GoMyCode s'instruit auprès de Cathay AfricInvest Innovation et Proparco
Proparco et Cathay AfricInvest Innovation Fund (CAIF), un véhicule d’une taille cible de 150 M€, lancé en avril 2019 par le VC franco-chinois Cathay Innovation et le capital-investisseur tunisien AfricInvest, co-dirigent la levée de fonds de 7,5 M€ (8 M$) de l’edtech tunisienne GoMyCode, fondée en 2017 par les frères Yahya (CEO) et Amine Bouhlel (COO) dans l’optique de développer des compétences technologiques comme le développement web, le marketing numérique, la science des données et l’intelligence artificielle. Implantée - outre la Tunisie - au Bahreïn, au Maroc, en Égypte, en Algérie, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Nigeria, la start-up d’apprentissage et de formation axée sur le numérique espère que cette série A, considérée comme l’une des plus importantes dans le secteur des edtech en Afrique, l’aidera à financer son expansion dans douze autres pays d’Afrique et du Moyen-Orient, dont l'Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana et l'Arabie saoudite. La jeune pousse entend par ailleurs accroître sa présence sur ses marchés actuels, à commencer par l'Égypte et le Nigeria, et atteindre au cours des deux prochaines années 100 000 étudiants (contre quatre mille actuellement), grâce à l’ouverture de cinquante centres de formation. En 2020, elle avait obtenu 725 K€ (850 K$) en amorçage soit un total de fonds levés depuis sa création de plus de 8 M€ (8,85 M$). Son financement de démarrage avait été réuni auprès du fonds dubaïote Wamda Capital, qui remet au pot à l’occasion de ce tour de table.
11 M€ pour les start-up et PME d'Afrique de l'Est et australe
Douze ans après son premier investissement au profit de Maris Limited, Proparco engage 11 M€ (12 M$) dans cette holding d’investissement d’impact axée sur les marchés d’Afrique de l’Est et australe, par l’intermédiaire de l’initiative Fisea +, un programme lancé en 2009 pour favoriser la création de start-up, PME et TPE sur le continent africain. Objectif du financement : soutenir des start-up et PME de ces régions évoluant dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’agriculture et des services aux entreprises. Cet investissement de l’institution française permettra à Maris Limited d’étendre son portefeuille d’entreprises en Afrique. Depuis sa création en 2009, la holding co-fondée et dirigée par Charlie Tryon, qui dispose de bureaux à Maurice, au Kenya, à Mozambique et au Royaume-Uni, aurait constitué un portefeuille de vingt sociétés dans onze pays d’Afrique orientale et australe, en particulier dans des pays fragiles tels que le Zimbabwe, le Soudan et le Mozambique.
Changement d'actionnaires chez Acep Burkina
Treize ans après son entrée au capital de l’institution de microfinance Acep Burkina, le fonds d'impact belge Incofin Investment Management cède sa participation de 20 % à la firme d’investissement tricolore Solidarité internationale pour le développement et l’investissement (Sidi), se félicitant au passage de dégager « un retour sur investissement attractif ». Le nouvel actionnaire minoritaire voit dans cette transaction voit une opportunité de renforcer et de diversifier ses opérations au Burkina Faso, un pays dans lequel il opère dans des secteurs variés allant de la finance à l’agriculture et l’agro-alimentaire. Acep Burkina s’est hissé au rang de deuxième institution de microfinance du pays, de par la taille de son portefeuille de prêts (environ 41,7 M€ en décembre 2021). Il fait partie d'Acep Group, qui revendiquait en 2020 la gestion d'un portefeuille de prêts de 110 M€, 140 000 clients entrepreneurs en Afrique, et 1 300 employés (relire chronique ci-dessous). Son actionnariat comprend également le fonds tricolore à impact I&P Afrique Entrepreneurs, ainsi que la société belge d’investissement pour les pays en développement, BIO.
Parallèlement, Sidi vient de réaliser le premier closing à 22 M€ de son nouveau véhicule européen, Fefisol II. Géré par le fonds belge Inpulse, il vise à investir dans cent dix institutions de microfinance rurales et petites exploitations agricoles familiales, dans vingt-huit pays africains. Son prédécesseur, clôturé en juillet 2021, avait collecté 86,5 M€, et 93 % de ce montant a été investi en Afrique subsaharienne. Neuf structures ont contribué au financement de Fefisol II : Sidi (4,8 M€), la coopérative belge Alterfin (2 M€), mais aussi la Banque européenne d’investissement (BEI) et Proparco (qui ont investi chacun 5 M€), ou encore la société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO), et la banque alternative suisse Bas.
Klasha séduit un pool d'investisseurs, dont un français
La société technologique Klasha, basée à Lagos et San Francisco, fournisseur de solutions logicielles commerciales transfrontalières en Afrique, obtient un complément d’amorçage de près de 2 M€ (2,1 M$) - venant compléter son tour de table d’environ 4 M€ (4,5 M$) - auprès des fonds américains American Express Ventures (Amex Ventures), Greycroft et Plug and Play, ainsi que de Global Ventures (Dubaï), Seedcamp (Royaume-Uni), Berrywood Capital (Nigeria) et Breega (France). Lancée en 2018 par Jess Anuna, la pépite américano-nigériane permet aux Africains d'effectuer des achats en ligne et hors ligne dans leur devise locale, que ce soit via des cartes, des comptes bancaires ou encore des fournisseurs d'argent mobile comme M-Pesa, tandis que les commerçants reçoivent le paiement dans leur devise en deux jours ouvrables. La start-up s'associe également à des sociétés de logistique tierces pour aider les commerçants d'Europe et des États-Unis à expédier leurs produits en Afrique en cinq à neuf jours ouvrables. Le montant récolté lors de la levée de fonds permettra à la cible de s'étendre à cinq autres pays africains cette année, et de relancer son application grand public, KlashaCart, afin de permettre aux consommateurs du continent de faire des achats en ligne auprès de commerçants internationaux éligibles.