Bulletin Hebdo Afrique
#25 : EDF investit dans BBOXX Togo ; entrée de M&P en Angola ; OPA Kenolkobil ; Sonic Ventures... Chaque semaine, CFNEWS résume l'actualité économique en Afrique.
EnR : BBOXX / EDF (France / Royaume-Uni / Togo)
EDF prend une participation de 50 % dans BBOXX Togo, filiale du britannique BBOXX, spécialisé dans l’installation de kits solaires autonomes, dans le cadre d’un partenariat destiné à développer des solutions d’accès à l’électricité off-grid dans ce pays ouest-africain. Le groupe français coté, fort d’un chiffre d’affaires de 69,6 Md€ en 2017, poursuit donc le développement de ses activités de production électrique autonome sur le continent, développement qui ne cesse de s’accélérer depuis la mise en place de sa filiale ivoirienne Zeci en novembre 2016. Après un premier accord en janvier dernier avec la startup californienne OGE au Ghana et en Côte d’Ivoire, il s’est associé en juillet au kényan Sunculturequi développe des kits solaires hors-réseau pour l’irrigation des terres agricoles (voir bulletin #15). Ce nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre d’un programme gouvernemental togolais d’électrification par kits solaires individuels autonomes, dénommé CI-ZO, qui a pour ambition d’alimenter plus de 500 000 foyers avant 2030, et ainsi de contribuer à l’accès universel des populations à l’électricité. Les kits solaires commercialisés par BBOXX s’adressent à des foyers dépourvus de cet accès. Ils leur permettent de s'éclairer et de faire fonctionner des appareils domestiques de basse consommation grâce à des panneaux solaires faciles à installer, adossés à des batteries stockant l’électricité, et payables par utilisation d’un téléphone portable. Les deux groupes visent une part de marché de l’ordre de 35 % au Togo avant 2024 et envisagent d’élargir leur collaboration à d’autres pays africains. Le premier électricien mondial est implanté dans quinze pays africains à ce jour, et ambitionne de tripler son volume d’activité hors d’Europe d’ici à 2030. Co-fondé en 2010 par Mansoor Hamayun, son actuel P-dg, BBOXX se présente quant à lui comme un énergéticien « nouvelle génération ». Engie détient une part de son capital depuis décembre 2015, via son véhicule d’investissement solidaire Engie Rassembleurs d’Énergies. (Voir fiche opération sur CFNEWS).
Hydrocarbures : Maurel & Prom (France / Angola)
Le groupe pétrolier français Maurel & Prom (M&P), générant 355 M€ de chiffre d'affaires l'an dernier, acquiert la participation de 20 % détenue par Angola Japan Oil Co. (Ajoco), une filiale de Mitsubishi Corporation, dans deux blocs en production et développement situés en eaux peu profondes au large de l'Angola. Selon son DG Michel Hochard, il s’agit d’une étape importante dans sa stratégie de croissance, qui lui permet « de diversifier immédiatement [sa] production grâce à des actifs qui ont fait leurs preuves, avec des antécédents solides et dotés d’un potentiel de croissance » : la production nette des blocs offshore 3/05 et 3/05A s’élève à 4 600 b/j (voir fiche de l'opération sur CFNEWS IMMO & INFRA). La transaction d’un montant de plus de 70 M€ - montant qui pourrait atteindre 22 M€ de plus en fonction de l'évolution des cours du pétrole et du développement des ressources des actifs - marque l’entrée de la compagnie en Angola, un pays « qui offre des opportunités prometteuses pour l'avenir dans la mesure où l'industrie pétrolière locale fait actuellement l'objet d'une refonte de grande ampleur sur le plan institutionnel et réglementaire », poursuit Michel Hochard. Cela marque également le début de la stratégie de création de valeur par croissance externe élaborée par M&P en tant que plateforme de développement international de Pertamina, détenteur de 72,65 % du capital depuis l’OPA de fin 2016 sur M&P (voir fiche de l'opération sur CFNEWS).
Bourse - Hydrocarbures : OPA Kenolkobil / Rubis (Kenya / France)
Rubis Énergie, spécialiste tricolore du stockage de produits pétroliers, qui revendique un chiffre d’affaires de 3,9 Md€ l’an dernier, dépose un projet d’offre publique d’achat sur KenolKobil, leader de la distribution de produits pétroliers en Afrique de l’Est, dont il détenait déjà 24,99 % du capital. Accusant un recul marqué en Bourse depuis le début de l’année, en raison des difficultés rencontrées en Turquie et en Iran, le groupe français coté souhaite se tourner vers l’Afrique pour trouver une nouvelle impulsion. Fondée en 1959, la cible est implantée au Kenya (où elle est basée), ainsi qu’au Burundi, Éthiopie, Ouganda, Rwanda et Zambie, soit un bassin de population supérieur à 200 millions d’habitants qui offre de solides perspectives de développement. Enregistrant une croissance régulière de ses volumes et de ses résultats depuis 2013, elle a réalisé en 2017 un volume global en distribution finale de 1,3 million de mètres cubes (en hausse de 42 % sur la période) à travers un réseau de 350 stations-service, et généré un RBE normalisé de 44 M€. L’OPA de Rubis valorise la société à 309 M€ (23 shillings kenyans soit environ 0,2€ par action). L’acquéreur va débourser 232 M€ pour les 75 % du capital qu’il ne contrôle pas, et ce intégralement en liquide avec ses moyens propres, sachant qu’il dispose aujourd’hui d’environ 600 M€ de capacité d’acquisition. Si l’opération est finalisée, elle lui permettra d’intégrer près de 1,38 Md€ de ventes annuelles supplémentaires, pour 44 M€ d’Ebitda, et de doubler ses volumes de distribution en Afrique.
Nouveau fonds : Sonic Ventures (Afrique du Sud) `
Sonic Ventures, une société d’investissement sud-africaine créée cette année et basée au Cap, lance un fonds d’environ 91 M€ (1,5 Md rands) pour soutenir des entreprises technologiques à forte croissance, principalement en Afrique du Sud, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Son directeur général, Joseph Gough (ancien entrepreneur du startup studio américain Rocket Ventures), a déjà identifié les startup qui pourront bénéficier des financements du nouveau véhicule. Parmi elles figurent deux jeunes pousses sud-africaines : la plateforme immobilière en ligne Property Fox, dans laquelle Sonic Ventures envisage d’injecter 2,7 M€ pour 40 % du capital, et la firme d’analyse de la clientèle Syenap, dont elle prendrait 51 % pour un montant de 4,5 M€. La société prévoit en outre de coter le 29 novembre prochain 35 millions d’actions à 2,7 € (45 rands) par action sur la plate-forme d'administration en ligne de SA Equity Express Securities Exchange (EESE). Le véhicule visera un taux de rendement interne (TRI) supérieur à 25 % et les investissements devraient produire à terme « un effet transformationnel » sur la communauté entrepreneuriale de l'Afrique du Sud. Il sera audité par Deloitte, en partenariat avec la banque locale Nedbank et le cabinet TGR Attorneys.
Nouveau fonds : « Envol » / SGBS / ADEPME (Sénégal)
Fruit d’un partenariat public-privé entre l’Agence du Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) et la Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS), le véhicule « Envol » vient d’être créé afin d’apporter une assistance financière et technique aux PME-PMI et de leur offrir une solution globale, adaptées à leur profil et besoins de croissance. Doté d’une ligne de crédit de 259 M€ (170 Md francs CFA), avec un premier décaissement de 23 M€ (15 Md francs CFA) disponible dès cette année, ce programme quinquennal devrait en particulier permettre de financer toutes les PME inscrites au programme de labellisation et au système « e-rating » de l’ADEPME. Ces dernières pourront bénéficier de tickets compris entre 15 K€ et 610 K€, tandis que le montant maximal pour les startup sera de 152 K€. Selon Jean-Marc Mancel, directeur général de la SGBS depuis juin dernier, le lancement d’Envol ne fait que confirmer la volonté de la banque d’appuyer les PME pour marquer sa présence sur tous les segments de l’économie sénégalaise, et ne constitue que le début d’un long processus dans le cadre du contexte concurrentiel que va instaurer la Zone de libres échanges continentales africaines (Zlecaf). Il a ainsi annoncé la création prochaine de la maison des PME à la SGBS.
Fonds - Développement durable : Fonds vert pour le climat / AFD
Créé en 2011 par l’ONU, le Fonds vert pour le climat va prendre une participation record de 246 M€ (280 M$) dans le programme Transformation des systèmes financiers pour le climat de l'Agence Française de Développement (AFD), doté d'une enveloppe globale de 660 M€ (750 M$) pour financer des projets dans dix-sept pays, dont seize africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Égypte, Kenya, Madagascar, Maurice, Maroc, Namibie, Nigeria, Sénégal, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo et Ouganda. Cette somme sera débloquée sur trois ans au fur et à mesure des projets validés, et allouée à des banques et sociétés de microfinance des pays cibles afin de financer les projets d’entreprises, de coopératives agricoles et de ménages liés aux changements climatiques. « Il s’agira à 40 % de projets d’adaptation aux conséquences actuelles du changement climatique, sur des questions d’accès à l’eau potable ou de construction de logements plus résilients par exemple, et à 60 % de projets destinés à atténuer ce changement climatique, notamment dans les secteurs de l’énergie et des transports, la gestion des déchets relevant quant à elle des deux catégories », a expliqué Audrey Rojkoff, responsable adjointe de la division climat de l’AFD, en charge de la finance internationale.
En Afrique, outre le programme « Transformation des systèmes financiers pour le climat », le Fonds vert pour le climat s’apprête par ailleurs à abonder trois projets financés par la Banque africaine de développement (BAD) : le Programme pour le développement intégré et l’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (enveloppe de près de 60 M€), le projet d’électrification rurale de Yeleen, au Burkina Faso (25 M€) et un programme de mini-réseau d’énergie verte en RDC (18,5 M€). Enfin, il va financer à hauteur de 37 M€ un projet d’approvisionnement en eau aux Comores, initié par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Biens de consommation : Dolidol / DPI (Maroc / Royaume-Uni)
Le capital-investisseur britannique Development Partners International (DPI), dédié aux marchés africains, va accompagner l’expansion du fabricant de literie Uni Confort Maroc-Dolidol en Afrique subsaharienne, en entrant dans son capital à hauteur d’un peu plus de 20 % - via son véhicule African Development Partners II (ADP II) - pour un montant d’environ 26,4 M€. Fondé en 1972, le spécialiste marocain de l’ameublement et du textile de maison, filiale du groupe multisectoriel Palmeraie Industries & Services, souhaite plus particulièrement se développer en Afrique de l’Ouest francophone, où il est déjà présent à travers une usine de mousse polyuréthane et de matelas en Côte d’Ivoire. Il va ainsi construire des usines au Sénégal, au Nigeria, en République démocratique du Congo et au Cameroun. West Capital Partners, Dentons, Naciri & Associés, Allen & Overy et Deloitteont agi en tant que conseils de cette opération. DPI, qui dispose de plus de 967 M€ d’actifs sous gestion, a déjà investi quelque 202 M€ dans le royaume chérifien. Parmi ses dernières prises de participation figure CMPG (Compagnie Marocaine de Goutte à Goutte et de Pompage), évoquée dans le bulletin #21.
Loisirs : Toot Sweet (France / Tunisie)
Toot Sweet, une startup tunisienne qui propose une application de géolocalisation repérant les meilleurs bons plans et sorties culturelles, lève 1,1 M€ à l’occasion d’un second tour auprès d’un consortium de business angels dont Guillaume Roques, directeur marketing EMEA chez Google, et Grégoire Argenton, expert en data science. Conçue comme un détecteur de sorties concerts, théâtres, cinémas et autres soirées de dernière minute, l’application a été développée en 2015 par deux Tunisiens, Hatem Chelbiet Elyes Gherib et cible exclusivement la région parisienne. Elle utilisera ce financement pour asseoir son positionnement commercial à Paris et diversifier ses offres de divertissement en France. Ses dirigeants envisagent aussi de se lancer dans le secteur de la régie publicitaire et réfléchissent à l’implémentation d’autres fonctionnalités : un service de notifications instantanées et personnalisées afin de stimuler la spontanéité de ses utilisateurs, ou encore TootSweet Home qui permettra aux usagers d’organiser des activités à domicile. Dans cette optique d’offrir de nouvelles opportunités à ses 200 000 utilisateurs, la startup vient de nouer un partenariat avec Connecthings, multinationale pionnière dans le domaine de la localisation augmentée, basée à Paris et New York. Toot Sweet est aujourd’hui basé à Paris mais le premier prototype de l’application a été sous-traité dans une agence de développement tunisienne et le Call Center commercial est également sous-traité à Tunis. En revanche, le P-dg Hatem Chelbi considère que la transposition de l’application dans son pays d’origine est actuellement « difficilement envisageable pour des considérations de taille de marché ». C’est en décembre 2015 que la startup avait réalisé sa première levée de fonds, d’un montant non communiqué, auprès de plusieurs investisseurs privés.
Bourse - Services aéroportuaires : Skyway Aviation Handling Company (Nigeria)
En novembre prochain, le nigérien Skyway Aviation Handling Company Limited (SAHCOL) va devenir la deuxième société de services aéroportuaires cotée sur la Bourse de Lagos (NSE). Naguère connu sous la dénomination de Skypower Aviation Handling Company Limited, il appartenait à la défunte compagnie aérienne nationale Nigeria Airways avant sa cession en 2009 au groupe privé local Sifax. Cette IPO vise à améliorer sa situation financière, notamment pour lui permettre d'acquérir des équipements plus modernes de manutention au sol. Les salariés ont exigé une participation de 10 % dans la société - conformément à l'article 5, paragraphe 3, de la loi de 1999 sur les entreprises publiques - mais il n’est pas certain selon l'Association des cadres supérieurs des services de transport aérien du Nigeria (ATSSSAN) que cette requête soit prise en compte d’ici le mois prochain.
Bourse : eurobond Tunisie
La Tunisie lève 500 M€ (570 M$) grâce à l’émission d’un eurobond d’une maturité de cinq ans à un taux de 6,75 % (contre 5,75 % lors de la précédente émission en janvier 2017). Le montant envisagé à l’origine était de 881 M€ (1 M$). Reportée à maintes reprises en raison des mauvaises conditions de marché, cette émission a enregistré la participation de près de cent vingt investisseurs, ce qui signifie selon Habib Karaouli, le P-dg de Capital African Partners Bank (l’ex-Banque d’Affaires de Tunisie) que le pays dont la note souveraine vient d’être dégradée par Moody’s n’intéresse « plus que les investisseurs de quatrième voire de cinquième position aux moyens limités et acceptant d’investir dans la catégorie spéculative ». Les banques internationales Deutsche Bank, JP Morgan Chase & Co, Citigroup et Natixisont arrangé cette émission qui était initialement prévue pour le premier trimestre.
Nomination - Conseil : PwC (Maroc)
Réda Loumany vient d’être Territory Managing Partner de PwC au Maroc, en remplacement de Noël Abertus. à ce titre, il prend la responsabilité des activités de PwC France & Afrique francophone au Maroc. Ayant rejoint la société en 2004, il a d’abord exercé à Paris avant d’être promu en 2010 associé en charge de la practice Advisory au sein du bureau de Casablanca. Parallèlement, l’équipe d’associés de PwC au Maroc s’agrandit avec la nomination de Souad El Halfi en tant qu’associée juridique, Yann Assor en tant qu’associé transactions, et l’arrivée de Philippe Bozier en qualité d’associé chargé de l’activité partenariat public-privé et financement de projet.
Nomination - Association : CIAN (France / Afrique)
Le Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN), organisation patronale privée française qui rassemble les principales entreprises actives sur le continent, se dote d’une nouvelle Commission des Relations avec les institutions européennes que va présider le consultant Patrick Sevaistre, qui peut se targuer de quarante ans de carrière au service de la coopération au développement de l'Afrique, dans toutes sortes de structures (organisations professionnelles et internationales, entreprises, associations, établissements de formation). Il remplace à ce poste Alexandre Vilgrain, qui assurait cette charge depuis 2009.
Nomination - Institution / Infrastructures : Union Africaine (Afrique)
Le kenyan Raila Odinga, ancien Premier Ministre (2008-2013), leader de la coalition « National Super Alliance » et adversaire du président Uhuru Kenyatta lors des dernières élections présidentielles en 2017, est le nouveau Haut-Représentant de l’Union Africaine (UA) pour le développement des infrastructures sur le continent africain. Dans le cadre de son nouveau poste, il concentrera en particulier ses efforts sur le « train continental à grande vitesse », l’un des projets phare du Premier plan de mise en œuvre décennal de l’Agenda 2063.
Étude : Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG)
La Fondation Mo Ibrahim - du nom d’un milliardaire anglo-soudanais et entrepreneur des télécoms - vient de publier son Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), outil créé en 2007 afin de mesurer les performances de chaque pays dans des domaines de la gouvernance. Il prend en compte l’évolution du développement humain, des droits de l’homme et la sécurité et couvre pour cette édition dix-sept de données, recueillies entre 2000 et 2016 pour l’ensemble des 54 pays africains. En termes de développement économique durable, le rapport 2017 témoigne d’une détérioration accrue de l’environnement des entreprises au cours des cinq dernières années, mais de récents signes de reprise. Il met également en évidence des progrès au niveau des infrastructures, en dépit d’un niveau qui reste faible. Les pays les mieux classés du point de vue du développement économique durable, tous indicateurs confondus, sont l’Ile Maurice (score de 79,4 sur 100), suivis du Maroc (en progression accélérée avec 68,2), du Rwanda (67,7), de l’Afrique du Sud (en détérioration ralentie avec 67,6) et des Seychelles (65). Les pays les moins bien notés sont la Libye (21,5), le Soudan du Sud (17,8) et la Somalie (6,6). Le score moyen pour le continent africain a progressé de +1,3 point au cours des dix dernières années, passant de 43,8 sur 100 en 2007 à 45,1 en 2016, mais il reste inférieur à son maximum de 45,3 atteint en 2010. La progression a largement été soutenue par les progrès réalisés dans les infrastructures.
Étude : rapport risque-pays (Coface)
Selon les indicateurs du troisième trimestre 2018 publiés par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) concernant la solvabilité des entreprises mondiales par rapport au risque-pays, le seul pays africain à figurer dans la catégorie A est le Maroc (A4 – niveau convenable). Ses voisins d’Afrique du Nord sont classés en catégories B pour l’Égypte, C pour l’Algérie et la Tunisie, D la Mauritanie et E pour la Libye, la plus mauvaise catégorie.
Événements :
- Johannesburg, 5-8 novembre : colloque Ville durable en Afrique du Sud, organisé par Business France et s'adresse aux fabricants, équipementiers, prestataires de services tricolores désireux de rencontrer les autorités locales, de trouver un distributeur, un agent ou partenaire ou encore souhaitant présenter leur offre et expertise.
- RAPPEL - ÉVÉNEMENT CFNEWS : Paris (Hôtel Crillon), 10 décembre : première conférence « De nouveaux regards sur l'Afrique ». Cobasa , société de conseil en investissement fondé en 2001 par Henri de Villeneuve, organise un petit-déjeuner / débat sur le thème « Angola - Zimbabwe - Afrique du Sud. Les têtes tombent : quelles leçons en tirer ? ». Cette première conférence consacrée à l'Afrique australe inaugurera une série de débats concernant la position de la France et de son influence sur le continent africain, notamment en termes d'investissements.
- Kigali (Rwanda), 13-14 décembre : conférence sur les BTP et les infrastructures, forum d'innovation annuel de la société de conseil Kaizene, créé il y a quatre ans par Lynda Aphing-Kouassi.
Et aussi...
- Le Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS) et le français Eranove, opérant dans la gestion de services publics et dans la production d’électricité et d’eau potable en Afrique, signent trois contrats avec la République du Gabon : une convention de concession pour de la production d’eau potable avec l’usine de traitement et d’adduction d’eau Orélo, dans le département du Komo-Kango et deux contrats d’achat d’énergie électrique, celui de Ngoulmendjim (73 MW) et de Dibwangui (15 MW) portés respectivement par les sociétés de projet Asokh Energie et Louetsi Hydro.
- Renaultva porter sa capacité de production au Maroc à 500 000 véhicules par an, dont 340 000 produits à l’usine de Tanger grâce à un nouveau projet d'extension de la Société marocaine de constructions automobiles (SOMACA) qui doubler sa capacité de production afin d’atteindre 160 000 véhicules par an à l’horizon 2022.
- Le spécialiste français du renseignement et des solutions antiterroristes Cofrexport ouvre une antenne à Casablanca.
- Le président sud-africain Cyril Ramaphosa vient d'inaugurer la plus grande usine de fabrication de trains d’Afrique à Dunnottar. Fournie par Alstom, l’installation qui devrait produire 580 trains suburbains au cours des dix prochaines années permettra à l’Afrique du Sud de se doter d’une toute nouvelle industrie et de rénover un système ferroviaire tombé en décrépitude.
- Orange Cyberdefense s'implante au Maroc à l’occasion des assises de l'Ausim 2018 qui ont débuté le 24 octobre dernier à Marrakech. La nouvelle structure casablancaise recrutera des profils localement, avec l'objectif de disposer au Maroc d’une cinquantaine de spécialistes d’ici 2020.
- L’Office national des aéroports (ONDA) vient de signer trois conventions avec des opérateurs internationaux de l'industrie aéronautique : un accord avec Ratier Figeac Maroc pour l’extension de l’unité industrielle de cette société sur un site de 12 800 m2, un accord avec la PME marocaine E.F.O.A pour l’extension de ses activités sur un site de 2 359 m2 et un accord avec le Groupe Laroche France pour la création d’une unité industrielle sur un site d’une superficie de 2 887 m2 à l’Aéropôle de l’ONDA.
- Adagio, JV d’AccorHotelset Pierre & Vacances, va ouvrir les portes en 2019 d'un premier établissement au Maghreb, plus particulièrement à Casablanca. L'immeuble comportera 96 appartements, sous la signature « le Cercle ».
- Le Club Méditerranée va injecter 24 M€ dans la réfection d’hôtels et la relance du tourisme à Cap Skriring, l’une des principales destinations touristiques du Sénégal, située au sud du pays. C'est dans le cadre des facilités accordées par le gouvernement pour la remise en état des hôtels que le groupe français créé en 1957 par le belge Gérard Blitz va financer ses projets en début d’année prochaine.
- Un consortium de banques internationales va collaborer sur une plateforme commune avec les entreprises Papersoft Africa et iVIDIX, pour offrir la possibilité à des millions de porteurs de projets africains, d'accéder à des mécanismes innovants de financement grâce à la technologie blockchain. Le projet est né de la volonté de Serge Nawej, avocat d’affaires international spécialisé sur l’Afrique, de faire de la Commission nationale des jeunes entrepreneurs du Congo une méga-entreprise. La première phase de déploiement est prévue en République Démocratique du Congo et en Somalie.
- Atlantic Microfinance For Africa (AMIFA), filiale du groupe bancaire marocain BCP, et International Finance Corporation (IFC), membre du groupe de la Banque mondiale, s'allient dans le cadre d'un accord d’assistance et de consulting d’une enveloppe globale de 1,2 M€. Cette convention permettra à AMIFA de renforcer les capacités de développement de son programme de microfinance en Afrique subsaharienne à destination des TPE et petits porteurs de projets.
Bonne fin de semaine et à mardi prochain.
Une information à nous soumettre pour ce Bulletin Afrique ? Écrivez-nous à : stephanie.roux@cfnews.net
Retrouver les autres Chroniques de CFNEWS :
- Tous les précédents bulletins Afrique
- Tous les bulletins Amérique Latine
- Tous les bulletins Asie
- Aussi sur Facebook , Twitter , Google+ et LinkedIn