Bulletin Hebdo Afrique
#28 : closing Emerging Capital Partners ; Xavier Niel investit dans Kukua ; Value Pass rejoint Gfi Informatique ; Denel... Chaque semaine, CFNEWS résume l'actualité économique en Afrique.
Fonds : closing Emerging Capital Partners
Le capital-investisseur panafricain Emerging Capital Partners (ECP) vient d’achever la levée de fonds de son quatrième véhicule panafricain, ECP Africa Fund IV (AFIV). Avec une mobilisation record de plus de 560 M€ (640 M$), c’est le plus important montant levé par un fonds d’investissement africain depuis septembre 2016, hors fonds d'infrastructure et fonds immobiliers. De nombreux investisseurs ont participé à l’opération : plus de la moitié en provenance d’Afrique, notamment des fonds de pension et compagnies d’assurance, l’autre d’Europe et d’Amérique du Nord. Parmi les investisseurs du secteur privé figurent l’irlandais Old Mutual Africa Private Equity Fund of Funds (AFOF)et un véhicule financier géré par l’américain 57 Stars. Du côté des institutions financières de développement, on retrouve entre autres le français Proparco (filiale de l'AFD), la Deutsche Investitions-und Entwicklungsgesellschaft (DEG), la Banque africaine de développement (BAD) et l'Overseas Private Investment Corporation (OPIC). Conformément à la stratégie d’ECP qui vise à satisfaire les besoins essentiels des consommateurs ou des entreprises, ECP AFIV investira en priorité dans quatre secteurs clés au niveau panafricain : services financiers, biens de consommation, télécommunications/TIC, infrastructures et logistique. Basé à Maurice, il prendra des participations majoritaires ou minoritaires significatives dans des sociétés pouvant se targuer des meilleures pratiques environnementales, sociales et de gouvernance. A ce jour, il a déjà réalisé quatre investissements dans sept pays. Fort de plus de dix-huit ans d’expérience dans le domaine du capital-investissement en Afrique, ECP est basé à Paris et Washington et dispose de vingt-neuf professionnels de l’investissement répartis au sein de six bureaux sur le continent, à Abidjan, Douala, Johannesburg, Lagos, Nairobi et Tunis. Co-dirigé par Hurley Doddy et Vincent Le Guennou, il a réalisé plus de soixante transactions et quarante sorties intégrales, et a levé plus de 2,6 Md€ (3 Md$) à travers ses fonds et ses co-investissements.
Éducation : Kukua / EchoVC / Kima Ventures (Kenya / Nigeria / France)
La start-up d’apprentissage Kukua, basée au Royaume-Uni et à Nairobi, lève 2,2 M€ pour développer des outils éducatifs ludiques, utilisant la technologie et le divertissement pour lutter contre l’analphabétisme en Afrique. EchoVC, un capital-risqueur nigérian, mène ce tour de table, auquel participent le fonds d’investissement français Kima Ventures de Xavier Niel, ainsi que la plateforme britannique de services financiers Firstminute Capital, l’incubateur d’entreprises Founders Factory, l’allemand Burda Principal Investments (BPI) qui cible des entreprises de médias numériques et le business angel irlandais Luca Ascani (fondateur de la société d’investissement Lambda Alpha). Fondée en 2014, la jeune pousse kenyane propose déjà des applications pour smartphone basées sur les jeux afin d’enseigner la lecture, l’écriture ou les calculs, notamment la série d’applications « Sema Run » utilisée par 30 000 enfants, dont elle envisage de faire une franchise panafricaine ludo-éducative. Les fonds mobilisés lui serviront également à s’étendre à la télévision, aux livres et aux produits dérivés.
Informatique : Value Pass / Gfi Informatique (Maroc / France)
Après le tunisien Cynapsys il y a quelques mois (voir bulletin #14), c’est au tour du marocain Value Pass, qui vise un revenu de 10 M€ d'ici 2020, de rejoindre le giron du français GFI Informatique (1,13 Md€ de chiffre d'affaires en 2017). La société spécialisée dans la distribution et l’intégration des solutions SAP en Afrique vient renforcer la position de leader de l’acquéreur sur le continent, qui possède déjà des filiales en Tunisie, Algérie, Côte d’Ivoire et Angola. Créé en 2005, premier centre de support certifié SAP dans la région, Value Pass servira de plateforme pour desservir l’Afrique à partir de Casablanca. Le groupe tricolore coté dirigé par Vincent Rouaix, qui enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 36,6 % au cours de ce troisième trimestre, ambitionne d’atteindre sur le continent au minimum 50 M€ de chiffre d’affaires à l’horizon 2020. De son côté, Imad Haddour, DG de la cible, estime que cette opération - dont le montant reste confidentiel - lui permettra d’apporter à ses partenaires des solutions adaptées à leurs besoins. A l’instar de Vincent Rouaix, il a déclaré être convaincu qu’elle contribuerait par ailleurs au développement de la région par le biais de sa digitalisation.
Industrie militaire : Denel / État saoudien (Afrique du Sud / Arabie Saoudite)
Le groupe public d’armement sud-africain Denel, conglomérat de technologies aérospatiales et militaires fondé en 1992, va nouer un vaste partenariat capitalistique et commercial avec l’Arabie saoudite, qui a présenté une offre globale d’1 Md$ (873 M€). Ce partenariat comprend avant tout l’acquisition de la participation de 49 % du sud-africain dans Rheinmetall Denel Munition (RDM), une coentreprise créée en 2008 par Denel et le géant allemand de l’armement Rheinmetall Waffe Munition, spécialisée dans la fabrication des obus d'artillerie. L’offre saoudienne inclut également le financement des activités de R&D d'autres divisions de Denel, dont Denel Dynamics, qui développe et produit des missiles tactiques et des armes à guidage de précision. Le conglomérat sud-africain et le groupe public Saudi Arabian Military Industries (SAMI) se partageraient la propriété intellectuelle et lanceraient une nouvelle joint-venture ciblant les marchés de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). L’Arabie saoudite envisage par ailleurs une prise de participation dans le groupe Denel. Avec un budget militaire estimé à près de 70 Md$ (61,2 M€) en 2017, l’Arabie saoudite est le troisième investisseur mondial dans le domaine de la défense, derrière les États-Unis et la Chine. Frappé une crise de liquidité - en conséquence de son implication présumée dans un scandale de corruption sous la présidence de Jacob Zuma -, Denel avait annoncé en septembre qu’il était à la recherche de nouveaux partenaires financiers. Lourdement endetté, il a généré 5 Md$ (4,4 M€) de revenus en 2017 contre plus de 8 Md$ (7 Md€) l’année précédente. Avec 4 941 collaborateurs, il produit, entre autres, des missiles guidés, des drones, des véhicules blindés, des bombes et des obus d’artillerie.
Agroalimentaire : Anatrans / Oikocredit (Burkina Faso / Pays-Bas)
Le transformateur burkinabé de cajou Anatrans accueille l’investisseur néerlandais à impact social Oikocredit en tant que nouvel actionnaire, pour un montant de 2 M€. S’approvisionnant en noix de cajou, dans le respect des règles du commerce équitable, auprès de 3 500 producteurs locaux, l’entreprise bénéficie du réseau commercial de son principal actionnaire, le Trade Development Group (TDG), un réseau d’experts internationaux basé aux Pays-Bas et dédié au développement économique de l’Afrique. Employant environ 1 500 personnes - ce qui fait d’elle le premier employeur du pays - elle propose également une assistance technique aux agriculteurs et coopératives de son réseau, en collaboration avec des ONG. Fondé en 1975, Oikocredit a investi 971,5 M€ au sein de 800 sociétés implantées dans 70 pays, dans les domaines de la finance inclusive, de l'agriculture et des énergies renouvelables. Selon Evert Ludding, gestionnaire des investissements en actions d’Oikocredit pour l’Afrique, ce soutien financier en faveur d’une entreprise de transformation agroalimentaire durable bénéficiera aux petits exploitants agricoles, tout en contribuant à la protection de l’environnement. Harm Voortman, P-dg d’Anatrans, a déclaré que cet investissement permettrait à sa société d'étendre ses activités et de poursuivre ses travaux en vue de créer une chaîne de valeur durable du cajou au Burkina Faso.
Conseil : FinAfrique (Afrique subsaharienne / France)
Premier cabinet de conseil panafricain, FinAfrique boucle son ouverture stratégique de capital à hauteur de 30 % environ, accueillant une soixantaine d’experts-actionnaires, ayant « pour points communs d’être dotés d’un engagement affirmé pour la résolution de problématiques financières, bancaires et assurantielles africaines et d’une expertise internationale reconnue, acquise durant plus d’une décennie », selon le directeur exécutif Fabrice Kom Tchuenté. Ces nouveaux actionnaires sont originaires d’une quinzaine de pays d’Afrique et d’Europe, et cumulent une double expérience, africaine et internationale. Dans le cadre de cette arrivée massive, seront créés en début d’année prochaine, trois bureaux régionaux à Abidjan, Douala et Nairobi. A l’heure actuelle, FinAfrique est déjà implanté en France, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Congo. Créé en 2008 par des professionnels issus de la diaspora africaine, il a pour vocation de répondre aux besoins les plus pointus des sociétés dans la banque, la finance et l'assurance. Il dispense également des formations et du coaching aux cadres du continent, à domicile et sur mesure.
E-commerce : Twiga Foods (Kenya / International)
Le kényan Twiga Foods, start-up de distribution de produits agricoles, se finance auprès d’investisseurs internationaux à hauteur de 8,7 M€ (10 M$) à l’occasion d’une levée de série B. Les fonds ont été réunis auprès de la Société Financière Internationale (SFI ou IFC), filiale de la Banque mondiale chargée du secteur privé, du capital-risqueur britannique TLcom Capital, du dubaïote Wamda Capital, du néerlandais DOB Equity et du programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP). Revendiquant plus de 13 000 agriculteurs et 6 000 vendeurs sur sa plateforme, la jeune pousse qui utilise la technologie pour vendre en ligne des produits agricoles, compte développer ses activités et proposer de nouveaux services. Fondée en 2013, elle souhaite rationaliser sa chaîne d’approvisionnement, améliorer ses services de livraison, acquérir de nouveaux camions pour la collecte et la distribution rapide des produits et toucher un plus grand nombre de petits exploitants. Ce financement s’inscrit en partie dans le cadre d’accords récents d’un montant global de 207 M€ (237 M$) entre les gouvernements américain et kényan, dans les secteurs énergie et sécurité alimentaire.
Bourse - Bien de consommation : Mutandis (Maroc)
Après plusieurs tentatives avortées, l’industriel marocain Mutandis, spécialisé dans les produits de grande consommation, va s’introduire sur la bourse de Casablanca. 207 M€ (400 MDH) seront levés dans le cadre de cette IPO, avec un prix de souscription fixé à 15,7 € (170 DH) pour les cinquante premières personnes physiques ou morales de droit marocain ou étranger dans la limite de 198 281 actions, et de 16,6 € (180 DH) par action pour le reste. La période de souscription s'étale du 3 au 7 décembre inclus. Parmi la soixantaine d’actionnaires actuels, le groupe marocain familial Holmarcom (détenteur de 7,3 % du capital), et le fonds espagnol Inversiones Freira (7,8 % du capital) céderont leurs parts. Cette opération vise plusieurs objectifs : financer de manière régulière les investissements de croissance identifiés au Maroc, en Afrique ou en Europe, ainsi que de nouvelles usines ; partager avec le plus grand nombre les fruits de la croissance future de la consommation des ménages, en élargissant l’actionnariat de Mutandis ; et renforcer la notoriété du groupe, afin de lui permettre d’accéder à des financements bancaires ou obligataires dans les meilleurs conditions. Fondé il y a dix ans par Adil Douiri (ancien ministre du tourisme) , le groupe est présent dans quatre gammes de produits : produits de la mer, bouteilles alimentaires, détergents et jus de fruits. Il regroupe neuf usines au Maroc, emploie 3 000 collaborateurs et gère sept marques principales dans ses différentes gammes de produits. Générant un chiffre d’affaires de 117 M€ (1,3 MdMAD) en 2017, il exporte actuellement plus de 30 % de sa production, dont 17 % sur le continent.
Nomination - ONG : CAVIE (Afrique)
Le diplomate malien Abdoulaye Diop prend la tête du Centre Africain de Veille et d’Intelligence Économique (CAVIE), après avoir été ministre des affaires étrangères du Mali de 2014 à 2017. Il est déterminé à convaincre les gouvernements africains de l’urgence d’une intelligence stratégique africaine. Les États généraux de l’intelligence économique africaine (EGEIA), ouverts au public, se tiendront les 29 et 30 avril prochain à Dakar au Sénégal.
Blog : « Entreprenante Afrique » (Afrique subsaharienne / France)
Suite à la publication en 2016 de l’ouvrage Entreprenante Afrique, co-écrit par Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg - respectivement DG et directeur d'investissements d'Investisseurs & Partenaires (I&P) - qui participait à la promotion de l’élan entrepreneurial en Afrique subsaharienne, un blog (www.entreprenanteafrique.com) vient d’être lancé par le fonds I&P, la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (Ferdi) et le Club Africain des Entrepreneurs, afin de poursuivre le travail initié avec le livre et permettre de saisir les dernières évolutions de cette Afrique qui entreprend. Croisant expériences et recherches, témoignages et analyses, échanges directs et documents de réflexion, il fait découvrir des histoires d’entrepreneurs et aide à mieux comprendre le contexte dans lequel ils travaillent.
Étude : une nette amélioration du climat d’investissement
Selon la troisième édition de l’Indice de risque et de rendement en Afrique du cabinet de conseil spécialisé dans la gestion des risques Risks et Oxford Economics, le climat d’investissement s’est largement amélioré sur le continent, tant pour les entreprises que les investisseurs financiers. Selon ce rapport « Africa Risk-Reward Index November » publié le 12 novembre à Londres, le retour en force de la croissance en Afrique subsaharienne jusqu’à la fin de la décennie permettra de mieux rentabiliser les investissements par rapport au risque. D’autres indicateurs économiques clés, tels que les niveaux d’investissement direct étranger (IDE), se sont également améliorés. Si les principales économies de la région, notamment le Nigeria et l’Afrique du Sud, n’ont enregistré que de légères améliorations dans le rapport risques / avantages depuis le dernier rapport en juin, d’autres pays comme l’Angola et l’Éthiopie ont adopté des programmes de réformes prometteurs, en lien avec les profonds changements politiques survenus depuis fin 2017. Ce n’est toutefois qu’au Zimbabwe que la vague de réformes actuelle a révélé des améliorations déjà significatives des scores risque / rendement.
Événements :
- Paris (Hôtel de l'industrie), 22-23 novembre : septième édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA), le sommet des acteurs du numérique africain, sur le thème « Enjeux des données et impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les objectifs de développement durable (ODD) en Afrique ».
- Charm El Cheikh (Égypte), 8-9 décembre : troisième édition de l’Africa 2018 Forum, qui vise à développer le commerce et les investissements en Afrique
- RAPPEL - ÉVÉNEMENT en partenariat avec CFNEWS : Paris (Hôtel Crillon), 10 décembre : première conférence « De nouveaux regards sur l'Afrique ». Cobasa, société de conseil en investissement fondé en 2001 par Henri de Villeneuve, organise un petit-déjeuner / débat sur le thème « Angola - Zimbabwe - Afrique du Sud. Les têtes tombent : quelles leçons en tirer ? ». Cette première conférence consacrée à l'Afrique australe inaugurera une série de débats concernant la position de la France et de son influence sur le continent africain, notamment en termes d'investissements. → S'inscrire (date limite : vendredi 7 décembre).
Et aussi...
- L’énergéticien français Engie va racheter l’électricité qui sera produite par deux centrales solaires de 60 MW que la Senelec, la compagnie électrique nationale du Sénégal, compte implanter dans le pays. La mise en œuvre de ces projets sera faite en collaboration avec le fonds d’investissement français Meridiam et le Fonds souverain sénégalais d’investissements stratégiques. Ce partenariat public-privé à long terme avec les autorités sénégalaises constitue le premier projet de production indépendante d’énergie entrepris par Engie dans le pays.
- Deux ténors du panafricanisme, Charles Kié (ex-patron d'Ecobank Nigeria et du Groupe Banque Atlantique), et Paulo Gomes (ex-directeur exécutif pour l'Afrique subsaharienne à la Banque mondiale), créent une plateforme de private equity pour les marchés émergents, dont ils ambitionnent de faire une référence en Afrique. New African Capital Partners (NACP) prendra des participations dans des sociétés de toutes tailles, mais se consacrera également au conseil financier, à la mobilisation de fonds, au redressement d'entreprises ou encore à l’accompagnement des gouvernements dans la mise en œuvre de « programmes novateurs ».
- Le fonds panafricain d’investissement Africa50, initié par la Banque africaine de développement (BAD) en 2013 et domicilié au Maroc, alloue un investissement de 350M€ au Rwanda pour contribuer au financement de la création de la cité de l’Innovation à Kigali. Il se chargera de la construction d’infrastructures immobilières et de complexes commerciaux dans ce qui doit devenir un hub technologique panafricain, et devra également attirer de nouveaux investisseurs et partenaires.
- Le sud-africain FinChatBot qui fournit des chatbot aux établissements financiers du pays, reçoit 498 K€ de la firme de private equity sud-africaine SA Kalon Venture et de la société mauricienne VC Compass Capital. L’argent permettra à la fintech fondée en 2016 de poursuivre sa croissance et d’élargir son portefeuille clients.
- L’éthiopien ET Fresh va accroître ses exportations agroalimentaires au Moyen-Orient grâce à un investissement d’un montant non divulgué de la firme Renew, constituée d’un réseau mondial d’investisseurs ciblant des opportunités au sein des PME africaines.
- La Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI), filiale de BNP Paribas, devrait conclure plusieurs contrats avec des hommes d’affaires français venus prospecter en Côte d’Ivoire début novembre dans le cadre du Forum international du commerce et de l’industrie d’Abidjan.
- Renonçant à la fusion (annoncée en 2015) de ses banques publiques, le Togo s’apprête à privatiser la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI) et l’Union Togolaise de Banque (UTB), ainsi que le groupe de télécoms Togocom.
Bonne fin de semaine et à mardi prochain.
Une information à nous soumettre pour ce Bulletin Afrique ? Écrivez-nous à : stephanie.roux@cfnews.net
Retrouver les autres Chroniques de CFNEWS :
- Tous les précédents bulletins Afrique
- Tous les bulletins Amérique Latine
- Tous les bulletins Asie
- Aussi sur Facebook , Twitter , Google+ et LinkedIn