Audiovisuel : Keewu Productions / DIFFA / Lagardère Studios / Mediawan (Sénégal / France)
Finalisée la semaine dernière, l’acquisition de Lagardère Studios, le pôle de production audiovisuel du groupe éponyme, par Mediawan, société d'investissement cotée française dédiée aux médias (voir fiche opération sur CFNEWS), permet également à cette dernière de mettre la main sur le sénégalais Keewu et DIFFA, respectivement pôles production et distribution de contenus audiovisuels africains du groupe. Faisant l’objet depuis ce printemps d’une OPA par ses fondateurs associés (Matthieu Pigasse, Xavier Niel et Pierre-Antoine Capton), aux côtés de la mutuelle MACSF et de KKR, Mediawan est déterminée à s’ériger comme le principal acteur mondial des contenus (relire l’article de juin dernier Mediawan multiplie les projets). Non contente de s’affirmer en tant que géante européenne de la production de contenus vidéo, elle compte sur cette acquisition de Lagardère Studios (représentant un chiffre d’affaires global de 218 M€, et dont la valorisation pourrait atteindre 100 M€) pour alimenter sa stratégie sur le continent africain. La société d’investissement valorisée environ 383 M€ - pour un chiffre d'affaires de 338 M€ - avait d’ailleurs signé en octobre 2019 un accord de collaboration avec Canal+ pour produire des programmes originaux dédiés aux audiences africaines.
Label créé en 2012 par Alexandre Rideau et dont le siège social est sis à Dakar, Keewu produit différents types de fictions audiovisuelles, pour des chaînes de télévision panafricaines ou locales, et / ou financés par des ONG et des organismes publics / parapublics sur le thème de la santé et de l’éducation (edutainment). Plaçant la formation des artistes et techniciens africains au cœur de ses productions (d'où un partenariat avec neuf écoles de cinéma), la société a notamment rencontré le succès avec la série policière Sakho et Mangane (première création originale de Canal + International en Afrique), Shuga (série dramatique produite à Abidjan pour MTV, qui distille des messages d'éducation sexuelle pour les jeunes du continent) ou encore C’est la vie (une télénovela créée par Marguerite Abouet, auteur de la bande dessinée Aya Yopougon, et qui aborde des questions liées à la santé, la sexualité et aux droits des femmes). L’entreprise DIFFA, acronyme de Distribution Internationale de Films et Fictions Africains, est quant à elle basée à Boulogne-Billancourt ; fondée en 2015 et pilotée par Media Consulting Group, une société parisienne spécialisée dans les activités d'agences de publicité, elle distribue ses contenus à la fois sur le marché international et panafricain. Grâce à l’intégration des pôles production et distribution de contenus audiovisuels africains de Lagardère Studios, Mediawan devrait accroître considérablement sa capacité à créer des œuvres susceptibles de plaire aux Africains. Netflix (entre autres acteurs du secteur), qui collabore déjà avec la société d’investissement française, pourrait y voir une belle opportunité de lancer sa machine de production de contenus en Afrique francophone.
Étude : auto-financer la relance économique africaine grâce aux investissements dans les infrastructures (Africa50)
Et si l’Afrique pouvait utiliser ses propres ressources pour financer sa relance économique, via les investissements dans les infrastructures ? Telle est la thèse défendue dans la tribune rédigée par Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50 - plateforme d’investissement panafricaine dans les infrastructures - publiée en partenariat avec Project Syndicat, une organisation médiatique internationale basée à Prague.
Alors que la pandémie ébranle l’ensemble des économies, l’Afrique n’échappera pas à la récession cette année - une première en un quart de siècle. Or, elle ne peut compter uniquement sur ses partenaires extérieurs, durement touchés par la Covid-19. Selon le dirigeant d’Africa50, le continent doit tirer profit de ce qu’il possède déjà pour non seulement sortir la tête de l’eau, mais aussi renforcer sa résistance aux chocs futurs. Il énumère ainsi plusieurs mécanismes susceptibles d’y contribuer, tels que le recyclage des actifs, la poursuite de la numérisation et le renforcement de l'intégration régionale.
Afin de combler le déficit de financement des infrastructures - estimé par la BAD entre 58 et 91 Md€ (68-108 Md$) par an - les gouvernements africains pourraient offrir en concession des centrales électriques, routes à péage, ports, aéroports, réseaux de fibres optiques ou encore pipelines à des investisseurs privés crédibles. À l’instar de ce qui a été appliqué avec succès en Australie, cela libérerait des fonds pour de nouveaux projets, en générant des flux de revenus à long terme et de nouvelles opportunités d'investissement dans les infrastructures. Africa50 étudie actuellement plusieurs projets de recyclage des actifs, à mettre en œuvre avec les gouvernements en partenariat avec des fonds souverains, des fonds de pension et des fonds d'investissement privés.
Par ailleurs, les progrès en matière de transformation numérique du continent ouvrent la voie à des investissements à grande échelle dans les infrastructures : la numérisation peut en effet permettre réduire les coûts des acteurs publics et privés, d’accroître leur efficacité, de surmonter les obstacles physiques et d’améliorer la qualité des services fournis. Dans ce contexte, le télétravail et les changements de comportement des consommateurs liés à la pandémie sont susceptibles d’engendrer une accélération de ce processus.
Toutefois, la réussite de la transformation numérique du continent requiert la mobilisation de fonds importants au profit des infrastructures à grande échelle, corrélée à des écosystèmes favorables aux entrepreneurs et à l’innovation numérique, à l'image de la Cité de l’innovation de Kigali, au Rwanda. La construction de cette première « cité de la technologie » africaine, inspirée de la « Silicon Valley », a débuté fin 2019 avec le soutien financier d’Africa50.
Étude : comment accélérer la mutation des infrastructures portuaires en Afrique ?
Fondé en 2010 par d’anciens consultants de McKinsey (Amaury de Féligonde, Thomas Léonard et Benjamin Romain), le cabinet de conseil en stratégie et services financiers français Okan Partners, dédié à l’Afrique, a publié le mois dernier un rapport intitulé Les ports en Afrique, accélérer la mutation. Fruit d’un partenariat avec l’Africa CEO Forum (rendez-vous incontournable du secteur privé sur le continent africain, organisé par Jeune Afrique Media Group), ce rapport met en exergue les progrès spectaculaires accomplis au cours des quinze dernières années... et tout ce qui reste encore à faire, par exemple en termes d’organisation et de gouvernance, de desserte de l’hinterland et de simplification des procédures. Les auteurs proposent surtout des pistes de travail pour accélérer la mutation de ces infrastructures portuaires, essentielles au développement de l’Afrique, puisque plus de 80 % de ses échanges passent par les ports..
Après le succès du rapport de 2019 sur la logistique africaine (relire bulletin #73), Okan Partners et l’Africa CEO Forum s’appuient d’une part sur une étude approfondie des success stories portuaires continentales comme Tanger Med, Port-Saïd et Djibouti, et d’autre part sur les multiples défis freinant les mutations de ce secteur stratégique, pour énumérer six grandes recommandations:
- « Investir intelligemment et éviter les célèbres éléphants blancs », c’est-à-dire privilégier des investissements ciblés aux projets pharaoniques. Il ne peut exister plus de quatre ou cinq hubs globaux à l’échelle du continent, donc des investissements de prestige, visant à se doter d’un nouveau hub, peuvent s’avérer peu rentables.
- « Mettre fin au cercle vicieux des inefficiences opérationnelles », en particulier en révisant les processus opérationnels et en améliorant la collaboration entre les acteurs portuaires, grâce à la mise en place d’une politique d’incitation à l’efficacité, le recours à la digitalisation et une meilleure sensibilisation des personnels et des différentes parties prenantes (exemple du port de Durban).
- « Attirer et mobiliser le secteur privé... », autrement dit poursuivre les Partenariats Public-Privé (PPP), en renforçant le cadre de mise en place de ceux-ci (définition d’un modèle de gestion portuaires, garanties juridiques…) pour attirer et mobiliser davantage ces partenaires.
- « ...tout en améliorant la gouvernance afin de défendre les intérêts du secteur public », car attirer le privé ne doit pas se faire au détriment du public. D’où l’importance du rôle régalien que doivent assurer les États africains (contrôles rigoureux pour assurer une répartition équilibrée des risques tout en préservant leur souveraineté, cahier des charges détaillé contenant des engagements d’investissements et de performance précis).
- « Fluidifier les interactions port-ville et améliorer la connectivité avec l’hinterland », en améliorant notamment les liaisons routières et ferroviaires longue distance, et en sortant les ports de centres-villes, non seulement pour réduire les problèmes de congestion, mais aussi éviter de nouveaux drames de Beyrouth dans un port africain.
- « Intégrer ports et zones industrielles et moderniser le non-conteneur pour assurer le plein développement du continent. » Pour permettre l’industrialisation de l’Afrique, la logistique ne suffit pas, des projets industrialo-portuaires intégrés s’imposent (le complexe Tanger Med a ainsi propulsé le développement des secteurs automobile, aéronautique et textile dans le nord du Maroc). En outre, parallèlement aux flux conteneurisés, il faut développer des infrastructures de qualité spécialisées pour d’autres types de flux (minéraliers, produits agro-alimentaires en vrac, etc.).
Enfin, Amaury de Féligonde et ses six co-auteurs s’attachent à évaluer les possibles répercussions de la crise sanitaire et économique actuelle sur le secteur portuaire africain. Difficile à estimer, l’impact potentiel occasionnera sans doute de nouvelles privatisations, la consolidation de certains acteurs, l’accélération de la digitalisation, ainsi que la relocalisation des productions à l’échelle mondiale et une plus grande régionalisation des échanges sur le continent. Ce qui, pour l’Afrique, constituerait une double opportunité d’accélérer son industrialisation.
Immobilier : Hotels Pullman Living, Novotel et MGallery / Accor / Kamaj Investment (Djibouti / France / Émirats arabes unis)
Le groupe hôtelier coté Accor se renforce en Afrique grâce à un accord signé début septembre avec l’émirati Kamaj Investment pour gérer ses premiers hôtels dans la capitale djiboutienne. Avec ces nouveaux établissements, lancés sous trois marques différentes - Pullman Living, Novotel et MGallery - le leader mondial de l’hôtellerie prend pied pour la première fois dans le pays. Son partenaire, créé à l’origine en 1995 par Houssein Mahamdoud Robleh en tant qu’agence immobilière, est aujourd'hui un conglomérat diversifié couvrant des secteurs aussi différents que la sécurité, la maintenance, le travail temporaire, la presse ou encore la distribution. Le groupe émirati a notamment investi dans le marché central de Riyad à Djibouti, dont il est le concessionnaire privé, ainsi que dans deux hôtels dans la capitale. Dans un premier temps, Accor aidera Kamaj Investments à rénover et gérer ces deux hôtels. Pour l'opérateur aux cinq mille hôtels implantés dans 110 destinations, s’implanter dans ce pays de la Corne de l’Afrique lui permettra de tirer profit de l’emplacement géostratégique dont il bénéficie grâce à son port. Par ailleurs, Djibouti représente une destination pour les voyageurs d’affaires, a rappelé Mark Willis, P-dg d’Accor Moyen-Orient et Afrique, qui voit dans ce développement une première étape, et pronostique une importante évolution à venir pour le secteur hôtelier d’un pays qui ne comptait jusqu’à présent que deux hôtels de marque.
Le premier Pullman Living djiboutien d’Accor, doté de 131 appartements d’une à trois chambres, devrait ouvrir ses portes en 2023, au sein du quartier central de Heron, à proximité de la nouvelle zone de libre-échange, des ambassades et des quartiers résidentiels. Dans ce même quartier, l’établissement existant de Las Acacias, en activité depuis 2012, fera l’objet de rénovations puis sera rouvert en 2022 pour devenir un quatre-étoiles Novotel de 110 chambres. Le troisième projet portera sur la conversion, d’ici 2022, de l’hôtel Plein Ciel (racheté l’an dernier par Kamaj), situé devant le palais présidentiel, en hôtel MGallery by Sofitel de 50 chambres. Une fois ces projets achevés, le géant français de l’hôtellerie exploitera 291 chambres à Djibouti, qui viendront étoffer son portefeuille africain, riche actuellement de 163 établissements, sans oublier 81 projets d’hôtels en cours.
Santé : Oncologie et Diagnostic du Maroc / Amanys Pharma / Proparco (Maroc / France)
Soucieux de couvrir les besoins exceptionnels en matière de protection des patients et employés, dans le contexte de la pandémie, Proparco octroie des subventions à deux acteurs du secteur de la santé au Maroc : Oncologie et Diagnostic du Maroc (ODM) et Amanys Pharma (ex-Saham Pharma), dont il est respectivement actionnaire depuis 2018 et 2020. Cet apport (dont le montant n’a pas été communiqué), provenant de fonds du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ainsi que de fonds propres, contribuera notamment à financer des équipements de protection pour les employés, et à améliorer l’accueil des patients. Premier réseau national de soins spécialisés privés du royaume chérifien, le groupe ODM s’est constitué autour d’un ensemble de cliniques et de centres spécialisés dans le diagnostic et le traitement du cancer. La filiale de l’AFD dédiée au secteur privé avait fait son entrée au capital en 2018, aux côtés notamment du fonds anglais Alta Semper et de partenaires financiers dont le britannique Ashmore Group (relire bulletin #11). Fondé et dirigé par Mohamed Elmandjra, ODM a signé en mars 2017 un partenariat exclusif avec le Centre Léon Bérard à Lyon, référence internationale de cancérologie. Amanys Pharma, une société de production et de distribution pharmaceutique basée au Maroc, est plus connue sous son ancien nom de Saham Pharma. Spécialisée dans la production d’antibiotiques à destination du grand public et la distribution de traitements de niche injectables à destination du secteur hospitalier, l’ancienne filiale Pharma de Saham Group a fait l’objet en avril dernier d’un rachat par le tandem SPE Capital Partners et Proparco (relire bulletin #88).
Télécoms : Octobel / Actis (Afrique du Sud / Royaume-Uni)
L’investisseur britannique Actis, axé sur les marchés émergents, prend une participation majoritaire dans Octotel, un opérateur sud-africain de fibre optique, qu’il valorise 126 M€ (2,3 MdZAR). Concomitamment, l’investisseur fondé en 2004 et employant quelque 300 personnes, dont 120 investisseurs implantés dans 17 bureaux, acquiert une participation minoritaire dans RSAWEB, l’un des principaux fournisseurs de services Internet en Afrique du Sud. Les cibles, respectivement créées en 2015 et 2001 par le même duo - Rob Gilmour et Mark Slingsby - conserveront leurs équipes de direction. Leurs fondateurs resteront par ailleurs actionnaires. Octobel fournit des services de location de lignes aux fournisseurs d’accès à internet, et son réseau de fibre à accès ouvert dessert plus de 175 000 foyers et entreprises. Ces transactions dans le secteur à forte croissance des infrastructures numériques font suite à la création par Actis, en début d’année, d’une plateforme de centre de données panafricaine d’un montant global de 212 M€ (250 M$), et à un investissement dans le Rack Centre de Lagos, au Nigeria.
Services financiers et Santé : YouVerify / Bamboo / Healthlane / Outlierz Ventures (Nigeria / Cameroun / Maroc)
Le VC marocain Outlierz Ventures, fondé en 2017 par Kenza Lahlou (ESSEC) et Ali Bensouda (HEC), a réalisé en 2020 trois nouveaux investissements et prévoit de nouvelles participations d’ici la fin de l’année. Malgré un contexte économique difficile, le fonds d'amorçage casablancais a ainsi investi des tickets allant jusqu’à 462 K€ (5 MMAD) dans ces trois entreprises, à commencer par le nigérian YouVerify, une start-up automatisant et digitalisant le process de KYC-check (Know-Your-Customer) pour permettre notamment l’ouverture de comptes bancaires à distance. Cette start-up de technologie réglementaire (regtech) a effectué au printemps dernier une levée d’amorçage de 1,3 M€ (1,5 M$) menée par Orange Digital Ventures, le fonds d'investissement technologique du géant des télécoms (relire bulletin #84). Le second investissement a bénéficié à la fintech nigériane Bamboo, qui démocratise l’investissement et permet aux Nigérians d’investir instantanément sur la place boursière américaine à partir d’une application mobile connectée à leur compte bancaire local. Enfin Healthlane, une jeune pousse basée à Lagos, Yaoundé et San José (Californie), s’est vu octroyer un soutien financier pour renforcer ses activités. Fondée en janvier dernier, elle offre un service de soin premium au sein des hôpitaux publics, ainsi que des services à distance comme la prise de rendez-vous en ligne, la télémédecine, ou encore l’accès aux résultats des tests de laboratoires sur application mobile.
Outlierz Ventures cible des start-up africaines, mais aussi créées par des entrepreneurs de la diaspora africaine, à l’image de Tousfacteurs, un service en ligne français de livraison à vélo en soirée (relire bulletin #82 et article Tousfacteurs livre un fonds marocain et deux réseaux de business angels sur CFNEWS). La crise sanitaire a eu un impact globalement positif sur la plupart des sociétés du portefeuille du fonds, d’une part parce qu’elles répondent à des besoins fondamentaux et d’autre part, parce que la pandémie a fortement encouragé la digitalisation des services. Dès les prémices de la crise, l’équipe d’Outlierz Ventures a essayé « d’anticiper les différentes opportunités qui peuvent émerger, notamment dans le secteur de la Distribution et de la Healtech. On a également dû faire notre analyse des opportunités et investir à distance, en sachant qu’on investit dans plusieurs pays. On a pu être flexible pour nous adapter nous aussi au contexte général », a confié Kenza Lahlou, co-fondatrice et managing partner du VC marocain, au média local LeBoursier. Le fonds d’amorçage espère atteindre son objectif de dépasser les huit investissements d’ici fin décembre.
Services financiers : Capitalmind / Investec / BlackArch Partners (Afrique du Sud / Royaume-Uni / États-Unis)
Le conseil M&A tricolore Capitalmind scelle un partenariat stratégique avec la banque anglo sud-africaine Investec et BlackArch Partners, branche M&A de l’institution bancaire américaine Regions. À elles trois, ces entités rassemblent plus de 300 professionnels M&A en Europe (Royaume Uni, Irlande, Allemagne, France, Benelux et Scandinavie), aux États-Unis, en Afrique et en Asie-Pacifique (Australie, Hong Kong et Inde). Ce rapprochement permettra à Capitalmind d'accélérer son positionnement sur les transactions transfrontalières qui pèsent déjà 60 % de son activité, hors private equity (pour plus de détails, lire l'article Capitalmind tisse sa toile aux US sur CFNEWS).
Événements :
- 24 novembre (8h30) et 25 novembre (10h) : ateliers organisés par Business France en mode digital, sur le thème des marchés de la Banque Africaine de Développement (BAD), dans le cadre de la Team France Export.
- Report Ambition Africa : l'événement annuel du gouvernement français sur l'Afrique, organisé par Business France, était initialement prévu les 17 et 18 novembre, dans un format mêlant présentiel et digital.
- Report de l’Africa Investment Forum 2020 (AIF), forum annuel des investisseurs en Afrique : organisé par la BAD et initialement prévu sur trois jours, en novembre, dans la métropole sud-africaine de Johannesbourg, il sera reporté à une date indéterminée en 2021.
Et aussi :
- Fort de 720 M€ de chiffre d’affaires en 2019, le Groupe Duval, promoteur immobilier français qui s’est diversifié à d’autres secteurs comme l’assurance, le forage ou encore le recyclage de déchets, est en passe de boucler le financement de six projets projets d’immobilier « mixte » (commerces, bureaux, résidences d’affaires) d’une valeur de 100 à 150 M€ en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Togo et au Rwanda. Il aurait déjà sécurisé le foncier et réuni 70 à 80 % des financements.
- Afin de réduire sa dette (qui a flambé en raison de l'effondrement du prix du brut), Total souhaite vendre sa participation de 20 % dans le bloc offshore 14 en Angola, qui comprend les champs Tombua-Landana, Kuito ainsi qu’un ensemble de gisements faisant partie du projet BBLT. Il espère en obtenir environ 254 M€ (300 M$). La multinationale française vient par ailleurs d’obtenir un renouvellement de sa licence portuaire sur le terminal pétrolier de Djeno, au Congo, pour vingt ans de plus. Alors que la nationalisation de cet actif était à l’ordre du jour, le groupe de Patrick Pouyanné co-gérera le terminal avec d’autres sociétés pétrolières, notamment Perenco et Eni.
- Le constructeur d'infrastructures ferroviaires français Alstom décroche un contrat de 130 M€ auprès de Casa Transports, la société gérant les transports publics de Casablanca, pour lui fournir des tramways supplémentaires. L’Agence Française de Développement (AFD) a en outre accordé un prêt de 100 M€ à la société casablancaise en vue de la réalisation de deux nouvelles lignes (T3 et T4) du tramway.
- CFAO Technology & Energy, acteur reconnu des services digitaux panafricains, remporte l’appel d’offres pour la maintenance, le support, la fourniture et l’intégration des infrastructures du groupe Orange dans quinze pays du continent africain et du Moyen-Orient.
- Afreximbank, la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), filiale du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), et la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) créent un mécanisme dénommé « Collaborative covid-19 Pandemic Response Facility (Coprefa) », destiné à aider les banques centrales et commerciales africaines à financer des sociétés d’import de produits médicaux et d’engins agricoles.
- CDC Group, l’institution britannique de financement du secteur privé dans les pays en développement, engage 64 M€ (75 M$) en faveur du nigérian Stanbic IBTC Bank, afin de soutenir des entreprises des secteurs de l’alimentation, de la fabrication, de la construction et des télécommunications. L’institution financière va en outre consacrer 85 M€ (100 M$) aux acteurs africains du commerce, via une facilité mise en place par SMBC Bank International, dans l’optique de renforcer les chaînes d’import-export fragilisées par la Covid-19.
Bonne fin de semaine et à mardi prochain.
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