Le A est à la mode. A comme Angoisse, A comme Ambition. A comme Amour (Agapo en Grec). Tout le monde s’arrache le A. François Hollande propose lui de doubler le plafond du livret A. Et nous nous vivons sans triple A et ça à l’air d’aller très bien. Alors chérie ce soir enlève ton A.
Chine :
Année du Dragon d’Eau. Année de prospérité, de bonne santé et de richesse. Toutes les naissances seront heureuses. C’est l‘année où il faut lever des fonds.
Sun Capital :
Sun, le spécialiste de la restructuration, (qui restructure Dim en France mais a eu de graves problèmes avec Lee Cooper…) a cédé sa participation majoritaire dans Del Monte Canada, créé en 2006 sous la forme de build up d’anciennes activités de Kraft, à ConAgra Foods. Cette heureuse transaction réalisée sous les meilleurs auspices à permis à Soleil Capital de réaliser un multiple de 40 fois la mise.
Capital risque :
Ca bouchonne aux guichets. Beaucoup se plaignent, notamment chez les professionnels de la levée de fonds, que la réponse aux dossiers envoyés et présentés aux Fonds de Capital Risque en France prend du temps, quand elle n’est pas inexistante. J’ai beau leur expliquer que le métier des fonds FCPR ou FCPI est de lever de l’argent, cette critique est récurrente.
Entrepreneurs :
Un million de Français se seront inscrits comme auto-entrepreneurs depuis la création de ce régime, il y a trois ans. Peut mieux faire maintenant que l'on vit sans AAA.
Robotique :
Bruno Bonnell, l'ancien patron d'Infogrames reconverti dans les robots, Orkos Capital et Primnext, lancent le premier fonds européen dédier à la robotique. Ce fonds baptisé Robolution Capital (lire l'article CFnews), d’un montant souhaité de 60 M€ aura pour objet d’ "investir dans une perspective moyen-long terme dans des entreprises spécialisées du secteur de la robotique de service domestique et professionnelle". Bonne idée les robots, et Tante Maraki qui vient d'acheter un aspirateur-robot piloté par iPhone me dit qu'une suite de Blade Runner serait en préparation à Hollywood.
Bridgepoint :
Bridgepoint va racheter Quilter, la filiale britannique de gestion de fortune de Morgan Stanley. Quilter affichait 7,6 Md£ d'actifs au 31 décembre. Quilter avait déjà quitté Morgan Stanley puisque ce dernier avait déjà vendu une première fois Quilter à Citigroup en 2006, avant d'en reprendre le contrôle en 2009 à travers Smith Barney. Ca swinge donc pour Quilter et ça brade toujours dans les banques.
Marché :
Les transactions secondaires ont donc atteint un pic a 25 Md$ en 2011 mais tout le monde prédit des tensions sur les prix de vente cette année avec des discounts beaucoup plus faibles sur les fonds performants. L’activité en Buy-Out au quatrième trimestre 2011 a quant à elle touché son plus bas niveau depuis quinze ans. Bizarre, non?
Japon :
Unison Capital, le fonds de LBO basé à Tokyo a annoncé réduire sa taille de 24 % à 107Md¥ (1.4 Md$) du au manque d’opportunités. L’effet Shushi-nami ?
Elections US :
C’est la guerre en Floride entre Gringrich et Romney pour l’échéance du 31 janvier à coups de pubs négatives. Newt Gingrich le candidat républicain fustige la carrière «immorale» de son rival Mitt Romney, qui à la tête de Bain Capital aurait pourtant gagné des centaines de milliers de dollars grâce à cette industrie. En effet, après avoir quitté la présidence de la Chambre des représentants en 1999, Newt Gingrich a en effet siégé pendant deux ans dans le comité consultatif du fonds de capital investissement Forstmann Little&Co. Selon le New York Times, il a même investi dans l'un des portefeuilles de ce fonds. Mais cela n’est pas tout Paul Levy, le dirigeant du fonds de capital-investissement JLL, a rapporté à Bloomberg qu'il a payé Gingrich 60.000 $ (frais de transport et d'hôtel inclus) en 2009 pour qu'il fasse un discours lors de sa réunion annuelle. «Il a fait un éloge du private equity bien plus zélé que ce que j'aurais pu faire moi-même» a-t-il déclaré. La même année, l'ancien speaker a également été rémunéré lors d'un séminaire à Las Vegas pour chanter les louanges des LBO devant 2000 personnes travaillant dans ce secteur, selon Fortune Magazine, qui recense trois autres événements de même nature en 2007, 2008 et 2010. «Si l'on considère que Gingrich a été payé environ 60.000 dollars par intervention, l'ancien speaker a dû empocher près de 300.000 dollars de l'industrie du private equity, celle-là même qu'il a passé le dernier mois à dénigrer», conclut le magazine.
Espagne :
La Banque européenne d'investissement (BEI) et Bankinter ont signé un accord d'un montant de 200 M€ pour le financement de projets d'investissement mis en œuvre par des PME et des entreprises de taille intermédiaire (comptant jusqu'à 3.000 employés). Les ressources de la BEI serviront à financer des projets réalisés, pour l'essentiel, dans les secteurs de l'industrie et des services. Hombre Cosmico ! Et nous ?
Marché :
La société d'investissement suisse LPO Ventures a lancé mercredi une plate-forme en ligne qui permet à des professionnels d'investir dans des entreprises européennes non-cotées. Cette plate-forme appelée FirstPEX prévoit de traiter un volume compris entre un et deux milliards d'euros dans les trois prochaines années. Ouhlàlà… ! Cet objectif se fonde sur l'activité de plates-formes du même type qui existe déjà aux Etats-Unis. Au total, la société évalue à plus de 10 Md€ d'ici 2015 le volume d'échanges attendu dans le secteur en Europe. Qu’en pensez-vous ? Ecrivez-moi.
Moi aussi je perds le A :
Et si comme les agences de notations on enlevait un A aux acteurs du private equity ? A vous de retrouver les noms : Ccess cpitl, Urig Venture, Plus Finnce, Bruti Cpitl, X PE, X Nge, Sofinov, Tri, Elios, Lzrd, Forge Finnce, Fic, et bien sûr Gte Zilber !
Sci-Fi :
Mais ou sont passés tous ces A? Ah les revoilà, dans le Monde des Ā de Van Vogt - importé des US(A) en son temps par Boris Vi(a)n. Tante Maraki avait adoré le Monde des Non-Aristotéliciens ! Et bien sûr les Robots d'(A)simov.
Ainsi va la vie dans le non coté. Bonne semaine à tous,
Diogène (diogene@cfnews.net)
Retrouver toutes les choniques de Diogène