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Diogène : Assises de l’Entrepreneuriat, Facebook, PAI, Erytech, Bourse PME...


| 1831 mots

Ca y est, le Président s’inquiète des entreprises. Ces mesures sont quand même, quoiqu’on en dise, un revirement total dans le discours précédent et il faut s’en réjouir. Hélas, il reste deux sujets préoccupants aujourd’hui : l’emploi, bien sûr, avec les drames personnels que cela implique, et l’autre, moins dramatique mais fâcheux, la météo.

François Hollande a donc annoncé une nouvelle fiscalité pour les cessions de titres. Cela va évidemment dans le bon sens. Il faut aujourd’hui saluer les Pigeons, l’Afic, l’Afdel, Isai (il faut lire le livre de Jean-David Chamboredon, Génération pigeons, écrit avec Olivier Jay, aux éditions Michallon, qui sort ce jour),.. et tous ceux qui ont œuvré pour modifier le texte précédent. Néanmoins c’est le moment de « vendre » l’entreprise et les entrepreneurs, seuls vrais créateurs d’emplois en France. Il y avait un débat sur France 2 lundi soir avec des politiques comme Harlem Désir, Valérie Pécresse…. Les deux seuls qui parlaient de l’entreprise, en la connaissant et sans animosité étaient Philippe Poutou (militant politique d'extrême-gauche) et Geoffroy Roux de Bezieux (Président de Virgin Mobile et candidat -très soutenu- à la présidence du Medef).

Sites rentables :

Les députés socialistes ont déposé mardi à l'Assemblée nationale la proposition de loi sur la reprise des sites rentables. Encore une mesure coercitive ! "L'idée, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de restructuration alors qu'il y a un outil industriel qui est en bonne santé", a insisté M. Le Roux. Cette loi, qui concernera les groupes de plus de 1 000 salariés, "est totalement adaptée" selon lui car "c'est dans les grosses entreprises, là où il y a une recherche de profit immédiat plutôt qu'une stabilité de l'appareil industriel, que se pose la question" de la fermeture de sites rentables.

Madrid :

L'emblématique station de métro madrilène de "Sol" s'appellera pendant trois ans "Sol Vodafone", en vertu d'un accord signé entre le gouvernement régional de Madrid et le groupe britannique de télécommunications. Le gouvernement local souhaite ainsi générer "de nouvelles sources de revenus" pour le métro de Madrid, dans un contexte de crise économique et de chute du marché publicitaire. Selon El Pais, Vodafone aurait payé environ 3 M€ pour cette opération publicitaire d'un genre nouveau.

Portugal :

Le Portugal se lance dans la relance. Il prévoit notamment une baisse de 25 % de l'impôt sur les sociétés avec un taux qui pourrait descendre jusqu'à 10 % pour certaines PME. Pas besoin de pigeons au Portugal pour bien penser.

Secondaire :

Greenpark a levé 500 M€ pour son dernier fonds secondaire.

Santander :

Le directeur général de Santander, Alfredo Saenz, premier groupe bancaire par capitalisation de la zone euro, a démissionné lundi. Condamné en 2011 à trois mois de prison avec sursis et interdit d'exercer, pour une affaire remontant à 1994, Alfredo Saenz avait été gracié quelques mois plus tard par le gouvernement espagnol. Mais sa grâce a été annulée par le Tribunal administratif. Le dirigeant, qui a touché une rémunération totale de 8,2 M€ en 2012, a par ailleurs acquis le droit de toucher 88,2 M€ à l'occasion de son départ à la retraite. La condamnation d'Alfredo Saenz concernait le dépôt d'une fausse plainte contre des clients afin de récupérer des crédits impayés, alors qu'il était président de Banesto, banque rachetée en 1994 par Santander.

3i UK :

Le fonds serait en discussion avec un acquéreur stratégique pour la cession de l’entreprise pharmaceutique norvégienne, Xellia. Cette opération se ferait sur la base d’une valeur globale de 750 M€ alors que le fonds britannique l’aurait acquis en 2008, à la suite d’un LBO sur la société Alpharma, pour un montant global de 258 M€.

Louis Gallois :

Louis Gallois est la suggestion actuelle de Jean-François Copé comme nouveau premier ministre, seul susceptible, d’après lui, de rassurer les Français sur la compétence économique du gouvernement et sortir de l’ornière dans laquelle nous sommes, mais dont le parti socialiste voudrait que l’Allemagne soit responsable.

Facebook :

Désamour. Selon le cabinet SocialBakers le réseau de Mark Zuckerberg aurait perdu, sur les six derniers mois, neuf millions de visiteurs américains et deux millions de visiteurs britanniques.

Daylimotion :

Arnaud Montebourg est un homme d'affaires "hors pair". Il aura tout fait pour vendre des sites endettés, sans succès. Là il a tout fait pour empêcher la vente d'un site français à succès à un américain et ce pour 300 M$. Avec succès. Et il y a quelques jours, le président encourageait les Chinois à investir chez nous...Arnaud, ils achètent, entre autre, nos vignobles bordelais. Fais quelque chose STP.

PAI :

PAI Partners va racheter le fabricant de crèmes glacées R&R Ice Cream auprès d'Oaktree Capital pour environ 850 M€ et faire grossir, ainsi, tous ses partners. Bravo PAI qui a de l'appétit après les reprises d’IPH et d’ADB (lire aussi : R&R Ice Cream fond pour un français)

La phrase de la semaine :

En réaction à la suggestion de notre Président d’enseigner l’entrepreneuriat à l’école, Jean-Luc Mélenchon a tonné mardi sur France Inter : « Un jeune élève a d'autres choses à apprendre avant de se faire enseigner la cupidité. Qu'est ce que cela veut dire enseigner l'esprit d'entreprise ? Je ne crois pas que la cupidité soit le moteur de l'existence. » J’adore.

Entrepreneurs:

Aux Assises de l’Entrepreneuriat, le gouvernement a donc annoncé, ce lundi, plusieurs « actions concrètes ».

1. Mobiliser davantage l’épargne vers les PME : Le plafond du PEA va être relevé de 132 000 € aujourd’hui à 150 000 €. Par ailleurs, jusqu’à 75 000 € de versements complémentaires seront possibles à condition d’être exclusivement employés à l’acquisition d’actions et parts sociales de PME et ETI. 2. Suppression du fichage des entrepreneurs en cas d’échec : Cet indicateur, qui concerne environ 150 000 patrons, est vécu « par les entrepreneurs comme une sorte de stigmate qui les empêchait d’avoir accès au crédit » pour recréer une entreprise après un premier échec, a expliqué la ministre chargée des PME, Fleur Pellerin. 3. Un « visa  » pour les créateurs étrangers de start-up : concrètement, il s’agira d’une procédure accélérée d’obtention du titre de séjour. 4. Renforcer le « corporate venture » : Pour cela, les prises de participations dans les jeunes pousses ouvriront droit à un amortissement fiscal sur cinq ans. 5. Le statut des « Jeunes entreprises innovantes » élargi : La dégressivité des exonérations de charges sociales est supprimée. Par ailleurs, le champ des dépenses éligibles est élargi aux charges de personnel affectées à l’innovation et à la conception de prototypes. Cet élargissement devrait bénéficier à 600 jeunes entreprises innovantes. (lire aussi l'article CFnews : Les entrepreneurs écoutés).

Le message de lucidité :

"C'est pas le président, c'est le pays qui est dans la merde ». Bernard Tapie sur France Info ce mardi. Hélas suivi d’un autre message plus inquiétant : « Alors je suis prêt à apporter ma contribution pour que le pays aille de mieux en mieux".

Non coté :

Louis Godron dans une interview au journal La Croix sur la santé du Capital Investissement en France : « Il est en grand danger. L’an dernier, seulement 5 Md€ ont été collectés pour financer le développement des entreprises, soit 22 % de moins qu’en 2011. Ce montant est inférieur de moitié aux besoins en fonds propres des PME et des Entreprises de tailles intermédiaire (ETI). Avant 2008, nous arrivions à lever 11 Md€. C’est dire l’ampleur du décrochage. La situation est inquiétante, car non seulement beaucoup de fonds d’investissement ont quasiment épuisé l’argent qu’ils avaient récolté avant la crise, mais de surcroît ils n’arrivent plus à lever de nouveaux fonds. Nous investissons dans 1 500 entreprises par an, ce qui fait de la France le numéro un européen du capital-investissement par le nombre d’entreprises aidées sur son territoire. Mais nous ne tiendrons pas longtemps à ce rythme.

Initiative publique :

La municipalité de La Ferté-Bernard (commune française, située dans le département de la Sarthe et la région Pays de la Loire, peuplée de 9 235 habitants) réfléchit à monter sa propre structure de capital risque. Jean-Carles Grelier et son adjoint aux affaires économiques, Didier Reveau, y travaillent. Une idée que le maire de La Ferté-Bernard - candidat à un deuxième mandat - mettra sans doute en avant lors de la campagne des municipales de 2014. "On se rend compte que pour une petite entreprise, la difficulté c'est d'avoir des fonds propres pour démarrer. On pourrait entrer au capital d'une société pendant deux ou trois ans avec l'engagement que cette dernière nous rachète progressivement les parts que la Ville aura investies. Il nous reste à trouver le support juridique." Amis avocats du capital-risque, aidez le.

Bourse des PME :

L’opérateur de la Bourse de Paris, NYSE Euronext, a annoncé le lancement d’une place boursière dédiée aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). Attendue depuis des années, la « Bourse des PME » ouvrira ses portes le 23 mai prochain. Toutes les places opérées par Euronext seront représentées dès son lancement, à savoir les Bourses de Paris, de Bruxelles, d’Amsterdam et de Lisbonne. Au total, ce sont 800 sociétés qui sont concernées aujourd’hui, avec des capitalisations boursières pouvant aller de quelques dizaines de millions jusqu’à 1 Md€.

Erytech :

Et justement en parlant Bourse et PME, voilà une IPO très réussie, mieux que les précédentes. La biopharma lyonnaise Erytech s'est introduite sur le compartiment C de Nyse Euronext. avec 17,7 M€ levés contre 15 M€ prévus au départ. Le prix de l'offre a été fixé en milieu de fourchette à 11,60 € et la capi atteint plus de 63 M€ (lire aussi : succès de l'IPo d'Erytech). Bravo aux VCs qui y ont cru, Idinvest, Auriga, Axa PE..voilà encore la preuve que la France recèle des entrepreneurs de talent. C'est bien. Il en faut d'autres.

Ainsi va la vie dans le non coté.

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Vous êtes très nombreux à lire Diogène avec enthousiasme. Il s'agit en fait de Pierre Nollet, banquier d’affaires, activiste financier et conseil stratégique. Il exerce ses activités à travers Oxym Associates entre la France et l’Espagne.

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