135 M€ pour Dakar Mobilité, dont 21 M€ de Meridiam
Alors que le Digital African Tour a conclu sa onzième édition à Dakar - les 16 et 17 novembre derniers - avec un appel à l’action pour une mobilité urbaine durable en Afrique, c'est précisément dans la capitale sénégalaise que se déploiera le futur réseau de bus rapides électriques (BRT) du concessionnaire Dakar Mobilité, qui vient de récolter les 135 M€ nécessaires. Pour cela, il se refinance tout d’abord auprès de ses actionnaires historiques : la société de gestion tricolore Meridiam, qui contrôle 70 % de cette joint-venture fondée l’an dernier, et le Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal (Fonsis), détenteur du solde. Le véhicule Meridiam Infrastructure Africa Fund I et son partenaire sénégalais fourniront respectivement une enveloppe de 21 M€ et 9 M€. Cet apport sera complété par d’une part par un prêt senior de 91,6 M€ auprès de Proparco et d’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) - par l’intermédiaire du gérant sud-africain Ninety One - et d’autre part par 16 M€ de subventions injectées par le service d’assistance technique du Private Infrastructure Development Group (PIDG TA) et l'Union européenne. Grâce à ces différents financements, Dakar Mobilité pourra acquérir, exploiter et maintenir une flotte de 121 bus électriques dont la mise en circulation est prévue d'ici le début de l'année prochaine (pour plus de détails, lire l’article Dakar Mobilité finance sa flotte de bus électriques sur CFNEWS INFRA).
TotalEnergies finance un projet britanno-marocain
La multinationale cotée TotalEnergies injecte 23,1 M€ (20 M£) pour prendre une participation minoritaire - d’un pourcentage non divulgué - au sein de Xlinks First Limited, société porteuse d’un ambitieux projet au Maroc combinant solaire et éolien, grandes batteries de stockage et câbles sous-marins. Fondée en 2019 au Royaume-Uni, la société de projet devrait fournir à partir de 2027 de l’électricité verte à plus de sept millions de foyers britanniques. La major pétrolière, déterminée à se renforcer dans les énergies renouvelables, rejoint ainsi les investisseurs existants Octopus Energy et Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), qui avaient investi un total de 34 M€ (30 M£) en avril dernier. D’un coût global de construction d’environ 22 Md€ (24,1 Md$), cette infrastructure constitue le plus grand câble d’alimentation sous-marin au monde avec ses quelque 3 800 kilomètres de long. (Pour plus de détails, lire l’article TotalEnergies investit un projet EnR britanno-marocain sur CFNEWS INFRA.)
Et aussi...
- Dans le cadre de son plan de cession de ses actifs non stratégiques, le mastodonte énergétique français TotalEnergies cède (pour un montant confidentiel) sa participation de 36,4 % au sein d'une joint-venture dédiée à l'exploitation de la raffinerie sud-africaine de Natref, qu'il co-détenait aux côtés de l'entreprise intégrée d'énergie et de produits chimiques locale Sasol. Le repreneur est le producteur de pétrole britannique Prax, qui fait ainsi ses premiers pas sur le continent (pour plus de détails, lire l’article TotalEnergies s'extrait d'une raffinerie sud-africaine sur CFNEWS INFRA).
- Quel bilan pour le tour de table organisé à Paris les 28 et 29 novembre par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pour convaincre les investisseurs de financer une nouvelle tranche de « projets intégrateurs » ? « Un franc succès », selon Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Économie et des Finances. Pour soutenir ces projets de routes, ponts et infrastructures d’interconnexion électrique, ce sont en effet 9,2 M€ d’engagements qui ont été obtenus - soit 104 % de l’objectif initial - grâce en particulier aux investisseurs émiratis.
- Au Maroc, le spécialiste français coté de l'hydrogène-électricité HDF Energy s’allie avec le développeur local Falcon Capital Dakhla pour réaliser le méga-projet de production d’hydrogène vert « White Dunes », en plein cœur de la région de Dakhla. Coût estimé de la première phase d’investissement : 1,9 Md€ (2 Md$).