INULA
Réalisant plus de 85 M€ de chiffre d'affaires à travers les marques Pranarôm, HerbalGem et Biofloral, le spécialiste belge des remèdes phytothérapeutiques constitué avec l'appui de Vendis Capital, va passer sous le contrôle d'Ardian, qui le valoriserait plus de 500 M€.
Inula s'apprête à entamer un nouveau cycle de croissance avec un actionnariat renouvelé. Constitué en fin d'année 2013 à la suite du rapprochement entre Pranarôm et HerbalGem (lire ci-dessous), ce groupe belge spécialisé dans les remèdes phytothérapeutiques (huiles essentielles, extraits de bourgeons, extraits floraux) devrait passer prochainement sous le contrôle d'Ardian. La société d'investissement a, en effet, signé un accord avec Vendis Capital, Dominique Baudoux, fondateur de Pranarôm, et Sergio Calandri, CEO du groupe, en vue d'acquérir une participation majoritaire dans Inula. Conduit par les équipes de JP Morgan, le processus de vente aurait suscité l'intérêt de nombreux candidats industriels et financiers au départ, avant de se recentrer sur des fonds en phase finale. D'après nos informations, ce LBO bis qui s'appuiera sur un financement all senior, valoriserait le groupe belge plus de 500 M€. De quoi permettra à Vendis Capital de signer une très belle sortie partielle. Et pour cause. L'investisseur qui disposait jusqu'ici de 42,5 % du capital d'Inula, aux côtés de Dominique Baudoux (42,5 %) et Sergio Calandri (15 %), avait investi à l'origine, soit en 2011, moins de 7 M€ dans le spécialiste de l'aromathérapie scientifique Pranarôm.
Croissance organique à deux chiffres
« Nous nous sommes associés dans un partenariat à 50/50 avec Dominique Baudoux en 2011 pour accélérer le développement international de Pranarôm, étendre sa gamme de produits, augmenter sa distribution numérique et renforcer sa pénétration dans les pharmacies et les magasins bio », rappelle Cédric Olbrechts, l’un des fondateurs et partner de Vendis Capital. Et leur collaboration a porté ses fruits. « Le groupe qui a connu une forte expansion en France, en Belgique, en Espagne et en Italie, où il s'est déployé en direct, a enregistré une croissance organique à deux chiffres, insiste Cédric Olbrechts. En parallèle, il a également procédé à trois acquisitions, tout d'abord avec la reprise du spécialiste belge la gemmothérapie concentrée (extraits de bourgeons) HerbalGem, dont l'ancien patron, Sergio Calandri, est devenu CEO du nouvel ensemble, puis avec les rachats, coup sur coup, de la société américaine Veriditas Biotanicals - rebaptisée Pranarôm depuis -, et de la PME française Biofloral, fabricant de Fleur de Bach et d’extraits floraux. » Autant de projets qui ont permis à l'ex-Pranarôm de passer d'une vingtaine de millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011 à 85 M€ de revenus en 2017 et près de 100 M€ en 2018.
Réinvestissement probable de Vendis Capital et Dominique Baudoux
Et ses perspectives de croissance sont encore importantes. Convaincu par le potentiel d'Inula, Vendis Capital ne devrait d'ailleurs pas solder son parcours dans le groupe. « Tout comme Dominique Baudoux, nous bénéficions d'une option pour réinvestir, que nous présenterons pour notre part à nos investisseurs intéressés par le secteur et la société », indique Cédric Olbrechts. De la même manière, Sergio Calandri et l'équipe de management réinvestiront massivement, de façon à se renforcer au capital. Avec le soutien d'Ardian, dont l'expertise dans la santé et les extraits naturels n'est plus à démontrer, Inula espère franchir une nouvelle étape. « Ce groupe dont la croissance est notamment alimentée par son approche scientifique et des tendances de consommation fortes liées à la naturalité, a encore beaucoup de potentiel de croissance organique dans les pays où il est déjà présent, indique Bruno Ladrière, managing director chez Ardian Buyout. Cela passera, par exemple, par son déploiement dans de nouvelles pharmacie ou par le développement de ses ventes par Internet. »
Plus de 80 % du chiffre d'affaires à l'international
Et de poursuivre : « Inula qui réalise aujourd'hui la majorité de son activité au travers de sa marque Pranarôm, essentiellement, dans les pharmacies, mais aussi dans les magasins naturels avec les marques Herbalgem et Biofloral, souhaite également avoir recours à la croissance externe dans des pays comme les États-Unis, l'Italie ou l'Allemagne. Et ce, en s'intéressant à des sociétés essentiellement présentes dans l'aromathérapie, avec des produits de qualité, une réelle approche scientifique et si possible une présence forte dans les réseaux de pharmacies, notamment en Italie. » Ce groupe belge qui dégage plus de 15 % de croissance par an, aurait déjà identifié plusieurs cibles dans différents pays sur ce marché très fragmenté. Bénéficiant d'une position de leader des thérapies naturelles en France, en Belgique, en Espagne, en Italie et aux États-Unis, Inula qui distribue ses produits dans plus de 20 pays en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, réaliserait, selon nos sources, plus de 80 % de son chiffre d'affaires à l'international, avec l'Hexagone en guise de premier marché.
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