Après la French Tech, le mouvement français des start-up avec un coq rouge pour emblème, la French Fab qui fédère les industriels en mouvement sous sa bannière ornée d’un coq bleu, voici la French Care. Il s’agit cette fois de réunir la communauté des acteurs français de la santé avec, comme totem, un coq blanc. A l’origine de cette initiative, quelques figures du monde de la santé parmi lesquels Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus, qui prend la présidence du mouvement, entouré de Thierry Chiche (président d’Elsan), secrétaire général, et de Benoit Chastaing (managing partner chez Mérieux Partners), trésorier. Lesquels ont été rejoints par Bpifrance dans leur constat : les entreprises du secteur fonctionnent de façon très cloisonnée et les professionnels ne se rencontrent pas (assez). Or l’enjeu est de taille : les professions liées à la santé occupent 2,6 millions de personnes en équivalent temps plein, soit près de 10 % de la population active et le chiffre d’affaires du care pèse 163 Md€ (chiffre 2019) soit 6,7 % du PIB.
Créer des ponts
La French Care s’est donc fixé pour objectif de promouvoir et développer sur l’ensemble du territoire l’excellence française du secteur. Autrement dit, il s’agit pour elle de renforcer ses champions et d’en faire émerger d’autres, notamment en facilitant les échanges entre les différents acteurs, plus particulièrement entre les start-up et les grands groupes. Il est également question de mieux connaître la filière, d’en promouvoir tous les composants pour rendre leurs métiers attractifs, de créer des hubs territoriaux dans l’optique de soutenir et valoriser les initiatives au plus près du terrain, ou encore d’innover dans le financement des entreprises et de la recherche. « Les associations professionnelles sont nombreuses dans le care, très spécialisées et dispersées, observe Benoit Chastaing. Or le Covid nous montre qu’il faut être unis pour faire face aux grands défis. La crise sanitaire a déjà suscité des collaborations inédites mais il est urgent de créer des synergies et renforcer le dialogue entre les professionnels pour être, tous ensemble, au service des patients. »
Soutenir le modèle français
La French Care se fait fort désormais de fédérer et de faire circuler les énergies entre des acteurs du public et du privé, des start-up aux grands groupes de la pharmacie, de la biotech, de la medtech ou encore du du digital en passant par les sociétés de services, les établissements de soin et de recherche…à l’instar de ceux qui l’ont déjà rejointe comme Sequens, Lifen, Cerba Healthcare, Dental Monitoring, Etypharm, l’Ecole des Mines de Saint-Etienne et l’Institut Montaigne, Thuasne, Inovie, Institut Gustave Roussy, Groupe La Poste, l’association France Biotech, Biotech Dental, bioMérieux, Paris Santé Campus, AIA Life Designers, Axa, Withings… soit 20 partenaires fondateurs. « La France est un modèle unique en matière de gestion de la santé et la French Care a été créée pour que ce modèle perdure et reste à la pointe », souligne Benoit Chastaing. Et le capital investissement a son rôle à jouer dans ce dispositif afin « d’ assurer le continuum de financement des entreprises, qu’elles aient besoin d’argent pour s’amorcer, décoller, se développer et même se transmettre. »