Maroc : rapprochement de deux acteurs pharmaceutiques
Pionnier de l’industrie pharmaceutique marocaine fondé en 1949 et employant plus de 860 personnes, Laprophan débourse environ 70 M€ (770 MMAD) pour racheter son confrère Amanys Pharma auprès de la firme de private equity panafricaine SPE Capital et de Proparco (filiale de l’Agence Française de Développement) qui soutenaient la cible depuis avril 2020. Cette dernière est née en 2011 sous le nom de Saham Pharma, suite à l’acquisition du site industriel d’Ain Aouda (près de Rabat) de GlaxoSmithKline, dédié à la fabrication d’antibiotiques. Spécialisée dans la production d’antibiotiques à destination du grand public et la distribution de traitements de niche injectables à destination du secteur hospitalier, l’ancienne filiale Pharma de Saham Group avait été cédée au tandem SPE Capital Partners et Proparco dans le cadre du désengagement du pôle santé du groupe panafricain et de sa transformation en fonds d'investissement sous la houlette de son fondateur, le financier et ministre Moulay Hafid Elalamy. Proparco lui avait par ailleurs octroyé en novembre de la même année des subventions d’un montant non communiqué.
Grâce à ce rapprochement, les deux entreprises - qui présentent de « véritables synergies » selon Farid Bennis, P-dg de Laprophan - ambitionnent de constituer un groupe pharmaceutique diversifié, construit autour de pôle à la fois spécialisés et complémentaires, apte à s’affirmer comme l’un des leaders africains du secteur, et de mieux répondre aux besoins de santé publique du Maroc, et plus largement du continent. De son côté, en mars dernier - en contrepartie d’un investissement de 67 M€ (750 MMAD) - Lapropham avait accueilli en minoritaires la firme maltaise de private equity Mediterrania Capital Partners, ainsi que les institutions financières de développement françaises (Proparco), belge (FMO) et allemande (DEG).
Quantylix intègre le giron de PwC France et Maghreb
Dans un contexte de forte croissance de ses activités de conseil, d’audit et d’expertise juridique et fiscale, PwC France et Maghreb acquiert le cabinet franco-tunisien Quantylix afin de soutenir le développement de son pôle Risk & Regulatory dans le secteur des services financiers. Fondé à Paris en 2016 par Moez Hammami, et employant une trentaine de collaborateurs en France et en Tunisie, la société « regtech » a su s’imposer dans le domaine de la gestion quantitative des risques et de la data (modélisation, réglementation et data management), notamment auprès de nombreuses banques et sociétés d’assurance. L’ensemble des collaborateurs rejoignent les équipes Risk & Regulatory du mastodonte du conseil, qui revendique au total plus de 6 750 salariés en France et au Maghreb. « Nous sommes heureux d’accueillir Moez Hammami et Hamza Amiri [associé], avec lesquels nous avons déjà eu l’opportunité de collaborer, ainsi que toute leur équipe. L'expertise de Quantylix, combinée à nos savoir-faire, contribuera particulièrement à accélérer notre positionnement sur nos deux territoires clés que sont la France et le Maghreb, afin de proposer des offres innovantes et différenciantes autour de la gestion des risques, un enjeu de plus en plus important pour les entreprises. » déclarent Sébastien d'Aligny, associé en charge des activités Risk & Regulatory chez PwC France et Maghreb et Lassaad Borji, territory managing partner chez PwC France et Maghreb en charge de la Tunisie.
Et aussi...
- Au Maroc, Veolia s’est vu octroyer par les autorités de régulation un nouveau délai de « deux à trois mois » pour céder l’ancienne filiale de Suez, Lydec, en attendant une « solution politique ». Dans le cadre de son OPA sur Veolia il y a près de deux ans, l’entreprise tricolore s’était dirigée par Estelle Brachlianoff s’était en effet engagée à rétrocéder sa filiale marocaine au « nouveau Suez » – détenu par le fonds Meridiam, l’américain Global Infrastructure Partners et la Caisse des dépôts, dont sa filiale CNP Assurances – avant le 31 décembre 2022. Néanmoins, la vente avait avorté suite au refus jusqu'à présent du ministère de l’intérieur d’accorder l’autorisation nécessaire.
- Le groupe français de distribution CFAO reprend le fonds de commerce des cinq magasins Leader Price du Groupe Bernard Hayot (GBH) à Abidjan, se renforçant ainsi dans la capitale ivoirienne où il était déjà actif.