Clarion
L'équipementier automobile coté valorise Clarion, le spécialiste japonais des systèmes de navigation automobile, 141 milliards de yens soit 1,1 Md€ à la suite de la cession de 63,80 % du capital par son propriétaire depuis 2006, le géant de l'électronique Hitachi.
Faurecia monte au côté d'un nouveau passager au Pays du Soleil-Levant. Coté sur le compartiment A d'Euronext à Paris, l'équipementier automobile a noué un accord avec le géant de l'électronique japonais Hitachi pour la cession d'une participation de 63,8 % dans sa filiale Clarion, cotée au Tokyo Stock Exchange qu'il détenait depuis 2006. Les discussions entre les deux structures ont démarré, il y a deux ans, au départ sur un partenariat technique dans les cockpits et les réglages acoustiques. Le cédant justifie cette opération par un recentrage sur ses métiers stratégiques. Le prix proposé par Faurecia atteint 2 500 yens par action, représentant une prime de 31,2 % par rapport à la moyenne des vingt derniers cours de bourse et de 10,5 % par rapport au dernier cours de bourse précédant l'annonce de l'opération, le 25 octobre dernier. Le prix global du rachat de la participation est de près de 90 milliards de yens, soit environ 707 M€.
Une OPA lancée dans la foulée
Dans un deuxième temps, Faurecia désire lancer une offre publique d'achat (OPA) sur l'ensemble des titres non détenues, valorisant le groupe japonais, 141 milliards de yens (environ 1,1 Md€), correspondant à un multiple d'Ebitda de 5,7 fois en incluant les synergies. L'OPA sera déclenchée à l'issue de l'autorisation au titre du contrôle des concentrations. D'ores et déjà, Clarion a recommandé à l'ensemble de ses actionnaires d'apporter leurs titres à l'OPA. Si cette dernière réussit, l'équipement français procédera au retrait obligatoire de Clarion. Approuvée par les conseils d'administration des différentes parties prenantes, l'opération devrait se boucler d'ici le premier trimestre 2019. Fondé en 1940 et basé à Saitama, Clarion bénéficie d'une position de leader mondial dans l'audio et l'électronique embarquée. Son offre de produits comprend des instruments de navigation, d'infodivertissement, de communication et de sécurité pour l'automobile. Depuis plusieurs années, le groupe japonais est présent dans les systèmes embarquées d'aide à la conduite, de parking autonome et de caméras 360 degrés.
Des revenus cumulés à plus de 21 Md€ en 2020
Présent dans 16 pays pour un effectif de 7 500 personnes, il s'appuie sur sept sites de production pour couvrir les besoins des principaux constructeurs automobiles mondiaux dont ses compatriotes Nissan, Mazda et Mitsubishi. Dans un contexte de forte concurrence, son chiffre d'affaires s'est élevé, pour un exercice clos le 31 mars dernier, à 183 milliards de yens soit 1,4 Md€ en baisse de plus de 6 % pour un résultat net de 2 milliards de yens soit 15,7 M€ en forte chute de 73 %. À l'issue de ce rapprochement, Faurecia vise des synergies de revenus et de coûts à hauteur de 90 M€ à l'horizon 2022. De plus, il table sur un chiffre d'affaires supérieur à 21 Md€ en 2020. Un financement relais a été mis en place pour l'occasion. Dirigé par Patrick Koller, l'équipementier français compte structurer une nouvelle activité au Japon, baptisée Faurecia Clarion Electronics Systems. Cette dernière coiffera l'ensemble des compétences des deux groupes dans les systèmes électroniques embarqués. Le jour de l'annonce de l'opération, le cours de bourse de Faurecia se dépréciait de 6,96 % à 39,04 € par action.
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