Après la parution le mois dernier de son étude annuelle sur les acteurs locaux du capital-investissement (relire ci-dessous), c’est à présent la troisième édition de son rapport d’impact du capital-investissement au Maroc que vient de publier l’Association Marocaine des Investisseurs en Capital (AMIC), en partenariat avec Fidaroc Grant Thornton. En 2021, on recense au sein du royaume chérifien 140 sociétés non cotées ayant bénéficié d’opérations de capital-investissement, dont 52 % de PME et 48 % de start-up. Principal enseignement : l’agilité et la résilience dont elles ont fait preuve, en dépit de la persistance des effets de la pandémie. « Elles ont affiché une amélioration de leur structure financière, par le renforcement de leurs fonds propres et l’amélioration de leur capacité d’endettement, et donc d’investissement, à long terme. De plus, elles ont amélioré leurs capacités organisationnelles, managériales et de gouvernance, et renforcé leur responsabilité sociale et environnementale ainsi que leur capacité à innover et à adapter leur business model », affirme Tarik Haddi, président de l’AMIC. Leur chiffre d’affaires a par exemple augmenté globalement de 27,6 % (à rapporter à la hausse du PIB national, qui n’est « que » de 7,4 %). Parmi les start-up, cette croissance est plus spectaculaire, puisqu’elle progresse de 56 à 63 %. En termes de répartition sectorielle, ceux qui tirent le plus leur épingle du jeu sont la construction et le BTP (+39 %), les services (+36 %) et la distribution et le négoce (+24 %). Ses résultats donnent ainsi raison à l’optimisme des sociétés de gestion, dont 83 % d’entre elles estimaient, dans le précédent rapport d’impact 2020, que leurs participations retrouveraient leur niveau d’activité pré-crise d’ici la fin de l’année (relire chronique #131 ci-dessous). Par ailleurs, le rapport met en évidence l’élargissement du capital-investissement marocain aux stades amorçage et capital-risque, grâce à l’initiative Innov Invest : le capital-innovation concerne ainsi 60 % des entreprises investies en 2021. En ce qui concerne les progrès en matière de sujets ESG, gouvernance et parité, 65 % des sociétés de gestion intègrent désormais des indicateurs chiffrés pour mesurer leurs engagements dans le cadre de la politique RSE. Pour les entreprises investies, on constate une amélioration significative de leurs indicateurs RSE entre la date de la prise de participation et la date de cession (ou à fin 2021 pour les entreprises toujours présentes dans le portefeuille des fonds).