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Les offres publiques à la peine en 2012


| 633 mots

L'observatoire de Ricol Lasteyrie a enregistré 40 offres publiques l'an dernier, pour un montant de capital investi de 3,24 Md€, en chute de 59 % sur un an.

« Ce n'est pas un mauvais crû comparé aux 27 opérations enregistrées en 2009 et 2010, mais les espoirs suscités par la reprise des offres publiques en 2011 ont été déçus en 2012 », résume Sonia Bonnet-Bernard, associée-gérante chez Ricol Lasteyrie (photo ci-dessous), qui publiait ce matin son quatrième observatoire des offres publiques, recensant 40 opérations publiques en 2012, contre 53 l'année passée (voir le graphique ci-contre). Inquiétant : le nombre de retraits de cote (22 en 2012) a dépassé les 19 IPO sur Euronext et Alternext enregistrées (contre 44 IPO et 24 OPR en 2011), montrant que la bourse peine à jouer son rôle dans le financement des entreprises françaises. Côté valorisation, seulement 3,24 Md€ de titres ont été achetés l'an passé, loin des 7,9 Md€ de 2011 (dont 1,2 Md€ rien que sur l'OPRA de Bouygues), représentant une chute de 59 % des montants en jeu sur un an. En revanche, c'est plus qu'en 2009 et 2010, qui totalisaient respectivement 491 M€ et 1,13 Md€ de capital. L'étude relève également une quasi-absence dans le palmarès des grosses capitalisations, et indique que dans 60 % des cas, l'offre a été initiée par les actionnaires existants ou la société elle-même, signes de morosité du marché.

Crû exceptionnel avec 6 OPRA

« Confrontées à cette morosité, de plus en plus de sociétés prennent l'initiative de racheter leurs propres actions afin d'offrir à leurs actionnaires des fenêtres de liquidité à travers des offres publiques de rachat d'actions pour compenser la faiblesse des cours de bourse et le peu d'échanges sur leur titre », analyse Sonia Bonnet-Bernard. Ainsi, l'année a été marquée par 6 OPRA (offre publique de rachat d'actions) : Havas, qui a racheté 12 % de son capital pour un total de 253,4 M€, Linedata Services (25 %), Rougier (20,28 %), Turenne Investissement (11,04 %), ANF Immobilier (36,16 %) et Orchestra-Kazibao (9,57 %). « C'est assez exceptionnel puisque les autres années on en compte généralement deux ou trois », poursuit l'experte. Havas figure même parmi les cinq opérations les plus importantes de 2012, aux côtés de l'OPA de Toyota sur CFAO (1,3 Md€ de titres acquis), l'OPA/OPE de Carrefour sur Guyenne & Gascogne (476,9 M€), l'OPAS de Cristal Union et Société Champenois de Gestion sur Société Sucrière de Pithiviers le Vieil (335,5 M€) et l'OPRA d'ANF Immobilier (312,3 M€).

Des primes en trompe-l'oeil

L'étude relève que la prime moyenne offerte aux détenteurs d'actions est de 43 % par rapport au dernier cours de bourse. « Ces niveaux de primes peuvent paraitre à première vue élevés. Mais ils sont de seulement 9 % par rapport à la valeur intrinsèque des entreprises ciblées évaluées par les experts indépendants », nuance Sonia Bonnet-Bernard (photo), rappelant que les cours de bourse ont également beaucoup baissé ces dernières années. Le millésime 2012 se caractérise donc par une grande prudence sur les marchés, avec une seule une opération pouvant être qualifiée d'hostile : l'OPA de Lagardère sur LeGuide.com, qui fut in fine un succès après que l'initiateur ait relevé son offre de 24 € à 28 € par action (lire ci-dessous). Mais les espoirs renaissent pour 2013. « Les sociétés ont des ressources et les cours de bourse remontent depuis le dernier trimestre 2012, note Sonia Bonnet-Bernard. Cela pourrait permettre aux acquéreurs et aux vendeurs de trouver plus facilement un terrain d'entente en matière de valorisations, et, de ce fait, laisser espérer un retour aux "vraies" acquisitions cette année », conclut-elle.

Lire aussi :

53 offres publiques recensées en 2011 (20/01/12)

Retrait de cote : des opportunités pour l'entrepreneur et les fonds d'investissement (21/11/12)

Lagardère prend le contrôle de LeGuide.com (18/06/12)

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