Octotel : AIIM, STOA et Thebe remplacent Actis
L'opérateur de réseau de fibre optique sud-africain Octotel recompose son actionnariat au profit d'un consortium mené par l’African Infrastructure Investment Managers (AIIM) - l'un des principaux gestionnaires de fonds d'investissement privés axés sur les infrastructures en Afrique, filiale d'Old Mutual Alternative Investments - et composé également du français STOA, investisseur à impact dédié aux infrastructures et à l'énergie dans les marchés émergents, et du sud-africain Thebe Investment Corporation. Entré en majoritaire quatre ans plus tôt, en contrepartie d'un investissement de 117,9 M€ (2,3 MdZAR), le britannique Actis signe sa sortie complète. Fondée en 2016 et dirigée par Trevor Van Zyl, la cible s'est imposée comme un acteur clé sur les marchés du FttH et du FttO, avec un réseau de fibre optique en libre accès aujourd'hui raccordé à environ 350 000 foyers et desservant plus de 110 000 foyers et entreprises. Si le montant de la nouvelle transaction n'a pas été divulgué, AIIM détiendrait désormais 57 % du capital, contre 25 % pour STOA et 18 % pour TIC. En parallèle, le consortium a pris une participation minoritaire dans RSAWeb, un fournisseur d'accès à internet sud-africain, également soutenu par Actis depuis 2020. Pour STOA, déjà actif dans le secteur de la fibre sud-africaine via sa participation au sein du capital de MetroFibre, cette double opération marque une reprise d'activité. Le fonds d'impact créé en 2017 par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l'Agence Française de Développement (AFD), et piloté depuis 2021 par Marie-Laure Mazaud, a récemment entamé sa seconde phase d'investissement après avoir reçu 300 M€ de fonds propres supplémentaires de la part de ses actionnaires. (Pour plus de détails, lire l’article Octotel repris par un consortium franco-africain sur CFNEWS INFRA.)
Breega dans le tour de table de Hohm Energy
7,5 M€ environ (153 MZAR soit 8 M$) : tel est le montant réuni par la start-up sud-africaine Hohm Energy, qui aide particuliers et entreprises à passer à l'énergie solaire, lors d'un tour d’amorçage mené par ses investisseurs historiques E3 Capital (Kenya) et 4DX Ventures (États-Unis), et réunissant également le VC tricolore Breega, le sud-africain E4E Africa, le suisse TO.org, le kényan Sunu Capital, et les américains Tekton Ventures, Musha Ventures et Climate Capital Ventures. Objectif : étendre l'adoption de toitures photovoltaïques au sein de son marché natal. Depuis son lancement en 2021 par Tim Ohlsen et Emir Gluhbegovic, la jeune pousse a vocation à permettre aux propriétaires et aux entreprises locales d'opter pour des solutions solaires fiables, abordables et accessibles à tous, en fournissant des installateurs solaires accrédités, des fournisseurs de produits et un financement solaire intégré. Elle a scellé dans cette optique des partenariats avec de grandes institutions financières de la nation arc-en-ciel, telles que Investec et Nedbank.
Et aussi...
Deux projets verts en Afrique sont actuellement en cours sur la plateforme de financement participatif (crowdfunding) francilienne Lendosphere, qui revendique au total sur le continent vingt-quatre projets d’EnR et solutions fondées sur la nature dans sept pays, ainsi que 20 M€ investis par plus de 5 000 investisseurs. La plateforme cherche actuellement à collecter des fonds pour la centrale solaire de Mitsamiouli aux Comores, développée par le producteur villeneuvois InnoVent (plus de 400 K€ sur l’objectif de 4,8 M€ ont déjà été investis en moins d’une semaine par 304 personnes en ligne), et le programme de 38 000 hectares de plantation et de restauration forestières en Ouganda, projet porté par le parisien Hummingbirds qui vise au total 1,75 M€ (à date, plus de 900 K€ ont été investis par 800 personnes).