L'actualité & Data du capital-investissement : transactions, LBO, M&A, Venture, Corporate Finance et Private Equity - Leader en France

04/12/2024
International
Growl combat aux cotés de premiers fonds
04/12/2024
Build-up
Ymag monte en compétences dans l’Hérault
04/12/2024
M&A Corporate
Iliad cède la moitié de ses datacenters à un fonds
04/12/2024
Capital innovation
Hub2 se paie des fonds africains
04/12/2024
Nominations
Collomb Avocats associe
04/12/2024
M&A Corporate
SmartViser teste un minoritaire nippon
04/12/2024
Capital développement
Cosmo Tech racheté par un fonds américain
04/12/2024
Capital innovation
Cilcare s’entend avec un pool asiatico-franco-américain
04/12/2024
Marché Général
CF Société d'Avocats monte à Paris
04/12/2024
M&A Corporate
Money Flow rejoint un expert-comptable
04/12/2024
Nominations
Un senior advisor pour Translink
04/12/2024
Retournement
Consolis passe sous le contrôle de ses créanciers
04/12/2024
International
Ysonut s'offre une deuxième jeunesse avec un first-time fund
04/12/2024
Capital développement
Koytherm s'ouvre à un deuxième fonds infra
04/12/2024
LBO
Tibbloc rafraîchit son actionnariat
CANVIEW

Afrique #60 : Amethis, UBCI, IsoMetrix, Inspired Evolution, Unima...

| 3544 mots
Festivités à l'occasion des 35 ans du Veranda Grand-Baie Hotel & Spa à Maurice, actif hôtelier du groupe VLH - © Veranda Resorts (VLH)

Festivités à l'occasion des 35 ans du Veranda Grand-Baie Hotel & Spa à Maurice, actif hôtelier du groupe VLH - © Veranda Resorts (VLH)

Bulletin Hebdo Afrique

Bourse - Hôtellerie : Verand Leisure & Hospitality (VLH) / Groupe Rogers / Amethis (Maurice / Luxembourg / France)

Le fonds d’investissement Amethis, dédié aux investissements responsables à long terme en Afrique et qui gère plus de 725 M€, vient d’acquérir une participation minoritaire dans Veranda Leisure & Hospitality (VLH), la filiale « hospitality » du groupe de services et d’investissements diversifié Rogers, coté à la Bourse de Maurice. L’opération permettra à la cible de financer la mise en place d’activités de loisirs - à travers sa filiale leisure, baptisée Island Living - ainsi que des offres d’hébergement au sein de la région de Bel Ombre à Maurice. Employant 1 800 personnes et accueillant plus de 50 000 clients par an, VLH compte sept hôtels (946 chambres) dans les segments haut et milieu de gamme. Revendiquant près de quarante ans d’expérience, il opère sous deux marques, Heritage Resorts et Veranda Resorts. Le groupe Rogers, qui engrange 237 M€ de revenus annuels avec 5 000 collaborateurs, diversifie grâce à cette transaction son portefeuille d’activités et de services, tout en contribuant à faire de VLH un modèle de tourisme durable : « Avoir Amethis à nos côtés ouvrira de nouvelles opportunités à VLH, en permettant d’accélérer la croissance et de consolider le positionnement de Bel Ombre comme une destination d’exception », a affirmé son P-dg, Philippe Espitalier-Noël. La collaboration entre le groupe mauricien et Amethis remonte à 2013, à travers le capital de Velogic, filiale de Rogers spécialisée dans la logistique. Si le montant de l’opération demeure confidentiel, Amethis prend habituellement des tickets compris entre 10 et 50 M€ au sein d’entreprises africaines de capitalisation moyenne (voir fiche de l'opération sur CFNEWS). Disposant de cinq bureaux à Paris, Abidjan, Casablanca, Nairobi et Luxembourg, le fonds luxembourgeois lancé en 2012 par deux Français, Luc Rigouzzo et Laurent Demey, réalise avec VLH son troisième engagement à Maurice, après ses prises de participation en 2013 dans la société de logistique et de transport Velogic, puis dans la plateforme de services financiers Ciel Finance en 2014.

Banques : UBCI / Compagnie d’assurance et de réassurance tuniso-européenne / BNP Paribas (Tunisie / France)

L’UBCI inaugure son premier LAB, en célébrant l’Opening du Challenge Innovact (octobre 2018). - © UBCI-BNP Paribas

L’UBCI inaugure son premier LAB, en célébrant l’Opening du Challenge Innovact (octobre 2018). - © UBCI-BNP Paribas

Comme annoncé dans le bulletin #54, BNP Paribas a entrepris de solder sa présence dans plusieurs pays africains où il est confronté à des tensions avec les partenaires locaux et dont les actifs sont jugés « non essentiels ». Si le groupe coté français se heurte toujours à l’absence d'offres concrètes pour certaines de ses filiales (notamment au Mali, en Guinée, et au Burkina Faso), il a cédé fin août 39 % de sa participation totale de 50,9 % dans l’Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie (UBCI), sa filiale tunisienne cotée en Bourse. Alors que des discussions étaient en cours il y a quelques mois avec le groupe bancaire jordanien Arab Bank (relire bulletin #43), c’est finalement avec la Compagnie d’Assurance et de Réassurance Tuniso-Européenne (CARTE), créée en 1976 avec la contribution de BNP Paribas, que le groupe tricolore a conclu fin août un accord de cession. Le repreneur, dirigé par l’homme d’affaires Hassine Dogri, a acquis 7 800 000 actions de la banque, pour un prix de 7,4 € (23,5TND) par action, soit un montant global d'environ 56 M€ (183,3 MTND). Il a précisé de ne pas avoir l’intention de dépasser ce niveau de participation de 39 %. Le maintien de la présence de BNP Paribas dans le capital de l’UBCI, à hauteur de 11,09 % (soit juste derrière Meninx Holding, une société d’investissement du groupe tunisien Tamarziste qui vient de porter ses parts à 12 %) permettra de s’appuyer sur son expertise métier, tout en évitant au groupe Carte de se voir soumis par le régulateur CMF à une offre d’achat portant sur le reste du capital. L’assureur tunisien, composé d’une douzaine de sociétés opérant principalement dans l’assurance vie et non vie, mais aussi dans le capital-investissement, l’intermédiation boursière, l’industrie des gaz industriels, la promotion immobilière et l’hôtellerie, cherchait depuis longtemps à ajouter une banque universelle à sa palette diversifiée de services financiers. Dixième banque du pays par la taille de ses crédits - devançant tout juste la dernière-née du secteur, la banque islamique Zitouna - l’UBCI a réalisé l’an dernier un bénéfice net de 15 M€ (47,8 MTND). Elle affiche en revanche une qualité des actifs parmi les plus sains du marché, la part des prêts non performants (NPL) étant maîtrisée à 6,15 %, soit nettement mieux que le taux normatif de 15 % exigé par la Banque Centrale de Tunisie (voir fiche de l’opération sur CFNEWS).

Logiciels : IsoMetrix / Carlyle (Afrique du Sud / États-Unis)

Maquettes écrans (« screen mockups ») du fournisseur sud-africain de logiciels intégrés IsoMetrix - © IsoMetrix

Maquettes écrans (« screen mockups ») du fournisseur sud-africain de logiciels intégrés IsoMetrix - © IsoMetrix

Le fournisseur sud-africain de logiciels intégrés IsoMetrix accueille à son capital, en tant qu’actionnaire majoritaire, mais pour un montant et un pourcentage de participation non divulgués, Carlyle Group. Fondé en 2002 et employant 150 collaborateurs, IsoMetrix se spécialise dans les logiciels EHS (environnement, santé et sécurité). Basé à Johannesbourg, il est également implanté à Atlanta aux États-Unis, Toronto au Canada et Perth en Australie. Les actionnaires existants et la direction conservent une participation importante dans l'entreprise. La transaction a été réalisée via le véhicule Carlyle Sub-Saharan Africa Fund (CSSAF), axé sur l’Afrique subsaharienne et fort de plus de 632 M€ (698 M$). Opérationnel depuis 2011, ce dernier peut se targuer à ce jour de treize investissements réalisés principalement dans les secteurs des services financiers, de l’énergie et de la santé en Afrique. Carlyle Group, doté de 202 Md€ (223 Md$) d’actifs sous gestion, compte sur cette prise de participation pour créer des synergies avec sa filiale Nosa, fournisseur de solutions de gestion des risques en matière de santé et de sécurité au travail (SST), une autre acquisition récente du gestionnaire américain en Afrique du Sud. IsoMetrix et Nosa continueront d'exercer leurs activités de façon indépendante, mais elles collaboreront au développement de solutions communes pour entreprises clientes des secteurs des mines, du pétrole et du gaz, de l'électricité et des transports. Madison Park Group a agi à titre de conseiller financier exclusif d'IsoMetrix dans le cadre de la transaction.

Fonds - EnR : Inspired Evolution (Afrique du Sud / Afrique subsaharienne / Europe)

Investissement d'Inspired Evolution dans SolarAfrica - © SolarAfrica

Investissement d'Inspired Evolution dans SolarAfrica - © SolarAfrica

Le fonds sud-africain Inspired Evolution, basé au Cap avec des bureaux régionaux à Londres, Maurice et Nairobi, et qui se dédie au développement d'infrastructures d'énergie propre sur le continent, vient de lever près de 80 M€ (87,8 M$) auprès de douze investisseurs pour son véhicule Evolution II, qui se rapproche ainsi de son objectif final de 226 M€ (250 M$). Il dispose en effet désormais d’environ 195 M€ (216 M$), son deuxième closing en mars 2018 ayant atteint près de 113 M€ (124,5 M$). La Banque Européenne d’Investissement (BEI), le Commonwealth Development Corporation (CDC Group), de l’agence de financement du développement du gouvernement britannique, et KLP Norfund Investments du gouvernement norvégien ont apporté l’essentiel du financement. Ont également participé à la levée quelques investisseurs privés tels que Morgan Stanley Alternative Investment Partners, une filiale de la banque américaine Morgan Stanley, et Cyane Holdings, un véhicule détenu par le Tchenguiz Three Trust, de l’entrepreneur britannico-iranien Vincent Tchenguiz. Evolution II se focalise d’une part sur le développement et le financement de projets d’infrastructures dans les énergies propres et durables, et d’autre part sur les investissements en actions de croissance dans les entreprises présentes sur le secteur des EnR. Le fonds d’investissement a récemment injecté près de 7 M€ dans le capital du fournisseur de solutions photovoltaïques sud-africain SolarAfrica (relire bulletin #37). Ce dernier installe l'off-grid solaire sur les toits des entreprises en Afrique subsaharienne, et propose cette solution hors réseau aux commerces et aux industries, surtout en Afrique du Sud, où le réseau national d’électricité est actuellement défaillant, en raison de la crise traversée par la compagnie publique d’électricité Eskom. Dans le cadre du véhicule Evolution I mis en place en 2008, et doté de 81,5 M€ (90 M$), Inspired Evolution avait effectué douze investissements dans des projets énergétiques, d’une capacité combinée de plus de 922 MW.

Agroalimentaire: Unima / BFGIBank Europe (Madagascar / France)

BGFIBank Europe, chef de file d'un pool bancaire dans le financement de stock de 25M€ pour le compte de la société Unima - © BGFIBank

BGFIBank Europe, chef de file d'un pool bancaire dans le financement de stock de 25M€ pour le compte de la société Unima - © BGFIBank

BGFIBank Europe, filiale européenne, basée à Paris, du groupe bancaire gabonais BGFIBank, a agi en tant que chef de file d’un pool bancaire constitué du Crédit Lyonnais (LCL), de l’Union de Banques Arabes et Françaises (tous deux Groupe Crédit Agricole), du BIC BRED (Groupe BPCE) et Oddo BHF (groupe financier indépendant franco-allemand) afin de financer à hauteur de 25 M€ le groupe Unima, numéro un de la crevette biologique et Label Rouge de Madagascar, qui a réalisé 56 M€ de chiffre d'affaires l'an dernier (voir fiche de l'opération sur CFNEWS). Si l’activité de production est basée à Madagascar, la société dispose de stocks et d’une usine de cuisson en France, ainsi que des filiales de commercialisation en France, Monaco, Portugal et Espagne. Pionnière de la pêche responsable et partenaire WWF, elle a choisi de consolider à long terme ses relations avec le groupe BGFIBank, partenaire de référence du commerce international entre l'Afrique et le monde. Créé en 1971, ce dernier est une institution financière active dans dix pays africains (Gabon, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Cameroun, Congo, République Démocratique du Congo, Guinée Équatoriale, Madagascar et São Tomé-et-Príncipe) ainsi qu’en Europe via BGFIBank Europe, et qui mène à la fois des activités de banque commerciale, de services financiers spécialisés, de banque d’investissement et d’assurance. Leader en zone CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale), il emploie plus de deux mille collaborateurs.

Nomination - Nouveau cabinet d'avocats : Asafo & Co. (France / Égypte / Afrique)

Patrick Larrivé, Asafo & Co

Patrick Larrivé, Asafo & Co

Fondé cette année par le togolais Pascal Agboyibor, après son départ d'Orrick, le nouveau cabinet d’avocats international Asafo & Co, dédié au continent africain et disposant de bureaux à Paris (où se situe son siège social), Abidjan et Johannesbourg, vient d’ouvrir un bureau à Casablanca, placé sous la direction de Patrick Larrivé, auparavant managing partner chez Dentons Casablanca. Son équipe, constituée notamment des associés Mouna Boubia et Benoît de Monval (qui exerçaient tous deux également chez Dentons), peut revendiquer plus de vingt ans d’expérience en private equity et M&A au Maroc et en Afrique subsaharienne. Louis Dubois, of counsel jusqu’alors et avocat au barreau de Paris, rejoint également le cabinet en qualité d’associé en droit public et PPP. C’est au total près d’une vingtaine de collaborateurs que devrait comprendre l’établissement au Maroc. À rebours des grands cabinets mondiaux, qui restent assez peu implantés sur le continent, Asafo & Co se présente comme un cabinet exclusivement africain offrant des prestations équivalentes. En juin dernier, il comptait douze personnes à Paris, treize à Abidjan (toutes en provenance d’Orrick), ouvrait une antenne à Johannesbourg, et ambitionnait de finaliser d’ici la fin de l’année des implantations à Casablanca, puis Lagos et Nairobi. C'est bien parti.

Nomination - Avocat : DS Avocats (France / Afrique de l’Ouest et Centrale)

Philippe Zeller, DS Avocats

Philippe Zeller, DS Avocats

DS Avocats Paris accueille Philippe Zeller en qualité d’associé pour renforcer les équipes Droit public des affaires et Afrique. Jusqu’alors of counsel chez Orrick, il possède une expérience particulière sur l’Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale. Son domaine d’expertise couvre à la fois le droit public des affaires au sens large, les projets de développement d’infrastructures dans les secteurs des télécommunications, de l’énergie, des routes et de la logistique, ainsi que dans le secteur minier, tant en conseil qu’en contentieux. L’équipe dédiée au Droit public des affaires rassemble désormais cinq avocats dont trois associés, tandis que la pratique Afrique, coordonnée par Lubomir Roglev (lire article de 2016 DS Avocat s'ouvre à un autre continent sur CFNEWS) compte dorénavant cinq avocats dont deux associés. Créé en 1972 à Paris, DS Avocats est constitué de vingt-quatre bureaux, dont un seul à ce jour sur le continent africain, à savoir au Sénégal.

Nomination - Banque : Société Générale (Afrique / France)
Laurent Goutard, Société Générale

Laurent Goutard, Société Générale

Laurent Goutardsuccède ce mois-ci à Alexandre Maymatau poste de directeur général zone Afrique du groupe bancaire coté Société Générale. Alors que son prédécesseur vient d’être promu directeur « Global Transaction and payment services » de la SG, Laurent Goutard assurera la responsabilité de la banque de détail sur le continent, ainsi qu’en région Méditerranée et Outre-mer. Ayant effectué toute sa carrière au sein du groupe français, qu'il a rejoint en 1986, il exerçait depuis 2014 comme directeur de la banque de détail en France.

Nomination - Institution : Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (Maroc / France)

Philippe Cros, Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFIM)

Philippe Cros, Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFIM)

La Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM) a nommé à sa tête Philippe Cros, entré en fonction début août. Fort d’une longue expérience à l’international dont plus de vingt-cinq ans au sein du groupe Kohler - notamment au sein de Jacob Delafon Maroc à des postes de direction - le nouveau directeur général prend les commandes de cette institution centenaire employant 108 salariés à travers ses différents pôles d’activité, notamment ses quatre parcs industriels, son campus de formation, son centre d’affaires, son incubateur de start-up, ses neuf délégations régionales et son bureau de représentation à Paris.

Étude : les solutions d’Hervé Gaymard pour relancer la présence française en Afrique

Hervé Gaymard, ancien ministre et président (Les Républicains) du Conseil général de Savoie, a remis cet été au Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et au Ministre de l'Économie et des Finances un rapport intitulé « Relancer la présence économique française en Afrique : l’urgence d’une ambition collective à long terme ». Daté d’avril et désormais accessible en ligne, ce rapport intervient à mi-chemin entre le discours prononcé par le Président de la République devant les étudiants de l’université de Ouagadougou le 28 novembre 2017, et le sommet Afrique-France prévu les 5 et 6 juin 2020. Tout au long de près de 240 pages, l’ancien ministre y détaille 47 propositions, qu’il présente comme des solutions « de long terme » pour lutter contre l’érosion de la présence française. L’auteur estime que la France dispose d'atouts pour réussir sur le continent africain et qu’elle doit les cultiver « de manière sereine », tout d’abord dans la mise en valeur de ses points forts (6 300 entreprises françaises a minima actuellement implantées dans les 46 pays africains étudiés, et contribuant d'ores et déjà à l'évolution économique et sociale du continent). Elle doit également anticiper ce que seront les rapports des pays tiers au continent africain, en particulier s'agissant du probable dépassement, à terme, de la notion d'aide publique au développement et donc de la recherche de nouveaux paradigmes en la matière (tels que celui d'investissement pour le développement, via la création de marchés). Pour mettre en valeur ces atouts, et conserver sa place sur le podium des trois premiers investisseurs au monde sur le continent, le rapport souligne que l'ambition en faveur d'une présence économique accrue en Afrique ne doit pas être simplement une volonté politique : elle doit constituer une véritable ambition collective, partagée par les décideurs économiques français, portée en région, et s'appuyant sur des politiques publiques orientées vers le long terme.

Ouvrage : « Des milliards en jeu : l’avenir de l’énergie en Afrique »

NJ Ayuk, le fondateur et P-dg du conglomérat panafricain du droit des sociétés, Centurion Law Group, également fondateur et président exécutif de la Chambre africaine de l'énergie, vient de publier un ouvrage intitulé « Des milliards en jeu : l’avenir de l’énergie en Afrique ». Il y propose notamment des stratégies pour attirer les investissements américains, par exemple des contrats de partage de production plus lucratifs dans le secteur pétrolier et gazier.

Événements :

  • Abidjan (Maison de l’Entreprise), 12 septembre : CEO Talk, rendez-vous business organisé par le bureau Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale d’HEC Paris, initié en janvier dernier, et qui a pour objectif de donner la parole à des leaders qui contribuent au développement des économies africaines. Après avoir reçu Charles Kié (CEO New African Capital Partners) et Jean-Marie Ackah (Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire), HEC Paris reçoit l’ancien footballeur et actuel entrepreneur Didier Drogba (CEO de la holding Goals For Africa - GFA, avec laquelle il entend réaliser des investissements en Côte d’Ivoire et en Afrique).
  • Paris, 14 octobre, et Le Caire, 14-15 octobre : deux forums d'affaires consacrés à l'Égypte organisés par Business France. Le premier, auquel participeront les autorités égyptiennes et les autorités françaises, comportera les tables rondes « Situation économique et financière de l’Égypte : quelles perspectives pour le pays ? » et « Cadre des investissements en Égypte et climat des affaires », ainsi que des tables rondes sectorielles : ville durable, santé, énergie, Agrotech et les nouvelles technologies. Le second aura pour thème « L'Égypte : de nombreuses opportunités à saisir pour les entreprises françaises », et proposera un séminaire d'information et des rendez-vous en BtoB.

Et aussi...

  • En redressement judiciaire depuis le 2 septembre, Aigle Azur, la deuxième compagnie aérienne française (300 M€ de chiffre d’affaires en 2018), a dû annuler tous ses vols, y compris ses programmes africains, notamment sur l'Algérie (dont les liaisons représentent 50 à 60 % de l’activité), le Mali et le Sénégal. Quatorze offres de reprise partielle ont été déposées, mais aucune n’a été jugée satisfaisante en l’état à ce jour.
  • La filiale Réalités Afrique du groupe de développement territorial français Réalités s’allie au promoteur marocain Mfadel, afin de développer un projet à usage mixte au sein du pôle urbain Casa Anfa de Casablanca, intégrant des composantes hôtelières, bureaux, résidentielles, centre de conférence et commerces.
  • Le groupe marocain OCP, leader mondial sur le marché du phosphate, et le français Bioline by InVivo, via sa filiale SMAG, spécialisée dans la Smart Agriculture, vont coopérer afin de développer des solutions digitales dans le domaine agricole, dans le cadre de l’accompagnement des agriculteurs dans l’adoption de bonnes pratiques agricoles et l’amélioration de leur rendement.
  • Tereos Commodities, filiale dédiée au négoce et au merchandising du groupe sucrier français Tereos, envisage de se désengager de ses activités au Kenya et en Afrique du Sud d’ici fin mars 2020 au plus tard, dans le cadre de sa réorganisation stratégique. Le groupe ne serait alors plus présent sur le continent qu’au Mozambique et en Tanzanie.
  • Au Maroc, l’opérateur tricolore de l’industrie du cinéma Ymagis (167 M€ de chiffre d’affaires en 2018) vient de quadrupler ses effectifs en les hissant à près de soixante-dix salariés, dont les trois quarts sur le nouveau site de Berrechid, où exerce la filiale YIT Solutions & Services Maroc. Celle-ci fonctionne désormais comme une sorte d’entreprise de services du numérique (ESN) interne du groupe Ymagis. Coté à Euronext Paris depuis 2013, ce dernier avait racheté en 2015 - à la barre du Tribunal de Commerce de Nanterre - son compatriote Eclair Group, incluant ses filiales marocaines (lire article Ymagis abrite un pan d'histoire sur CFNEWS).
  • Au Cameroun, le groupement français ING-FI/GEO Design and Biz, spécialisé dans la cartographie et la géomatique, décroche un marché de près de 1,5 Md€ (961,3 MdXAF) sur douze mois pour digitaliser le cadastre.
  • La start-up française Mascara Renwable Water a réuni cet été - principalement auprès de Sofimac et Go Capital - 2,2 M€ pour ses petites unités de dessalement, dont plusieurs sont déjà installées sur le continent africain, notamment en Afrique du Sud. Elle a dans le viseur des pays comme le Mozambique, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la RDC et le Sénégal (relire l'article Mascara transforme un premier tour sur CFNEWS).
  • En Côte d’Ivoire, Bolloré Transport & Logistics (BTL)vient d’inaugurer le plus grand aerohub sous-régional, au sein de la zone aéroportuaire d’Abidjan.

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

Une information à nous soumettre pour ce Bulletin Afrique ? Écrivez-nous à : stephanie.roux@cfnews.net

Retrouver les autres Chroniques de CFNEWS :

CFNEWS propose désormais une API REST. Accédez à l'ensemble de nos articles et nos données depuis votre CRM. Pour plus d'informations, contactez abo@cfnews.net et/ou visitez API.CFNEWS.NET