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Les deals Fusions-Acquisitions & Private Equity
Agriculture & alimentaire : InVivo NSA - Total Alimentos (Brésil)
InVivo Nutrition et Santé Animale (voir sa fiche et deal-list dans nos bases de données), filiale du groupe InVivo et leader en nutrition et santé animales, générant 1,3 Md€ de chiffre d’affaires l’an dernier, rachète Total Alimentos, troisième acteur brésilien du petfood et de la nutrition des animaux d'élevage (vache laitière, cheval, aquaculture). Fondée en 1975, la cible réalise un chiffre d’affaires de 170 M€, emploie 1 400 salariés et dispose d’un réseau commercial de 21 centres de distribution. Cette opération, dont les termes financiers n’ont pas été divulgués, permet au groupe InVivo de prendre une position clé sur le marché brésilien du petfood, le deuxième mondial derrière les Etats-Unis. Voir la fiche de l'opération M&A InVivo - Total Alimentos.
Energie & Utilities : Areva Brésil
Le groupe nucléaire français Areva (voir sa fiche et deal-list), générant 9,2 Md€ de chiffre d’affaires en 2013, a remporté un contrat avec l’électricien brésilien Bolt Energias portant sur la construction d’une centrale biomasse située à Campo Grande, dans l’état de Bahia. Cette centrale de 150 MW sera la plus grande installation biomasse du pays et le raccordement au réseau électrique est prévu mi-2017.
Distribution : Carrefour Brésil
Le distributeur français Carrefour (voir sa fiche et deal-list), générant 84,3 Md€ de chiffre d’affaires en 2013 a inauguré le premier point de vente de l'enseigne Supeco au Brésil. Implanté à Sorocaba, dans l'état de São Paulo, et sous la gestion d’Atacadão, ce nouveau format est axé sur les produits de consommation courante avec pour principal objectif d'attirer les petits commerçants, les professionnels, comme les boulangers, les pizzérias, ainsi que les consommateurs de gros. Supeco est le concept de supermarché anti-crise lancé par Carrefour en Espagne il y a deux ans qui compte à présent une dizaine de points de vente en Europe. Le géant de la grande distribution complète ainsi sa présence multi-format dans le pays où il possède désormais tous les concept de supermarché proposés à l’international par le groupe.
Energie & Utilities : Gas Natural - CGE (Chili)
Le groupe énergétique espagnol Gas Natural rachète le distributeur d'électricité chilien CGE Compañía General de Electricidad pour 2,6 Md€ auprès de ses actionnaires majoritaires. Ces derniers ont signé un accord pour lui céder leur participation combinée de 54,19 % au prix de 4 700 pesos (6,27€) par action. L'intégralité de l'offre publique d'achat devrait être bouclée à la mi-novembre. Basée à Barcelone et présente, entre autres, au Mexique, en Colombie, au Brésil et en Argentine, la compagnie espagnole qui avait annoncé à la fin de l'année dernière un plan d'investissement sur quatre ans de 9,2 Md€ axé à la fois sur le gaz et l'Amérique latine poursuit ainsi son développement dans la région.
Internet & ecommerce, eservices : Baidu - Peixe Urbano (Brésil)
Le groupe chinois Baidu, deuxième moteur de recherche sur le web, acquiert le site de e-commerce brésilien Peixe Urbano, spécialisé dans l’achat groupé. Lancée en 2010 et basée à Rio de Janerio, la cible compte 20 millions d’utilisateurs et est actuellement leader sur son marché où elle a vendu plus de 30 millions de bons d'achats discount. Cette opération, dont le montant n’a pas été communiqué, va permettre à l’acquéreur de se développer dans un pays où il est prévu que le commerce électronique va croître de 18 % par an en moyenne d'ici 2016 selon les entreprises de conseil E-bit and A.T. Kearney.
Table-ronde sur l'Amérique Latine (Paris) : Petit résumé
Comment réussir vos investissements en Amérique Latine? C’était l’objet de la première table ronde organisée par le desk Amérique Latine du cabinet d’avocats McDermott Will & Emery à Paris. Animée par Nicolas Lafont, cette table rassemblait les cabinet brésilien Motta, Fernandes Rocha Advogados (avec son associé Horacio Bernardes Neto), le colombien Brigard & Urrutia (avec Carlos Urrutia, of counsel) et la firme mexicaine Basham, Ringe y Correa (avec Juan Carlos Serra, associé).
Selon eux, l’Amérique latine est un marché de croissance attrayant avec de très bonnes perspectives pour les sociétés françaises, mais elle demande de la patience et de la persévérance. A noter que les investisseurs internationaux qui cherchent à se développer dans la région trouveront une très grande majorité de groupes familiaux, ce qui entraine des déficiences dans les reporting financiers, rendant la valorisation de la cible difficile, et des audits moins exhaustifs. Les risques liés à la corruption restent par ailleurs une réalité.
Avec un PIB de 1,2 Md$ en 2013 et une croissance prévue de 3,5 % en 2014, le Mexique a renforcé ses flux d'investissements directs étrangers, avec 39 Md$ en 2013. Un programme de réformes structurelles visant à l’ouverture des barrières affectant certains secteurs essentiels de son économie, notamment dans les télécommunications et l’énergie mais aussi en matière de fiscalité, de la concurrence et de l’environnement y a contribué. La reforme énergétique, laquelle met fin à 75 ans de monopole de l'état sur les ressources énergétiques, prévoit notamment l'ouverture de l'activité d'exploration et de production d'hydrocarbures et d'électricité aux capitaux privés dès 2015.
Créée en juin 2012, l’Alliance du Pacifique est un espace économique et commercial réunissant le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou. Représentant un marché de 215 millions de consommateurs, elle concentre 37 % du PIB de l’Amérique latine et Caraïbe, près de la moitié du commerce de biens de cette zone et accueille 45 % des flux d’IDE de la région. Elle est considérée comme l'une des initiatives de libre-échange les plus intéressantes qui ont vu le jour récemment. De son côte la politique du gouvernement colombien est également de favoriser les investissements. A cet effet plusieurs politiques publiques ont été adoptées pour la promotion de pratiques de lutte contre la corruption, de lutte contre le blanchiment d'argent et de lutte contre le financement du terrorisme.
Le Brésil, le géant d’Amérique du Sud, présente un panorama économique attractif, croissance économique et sociale, économie ouverte, stabilité démocratique, marché intérieur solide, et c’est pour ça que le pays est l'une des principales destinations mondiales des flux d'IDE entrants avec un montant de 64 Md$ en 2013, soit la cinquième place mondiale. Cependant, au pays du ballon rond, la fiscalité, lourde et complexe, les délais bureaucratiques et la législation du travail pesante et rigide sont encore des facteurs agissant négativement sur les investissements étrangers.
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