Tous les acteurs économique et financier s’accordent aujourd’hui sur un point : l’importance de la trésorerie. Quels que soient la taille l’entreprise ou son secteur d’activité, la trésorerie revêt un caractère fondamental pour la survie des entreprises. Encore plus que lors des crises précédentes, la gestion de la trésorerie est (redevenue) incontournable. Et le Trésorier est de nouveau en première ligne.
Il n’existe pas un trésorier mais des trésoriers selon la taille de leur entreprise – Les « grands groupes » ont des problématiques souvent complexes à gérer (cash libellé en multi devises, relations bancaires éparpillées, cash trappé, risques de marchés (matières premières, énergies, taux d’intérêts, change), financements complexes, flux aux spécificités locales…) mais s’appuient généralement sur des équipes étoffées, disposant de nombreux outils pour assurer cette gestion (TMS, outils de marchés, prévisions de trésorerie à court terme et de cash-flow à moyen terme…) et ont une batterie de KPis pour les alerter en cas de dégradations (DSO, DPO, cash minimum…). Même si elles disposent de moyens plus limités, la gestion de la trésorerie des très petites entreprises (TPE) est souvent simple (peu de flux sur un ou deux comptes bancaires, mono devise, peu de financement à piloter…) et généralement assurée directement par le chef d’entreprise.
Les entreprises de taille moyenne ne sont pas assez équipées pour gérer leur trésorerie - De leur côté, les PME / ETI ont des problématiques qui ne sont pas très éloignées des grands groupes. Même si leur unité de mesure est différente (en million plutôt qu’en milliard), leurs principales problématiques restent similaires, avec un besoin accru de piloter et suivre le cash compte tenu de la multiplicité des relations bancaires, et de sécuriser de manière satisfaisante les flux de trésorerie… Pour autant, les PME / ETI se rapprochent souvent plus des TPE pour ce qui est des ressources et des outils dédiés à la gestion de la trésorerie. Nombre d’entre elles n’ont pas l’organisation qui permet de gérer correctement leurs disponibilités, ni d’anticiper les tensions qui arriveraient.
LES TMS à s'offrir
Et pourtant, dans notre environnement économique actuel, la protection de la trésorerie doit être une priorité pour toutes les entreprises - Les PME / ETI doivent se structurer pour passer le mieux possible cette période troublée. Pour ce faire, (i) elles doivent identifier – en interne ou en externe - une personne en charge de la trésorerie et capable d’apporter un angle de vue centré sur la trésorerie. Dans le même temps, (ii) elles doivent s’équiper d’un outil dédié leur permettant de disposer d’une visibilité sur la trésorerie disponible. Ces Treasury Management Systems (TMS) sont aujourd’hui peu couteux au regard des avancées qu’ils permettent en matière de suivi du cash, de sécurisation des paiements et de gains de productivité. En parallèle, (iii) les PME / ETI doivent aussi se doter de prévisions hebdomadaires des flux d’encaissements et de décaissements sur les 13 prochaines semaines. En plus de comprendre la saisonnalité de la trésorerie de l’entreprise, cette prévision permet surtout d’anticiper et de prendre les décisions avant qu’il ne soit trop tard. Enfin, (iv) elles doivent aussi gérer leur BFR en optimisant les délais de paiements des fournisseurs et en minimisant les délais d’encaissements clients.
Les PME / ETI doivent absolument gérer leur trésorerie pour faire face aux défis qui sont les leurs. Les dirigeants de PME / ETI doivent renforcer cet aspect de leur mode de management. La gestion de leur trésorerie ne doit plus jamais être considérée comme une priorité 2. Il en va de la protection de leurs entreprises. La gestion de la trésorerie ne doit pas (plus) rester l’apanage des seuls grands groupes du CAC40.