Tous les états se mobilisent pour conjurer les effets dévastateurs de la crise et c'est tant mieux. En France le plan de relance désormais tracé dans les grandes lignes est estimé à 26 Md€, portant le déficit public du pays à quatre points du PIB. Le plan prévoit notamment de soulager les trésoreries des entreprises. Un point clé car ces dernières souffrent, ne trouvant pas toujours de solution d'urgence, ni côté créancier ni côté actionnaires.
80 % des deals de 2006-2007 auraient cassé leurs covenants
Dans le non-coté et en l'occurrence le LBO, on le sait, l'heure n'est plus à l'euphorie. Non seulement toute activité s'est tarie mais la crise pèse lourdement sur les LBO en place. Beaucoup de noms de belle sociétés - hier encore stars des LBO, entrepreneurs compris - sont aujourd'hui tristement mises dans les listes des montrées du doigt pour "ruptures de covenants". Qu'est ce à dire? On parle de 80 % des LBO de 2006 et 2007 qui auraient cassé lesdits covenants.
Mais la situation est très différente d'une entreprise à l'autre et certaines, heureusement, si elles éprouvent des difficultés face au ralentissement économique, n'en sont pas toutes à ne plus pouvoir faire face au paiement de leur dette. Les premiers passages par le Tribunal de Commerce ne passent néanmoins pas inaperçus. Après Proven (ex DTS) repris par Orapi, on sait que Moteurs Baudoin (dans le giron d'Axa PE) est aussi en redressement.
De nouveaux défis
L'heure est plus que jamais à l'entente entre les parties : créanciers, actionnaires, managers, car sinon tout le monde aura tout perdu. Les fonds eux mêmes doivent faire face à de nouveaux défis: gérer l'absence de deals - faute de financement, être aux côtés de leurs sociétés, à leur chevet parfois, ce qui demande des compétences que beaucoup n'ont pas développées, n'ayant encore jamais connu de crises..
Ils doivent aussi gérer des équipes parfois importantes (3i a annoncé des réductions d'effectifs), des LPs qui doivent solder leur position (on parle de 140 Md€ à vendre..) et en plus le sacro saint
Carried va être davantage encadré (lire article ci-dessous). Ouf... les FCPI-PIF, mais surtout les FIP-ISF, vont jouer les amortisseurs et les poches sont encore pleines pour les acteurs du capital-risque et développement qui eux, font fi des banquiers. CFnews a mené l'enquete sur les prévisions de collecte 2008, en retrait bien sûr, mais les montants restent importants (lire également ci-dessous)
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