Troisième antenne en Afrique pour Parera
Fort de 42 M€ de revenus avec 910 salariés, le spécialiste français de la cartographie des réseaux et des bâtiments Parera, en LBO majoritaire depuis 2015 avec Ciclad - rejoint en 2018 par l’Irdi, BNP Développement, Grand Sud-Ouest Capital et Pyrénées Gascogne - réalise un premier build-up au Maroc en rachetant Etafat, avec lequel il avait déjà eu l’occasion de collaborer. Cette entreprise créée en 1983 à Casablanca est experte dans les métiers du foncier, du conseil et de l’ingénierie, de la data géospatiale et des systèmes d’informations géographiques. Enregistrant un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 8 M€ et employant 180 collaborateurs, elle opère sur l’ensemble du continent (notamment en Côte d’Ivoire et au Sénégal où elle dispose de filiales), mais également en Europe et au Moyen-Orient. Afin de garantir une transition en douceur, les trois frères Ben Addou Idrissi (dont le CEO Kamal Ben Addou Idrissi) conserveront la direction opérationnelle de la société, ainsi qu’une participation de 20 % pendant plusieurs années.
La transaction permet ainsi au groupe présidé par Jacques Cettolo depuis 2004 d’élargir son réseau géographique en se dotant d’une troisième filiale en Afrique, après celles de Madagascar (suite à l’acquisition d’ILS Océan Indien en 2016) et de Côte d’Ivoire (entité lancée en 2018). La cible apporte également à Parera ses compétences en matière de relevés géographiques aériens avec un lidar (télédétection par laser), pour cartographier plus rapidement les grandes étendues du continent. Rassemblant désormais 1 100 employés, l’entreprise gersoise quinquagénaire accompagne les concessionnaires de réseaux, les collectivités territoriales et les gestionnaires de parc immobilier sur l’ensemble du cycle de leurs projets, des études à la maintenance en passant par l’installation, l’assistance à maîtrise d’œuvre et l’édition du logiciel de SIG VisitAnywhere. Grâce à cette opération de croissance externe, le groupe tricolore prévoit d'atteindre un chiffre d'affaires de 50 M€ cette année, et vise la barre des 60 M€ en 2024. Il entend en outre réaliser 30 % de ses recettes à l’international d’ici deux ans, contre 5 % actuellement.
Nouvelles cessions africaines pour Société Générale
Alors que la reprise - annoncée en juin dernier - de la filiale tchadienne de la Société Générale par Coris Bank, est sur le point de se finaliser (la holding de l’homme d’affaires Idrissa Nassa venant d’obtenir l’accord du régulateur bancaire), la banque tricolore poursuit ses cessions en Afrique. Faisant partie des filiales jugées non essentielles, Société Générale Burkina Faso et Société Générale Mozambique - dont elle détenait respectivement 52,6 % et 65 % du capital - rejoindront ainsi le giron de Vista Bank, piloté par le banquier américano-burkinabè Simon Tiemtoré, via la holding d’investissement de ce dernier, Lilium Capital. Le repreneur vient par ailleurs de finaliser l’acquisition du togolais Oragroup. La double opération reste soumise à la validation de l’accord par les autorités réglementaires. Société Générale Burkina Faso englobe dix-sept agences salariant environ 280 personnes, tandis que sa consœur mozambicaine comprend six agences, pour quelque 140 employés.
Cinq mois plus tôt, la Société Générale s’était délestée de ses branches congolaise, mauritanienne, équato-guinéenne et tchadienne. Vista Bank s’était porté acquéreur des entités congolaise et équato-guinéenne, mais au Congo, la transaction avait avorté, l’État décidant d’exercer son droit de préemption, puis de choisir lui-même l’acquéreur final (le gabonais BGFIBank). Le processus de vente est encore en cours en Guinée Équatoriale, et ne devrait pas se conclure avant 2024. La banque française dirigée par Slawomir Krupa envisage en outre de céder son entité tunisienne (Union Internationale de Banques - UIB), dont elle contrôle encore 52,3 % du capital. Elle demeure active dans dix pays africains hors Tunisie.