Bulletin Hebdo Afrique
#37 : Closing record Amethis et Partech Africa ; JV SolarAfrica / Inspired Evolution ; Cho Company s'alimente... Chaque semaine, CFNEWS résume l'actualité économique en Afrique.
Fonds : Amethis réunit 305 M€
Le fonds d’investissement Amethis, dédié aux investissements responsables à long terme en Afrique, vient de réaliser le closing intermédiaire de son deuxième véhicule panafricain, Amethis Fonds II, qui a réuni 305 M€, dépassant de 5 M€ son objectif initial. Parmi les investisseurs existants figurent le Groupe Edmond de Rothschild, initiateur du fonds en 2012 avec Luc Rigouzzo et Laurent Demey (respectivement ex-DG et DG adjoint de Proparco) ainsi que la famille d’Ariane et Benjamin de Rothschild. Les soixante investisseurs privés (qui représentent plus de 75 % du montant total collecté) englobent à la fois des investisseurs individuels et des investisseurs institutionnels tels que des fonds de pension et le conglomérat de l’Océan Indien Axian. Plusieurs banques de développement ont également participé au tour de table, notamment la Banque européenne d'investissement (BEI), la Société Financière Internationale (SFI ou IFC) et Proparco, ainsi que la banque d'investissement publique française Bpifrance. Disposant de cinq bureaux à Paris, Abidjan, Casablanca, Nairobi et Luxembourg, Amethis gère trois autres véhicules : un véhicule panafricain doté de 250 M€ (Amethis Fonds I), un deuxième d’une taille de 75 M€, centré sur l’Afrique du Nord (Amethis Maghreb) et un dernier, dédié à la région occidentale du continent et gérant 45 M€ (Amethis West Africa) . A l’instar du premier véhicule, Amethis Fonds II soutient des entreprises africaines de taille moyenne, grâce à des tickets de 10 à 30 M€, ou davantage par co-investissement. Espérant lever 350 M€ pour son closing final prévu en mai prochain, il a déjà réalisé deux investissements, le premier dans Premium, un distributeur d’équipement marocain actif dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, et le second dans Merec Industries, leader de la production de farine et de produits à base de blé et maïs au Mozambique (voir bulletin #22). Amethis Fonds II se concentrera sur les secteurs fournissant des biens et des services aux consommateurs africains de la classe moyenne : industrie, distribution, biens de consommation, services financiers, télécommunications, santé et éducation. Il privilégiera les pays peu dépendants des matières premières, bénéficiant d’une croissance économique tirée par une demande intérieure forte. Le bureau luxembourgeois du cabinet d'avocats Arendt & Medernach a conseillé Amethis lors de sa levée de fonds (voir fiche du véhicule sur CFNEWS).
Fonds : Partech Africa lève 125 M€
Un an après un premier closing à 57 M€, le VC le plus actif sur la scène tech internationale, Partech, fait plus que doubler la taille de son véhicule dédié à l’early stage en Afrique en atteignant 125 M€. Cette seconde levée record dépasse l’objectif initial de collecte, qui était de 100 M€. Les deux associés gérants de Partech Africa, Cyril Collon et Tidjane Dème, ont su convaincre une quarantaine d’investisseurs institutionnels et corporate, dont la BEI, le fonds de fonds basé à Paris Averroès Finance III, la banque publique allemande KfW, la banque de développement néerlandaise FMO, la Banque Africaine de Développement (BAD), les groupes tricolores Orangeet L’Oréal, le groupe de médias allemand Bertelsmann, le malgache Axian ou encore la société belge cotée d’investissement Texaf. Comme évoqué respectivement dans les bulletins du 2 mai et du 11 septembre derniers, le véhicule de capital-risque a déjà réalisé ses deux premiers investissements, l’un dans TradeDepot au Nigeria et le second dans le sud-africain Yoco. L’investisseur basé à Dakar vient par ailleurs d’ouvrir un second bureau à Nairobi, afin de couvrir l'Afrique de l'Est. Dans ce cadre, il renforce son équipe en recrutant notamment Ceasar Nyagah comme directeur d'investissement en charge du nouveau bureau au Kenya (pour plus de détails, lire l’article Partech boucle son fonds Afrique sur CFNEWS).
Fonds - EnR : SolarAfrica / Inspired Evolution (Afrique du Sud)
Le fournisseur de solutions solaires SolarAfrica, basé à Gauteng depuis sa création en 2011, signe en collaboration avec l’investisseur sud-africain Inspired Evolution, une facilité d'investissement en fonds propres de 6,5 M€ (100 MZAR), via son véhicule ad hoc Commercial Energy SA. Cette joint-venture de financement contribuera à un nouveau fonds de 33 M€ (500 MZAR) destiné à soutenir des solutions solaires photovoltaïques, et qui fera l’objet d’un autre financement compris entre 19,6 M€ et 26,2 M€ (300 et 400 MZAR), mobilisé auprès des banques. « Ces deux options offrent des perspectives de croissance intéressantes. Avoir Inspired Evolution en tant que partenaire financier ajoute de la valeur à Commercial Energy SA en tant que plate-forme de financement appartenant à SolarAfrica. Cela nous permettra de réaliser des acquisitions plus importantes dans des projets d’énergie durable. Nous prévoyons également nous lancer sur d'autres marchés en pleine maturité », a confié un responsable de SolarAfrica. La société, acteur majeur du financement solaire sur le continent grâce à sa plateforme logicielle Unifii, souhaite s’appuyer sur la JV Commercial Energy SA pour renforcer son réseau d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction ainsi que de partenaires commerciaux. Après le kényan D.light il y a quelques semaines (voir bulletin #33), Inspired Evolution mobilise donc de nouveau des fonds pour contribuer au développement d'infrastructures d'énergie propre et à l'efficacité énergétique. Fondé en 2007 et gérant 87 M€ d'actifs (1,4 MdZAR), il est actif en Afrique du Sud et Afrique subsaharienne avec des bureaux en Afrique du Sud, au Kenya, à Maurice et au Royaume-Uni.
Agroalimentaire : CHO Company / Gulf Capital (Tunisie / Émirats arabes unis)
Gulf Capital, une société émiratie de gestion d’actifs alternatifs, injecte 19,3 M€ (22 M$) dans le leader tunisien de la production d’huile d’olive biologique et conventionnelle, CHO Company. Il s'agit du premier investissement de la firme émiratie en Tunisie, et du septième investissement de son deuxième véhicule de 220 M€ (251 M$), le Gulf Credit Opportunities Fund II, désormais investi à plus de 65 %. Selon Christopher Foll, senior managing director private debt chez Gulf Capital, cette transaction permettra à CHO Company d'étendre ses activités tout au long de la chaîne de valeur de la production d'huile d'olive. Créée en 1996 en tant que négociant en vrac d'huile d'olive exploitant une seule usine de trituration, celle-ci gère aujourd'hui l'une des plus grandes exploitations « de la ferme à la table » dans le monde, et recourt à des méthodes agricoles durables. Ses 28 000 agriculteurs produisent plus de dix millions de gallons d'huile de première pression à froid extra vierge, qui sont ensuite fournis à plus de dix mille clients des industries alimentaires, cosmétiques et autres secteurs dans le monde. L’entreprise représente plus de la moitié des exportations d'huile d'olive de marque du pays. Outre ses huiles d’olive (marques Terra Delyssa, Origin 846, Olivia et Olives et Oliviers), elle produit aussi d'autres huiles, des dattes et des produits gourmets spécialisés.
Agroalimentaire : Jumbo Brands / Exeo Capital (Afrique du Sud)
Jumbo Brands, fabricant et distributeur de boissons non-alcoolisées, collations, confiseries et autres produits agro-industriels en Afrique du Sud, fait entrer à son capital à hauteur de 36,5 % Agri-Vie Fund II, un véhicule géré par le sud-africain Exeo Capital et dont l’un des principaux contributeurs est la branche private equity de l’assureur sud-africain Sanlam. Exeo Capital, qui a bouclé le premier closing de son deuxième véhicule en février 2017 à 87,6 M€ (100 M$), cible essentiellement des entreprises agroalimentaires d’Afrique subsaharienne. Son associée Avril Stassen justifie ce choix d’investissement dans Jumbo Brands - dont le montant n’a pas été dévoilé - par les opportunités qu’offre ce secteur des biens de consommation, du fait de son « potentiel de croissance à long terme, son caractère défensif, son potentiel de sortie et la possibilité de faire passer les entreprises au niveau régional ». Fondée en 1985 par la famille Kraaij et dirigée actuellement par Gustav Kraaij, la société combine en outre succès commercial et actions à impact social positif pour le pays. Elle compte sur cette prise de participation pour faciliter l'identification et l'acquisition d'entreprises compatibles dans le cadre de sa stratégie de croissance. Agri-Vie FundII a déjà réalisé cinq investissements dans la région depuis 2017.
E-services - Immobilier : Flow / Kalon Venture Partners (Afrique du Sud)
La start-up sud-africaine Flow, qui développe une plateforme immobilière au service des locataires, bénéficie d’un financement de 1,3 M€ (20 MZAR), dont la moitié auprès de Kalon Venture Partners, un VC spécialisé dans les entreprises à forte croissance en Afrique du Sud. Le solde a été apporté par une institution internationale dont l’identité n’a pas été révélée. Les fonds mobilisés serviront à accélérer le développement de l’application Flow, à augmenter le nombre des locataires qui l’utilisent et à accroître la gamme des récompenses qui leur seront attribuées en fonction de leur bon comportement. La proptech a été fondée par trois entrepreneurs à succès, Daniel Levy, Gil Sperling (co-fondateurs de Popimedia) et Jonathan Liebmann (un pionnier de l’immobilier connu pour avoir créé le quartier Maboneng dans le centre-ville de Johannesbourg). Pour Clive Butkow, P-dg de Kalon Venture Partners, il s’agissait du critère d'investissement le plus important: « les trois fondateurs ont tous bâti des entreprises prospères, ce qui est assez rare en Afrique du Sud, et ont l'intelligence de l'exécution pour transformer un produit en une grande entreprise rentable ». Flow répondait par ailleurs aux autres critères du capital-risqueur, à savoir le développement de technologies disruptives et l’importance du marché cible adressable.
Services informatiques : SuperFluid Labs / GreenTec Capital (Kenya / Allemagne)
SuperFluid Labs, une entreprise kenyane qui utilise l’intelligence artificielle et l’analyse des données pour aider banques et compagnies d’assurance à prévoir les comportements des clients, à réduire les risques de perte et à accroître leur rentabilité, lève des fonds auprès du VC allemand GreenTec Capital. Fondée en 2015, la pépite kényane basée à Nairobi, qui dispose également de bureaux à Accra et à Francfort, comprend parmi ses clients des entreprises suisses telles que ResponsAbility, ainsi que la Fidelity Bank du Ghana et la NIC Bank du Kenya. Elle utilisera ce financement (dont le montant reste confidentiel) pour étendre ses services d’analyse de données aux entreprises de commerce électronique, puis développer des modèles de notation et d’évaluation du crédit axés sur les marchés africains. « En plus des analyses de données fournies aux banques, aux plates-formes de commerce électronique et aux institutions financières, SuperFluid Labs envisage de proposer une solution panafricaine d'évaluation du crédit pour aider à développer l'inclusion financière de millions d'Africains et permettre aux entreprises d'exploiter au mieux le Big data afin d’améliorer leurs décisions commerciales », a précisé GreenTec. Au cours de l’année passée, la société d’investissement allemande a renforcé son portefeuille de start-up et PME en y intégrant des sociétés au Nigeria, au Kenya et en Namibie, dans les secteurs de la logistique, de l’assurance, de l’éducation, de la production du miel et de ses dérivés (voir bulletin #29). Outre son siège à Francfort, elle dispose de bureaux à Paris, Addis Ababa (Éthiopie) et Lagos (Nigeria). Active dans dix pays du continent, elle comprend actuellement seize entreprises au sein de son portefeuille, représentant une valeur globale de 84 M€.
Étude : quelles perspectives en 2019 pour l’Afrique ?
Les agences de notation américaines Standard and Poor's (S&P) et Moody's ont récemment publié des études sur l'Afrique subsaharienne, dont les opinions divergent quant au profil emprunteur des pays qu'ils suivent dans la région. S&P classe quinze pays en perspective stable, et deux (Rwanda et Sénégal) en perspective positive. Moody's juge négatives les perspectives sur la note des pays qu'elle suit, en raison de la persistance des défis fiscaux et externes - elle souligne néanmoins un très léger relâchement des pressions sur la dette. Les deux agences s’accordent en revanche à pronostiquer des pressions sur les économies d'Afrique subsaharienne tout au long de cette année. La première note la détérioration des conditions d'emprunt sur le marché international au cours du deuxième semestre 2018, en raison de la persistance des prix bas sur les matières premières ; la seconde met surtout en exergue les défis budgétaires auxquels sont confrontés les gouvernements, du fait d'une hausse des déficits publics, qui entraîne l’accroissement de l'endettement. Toutes deux estiment par ailleurs que l’on devrait assister à une progression significative de la croissance des produits intérieurs bruts de ces économies africaines. Cette croissance devrait être accélérée dans des pays exportateurs de matières premières, à l’image du Sénégal et de la Côte d’Ivoire dans la zone UEMOA.
Événements :
- Paris (Amphithéâtre du Conseil Supérieur du Notariat), 11 février : conférence des Rencontres économiques de l’association CADE (Coordination pour l'Afrique de Demain) sur le thème « Eau, assainissement, PPP et filières d’avenir - Nouveaux modèles de partenariats publics-privés », en partenariat avec l'association Eau Vive Internationale.
- Cisco WebEx, 16 février (18-20 h, heure de Paris) : session en ligne « Legal Tech ses avantages pour réussir dans le business en Afrique » organisée par le réseau international Congo Business Network, Legal Tech Africa et Tribune Justice.
- Toulouse (Hôtel de Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée), 13-15 février : troisième édition du Forum Akomca, rendez-vous franco-africain de la coopération et du développement économique
- Kigali (Rwanda), 27-28 février : salon Aviation Africa dédié aux industries aéronautiques pour l'aviation civile et de défense, organisé sous l'égide du gouvernement du Rwanda.
Et aussi...
- La visite officielle en Égypte, du 27 au 29 janvier, du président Emmanuel Macron, a débouché sur la signature de plusieurs accords, venant confirmer la bonne santé du partenariat stratégique franco-égyptien, relancé en 2015avec l'achat de vingt-quatre Rafale du constructeur Dassault. Quatre accords de coopération dans le secteur des technologies de l’information et de la communication ont notamment été conclus, portant entre autres sur la formation par Orange Egypt de mille stagiaires (et à l’emploi d’un minimum de 60 % de ce nombre chaque année pendant trois ans), ou encore le développement des activités de Teleperformance(gestion multicanal de l'expérience client externalisée) en Égypte. C'est au total plus de quarante accords qui ont été signés tous secteurs confondus, pour un montant global d'environ 1,6 Md€.
- Le spécialiste français de la distribution en Afrique, CFAO, renouvelle son partenariat avec l’Amref, première ONG de santé publique en Afrique, dans le cadre d’un engagement signé pour une durée de trois ans. Le partenariat est réalisé au travers du Club Santé Afrique, fonds de dotation de l’Amref qui oriente son action dans des programmes de formation des personnels soignants et des sages-femmes au Sénégal et en Côte d’Ivoire, et équipe des camps mobiles de chirurgie dans la sous-région. Par ailleurs, la société vient d’ouvrir son premier magasin Carrefour Market dans la capitale sénégalaise, après s’être implantée en Côte d'Ivoire et au Cameroun. Elle envisage également d’ouvrir cette année une dizaine de magasins à prix cassés sous l’enseigne Supecoau Sénégal, Cameroun et Côte d’Ivoire.
- Cytonn Real Estate, la filiale de promotion immobilière de la firme kényane Cytonn Investments, injecte 21,8 M€ (2,5 MdKES) dans un projet résidentiel local au Kenya portant sur la construction de logements, Applewood. Situé à Miotoni (Karen), il s’adresse à des clients en quête de modernité et comprendra dix-huit villas de luxe.
- Fort de 1,3 Md€ de chiffre d’affaires en 2018, le laboratoire pharmaceutique français Biogaran, filiale du groupe Servier spécialisée dans les médicaments génériques, lance ses activités en Côte d’Ivoire, première étape de son déploiement envisagé vers les autres pays d’Afrique de l’Ouest et centrale francophone.
- Axa Mansard, filiale nigériane de la compagnie d’assurance française Axa, noue un partenariat avec la plateforme média TechPoint Africa pour renforcer la couverture d’assurance chez les jeunes. Ambitionnant d’utiliser plusieurs canaux numériques pour atteindre le plus grand nombre de personnes possible, elle a mis en place une équipe dédiée au e-commerce et à la transformation numérique.
- Afin d’intensifier la requête de l’Afrique, où la France perd du terrain depuis plusieurs décennies, le président du Medef International, Patrice Fonlladosa, a proposé pour nouvel « angle d’attaque » de miser davantage sur les entreprises à taille intermédiaire (ETI), reléguant ainsi au second plan PME et start-up.
- Fleuron local du cacao en Côte d'Ivoire, SAF Cacao (Société Amer et frères), en liquidation judiciaire depuis juillet dernier, a finalement trouvé repreneur en la personne de Nicolas Djibo, maire de Bouaké et président de la Société agricole de café cacao (SACC). La reprise du groupe par le fonds à capitaux marocains Prime Group, annoncée dans le bulletin #24, s’était soldée par un échec.
- Le géant des télécoms Orange confirme son intention de poursuivre ses investissements en Centrafrique en vue de renforcer son leadership dans le secteur de la téléphonie mobile. Présent dans le pays depuis onze ans, il compte établir avec le gouvernement un partenariat pour développer le numérique dans le pays. Son directeur Afrique et Moyen-Orient, Alioune Diagne, a notamment évoqué la mise en place d’un cadre fiscal réglementaire renforcé favorable à ses investissements.
- Au Nigeria, l’homme d’affaires et ancien vice-président Atiku Abubakar, le plus sérieux challenger du président Muhammadu Buhari, souhaite mettre en place un nouveau fonds de près de 22 M€ (25 Md$) s’il est élu à la tête du pays le 16 février prochain. Ce fonds serait destiné à booster les investissements du secteur privé et à réformer le secteur électrique tout en augmentant, d’ici 2025, la part des infrastructures à 50% du PIB.
Bonne fin de semaine et à mardi prochain.
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