Bulletin Hebdo Afrique (en accès libre)

- Les Deals -

Distribution

Tunisie : Lesaffre reprend Rayen Food Industries

Le géant familial de la levure et de la fermentation Lesaffre, né en 1853 et basé à Marcq-en-Barœul, a pris une participation majoritaire au capital de la levurerie tunisienne Rayen Food Industries. Cette transaction manifeste la volonté de Lesaffre, qui emploie 10 000 collaborateurs dans 45 pays, et réalise un chiffre d’affaires de plus de 2 Md€ dont plus de 40 % dans les pays émergents, de se renforcer sur le continent africain. Présent au Maghreb depuis plus de 60 ans, il y compte désormais trois sites de production de levure (Maroc, Tunisie, Egypte) et un site de production d’améliorants (Algérie). Rayen Food Industries, leader national dans son domaine, est spécialisé dans la production de levure de boulangerie. Situé à Jendouba, au nord de la Tunisie, il a été créé il y a 34 ans par l'Etat tunisien dans le cadre du complexe sucrier du gouvernorat de la région, puis privatisée en 2003. Sa capacité de production annuelle atteint les 30 000 tonnes de levure. D’après son président Mohamed Kooli, ce rapprochement devrait permettre d’assurer son développement en Tunisie, de pérenniser son futur et celui de ses employés, et de favoriser l’exportation de ses produits.

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Agriculture et agroalimentaire

Afrique du Sud : AdVini acquiert 55 % de Stellenbosch Vineyards

AdVini, société viticole occitane cotée de 250 M€ de chiffre d’affaires en 2017, accroît son emprise en Afrique du Sud. Fondée en 2010, elle emploie 600 salariés exploitent 2.333 hectares de vignobles en France, auxquels s’ajoutent 150 hectares au Chili et 320 hectares en Afrique du Sud avec des propriétés comme Ken Forrester, L'Avenir et Le Bonheur. Son président Antoine Leccia (photo ci-contre) prend une participation majoritaire dans Stellenbosch Vineyards pour « compléter son offre de vins d’Afrique du Sud sur le segment premium, avec des marques à vocation internationale qui répondent à la demande de nos clients distributeurs et consommateurs, le tout basé sur un modèle particulièrement respectueux de nos valeurs sociales et environnementales ». La cible, dont l’histoire remonte à 2004, peut se prévaloir d’un chiffre d’affaires de 13,5 M€ en 2017 et d’une réputation internationale, avec des exportations dans plus de 30 pays à travers le monde. Ses marques comprennent The Flagship, Credo, Stellenbosch Vineyards, Four secrets, Welmoed, Infiniti, Arniston Bay, Versus et Infusions.

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Télécoms

Burkina Faso : Maroc Télécom se renforce dans le capital de sa filiale Onatel

Maroc Télécom acquiert 10 % supplémentaires du capital de sa filiale burkinabé, l’Office National des Télécommunications (Onatel), portant ainsi à 61 % sa participation totale. L’opérateur du royaume chérifien a déboursé 41 M€ sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Jusqu’à présent, il en détenait 51 % depuis l’opération de privatisation de décembre 2006 à laquelle avait participé plusieurs groupes régionaux. Son renforcement dans le capital d’Onatel traduit sa volonté de réajuster l’équilibre des forces au sein de l’entreprise à son profit, et d’en faire un groupe de pointe en Afrique de l’Ouest, à l’instar du sénégalais Sonatel. Les autres actionnaires sont l’Etat burkinabé (20 %), les actionnaires publics (13 %) et les salariés (6 %). L’Office National des Télécommunications est issu de la scission en 1987 de l’Office des Postes et Télécommunications du Burkina Faso. Dirigé par Mohamed Naïmi (portrait ci-contre), il emploie 900 personnes et détient le monopole dans le domaine des télécommunications fixes filaire dans le pays avec plus de 7 millions d’abonnés et 1,25 Md€ de CA en 2017. Depuis 1996, il gère aussi le principal réseau de téléphonie mobile, en concurrence avec 2 autres opérateurs mobiles. Il est en outre le premier Fournisseur d’accès à Internet au Burkina Faso.

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Services & conseils aux entreprises

Maroc : Bureau Veritas International prend le contrôle des sociétés Labomag et Qualimag

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Energies

Sénégal : Engie et Meridiam remportent deux projets solaires photovoltaïques

Le consortium français Engie / Meridiam a remporté l’appel d’offres sénégalais pour deux projets solaires photovoltaïques situés à Kahone et Touba-Kaell. Le producteur et fournisseur d’énergie français, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 67 M€ en 2017, dirigera et exécutera la construction et l’exploitation des deux centrales. Une société de projet sera cependant mise en place, réunissant à son tour de table Engie et la société privée d'investissement de long terme dans les infrastructures publiques Meridiam, pour 40% des parts de capital chacun ; le solde sera détenu par le Fonds souverain sénégalais, FONSIS. Les centrales offriront une capacité totale de 60 MW et un tarif très compétitif de moins de 4 c€/kWh. Les projets s’inscrivent dans le cadre de l’initiative Scaling Solar menée par le gouvernement et la Société financière internationale (IFC), qui vise à construire rapidement dans les pays émergents de grandes centrales solaires à un moindre coût grâce à un ensemble de services allant de l’assistance technique aux instruments d’assurance. Pour rappel, Engie et son partenaire d’investissement Meridiam ont déjà remporté en 2017 deux projets photovoltaïques (Senergy et TenMerina) de 30 MWc chacun dans le pays. L’industriel français a également conclu l’an dernier un partenariat avec l’ANER, l’Agence Nationale des Énergies Renouvelables du Sénégal, afin d’accélérer le développement des énergies renouvelables dans le pays et donc l’accès universel à une énergie propre de manière durable.

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Services bancaires

Kenya : SBM Holdings finalise l’acquisition de 75% de Chase Bank

State Bank of Mauritius (SBM) Holdings, deuxième plus grande banque mauricienne avec un total de 3,5 Md€ d’actifs, fondée en 1973 et basée à Port-Louis, a acquis une participation de 75 % dans Chase Bank, une banque kényane née en 1996 et placée sous la tutelle de la Banque centrale depuis deux ans. L’accord prévoit un transfert de 75 % des dépôts, de la majorité du personnel et des agences de Chase Bank à SBM Holdings. Les 25 % d’actifs et passifs restants ont été transféré au Kenya Deposit Insurance Corporation pour liquidation. SBM Holdings est déjà présent sur le marché kényan grâce à la prise de contrôle l’an dernier de Fidelity Bank (rebaptisée SBM Bank Kenya Limited). Il est également présent à Madagascar, en Inde et en Birmanie. C’est suite à des problèmes de liquidités que Chase Bank a été placée en avril 2016 sous tutelle de la Banque centrale kényane, après ses consoeurs Dubai Bank et Imperial Bank. Le système bancaire du pays est en effet marqué par une concurrence acharnée entre une quarantaine d’établissements de crédit pour une population de 44 millions d’habitants.

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- Bourse -

Egypte : l’Egyptian Exchange donne son feu vert à l’introduction de CI Capital

La Bourse du Caire va accueillir le groupe de services financiers local CI Capital. Il était jusqu’en mars 2017, date de sa cession à des investisseurs locaux et étrangers, une filiale du géant bancaire égyptien Commercial International Bank (CIB). Né en 1998, dirigé par Mahmoud Attalla à Gizeh, il emploie plus de 1 700 collaborateurs. Ouverte aux investisseurs institutionnels locaux et étrangers, ainsi qu’aux investisseurs individuels en Egypte, l’IPO portera sur 411,5 millions d'actions de CI Capital au prix de 0,05€ par action. Les coordinateurs et teneurs de livres seront la banque d’investissement américaine Jefferies International Limited et la branche de CI Capital dédiée à l’investissement, CI Capital Investment Banking. L’Egyptian Exchange, comité de cotation de la Bourse du Caire, prévoit d’accueillir au total 6 ou 7 nouvelles entreprises au cours de l’année, atteignant ainsi un record du nombre d’introductions en bourse en Egypte, depuis la révolution arabe de 2011.

Panafrique : Altus Strategies lève des fonds pour financer ses activités d’exploration

Altus Strategies, société britannique d’investissement minier, listée sur AIM, vient de lever 2,62 M€ via un placement privé sans intermédiaire avec l’émission d’actions ordinaires à un prix unitaire de 0,096 €. Fondée en 2007, son siège social est localisé à Didcot (Oxfordshire) et elle est active dans plusieurs projets d’exploration situés un peu partout en Afrique, notamment au Cameroun, en Éthiopie, au Libéria et au Maroc. Se présentant comme un “générateur de projets focalisé sur l’Afrique”, elle cible l’or, la bauxite, le cuivre, le minerai de fer, le zinc et l’argent. Son DG, Steve Poulton, s’est déclaré ravi “de la réponse exceptionnellement positive des investisseurs institutionnels et privés à cette levée de fonds” qui devrait leur permettre d’accélérer la croissance de leurs activités. En février dernier, la compagnie minière avait abandonné 4 licences qu’elle explorait au Maroc, après des travaux initiaux décevants.

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- Chiffres clés -

Maroc : Rapport d’activité 2017 de l'AMIC (capital investissement)

L’AMIC (Association marocaine des investisseurs en capital), équivalent nord-africain créé en 2000 de France Invest, a présenté le 17 avril dernier à Casablanca son rapport d’activité 2017. L’étude couvre 24 sociétés de gestion et 43 fonds actifs au Maroc. Chiffres clés à retenir :

• Fonds levés : 1,59 Md€ de fonds levés sur la période 2008-2017, avec une hausse spectaculaire de plus de 330 % entre 2016 et 2017 (de 27 à 117 M€) grâce notamment à deux nouveaux fonds : MPEF IV (Afrinvest) et Mediterrania Capital (Mediterrania Capital Partners).
• Investissements : 582 M€ (6,6 Mds MAD) investis dans 189 entreprises à fin 2017, dont 30,25 M€ investis en 2017 avec 6 nouveaux investissements et 9 réinvestissements ; 68 % investis dans région de Casablanca-Settat ; 25 % investis dans secteur des services et transport.
• Désinvestissements : 85 M€ de produits de cession (désinvestissements des fonds de capital-investissement des entreprises sur lesquelles ils ont misé), montant record en 2017 ; 300 M€ d’opérations de désinvestissement cumulés depuis le démarrage de l’industrie du capital-investissement, soit près de 51 % du montant global investi
• Performance : 0,04 % de taux de pénétration global du capital investissement au Maroc (les montants investis rapportés au PIB).
• Prévisions pour 2018 / 2019 : 32 % des fonds prévoient d’investir dans de nouvelles entreprises ; 25 % des fonds planifient des sorties ; 2/3 des fonds planifient la levée de nouveaux capitaux en 2018 et 2019.

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- Événements -

Maroc : une semaine de promotion du royaume en tant que terre d’investissement (16-19 avril)

• La Bourse de Londres a accueilli les 16 et 17 avril la 3e édition du “Morocco Capital Days”, un rendez-vous annuel lancé en 2016 qui vise à présenter aux investisseurs internationaux et notamment britanniques les opportunités offertes par le Maroc. Des experts marocains et britanniques ont présenté des exposés et des débats sur le marché financier africain, ainsi que les grandes lignes du plan d’action élaboré par la Bourse de Casablanca pour libérer le potentiel du marché des capitaux dans le royaume. Une quarantaine de fonds d’investissement, de sociétés de gestion et autres institutions financières de toutes nationalités, ont participé à ce hub incontournable pour les investissements sur le continent noir.
• La Bourse de New York a organisé le 18 avril, en partenariat avec l’américain Citi Bank et l’ambassade du Maroc aux Etats-Unis, la 1ère édition de la conférence “Morocco, a gateway to Africa”. Outre des représentants d’entreprises marocaines, y ont participé entre autres, côté marocain, le ministre des finances Mohamed Boussaid, des dirigeants de la Bourse de Casablanca ou encore la présidente de l’'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat.
• Le 4e forum commercial Etats-Unis / Maroc a eu lieu le 19 avril à Washington, à l'initiative de l'ambassade du Maroc et de la Chambre de commerce des Etats-Unis, toujours avec ce même objectif, celui de promouvoir la destination Maroc.

Panafrique : 5e édition du Sommet Africain de la Finance Islamique à Dar Es Salam (18-20 avril)

Dar Es Salam en Tanzanie a abrité, du 18 au 20 avril, la 5e édition du Sommet Africain de la Finance Islamique. L’émergence de l’Afrique de l’Est en tant que nouvelle région d’investissement a été soulignée dès l’allocution de la cérémonie d’ouverture par Muhammad Zubair Mughal, Chef Directeur exécutif du Centre AlHuda des banques et de l’économie islamiques (CIBE). L’événement est une initiative de la Banque centrale de Djibouti destinée à favoriser le développement de la finance islamique sur le continent africain, et à ce titre, il est soutenu par les dirigeants de la finance Islamique des pays du Golfe.

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Et aussi...

• mSurvey, une plateforme kényane fondée en 2012 spécialisée dans les enquêtes et sondages sur téléphone mobile, mobilise 2,86 M€ dans une levée de fonds de série A menée par le capital-risqueur TLcom Capital. Elle ambitionne d'étendre ses activités à d'autres pays africains.
• L'assureur allemand Allianz est le premier investisseur institutionnel commercial à entrer dans le fonds Emerging Africa Infrastructure Fund, géré par la banque anglo-sud-africaine Investec, à l'occasion de son dernier closing, évalué à 315 M€. Depuis son lancement en 2001, l'EAIF a injecté 1,06 M€ dans les projets d'infrastructures en Afrique.
• Consol Glass, une entreprise sud-africaine opérant dans le domaine des emballages en verre depuis 1946, fera sa réintroduction sur le Johannesburg Stock Exchange le 4 mai prochain. L'offre publique initiale débutera le 30 avril. Evaluée à 339 M€, cette IPO vise à financer son développement africain.
• L'hôtelier marocain Onomo débarque au Cameroun, avec une première enseigne trois étoiles à Douala. Les travaux devraient commencer au cours de la dernière semaine de ce mois d'avril. Ils seront confiés au sud-africain Raubex. Afin d'accélérer son implantation dans de nouveaux pays africains, Onomo a levé 106 M€ fin 2017 auprès de deux nouveaux investisseurs : CDC Group et CM-CIC Capital.
• Sékou Dramé succède à Alioune Ndiaye à la direction de Sonatel, la filiale sénégalaise du groupe Orange.
• L'exploitant et producteur d'hydrocarbures angolais Sonangol s'associe à une firme américaine, Tidewater Marine, pour créer une société qui investir dans les services pétroliers en Angola.
• L'Ivoirien spécialisé dans la production d'huile de palme Nada Oil West Africa (NOWA) bénéficie d'un prêt de 6 M€ de la Banque d'investissement et de développement de la Cdédéao (BIDC). Cette enveloppe servira à développer des usines de production en Côte d'Ivoire et au Togo.
• La BEI) va investir 100 M€ pour la réhabilitation des infrastructures hydroélectriques en Guinée, en proie à une importante pénurie d'énergie. Le financement devrait aussi permettre la construction d'un nouveau poste à Sonfonia Casse.
• L'allemand Siemens va injecter 164 M€ dans la construction d'une centrale thermique de 660 MW au Ghana, pays où la compagnie est très active : elle a notamment participé à la mise en place, au cours des deux dernières années, de la plus grande centrale thermique à vapeur du pays, d'une capacité de 330 MW.

Bonne semaine et à mardi prochain.

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