, le premier devenant l'actionnaire de référence. Deux nouveaux fonds entrent à leurs côtés : Socadif Capital Investissement et Rives Croissance.
Valorisation de 25 à 35 M€
« Des ressources supplémentaires pourront être mobilisées pour soutenir la stratégie de croissance externe, toujours en France mais aussi dans d'autres pays européens », indique Grégory Sion, directeur d'investissement d'IRD. Le levier de ce LBO comprenant de l'amortissable et de l'in fine est apporté par un pool de quatre banques et s'approche de trois fois l'Ebitda. La valorisation de la société de 120 salariés est quant à elle comprise entre 25 et 35 M€.
La barre de 100 M€ de revenus dans le viseur
Iagona atteint cette année un chiffre d'affaires de 40 M€ pour une marge d'Ebitda légèrement inférieure à 10 %, d'après nos informations. La société a d'ailleurs quadruplé ses revenus depuis le MBI, notamment en diversifiant son expertise - la conception de bornes self-service numérisant les parcours clients - à d'autres secteurs d'activité et en distribuant des panneaux d'affichage numériques. « L'activité historique de bornes de dépôt d'espèces et de chèques a été conservée et correspond à 30 % du volume d'affaires. Et la plus récente activité d'affichage dynamique représente désormais 50 % de l'activité », rend compte le président Pascal Hermandesse. Le solde est issu de la vente de bornes numériques pour les secteurs de la restauration, de la santé, du retail, de l’administration, ou encore de l’hôtellerie. La société conceptrice du matériel et qui sous-traite la production et l'assemblage vise désormais la barre de 100 M€ de revenus d'ici la fin de ce nouveau cycle d'investissement de cinq à sept ans.