250 M$ pour M-Kopa dont 55 M$ en equity
La fintech kényane M-Kopa, qui fournit des services financiers aux personnes sous-bancarisées, lève 230 M€ (250 M$) dont 46 M€ (50 M$) en equity. Objectif : étendre son activité dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Les fonds propres ont été obtenus auprès du japonais Sumitomo Corporation (à hauteur de 34 M€ soit 36,5 M$), ainsi que des américains Blue Haven Initiative et Broadscale Group, et des britanniques Lightrock et Latitude. Le financement à impact (sustainability-linked) a été arrangé par le sud-africain Standard Bank Group, avec le soutien de la Société Financière Internationale (SFI ou IFC), de la banque de développement néerlandaise FMO, de son homologue British International Investment, de l’américain Nithio et du kényan Mirova SunFunder, filiale de Natixis IM depuis juin 2022. Grâce à son modèle de crédit permettant aux particuliers, grâce à un modeste acompte, d’obtenir un accès instantané à des biens essentiels de la vie quotidienne (dont smartphones, motos électriques et systèmes d'énergie solaire) et à des services financiers numériques tels que les prêts et l'assurance maladie, la société a su séduire plus de trois millions de clients. Revendiquant plus d’un milliard de crédits accordés à ce jour et une croissance annuelle de 85 %, elle ambitionne de conquérir un million de clients supplémentaires au cours de l'année 2023.
Stoa prend soin de cliniques marocaines...
Première opération dans le secteur de la santé et des infrastructures sociales pour Stoa : le fonds d’infrastructures français piloté par Marie-Laure Mazaud s’allie avec CDG Invest Growth, une branche de la Caisse des Dépôts et de Gestion du Maroc, dans le cadre de l’augmentation de capital de 41,8 M€ (456 MMAD) du groupe de cliniques privées local Oncorad. La société de gestion affiliée à la CDC et l'Agence Française de Développement (AFD) s’empare à cette occasion de près de 25 % du capital. Cette transaction vise à accélérer l’implantation de la cible, valorisée plus de 91 M€ (1 MdMAD), dans l’ensemble de son territoire natal. Employant actuellement quelque 600 salariés au sein de cinq cliniques spécialisées dans l’oncologie et une clinique généraliste, le groupe dirigé par le Dr. Omar Hajji et le Pr. Redouane Samlali entend porter le nombre total de cliniques à douze d’ici à 2025, notamment dans des villes actuellement peu desservies en termes d’infrastructures de santé, telles que Nador, El Jadida, Ksar el Kébir, Safi et Bouskoura. Il compte également diversifier son offre de soins pour aller vers le multidisciplinaire. En 2019, Oncorad avait déjà fait entrer à son capital le véhicule Capmezzanine II, géré par CDG Invest Growth - une part reprise par le millésime suivant, Capmezzanine III. (Pour plus de détails, lire l'article Stoa finance l'oncologie marocaine sur CFNEWS INFRA).
... et soutient la logistique du royaume chérifien
L'investisseur axé sur les pays émergents prend une part minoritaire stratégique de 20 % au sein du capital du groupe Building Logistics Services (BLS), filiale spécialisée dans l’entreposage du groupe d’investissement marocain H&S Invest Holding (la holding d'investissement de l'ancien ministre Moncef Belkhayat), en contrepartie d’environ 30 M€ (330 MMAD). La cible s’appuiera sur cette transaction pour financer un plan d’expansion de 100 000 à 250 000 positions palettes sur Casablanca, Mohamedia, Rabat/Sale, Agadir, Marrakech, Fès et Tétouan. Un peu plus de cinq ans après son lancement, Stoa a désormais déployé plus de 450 M€ dans les infrastructures des pays émergents à travers quatorze opérations, soit plus des deux tiers de la dry powder confiée par la CDC et l'AFD (600 M€). En mars dernier, il avait rejoint l’actionnariat du principal opérateur C&I d’Afrique de l’Est, Equator Energy (relire ci-dessous). (Pour plus de détails, lire l'article Stoa soutient la logistique marocaine sur CFNEWS INFRA).
Et aussi...
- La plateforme d’aquaculture kényane Victory Farms mobile 32 M€ (35 M$) en série B pour s’étendre au Kenya et Rwanda et potentiellement entrer sur les marchés d’Éthiopie, Ouganda et Tanzanie. Mené par Creadev (famille Mulliez), ce tour de table a également su convaincre l’Acumen Resilient Agriculture Fund (ARAF), DOB Equity, Endeavor Catalyst Fund, et Hesabu Capital.
- La deeptech kényane Amini, qui combine intelligence artificielle et technologie satellitaire pour pallier le manque de données environnementales en Afrique, lève 1,8 M€ (2 M$) d’une part pour financer son développement en France, pays d’origine de sa fondatrice Kathleen (Kate) Kallot, et d’autre part lancer sa plateforme d'infrastructure de données. Le tour de table a réuni le VC suédois Pale Blue Dot (lead), Superorganism, RaliCap, W3i, Emurgo Kepple Ventures et des business angels dont plusieurs français.
- Proparco a investi 4,5 M€ (5 M$) dans le fonds d’investissement égyptien early-stage DisrupTech Ventures pour permettre à ce dernier de fournir un financement d’amorçage à 28 start-up spécialisées dans les technologies et services financiers dans le pays. Cet apport s’inscrit dans une levée de fonds globale de 33 M€ (36 M$) auprès d’institutions de financement du développement, de fonds de fonds et de family offices.