Environnement & CleanTechs : Mirova (Brésil)
Mirova (voir sa fiche et deal-list dans notre référentiel), la société de gestion dédiée à l’investissement durable et affiliée de Natixis Investment Managers, signe deux nouvelles opérations pour sa stratégie d'investissement spécialisée dans la restauration de la biodiversité en Amazonie brésilienne. Le premier investissement a été effectué dans Manioca Comercio de Alimentos da Amazônia (Manioca), une entreprise brésilienne qui vend des produits alimentaires et des boissons dérivés de produits amazoniens indigènes. Manioca a pour objectif de montrer que les produits alimentaires à base d'ingrédients amazoniens cultivés de manière durable peuvent faire partie de la consommation régulière au Brésil et à l'étranger. Faisant partie d'une nouvelle génération d'entreprises durables qui changent la façon dont l'Amazonie est perçue et valorisée, l'entreprise applique une approche connexion et adaptation en faisant découvrir aux consommateurs des fruits et des variétés issus de la biodiversité amazonienne et en les transformant en produits que l'utilisateur final peut facilement intégrer dans son régime alimentaire quotidien. Le financement permettra de promouvoir la consommation de produits alimentaires amazoniens sourcés durablement au Brésil et dans le monde, de valoriser et de faire reconnaître la production durable de la biodiversité amazonienne comme une stratégie de subsistance viable pour les familles vivant autour de l'Amazonie, de réduire la dégradation des sols et la pression sur les forêts tout en contribuant à la conservation de la biodiversité, à la réduction des émissions de carbone et à l'amélioration des moyens de subsistance des petits exploitants locaux. Le deuxième investissement de Mirova a été réalisé dans Horta da Terra (Horta), une entreprise verticalement intégrée de l'État du Pará qui vend des produits amazoniens lyophilisés, fruits, légumes-racines et légumes-feuilles, cultivés selon des systèmes d'agriculture régénérative en collaboration avec les communautés autochtones environnantes. Les chaînes d'approvisionnement pour l'agriculture biologique et syntropique ont été de façon générale mal organisées, laissant les fournisseurs faibles et accordant plus de place à la production conventionnelle qui ne tient pas compte de la biodiversité et de l'intégrité des écosystèmes. Horta da Terra propose une solution permettant une culture en harmonie avec les écosystèmes locaux qui les aide à se régénérer et à se renforcer pour finalement fournir un produit de qualité supérieure. L'investissement dans la société Horta permettra d'accroître la production agricole biologique et syntropique dans le biome amazonien, de soutenir la conservation de la biodiversité en évitant l'utilisation d'engrais chimiques et de pesticides, de réduire la pression sur les terres et les forêts, de régénérer les terres dégradées et de réduire les émissions de carbone. Le financement permettra la création de 150 nouveaux emplois et de moyens de subsistance durables pour les petits producteurs de la région.
Energie & Utilities : Engie (Pérou & Chili)
Engie (voir sa fiche et deal-list) signe des contrats d'approvisionnement en électricité verte « PPA » avec des sociétés minières au Pérou et au Chili. Au Pérou la holding britannique Anglo American signe un accord avec Engie Energía Perú pour convertir l'approvisionnement total d’électricité de son projet Quellaveco (187 MW) en énergie 100 % verte. L’accord prévoit la conversion des contrats classiques actuels en fourniture d’électricité renouvelable et à partir de 2029 un contrat pour une durée de huit ans de fourniture d'électricité 100 % verte (150 MW). Le projet Quellaveco, considéré comme l’un des plus grands gisements de cuivre non mis en valeur au monde avec des réserves de minerai totalisant 1,3 milliard de tonnes, est actuellement en construction dans la région de Moquegua, au bord de l'océan Pacifique au sud du Pérou. L’électricité prévue par le contrat de fourniture (187 MW) sera 100% verte et s’appuiera sur les sources d’énergie renouvelables d'Engie Energía Perú, en particulier de sa future centrale éolienne Punta Lomitas dont la construction devrait commencer au second semestre 2021. Situé dans la région d'Ocucaje-Ica, Punta Lomitas est un parc éolien d'une capacité nominale de 260 MW et comprend une ligne de transport de 220 kV de 60 kilomètres de long qui se connectera au système électrique national interconnecté du Pérou. Au Chili, la société minière dédiée à l’extraction et au traitement du cuivre et de l’or Holding Cemin signe un accord avec Engie Energía Chile pour la fourniture d’énergie verte certifiée pendant quatre ans. Ainsi, le groupe chilien est devenu la première entreprise minière de taille moyenne à migrer vers les énergies renouvelables, en plus de l’usine de regazéification du gaz qui a commencé à fonctionner l’année dernière avec Engie. Les 1,48 GWh d’énergie contractuelle par an serviront directement à alimenter les installations d’exploitation de Minera Pullalli, situées à La Ligua, dans la région de Valparaíso.
Agriculture & alimentaire : Land Degradation Neutrality Fund (Nicaragua)
Land Degradation Neutrality Fund (voir sa fiche et deal-list), le véhicule d'impact géré par Mirova, accorde un prêt participatif de 15 M$ (12 M€) au projet Cacao Oro au Nicaragua. Né au début de l’année 2014, ce projet a pour objectif de produire du cacao et du café éthique issus de l’agroforesterie et certifiés afin de les vendre sur les marchés internationaux, principalement aux États-Unis et en Europe. Il fut créé en réponse à une grave dégradation des terres causée par le surpâturage, l’exploitation forestière par des entreprises privées et des exploitants illégaux et par des événements météorologiques extrêmes. Les fonds qui seront versés en plusieurs tranches serviront à financer les plantations de cacao et de café (75 % et 25 % respectivement de la surface cultivée), et dans une moindre mesure, la plantation d’arbres pour procurer de l'ombre aux exploitations alentour. L'objectif est d’étendre la surface de plantation de 2 000 à 4 000 hectares en partenariat avec les communautés voisines. L’extension de la surface de plantation de plus de 2 000 hectares devrait notamment permettre de reboiser une terre gravement dégradée, d’alléger la pression de la déforestation liée au bois de chauffage et de recréer une canopée. « Ce projet est très intéressant, il présente à la fois de solides capacités opérationnelles et génère un impact positif. Le prêt que nous consentons permettra d’exploiter le potentiel des marchés durables, avec un certain nombre d’avantages directs et indirects pour la communauté locale et son environnement » a déclare Gautier Quéru, investment director et fund project manager de LDN. Conseille par les cabinets d’avocats Gide et García & Bodán Land Degradation Neutrality, qui est soutenu depuis 2015 par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), réalisé ainsi son cinquième investissement.
Automobile, aérospatial, construction navale : Latécoère (Brésil)
La branche Aérostructures de Latécoère (voir sa fiche et deal-list) a reçu le feu vert de l’avionneur brésilien Embraer pour une production en série d’une pièce « imprimée ». Cette nouvelle pièce, dont La première livraison doit avoir lieu cet été, a directement été conçue pour la fabrication additive. Elle sera intégrée dans le cadre d’une modification négociée avec le client et sera montée sur la porte passager avant gauche de l’Embraer E2. Environ 25 pièces par an seront produites à Toulouse. C’est la première pièce Latécoère Aérostructures produite par fabrication additive, utilisant la technologie de dépôt de fil fondu, à être installée et visible sur un avion. Cette avancée récompense les travaux de recherche menée par Latécoère dans ce domaine, permettant la création de pièces et de systèmes plus légers et plus solides à travers une approche innovante de la production industrielle.
Immobilier & construction, bâtiment : Lafargeholcim (Brésil)
Selon l’agence Bloomberg, le premier cimentier mondial Lafargeholcim (voir sa fiche et deal-list) a mandaté la banque Itau BBA pour étudier une cession de ses opérations au Brésil, une transaction qui pourrait lui rapporter environ 1,5 Md$ (1,2 Md€). L’industriel pourrait vendre toutes ses usines locales à un seul acheteur ou diviser les actifs. LafargeHolcim compte environ 1 400 employés au Brésil et possède 12 usines dans le pays, selon l'association locale des producteurs de ciment, la SNIC.
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