Land Degradation Neutrality (LDN) de Mirova déguste un helvético-ghanéen
La Sicav luxembourgeoise Land Degradation Neutrality (LDN) gérée par le français Mirova a mené le tour de table de près de 14 M€ (15 M$) de Koa, start-up helvético-ghanéenne fondée en 2017 par Benjamin Kuschnik et Anian Schreiber et active dans la chaîne de valeur du cacao. Ayant réalisé son closing en mars 2021 à plus de 200 M€ (208 M$), le véhicule à impact dédié au financement de projets d'agroforesterie durable, d'agriculture régénérative et durable, et de restauration des terres dans les pays en développement a injecté à lui seul environ 8,2 M€ (9 M$). Des investisseurs historiques ont remis au pot - tels que la société familiale d’investissement luxembourgeoise Haltra, lead de la série A de mai 2022 - tandis que des nouveaux se sont engagés, à l’instar de la branche de private equity du groupe financier suisse Mirabaud AM, ou encore du Regenerative Growth Fund 1 géré par le VC suisse Zebra Impact. Spécialiste certifié B Corp de la valorisation du cacao et de sa pulpe, la cible aux quelque 70 employés utilisera ces ressources pour étendre ses activités de commercialisation et de distribution, tout en intensifiant ses pratiques de recyclage de fruits. Par ailleurs, « ce cycle de série B offre à Koa l'opportunité de poursuivre sa croissance avec ses opérations existantes tout en investissant davantage dans la R&D et des projets d'innovation qui créent une chaîne de valeur du cacao véritablement durable », a déclaré Francis Appiagyei-Poku, directeur financier et administratif de l’entreprise. Celle-ci recourt notamment à l'énergie solaire et à l’électrotechnique à haut rendement pour tirer profit de la pulpe de cacao, longtemps considérée comme un déchet.
Janngo embellit le capital de Maka
Maka, start-up nigériane de commerce électronique axée sur la mode et la beauté, lève 2,5 M€ (2,65 M$) en pré-seed auprès du fonds à impact Janngo Capital, des VC américains 4DX Ventures et Palm Drive Capital, et de plusieurs business angels dont Jonathan Shipman (fondateur d’EVP et de Twitch) et les dirigeants de la plateforme de diffusion Wolt. Fondée en 2021 par Diana Owusu-Kyereko (ancienne dirigeante de Jumia Ghana et actuelle P-dg), elle se définit comme une plateforme sociale interactive se basant sur des vidéos d’essayage en direct, de critiques et de contenu généré par les utilisateurs pour aider à découvrir des produits adaptés à chaque style personnel. Ambitionnant de transformer le paysage de l’e-commerce de mode sur le continent, la pépite basée à Lagos et Los Angeles - active au Ghana et au Nigeria - utilisera ces nouvelles ressources pour étoffer son équipe, accélérer son développement opérationnel et améliorer sa technologie, tout en renforçant sa présence sur ses actuels marchés.
Une escouade d'investisseurs européano-africains pour Susu
Conseillé par le leveur Avolta, le service en ligne de santé et d'assurance franco-africain Susu, fondé à Lyon en 2019 pour permettre aux membres de la diaspora africaine de couvrir leur famille en Afrique, réunit 4,5 M€ auprès du marocain Al Mada Ventures, du fonds franco-ivoirien de capital-risque tech Janngo Capital (via Janngo Capital Startup Fund), d'Open CNP (fonds de CNP Assurances), d'Inco Ventures (via Abeille Impact Investing, Generali Impact et Inco Investissement), de Health54 (piloté par le groupe tricolore diversifié CFAO), du mauricien Launch Africa Ventures, du sud-africain Five35 Ventures, de l'américain Plug&Play Ventures, et d'une vingtaine de business angels européano-africains, dont 80 % de Français. Selon la CEO co-fondatrice Bola Bardet, cette opération - qui valorise les titres de la cible environ 8,9 M€ - vise à accélérer son activité dans les pays où elle est déjà présente, et à étendre, dès le premier semestre 2024, son périmètre à la République Démocratique du Congo (RDC) et au Maroc. Au printemps 2022, la jeune pousse avait effectué un amorçage de 890 K€ (1 M$) auprès de business angels.
Soutenu par Bpifrance, le franco-tunisien Cynoia collecte 850 K€
Créée l’an dernier par Nasreddine Riahi (actuel CEO) et Ayoub Rabeh, la pépite franco-tunisienne Cynoia, qui offre aux entreprises africaines une plateforme complète centralisant des outils de collaboration, vient de lever 850 K€. Parmi ses investisseurs figurent Bpifrance, ainsi que les fonds locaux 216 Capital Ventures (lead) et United Gulf Financial Services. Visant à simplifier et optimiser la collaboration entre salariés dans la perspective d’une meilleure productivité, elle revendique actuellement plus de trois mille utilisateurs dans neuf pays. En ligne de mire de ses perspectives de développement futur : les marchés de l’UEMOA, à commencer par le Sénégal, l’Algérie, la Tunisie et la Côte d’Ivoire. Outre son expansion géographique, la levée de fonds lui permettra d'investir dans la R&D. Un tour de table de série B est d'ores et déjà envisagé.
Deux premières entreprises financées par I&P Digital Energy
Soucieux de favoriser la transition énergétique à travers l’entrepreneuriat et le numérique, le fonds à impact Investisseurs & Partenaires (I&P) a récemment accueilli dans son portefeuille deux entreprises spécialisées dans la fabrication, la distribution et l’installation de solutions d’énergie solaire off-grid : Innovex en Ouganda et Solarly au Cameroun. Ces deux entreprises ont bénéficié de financements d’amorçage par l’intermédiaire du programme I&P Digital Energy, lancé en 2022 et doté de 4 M€. Lancé par I&P et ses partenaires Gaia Impact Fund (dédié au développement des EnR) et la Facilité Digital Energy (financée par la Commission européenne et mis en œuvre par l'Agence Française de Développement), ce programme prévoit d’injecter un ticket moyen de 300 K€ par entreprise, avec pour objectif de générer à terme un effet de levier.