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Afrique #67 : Rubis, Groupe Ténor, Twiga Foods, Transgabonaise...


| 3524 mots
Gulf Energy, numéro quatre de la distribution de produits pétroliers au Kenya - © Gulf Energy Limited

Gulf Energy, numéro quatre de la distribution de produits pétroliers au Kenya - © Gulf Energy Limited

Hydrocarbures & Distribution : Gulf Energy Limited / Rubis (Kenya / France)

Le groupe français coté Rubis, spécialisé dans le stockage et la distribution de produits pétroliers, acquiert - pour un montant non divulgué - Gulf Energy Holdings Limited (GEHL), société regroupant l'ensemble des activités de distribution de produits pétroliers de Gulf Energy Limited, numéro quatre sur le marché kényan. Déjà implanté sur ce marché suite à son OPA en mars dernier sur KenolKobil, leader des produits pétroliers au Kenya (relire bulletin #25), le numéro un français du stockage de fioul et GPL et de la distribution de GPL, pesant 4,75 Md€ de chiffre d’affaires, s‘adjoint une société ayant généré 278 M€ de chiffre d’affaires en 2018 (voir fiche de l'opération sur CFNEWS). Il détiendra désormais une part de marché de 20 % dans le pays.

Logiciels : ISSolutions / Groupe Ténor (Tunisie / France)

Le Groupe Ténor se présente comme un expert de la transformation digitale des PME-PMI et ETI agiles. - © Groupe Ténor.

Le Groupe Ténor se présente comme un expert de la transformation digitale des PME-PMI et ETI agiles. - © Groupe Ténor.

La société tunisienne ISSolutions, qui distribue au Maghreb les solutions logicielles ERP et CRM de l’éditeur français Divalto depuis 2014, intègre le giron du parisien Groupe Ténor, spécialiste de l’intégration de business solutions, de solutions applicatives, du cloud et services associés ainsi que du digital. Rebaptisée « Ténor Afrique », la nouvelle entité espère générer un chiffre d’affaires d’1 M€ dès 2020 avec une équipe de 30 personnes. Ayant développé un écosystème d’une dizaine de partenaires intégrateurs en Tunisie, Algérie et Maroc, elle revendique une centaine de clients finaux. Le fondateur d’ISSolutions, Mehdi Meknassi, en assurera la direction. Cette acquisition permet au groupe francilien, fort de 20 M€ de chiffre d’affaires en 2018, de renforcer son partenariat avec Divalto dont il est le premier partenaire intégrateur en France depuis sa fondation en 2017 par Nizar Alachbiliet Maxime Voirin (voir fiche de l’opération sur CFNEWS). Formé de cinq sociétés opérant dans le secteur de la transformation digitale pour les PME-PMI et ETI, le groupe tricolore poursuit ainsi son développement à l’international. Il dispose actuellement de bureaux sur l’ensemble du territoire français, ainsi qu’en Espagne, en Suisse, en Tunisie (à Tunis, où est basé le siège social de Ténor Afrique) et au Maroc (Casablanca). Son directeur général, Vivian Apesteguy, a expliqué qu’il souhaitait offrir à ses clients et partenaires africains non seulement les solutions Divalto, mais plus largement « les solutions digitales, infrastructures et cloud portées par le Groupe Ténor », dont celles de Wavesoft, un autre éditeur français de progiciels de gestion et modules CRM, e-commerce ou encore comptabilité.

Agroalimentaire : Twiga Foods / Goldman Sachs / (Kenya / États-Unis)

Nouvelle moisson pour Twiga Foods, distributeur kényan de produits agricoles - © Twiga Foods

Nouvelle moisson pour Twiga Foods, distributeur kényan de produits agricoles - © Twiga Foods

Le kényan Twiga Food, fondé en 2013 par Grant Brooke et Peter Njonjo pour mettre en relation des producteurs de produits vivriers en zones rurales et un réseau de revendeurs dans de grandes villes, bénéficie d’un investissement en fonds propres de 21 M€ (23,7 M$) de la banque d'investissement américaine Goldman Sachs. Surtout réputé pour la structuration de montages financiers complexes, dans le cadre des investissements en dette ou la gestion de portefeuilles boursiers, ce poids lourd de la finance développe de plus en plus son activité de private equity. Si son investissement dans la jeune pousse kényane semble représenter pour lui le premier engagement de ce genre en Afrique, il est très actif dans le domaine du capital-investissement depuis 2009, et a effectué cinquante-huit transactions de ce genre dans le monde depuis le début de l’année. Son renforcement en Afrique était annoncé depuis mi-mai, mais on parlait davantage du marché sud-africain, où il serait en train de solliciter une licence bancaire, conformément à sa nouvelle stratégie de diversification et d'expansion. L’institution américaine de financement du développement (ex-OPIC) et un autre investisseur ont par ailleurs accordé un prêt de 5,4 M€ (6 M$) à Twiga Food, ce qui porte le montant total du tour de financement à près de 27 M€ (30 M$). Cet apport financier servira à soutenir l’expansion de la plateforme d’approvisionnement mobile B2B sur d’autres marchés d’Afrique de l’Ouest, mais aussi de l’Est. Goldman Sachs devient le premier investisseur institutionnel dans l’actionnariat de la société kényane, qui comprend notamment la société d'investissement de la famille Mulliez, Creadev. Celle-ci était entré au capital au printemps dernier avec un ticket de 4,4 M€, soit 5 M$ (relire l’article Twiga Foods livre un troisième tour sur CFNEWS et le bulletin #56).

Infrastructures : Transgabonaise / Meridiam / Arise / État gabonais (Gabon / France )

La Transgabonaise, une vue de l'état du réseau routier national au Gabon © D.R 

La Transgabonaise, une vue de l'état du réseau routier national au Gabon © D.R 

Comme évoqué brièvement dans le précédent bulletin, le fonds d’investissement français Meridiam, spécialisé dans le financement d’infrastructures publiques, et Arise, la plateforme conjointe du singapourien Olam International et de l’institution Africa Finance Corporation pour les activités infrastructures en Afrique, ont signé le 24 octobre dernier un PPP avec l’État gabonais, relatif au réaménagement et à l’exploitation de l’autoroute dite « Transgabonaise ». Traversant le pays d’Est en Ouest et reliant les grands espaces agricoles du Gabon, cette route de 780km - la plus longue du pays - est aujourd’hui dans un état très dégradé, et son réaménagement revêt une importance cruciale pour le développement économique du pays et le désenclavement de certains territoires. D’un coût global estimé à 1,1 Md€ (700 MdXAF), le contrat prévoit la concession de la conception, l’aménagement, le financement, l'entretien, l'exploitation et la maintenance de la « Transgabonaise » à la Société Autoroutière du Gabon (SAG), filiale du gestionnaire tricolore et de la société Arise, pour une durée de trente ans (voir fiche de l’opération avec les conseils sur CFNEWS IMMO & INFRA). L’entreprise adjudicataire a déjà signé plusieurs partenariats avec le Gabon qui ont notamment abouti à la construction du Terminal Minéralier d’Owendo (relire l'article Le port minéralier de Gsez se développe avec un fonds français sur CFNEWS IMMO & INFRA).

Agroalimentaire : Soufflet Malt Ethiopia / Soufflet / SFI (Éthiopie / France / International)

L'une des malteries du groupe Soufflet - © Soufflet

L'une des malteries du groupe Soufflet - © Soufflet

Pour son premier investissement en Afrique subsaharienne, le groupe familial agroalimentaire français Soufflet reçoit un appui de 20 M€, dont la moitié sera fournie par la Société Financière Internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale en charge du secteur privé. Cet investissement permettra de financer la construction de la malterie Soufflet Malt Ethiopia, dont la première pierre a été posée en mars dernier (relire bulletin #43) et dont la mise en service est prévue pour 2020. Aboutissement du projet de filiale éthiopienne lancé en 2017, cette usine, implantée à Addis-Abeba sur dix hectares et dotée d'infrastructures à la pointe de la technologie afin de produire 60 000 tonnes de malt - dans un premier temps - puis 110 000 tonnes de malt par an à terme. L’opération a pour objectif de moderniser la chaîne d’approvisionnement en malt dans ce pays et de stimuler la production locale de cet ingrédient clé dans la production de la bière. Bien que l’Éthiopie soit déjà le plus gros producteur d'orge alimentaire et fourragère du continent, elle continue encore à importer près de 70 % du malt dont ont besoin ses producteurs de bières. La branche Malteries du groupe Soufflet a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 817 M€ sur les 4,4 Md€ de revenus engrangés par le groupe. Sur le continent, il est présent en Afrique du Nord et à Maurice, dans le secteur de la restauration rapide, et en Afrique du Sud, où il dispose d’un site pour AIT Ingrédients, sa filiale spécialisée dans les ingrédients pour les meuniers et les industriels de la panification. En matière de malteries, sa présence se limitait jusqu’à présent à l’Algérie. Il envisage par ailleurs de s’implanter en Côte d’Ivoire.

Services financiers et technologies : Equity Invest / Vantage Capital / Croissance PME / AfricInvest (Maroc / Afrique du Sud / Tunisie)

Equity Invest représente le premier investissement de Vantage au Maroc et son deuxième en Afrique francophone. - © Vantage Capital

Equity Invest représente le premier investissement de Vantage au Maroc et son deuxième en Afrique francophone. - © Vantage Capital

Le groupe technologique marocain Equity Invest lève 8 M€ (près de 85 MMAD) en financement mezzanine auprès du fonds sud-africain Vantage Capital afin de soutenir sa croissance organique et externe. Fort de cet apport, son fondateur, Ali Bettahi, rachète des actions du fonds Croissance PME, géré par le tunisien AfricInvest, afin de renforcer dans l'une de ses filiales. L’opération lui permettra en outre d’intégrer davantage d’entreprises technologiques - marocaines et plus largement africaines - dans son giron. Actuellement, il comprend six sociétés opérant dans la technologie sur plusieurs créneaux complémentaires : les systèmes de sécurité, les solutions audiovisuelles, les énergies renouvelables, les paiements électroniques et les logiciels dédiés aux soins de santé. Pour Vantage Capital, qui gère 863 M€ (960 M$) d'actifs répartis sur trois fonds mezzanine et deux fonds de dette senior, cette vingt-huitième opération mezzanine signe son entrée sur le marché marocain et lui permet de couvrir une dizaine de pays africains. Il a réalisé à ce jour quarante-deux investissements sur le continent, dont dix en dehors de l'Afrique du Sud et du Maroc (en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Nigeria, Ouganda, Kenya, Île Maurice, Namibie et Botswana). L’acquéreur et la cible ont été accompagnés respectivement par les branches marocaines de Clifford Chance et BFF Law Firm.

Banque : Banque Ouest Africaine de Développement (Afrique de l’Ouest)

La Banque Ouest Africaine de Développement a bouclé à la mi-octobre son troisième Eurobond sous le magistère de son président Christian Adovelande. - © BOAD

La Banque Ouest Africaine de Développement a bouclé à la mi-octobre son troisième Eurobond sous le magistère de son président Christian Adovelande. - © BOAD

La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), l’institution commune de financement du développement des États de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), vient de réaliser une émission obligataire de 746 M€ (830 M$) au taux de 4,7 % pour une maturité de douze ans. A l’instar de ses deux dernières émissions obligataires de l’institution en 2014 et 2017, White & Case a conseillé les banques chefs de file et teneurs de livres, en l’occurrence BNP Paribas, JP Morgan, Natixis et Standard Chartered Bank. Le cabinet a également conseillé certaines banques sur les dispositifs de couverture mis en place par la BOAD pour couvrir le risque de change sur la transaction. Le cabinet togolais Martial Akakpo & Associés est intervenu en tant que conseil des co-chefs de file et des banques de couverture sur les aspects du droit togolais, tandis que les équipes parisiennes et londoniennes de Linklaters ont conseillé l’émetteur. Créée en 1973, la BOAD totalise plus de 1 200 opérations financées au profit des secteurs publics et privés dans ses pays membres. Il s’agit du troisième Eurobond réalisé sous le magistère de son président Christian Adovelande.

Transport & logistique : Lekki Port LFTZ Enterprise Limited / CMA Terminals (Nigeria / France / Indonésie / Chine)

Phase 1 de la construction du Lekki Deep Sea Port, dans la Zone de libre-échange de Lagos au Nigeria - © Lekki Port LFTZ Entreprise Limited

Phase 1 de la construction du Lekki Deep Sea Port, dans la Zone de libre-échange de Lagos au Nigeria - © Lekki Port LFTZ Entreprise Limited

Le 30 septembre dernier, CMA Terminals (CMAT), filiale du leader mondial du transport maritime CMA CGM, a confié la sous-concession des opérations du terminal à conteneurs du port Lekki Deep Sea, dans la Zone de libre-échange de Lagos, à une filiale dédiée contrôlée par CMAT et structurée en joint venture avec China Harbour Engineering Company (CHEC). Ce terminal à conteneurs, dont la gestion a été confiée à CMAT en avril 2018, sera le principal terminal du projet portuaire de 899 M€ (1 Md$) qui servira de point d'ancrage à la zone franche de 800 hectares de Lekki. Le développement et l’exploitation du port a été attribué à Lekki Port LFTZ Enterprise Limited (LPLEL), une joint venture entre le conglomérat indonésien Tolaram Group, la compagnie chinoise CHEC (également chargée de construire le port), l'État de Lagos et la Nigerian Ports Authority (NPA). Le port constitue le plus gros investissement privé dans l'infrastructure au Nigeria, développé sur la base d'un financement de projet sans recours et dont la majorité du financement provient de l'étranger. Censée débuter en 2022, la construction du port est financée par une convention de crédit de 566 M€ (629 M$), que LPLEL a signé la semaine dernière avec la Banque de développement de Chine. Willkiea conseillé CMAT dans la négociation d’accords de sous-concession particulièrement complexes, ainsi que pour la négociation du pacte d’actionnaires entre la CMAT et les filiales de la CHEC. Sont également intervenus le cabinet Udo Udoma & Belo-Osagie au Nigéria (auprès de CMAT), Allen & Overy (pour LPLEL) et Linklaters(The China Development Bank).

Banque & aide au développement : Banque Africaine de Développement (Afrique / Côte d’Ivoire)

Banque africaine de développement (BAD)

Banque africaine de développement (BAD)

C’est une augmentation de capital historique qui vient d’être actée par les actionnaires de la Banque Africaine de Développement (BAD) : son capital a plus que doublé, passant de 84 Md€ (93 Md$) à 187 Md€ (208 Md$). Cette opération, la plus importante de son histoire depuis sa création en 1964, devrait lui permettre de renforcer son leadership en matière de financement du développement sur le continent. La banque va ainsi être en mesure de revoir ses objectifs à la hausse. Elle prévoit en particulier de contribuer à raccorder 105 millions de personnes à des branchements électriques nouveaux ou améliorés, faire bénéficier 244 millions de personnes d’améliorations dans l’agriculture, lancer des projets d’investissements qui profiteront à 15 millions de personnes, fournir des transports améliorés à 252 millions de personnes et un meilleur accès à l’eau et à l’assainissement à 128 millions de personnes.

Nouvel acteur - avocat : Amadagana & Partners (Cameroun / France)

L'équipe du cabinet Amadagana & Partners - © A&P

L'équipe du cabinet Amadagana & Partners - © A&P

Le cabinet d’avocats d’affaires Amadagana & Partners (A&P), focalisé sur les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et le droit du sport, a officiellement lancé ses activités le 31 octobre à Yaoundé, la capitale camerounaise. Disposant d’un bureau secondaire à Paris, il souhaite s’étendre en Afrique centrale et offrir une alternative locale aux investisseurs, aux entreprises et au gouvernement, souvent obligés de recourir à l’expertise internationale. Fondé par Lynda Amadagana Olemba, il revendique déjà pour clients des entreprises et investisseurs tels qu’Eneo, Actis, Fayat-Egis ou encore Eramet.

Compte-rendu : les chiffres du capital-investissement en Afrique, selon le Club Afrique de France Invest (conférence Ambition Africa du 30 octobre à Bercy)

Le Club Afrique de France Invest organise sa première conférence « Invest For Growth in Africa »’, mercredi 30 octobre 2019 de 15h30 à 19h à Bercy, à l'occasion de l'événement Ambition for Africa. - © France Invest

Le Club Afrique de France Invest organise sa première conférence « Invest For Growth in Africa »’, mercredi 30 octobre 2019 de 15h30 à 19h à Bercy, à l'occasion de l'événement Ambition for Africa. - © France Invest

Le Club Afrique de France Invest a organisé sa première conférence de Place « Invest For Growth in Africa » mercredi dernier à Bercy, dans le cadre de l'événement Ambition Africa, afin de mettre en lumière le potentiel des cinquante-quatre pays du continent, et démystifier les craintes et les risques liés à l’investissement dans cette zone émergente (pour plus de détails, lire l'article du 25 octobre sur CFNEWS, France Invest promeut le private equity en Afrique). Après les discours introductifs de Dominique Gaillard, président de France Invest, et Hervé Schricke, président Club Afrique de France Invest, suivis de ceux de Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances et de Tony Elumelu, président de United Bank for Africa et fondateur de la fondation éponyme, le capital-investissement en Afrique a été synthétisé par quelques chiffres présentés par Michelle Essomé, dirigeante d'AVCA (African Private Equity and Venture Capital Association). Selon les statistiques de l'association, 2,4 Md€ (2,7 Md$) ont été levés en 2018 lors d'opérations de private equity sur le continent. L'AVCA recense 150 sociétés de capital-investissement actives en Afrique, tandis que France Invest estime leur nombre entre 200 et 250, dans un périmètre plus large. 59 % d'entre elles ont un siège social basé en Afrique. La majorité sont spécialisées dans une région du continent, voire un pays spécifique. 52 % ont une taille inférieure à 90 M€ (100 M$), mais les fonds de taille supérieure à 900 M€ (1 Md$), tout en faisant plus rares, restent bien présents. L’Afrique ne représente aujourd’hui que 7% des montants investis dans les pays émergents, l’Asie monopolisant 70 % de ceux-ci. Le capital-innovation tend à s'imposer dans le paysage africain autant en montants investis qu’en nombre d’opérations réalisées : le taux de croissance des montants investis en capital-innovation atteint 118 % entre 2017 et 2018 alors que le capital-innovation ne représentait jusqu’alors que 1 % des montants totaux investis depuis 2008. Les opérations de capital-investissement demeurent nettement majoritaires. Elles représentent 75% des montants totaux en moyenne entre 2008 et 2018. On note également une nette augmentation du nombre de véhicules ayant levé depuis 2014, avec 35 véhicules à fin 2018. En termes de répartition géographique des pays bénéficiaires, l'activité de capital-investissement reste concentré dans quelques pays où l’écosystème est suffisamment structuré : l'Afrique du Sud (27 % des montants investis durant la décennie, toutes classes d’actifs confondues) et le Nigeria en tête, suivis du Kenya, de la Tanzanie, de l’Éthiopie, du Ghana, du Maroc et de l’Égypte.

Ouvrage : nouvelle édition de L’Angola de A à Z, ou le renouveau des relations France-Angola

Édition 2019 revue et augmentée de L'Angola de A à Z de Daniel Ribant.

Édition 2019 revue et augmentée de L'Angola de A à Z de Daniel Ribant.

La nouvelle édition de L’Angola de A à Z, un ouvrage du consultant belge et spécialiste de l’Angola Daniel Ribant, qui intègre les réformes engagées par le président João Lourenço depuis son élection en 2017, souligne le renforcement probable des liens entre Paris et Luanda. Les présidents français et angolais partagent selon l’auteur la même volonté d’ouvrir un nouveau chapitre des rapports entre les deux pays. D’où l’ajout dans cette édition 2019 d’une entrée « France », alors que dans la première version, publiée en 2015, l’Hexagone y était mentionné uniquement à travers le prisme historique de l’« Angolagat », nom donné à l’affaire de corruption liée à des ventes d’armes dans les années 1990 organisées notamment par Pierre Falcone, proche de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos.

Événements :

  • Rabat, 21 novembre : deuxième édition du sommet de la blockchain en Afrique, Africa Blockchain Summit (ABS 2019) sur le thème : « La blockchain au service du secteur financier », organisé par la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib, et Paris Europlace, l'organisation en charge de promouvoir et développer la place financière de Paris.
  • Abidjan, 22-23 novembre : Forum international Invest in West Africa sur le thème « Financer les PME-PMI à fort potentiel / Amplifier les partenariats public-privé », qui entend favoriser la rencontre entre le secteur privé ivoirien et les entreprises des autres pays de la région et du reste du monde.

Et aussi...

  • La Côte d'Ivoire continue de se financer sur les marchés obligataires. Un an après sa dernière opération, le pays d'Afrique de l'Ouest a émis pour 1,7 Md€ d'obligations en deux tranches de 850 M€. La première bénéficiera d'un taux de 5,875 % et d'une maturité de douze ans tandis que la seconde, arrivera à échéance en 2040 avec un taux de 6,875 %. BNP Paribas, Citi et JP Morgan, conseillés par White & Case, sont intervenus comme co-chefs de file et teneurs de livre. Le produit de l'émission sera, majoritairement, affecté au financement du rachat des euro-obligations existantes.
  • Dans le cadre de ce qui est présumé constituer le plus grand projet de restauration des terres jamais vu, un consortium d'organisations non gouvernementales (ONG) vont lancer un projet agroforestier qui couvrira la Tanzanie, l'Ouganda, le Malawi, la Zambie, le Kenya et l'Éthiopie, et pour lequel 76,4 M€ (85 M$) ont déjà été collectés auprès du G9 Ark. Cet argent permettra de financer la phase initiale de leur première initiative de réhabilitation et de reboisement des terres arables baptisée Grand African Savannah Green Up.
  • L’allemand GreenTec Capital Partners a noué ce lundi un accord avec l’AFD dans l’optique de réaliser conjointement de nouveaux investissements dans des start-up africaines à fort potentiel de croissance.
  • Déjà présente en Tanzanie, où elle accompagne le développement d’un projet de « bus à haut niveau de service » (BRT), l’AFD s'apprête à lancer un projet similaire au Kenya.
  • Soutenu par des partenaires français et le groupe ING, une institution financière internationale de bancassurance d’origine néerlandaise, le prestataire de soins de santé autrichien Vamed, filiale du géant allemand Fresenius, débarque dans le secteur hospitalier. Sa nouvelle succursale, Vamed Projets Hospitaliers Internationaux Côte d’Ivoire, va notamment développer quatre centres hospitaliers et négocier un contrat de maintenance technique.
  • Au Cameroun, Orange vient de lancer une filiale dédiée exclusivement au Mobile Money, dotée d’un capital de 1,8 M€ (1,2MdXAF), et baptisée Orange Money Cameroun.
  • DS Avocats et China-Africa Business Council signent un accord de coopération afin d’accompagner les membres du China-Africa Business Council dans leurs activités en Afrique.
  • Carolyn Campbell, associée fondatrice et directrice des opérations d’Emerging Capital Partners (ECP), a reçu le Women Impact Award 2019, lors de la soirée de remise des prix Private Equity Africa Awards à Londres, le 9 octobre dernier.

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

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