Le printemps pour dans 19 jours !
PAI: Le grand nettoyage continue.
PAI met en vente le courtier en assurance-vie « Compagnie européenne de prévoyance » pour une valeur située entre 800 M€ et 1 Md€. Sur la base de ce prix de sortie PAI pourrait quintupler son investissement dans cette société acquise en 2005 et qui reste détenue à 30 % par ses dirigeants. Plusieurs fonds sont sur les rangs dont Apax Partners, Montagu, Cinven et Charterhouse. J’ai bien compris le modèle : simplifions donc le marché et montons un fonds qui ne rachèterait que les investissements de PAI.
Yoplait : PAI toujours.
Neuf candidats sont sur les rangs du rachat de 50 % de Yoplait, dont les groupes industriels Bel, Lactalis, Nestlé, General Mills et le mexicain Lala. Les fonds d'investissement Lion Capital, Axa Private Equity et Bain Capital, et surtout… le groupe chinois Bright Food. Ce dernier aurait d’après une source interne, présenté l’offre la plus élevée lors du premier tour. Maintenant, plutôt que de continuer dans un processus d’open bid classique, PAI a annoncé préférer travailler sur chaque offre dans le cadre de discussions multilatérales. « Nous préférons continuer les discussions multilatérales avec les différents candidats pour que ces derniers puissent affiner progressivement leurs propositions, afin qu'au fil de l'eau émerge la meilleure offre », a donc déclaré à Reuters un porte-parole de PAI. Est-ce lié à l’offre de Bright Food ? Il faut noter que le géant chinois de l'agroalimentaire qui affiche une ambition internationale n’a jusqu’à présent réalisé qu'une seule acquisition significative à l'étranger, celle du néo-zélandais Synlait Milk l'an dernier. Le yaourt à boire est-il une boisson trop délicate pour ce groupe qui a la particularité d’être contrôlé par la ville de Shanghai ? Yop.
Yoplait (suite)
Et maintenant on parle aussi du Fonds Stratégique d'Investissement qui pourrait se joindre éventuellement à l’un des candidats de la reprise. LE FSI ? Mais que va t-il donc faire dans ce yoghourt ?
Madoff :
Décidément Madoff continue à faire parler de lui. 1818 Gestion vient d’être condamné, dans le cadre de sa gestion sous mandat du Groupe Someg, dans l’affaire Madoff à verser 100.377 euros (avec intérêts) au Groupe Someg. Bien évidemment la Banque Privée détenue par Natixis, a fait appel de cette décision. On comprend que derrière ce jugement s’ouvre une porte dans laquelle de nombreux plaignants pourraient s’engouffrer. Madoff n’a pas fini de s’amuser.
Blackstone:
Le président de Blackstone, Hamilton Jones a récemment déclaré aux étudiants de la London School of Economics, qu’il ne comprenait pas pourquoi les investisseurs continuaient d’investir dans les fonds de Private Equity dont les retours historiques sont médiocres. C’est effectivement une vraie question !
Immobilier :
Mais le plus surprenant pour Blackstone est que, malgré ses performances dans son secteur traditionnel, Hamilton Jones déclare que le Private Equity n’est plus son business le plus profitable ni celui en croissance. Et que ce n’est pas non plus celui de l’investissement dans les pays émergents. Mais que celui où il place toutes ses ambitions est l’immobilier. Vive le PTZ !
Internet :
Surfant sur Wall Street (La rue du fameux mur érigé pour protéger les premiers colons des indiens) qui survalorise les sociétés high tech comme Facebook ou Twitter, JP Morgan Chase vient de clôturer rapidement un fonds de 1,2 Md$ spécialisé dans les sociétés digitales et internet (voir aussi la dernière chronique Techno de CFnews). A quand un fonds français de cette ampleur ?
Et toujours la Chine :
Avec KKR qui alloue 1 Md$ pour la Chine (ressources naturelles, infrastructures et mezzanine). Face à l’afflux de capitaux, l’Empire du Milieu se structure en demandant aux fonds d’investissements de s’enregistrer désormais auprès du « China’s National Development and Reform Commission » qui aura autorité pour effectuer des suivis réguliers de la gestion de ces fonds. Craignent-ils désormais que leur industrie ne se fasse racheter par des étrangers ?
Les Césars :
Comme d’habitude pas de prix au meilleur film de l’année en terme d’entrées en salle « Les petits mouchoirs » (5 millions et demi d’entrées). L’académie des Césars n’est pas le public. Et le public n’a pas aussi suivi les nombreuses productions d’Europacorp que l’on annonce en grande difficulté financière. Depuis que Luc Besson est chef d’entreprise on a hélas perdu un grand réalisateur.
Ainsi va la vie dans le non côté. Bonne semaine,
Diogène (diogene@cfnews.net)