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Afrique #108 : BNP Paribas, Pharmavet Maroc, Tsebo, SN Power...


| 3057 mots
Les filiales burkinabé (BICIAB) et guinéenne (BICIGUI) de BNP Paribas vont passer sous le giron du groupe bancaire Vista de l'homme d'affaires burkinabè Simon Tiemtoré. - © BICIAB / BICIGUI

Les filiales burkinabé (BICIAB) et guinéenne (BICIGUI) de BNP Paribas vont passer sous le giron du groupe bancaire Vista de l'homme d'affaires burkinabè Simon Tiemtoré. - © BICIAB / BICIGUI

Banque : BICIAB / BICIGUI / Vista Bank / BNP Paribas (Burkina Faso / Guinée / États-Unis / France)

Cette fois, l’heure du départ a sonné pour BNP Paribas au Burkina Faso et en Guinée. Le groupe bancaire français a trouvé un accord avec la banque panafricaine Vista Bank, contrôlé par Lilium Capital, une firme de private equity basée à New York et dédiée à l’Afrique. Aux manettes de ces deux entités : l’homme d’affaires burkinabé Simon Tiemtoré, qui n’en est pas à son premier coup d’essai. Désireux d’acquérir des actifs bancaires en Afrique de l'Ouest, il a déjà mené plusieurs initiatives (avortées) ces dernières années au Togo et au Burkina Faso. 

C'est au printemps 2019 que BNP Paribas a annoncé son intention de céder ses participations dans cinq de ses filiales africaines, dans le cadre d’une stratégie de recentrage sur ses actifs jugés essentiels. Simon Tiemtoré ambitionnait initialement de racheter non seulement la Banque Internationale pour le Commerce, l'Industrie et l'Agriculture du Burkina Faso (BICIAB) et la Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie de la Guinée (BICIGUI), mais également la Banque d’Investissement pour le Commerce et l’Industrie du Mali (BICIM). Cette dernière a finalement été acquise au printemps dernier par le groupe financier ivoirien Atlantic Financial Group (AFG), de l'homme d'affaires Bernard Koné Dossongui, concomitamment aux filiales comorienne et gabonaise (relire bulletin #92). Le désengagement de la première banque de la zone euro dans un continent africain où elle comptait dix mille salariés (sur près de 200 000 au total) s’était longtemps heurté à l’absence d'offres concrètes. Fondée en 1973, la BICIAB est implantée dans les plus grandes villes burkinabées à travers un réseau de quinze agences. Sa consœur guinéenne, créée en 1985, compte quant à elle plus de 335 collaborateurs permanents au sein d’une trentaine d’agences (voir fiches opérations sur CFNEWS avec les conseils).

Simon Tiemtoré, Vista Bank et Lilium Capital

Simon Tiemtoré, Vista Bank et Lilium Capital

Ce double rachat - dont les détails financiers demeurent confidentiels - permet à Vista Bank de s’introduire sur le marché de l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), en utilisant le Burkina Faso comme tremplin, et d’amplifier son empreinte sur le marché guinéen. Le groupe bancaire était jusque-là implanté en Guinée (son plus grand marché avec vingt-deux agences), ainsi qu’en Sierra Léone (dix-neuf agences) et en Gambie (neuf agences). Cinquième banque sur le marché guinéen, Vista compte sur son entrée au capital de la BICIGUI à hauteur de 52 % pour conquérir un leadership tant en termes d'actifs que de nombre d'agences. Les autres actionnaires sont l’État guinéen, Proparco, des investisseurs privés guinéens et les salariés de la banque. « L'acquisition de la BICIGUI et de la BICIAB nous permet également de bénéficier de leur excellent portefeuille de clients high net worth et de grandes entreprises de renom, qui vient s'ajouter à notre offre actuelle, davantage axée sur les petites et moyennes entreprises et la banque de détail», a déclaré Simon Tiemtoré. L’homme d’affaires burkinabé s’est également réjoui que son groupe ait atteint « l'envergure nécessaire » pour tirer profit de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) dont l'entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2021. Ayant vocation à s’affirmer en tant que groupe panafricain, Vista Bank a pour objectif d'être établi dans quinze pays d'ici 2025, en couvrant d'abord l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, avant de se tourner vers le marché d'Afrique centrale.

 

Produits pharmaceutiques & Santé animale : Pharmavet Maroc / Alliando-Neftys Pharma (Maroc / France)

© Piqsels

© Piqsels

Fort de 300 M€ de chiffre d’affaires en 2020, le français Alliando-Neftys Pharma, distributeur de produits vétérinaires en France, mais également dans d’autres pays d’Europe et en Afrique de l’Ouest, prend pied au Maroc en s’offrant une participation au sein de Pharmavet Maroc, l’un des principaux laboratoires vétérinaires du royaume (voir fiche opération avec les conseils sur CFNEWS). Déjà leader sur le segment avicole, cette PME fondée en 2011 a pour ambition de se hisser à la première place sur le marché marocain de l’industrie pharmaceutique animale, dominé actuellement par MCI Santé Animale (seul concurrent à revendiquer un chiffre d’affaires supérieur à 28 M€, soit 300 MMAD). Disposant d’un portefeuille diversifié de marques et fournisseurs internationaux - tels que MSD, Zoetis, Chanelle, Intracare ou encore Vetpharma - en sus de sa propre gamme produite localement, la cible réaliserait un chiffre d’affaires d'environ 11,5 M€ (125 MMAD) et serait valorisée pas moins de 9,2 M€ (100 MMAD) hors actifs fonciers, selon l'hebdomadaire économique Challenge Maroc. Ses fondateurs, Abderrahim Asri et Walid Tassi (actuels directeur général et directeur financier) sont les anciens dirigeants d'Intervet Maroc, filiale du groupe pharmaceutique américain MSD AH. 

Jacques Mignot, Alliando-Neftys Pharma

Jacques Mignot, Alliando-Neftys Pharma

Constitué principalement à coups d’acquisitions successives depuis une quinzaine d’années (notamment avec le regroupement de d’Agripharm, Elvétis et Véto Santé), le groupe Neftys Pharma et sa holding animatrice Alliando ont été créés en 1997 par Jacques Mignot. Aujourd’hui majoritairement détenus par la famille Mignot, associée à un partenaire stratégique (Chrysalide), ils ont entrepris en 2015 de s’internationaliser, notamment en s’implantant dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. En jetant son dévolu sur Pharmavet Maroc, Alliando-Neftys Pharma espère transformer celui-ci en « hub africain des opérations du groupe ». Selon Jean-Arthur Dattée, associé chez Capitalmind, conseil M&A de l'acquéreur, cette transaction marque pour celui-ci « une très belle étape dans sa croissance à l'international ». De son côté, l’entreprise pharmaceutique marocaine compte d’abord sur ce rapprochement pour consolider sa position au sein du royaume chérifien, puis exploiter les synergies des deux groupes afin d’étendre son périmètre au Maghreb et à l’Afrique subsaharienne. Finalisée cet été, après le feu vert du Conseil de la Concurrence, l'opération avait été conclue juste avant le déclenchement de la crise de coronavirus, qui a d’ailleurs largement épargné le secteur de la santé et de la nutrition animale.

 

Services aux entreprises : Tsebo / Wendel (Afrique du Sud / France)

Tsebo fournit à ses clients une grande variété de services à valeur ajoutée, notamment dans les domaines de l’entretien et de la maintenance (facility management). - © Tsebo

Tsebo fournit à ses clients une grande variété de services à valeur ajoutée, notamment dans les domaines de l’entretien et de la maintenance (facility management). - © Tsebo

La holding d’investissement cotée française Wendel traverse décidément une mauvaise passe. Elle vient de céder à perte le contrôle de Tsebo, expert de la restauration collective et des services d'hygiène en Afrique, aux branches d’investissement de ses créanciers seniors (autrement dit à un consortium d’investisseurs sud-africains et aux managers). Cette cession lui aura coûté 180 M€, si l’on prend en compte les trois augmentations de capital de Tsebo auxquelles elle a participé pour renforcer ses fonds propres, le désendetter et financer l'acquisition de Compass en Égypte. C’est en 2017 que Wendel avait acquis 64 % du capital de cette société souvent présentée comme le « Sodexo africain », la valorisant alors 331 M€ (relire Tsebo signe son LBO ter). La cible a réalisé en 2019 426 M€ de chiffre d’affaires, avec un résultat net au premier semestre de -7,6 M€. Cette cession, qualifiée de « consensuelle » par la holding tricolore, devrait permettre à Tsebo de renforcer son bilan et de préserver son profil B-BBEE, afin de retrouver à terme le chemin de la croissance (voir fiche opération sur CFNEWS). Le leader panafricain des services aux entreprises, basé à Johannesbourg où il a été fondé en 1971, emploie 40 000 personnes dans vingt-sept pays. Ses prestations englobent la restauration collective, les services d’hygiène, de nettoyage, de sécurité ou encore d'assistance logistique pour les camps isolés. 

Suite à cette transaction, le portefeuille de Wendel ne comprend plus que six participations, soit moins de la moitié qu'à l'arrivée en 2018 du président du directoire André François-Poncet. Ce dernier souhaite se recentrer sur l’axe stratégique du groupe, à savoir l’Europe et les États-Unis, ce qui s'est traduit par la fermeture des bureaux en Asie et en Afrique, et celui plus symbolique de Londres fin juin. La holding de 85 collaborateurs a en outre enregistré une série de départs depuis 2019, dont ceux du numéro deux historique Bernard Gautier en septembre dernier, ainsi que du patron de Wendel en Afrique (Stéphane Bacquaert), puis de son successeur (Stéphane Heuzé), mi-octobre (relire Adenia Partners recrute l'ancien patron de Wendel Africa). La moitié de son actif net - qui s'élevait à 6,2 M€ fin juin - reste concentrée autour de sa participation dans Bureau Veritas, dont le résultat a reculé de plus de 58 % au premier semestre (93 M€). Toutefois, la société d’investissement cotée conserve la confiance des marchés, grâce à la gestion proactive de ses participations, conjuguée à sa trésorerie d’1,3 Md€ et à son endettement limité.

 

ENR : SN Power / Scatec Solar / Norfund (Afrique / Norvège)

Le norvégien SN Power développe le projet hydroélectrique de Ruzizi III dans le cadre d’un Partenariat Public Privé (PPP) avec Industrial Promotion Services (IPS), la branche industrielle du Fonds Aga Khan pour le développement économique (Akfed). - © SN Power

Le norvégien SN Power développe le projet hydroélectrique de Ruzizi III dans le cadre d’un Partenariat Public Privé (PPP) avec Industrial Promotion Services (IPS), la branche industrielle du Fonds Aga Khan pour le développement économique (Akfed). - © SN Power

Alors que l'Afrique est le continent jouissant du plus fort potentiel pour les infrastructures photovoltaïques, le taux de pénétration de l'énergie solaire y est encore très faible. Rien d’étonnant, dans ce contexte, qu’il fasse autant rêver les producteurs indépendants d’électricité (IPP). C’est toutefois pour se diversifier dans l’énergie verte que le producteur osloïte Scatec Solar - dont le portefeuille bien garni sur le continent inclut notamment le complexe solaire de Benban dans le gouvernorat d’Assouan, en Égypte, et trois centrales photovoltaïques dans le complexe sud-africain d’Upington - vient de débourser 944 M€ environ (près de 1,12 Md$) pour s’emparer de son compatriote SN Power. Ce dernier se spécialise non pas dans l’énergie solaire, mais dans le développement de projets hydroélectriques. Détenu jusqu’ici par le fonds norvégien Norfund, il dispose d’un portefeuille d’actifs hydroélectriques d’une capacité totale de 1,4 GW et une production brute médiane de 6,1 TWh. Dotée de nombreuses concessions en Afrique, la nouvelle filiale de Scatec Solar développe entre autres le projet hydroélectrique de Ruzizi III (147 MW), à cheval sur la frontière commune entre le Rwanda et la RDC, et dont l’électricité est destinée aux réseaux électriques de ces deux pays ainsi que du Burundi. L’acquisition de SN Power est financée par une combinaison de liquidités disponibles dans le bilan de Scatec Solar, d’un billet vendeur de 169 M€ (200 M$), d’un prêt à terme de 127 M€ (150 M$) et d’un financement d’acquisition de 592 M€ (700 M$) de Nordea Bank Danmark A/S (Nordea), DNB ASA, BNP Paribas et Swedbank

De surcroît, Scatec Solar et Norfund s’apprêtent à lancer une coentreprise pour l’exploitation des projets hydroélectriques en Afrique subsaharienne. L’IPP norvégien en sera l’opérateur et contrôlera 51 % du capital. « L’hydroélectricité et le photovoltaïque solaire sont des technologies complémentaires, ce qui ouvre de nouvelles possibilités de projets, par exemple le solaire flottant sur des réservoirs hydroélectriques », a expliqué Raymond Carlsen, le président directeur de Scatec Solar. L'hybridation aidera en effet à combler le déficit de production des centrales hydroélectriques pendant la saison sèche.

 

Fonds - Infrastructures : MIIA / Africa50 / Millennium Challenge Corporation (Afrique / États-Unis)

Africa50 est un fonds infrastructurel indépendant, mis en place en 2012 par la BAD en concertation avec les chefs d'États africains, et qui est axé sur les projets nationaux et régionaux à fort impact, principalement dans les secteurs de l’énergie et des transports. - © Africa50

Africa50 est un fonds infrastructurel indépendant, mis en place en 2012 par la BAD en concertation avec les chefs d'États africains, et qui est axé sur les projets nationaux et régionaux à fort impact, principalement dans les secteurs de l’énergie et des transports. - © Africa50

La Millennium Challenge Corporation (MCC), une agence gouvernementale américaine fournissant des subventions aux pays en développement, et le fonds d’investissement panafricain Africa50 lancent l’« Accélérateur de l’impact du millénaire sur les infrastructures » (Millennium Impact for Infrastructure Accelerator - MIIA). Cette entité se présente comme une plateforme d’investissement mondiale destinée à stimuler et attirer des investissements à impact en Afrique, en développant des accords d’infrastructure bancables ayant des impacts sociaux-économiques mesurables. Le protocole d’entente (MOU) prévoit de couvrir des projets dans des secteurs tels que l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation, les transports, l’électricité et les télécommunications. Ce nouveau mécanisme contribuera à combler en partie le déficit en matière de financement d’infrastructures sur le continent, estimés par la Banque Africaine de Développement (BAD) entre 110 et 144 Md€ (130 à 170 Md$) par an.

 

Fonds : Lorax Capital Partner / Proparco / BERD / SFI (Égypte / France / Europe / International)

Première licorne égyptienne, la fintech Fawry est l'une des entreprises à avoir indirectement bénéficié du soutien de Lorax Capital Partners. - © Lorax Capital Partners

Première licorne égyptienne, la fintech Fawry est l'une des entreprises à avoir indirectement bénéficié du soutien de Lorax Capital Partners. - © Lorax Capital Partners

Proparco, la filiale de l’Agence Française de Développement (AFD) dédiée à l’accompagnement du secteur privé, injecte 9,3 M€ au sein du fonds égyptien Lorax Capital Partners Fund II (LCP Fund II), qui a vocation à soutenir des PME et ETI égyptiennes confrontées à des difficultés de financement. Cet apport complète le montant déjà mobilisé par quatre autres institutions, dont la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) et la Société Financière Internationale (SFI), en portant les engagements globaux de ce premier closing à près de 120M€ (142 M$). Le fonds espère réunir à terme 211 M€ (250 M$). Sa stratégie consiste à financer des entreprises rentables et en phase de croissance, mais surtout orientées dans des secteurs d’avenir, ainsi que des sociétés ayant des projets d’expansion dans la sous-région. Créée en 2015, Lorax Capital Partners est une société de capital-investissement dédiée à l'Égypte. Elle a soutenu le Egyptian American Enterprise Fund (EAEF), dont l’un des investissements les plus notables n’est autre que Fawry, le plus grand réseau de paiement électronique d'Égypte, qui a fait ses débuts à la Bourse du Caire en août 2019, devenant la première licorne en Égypte et l'une des premières en Afrique.

 

Événements :

  • 3 novembre : atelier d'information organisé par Business France à destination des industriels souhaitant s'implanter sur le marché des maladies non-transmissibles (MNT) en Afrique du Nord.
  • 9-12 novembre : cinquième sommet Africa Fintech, qui sera organisé virtuellement cette année via la plateforme Accelevents. Alors que la pandémie a positionné l'écosystème des fintech comme un élément clé de la reprise économique, le sommet accueillera plus de mille participants et plus de soixante intervenants provenant de dix fuseaux horaires différents sur les dix continents. Chaque journée sera consacré à un thème différent: les principaux écosystèmes fintech régionaux du continent, les modèles commerciaux basés sur les technologies de pointe et leur apport pour l’innovation, les meilleures pratiques pour relever les défis communs des innovateurs (dont la mobilisation de capitaux et la sélection de partenaires potentiels).

 

Et aussi...

  • Selon Jeune Afrique Business Plus, l’État tunisien renonce à racheter les parts du groupe bancaire tricolore BPCE dans le capital de la Banque Tuniso-Koweïtienne (BTK), ce qui lui aurait permis de monter à 80 % de parts. En décembre dernier, il avait décidé d’exercer son droit de préemption, alors que le groupe marocain Banque Centrale Populaire (BCP) avait signifié des mois plus tôt son intention de racheter la participation de 60 % de BPCE dans BTK (relire bulletin #74).
  • Reda Tamsamani prend la direction générale de Nema Capital, une une joint-venture des groupes Société Générale et Yamed Capital (un groupe marocain de services et d'investissements immobiliers) ayant obtenu l’agrément de l’AMMC, en décembre dernier, pour la gestion d’Organismes de placement collectif en immobilier (OPCI). Jusqu’à présent, il était en charge de la direction des investissements chez Yamed Capital depuis 2018.
  • 388 M€ seront décaissés par la France au profit de la Tunisie, dans le cadre de deux accords destinés à financer d’une part les programmes de réformes et de résilience économiques, et d’autre part le projet d’approvisionnement en eau potable du Grand Tunis, grâce à la construction d’une nouvelle station de traitement d’eau potable, des conduites, réservoirs et une station de pompage à Béjaoua dans le gouvernorat de Manouba.
  • La France a signé avec le Mali deux conventions de financement d’un montant total de 85 M€. La première concerne un prêt de 30 M€ en faveur du projet d’approvisionnement en eau potable de six villes du Mali (Koulikoro, Ségou, San, Mopti-Sévaré, Bandiagara et Ménaka). La seconde porte sur le projet « Boucle électrique Nord 225 KV autour de Bamako », qui bénéficiera d’un prêt de 55 M€ à travers l’AFD.
  • En Mauritanie, l’agence Expertise France remporte la maîtrise du projet sanitaire Temeyouz, qui porte sur la réhabilitation et la construction de centres de transfusion sanguine à Nouakchott et à Kiffa, ainsi que le renforcement des capacités de l’École nationale supérieure des sciences de la santé (ENSSS-Nouakchott), avec une enveloppe totale pour le projet de 6,94 M€.
  • La filiale camerounaise du logisticien français Bolloré Transport & Logistics (BTL Cameroun) vient de décrocher un contrat pour la gestion des cargaisons du Programme alimentaire mondial (organisme humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde), dans le golfe de Guinée.
  • La start-up ougandaise Tugende, spécialisée dans le crédit-bail de véhicules de transport urbain (motos et taxis), obtient 3,4 M€ (4 M$) du constructeur automobile japonais Toyota, via sa branche Mobility 54. Cet investissement s’inscrit dans le cadre d’une levée de fonds de 5,3 M€ (6,3 M$) qui a vu la participation du fonds d’impact américain Global Partnerships’ Social Venture Fund, de Denali Venture Philanthropy et Segal Family Foundation (également basés aux États-Unis) ainsi que de plusieurs business angels.
  • Le groupe Duval, à travers Finafrica, entité qui regroupe ses participations en Afrique, est sur le point de se faire exclure de la Banque de Développement des Comores (BDC) en raison de promesses non tenues. En octobre 2018, l'acteur familial français surtout axé sur le secteur immobilier s’était engagé sur un programme de financement de 7 M€, dont 2 M€ sous forme d’investissements.
  • La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) souhaite mobiliser 4,2 Md€ (5 Md$) pour aider les États africains à se procurer les futurs vaccins anti-coronavirus, stratégie visant à suppléer celle de l’OMS jugée insuffisante par les pays du continent pour couvrir tous leurs besoins.

 

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

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