Walo Storage : une avancée décisive pour la stabilité du réseau sénégalais
Un an après avoir bouclé son financement de 40 M€ auprès de la banque de développement néerlandaise FMO et le Fonds d’infrastructure pour l’Afrique émergente (EAIF), une société du Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG), le spécialiste tricolore du développement d'infrastructures Africa REN vient de lancer la construction de Walo Storage, son projet pionnier de stockage d’énergie électrique en Afrique de l’Ouest, basé à Bokhol, au Sénégal. Cette unité de stockage par batteries lithium est dédiée à la régulation de la fréquence dans la région, dans l'optique de garantir la stabilité du réseau tout en contribuant à l’objectif d’accès universel à l’énergie du Sénégal à l’horizon 2030 : il permettra en effet d'injecter 16 MW d’énergie solaire tout en réduisant les émissions de CO2 de 26 600 tonnes par an. Sa construction, qui devrait durer douze mois, a été confiée à Eiffage Energie Systèmes RMT. Conformément à l'engagement d’Africa REN de contribuer positivement au sein des communautés parmi lesquelles il opère, le projet Walo comprend un programme d’impact social qui prévoit la construction de petites centrales solaires pour les stations de pompage locales ainsi que l’extension du réseau d’eau potable pour desservir les cinq villages avoisinant la centrale.
Gilles Parmentier, président fondateur d’Africa REN, a déclaré : « Avec le lancement de la construction de Walo Storage, nous réaffirmons notre position de leader dans la révolution des énergies durables en Afrique subsaharienne. Ce projet novateur ouvre également la voie à une infrastructure énergétique résiliente et réduit considérablement les émissions de CO2 du réseau électrique sénégalais. Chez Africa REN, nous sommes fiers d’être acteur de la révolution énergétique africaine. » Sur le continent, le groupe d'ENR fondé en 2018 entend développer 500 M€ d’actifs d’ici à 2030 dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’éclairage public et de la production d’eau potable, en s'appuyant sur des partenaires locaux tels que Senelec, la compagnie nationale d’électricité du Sénégal.
Et aussi...
- La jeune pousse suisse Candi Solar, spécialisée dans les installations solaires à destination des marchés émergents, a récemment bouclé une série de 35 M€ (38 M$) en fonds propres menée par Norfund, Kyuden International et Stoa, fonds d'impact tricolore créé en 2017 par la CDC et l'AFD qui avait mené le précédent tour de table il y a deux ans. Objectif : faciliter le développement de 200 MW supplémentaires de projets solaires commerciaux en Afrique du Sud et en Inde. (Pour plus de précisions : lire l'article Trois fonds rayonnent chez Candi Solar sur CFNEWS INFRA.)
- La start-up française Osmosun vient d'installer sa première unité de dessalement au Maroc pour l’irrigation. Bénéficiaire : l’entreprise franco-marocaine Sand To Green, désormais dotée d’une système conteneurisé de dessalement de l’eau de mer et de l’eau saumâtre, produisant 140 m3 grâce à l’énergie solaire, et qui lui permettra d'accélérer son projet d’agriculture régénératrice en cours dans la région de Guelmim-Oued Noun au Maroc.
- En Tunisie, le consortium franco-marocain constitué d'Engie et Nareva a vu le contrat de concession de la centrale solaire de Gafsa lui échapper en raison de désaccords avec les autorités tunisiennes. Alors que les deux partenaires avaient été retenus en 2019 pour construire cette grande centrale photovoltaïque au sud-ouest du pays, ils ne seront finalement pas les maîtres d’œuvre du projet, qui a été réattribué au producteur d'EnR tricolore Voltalia.