Lors de la présentation des M&A Trends 2016 de Deloitte en mars dernier, le montant en volume du M&A mondial atteignait 4,411 Mds$, largement plus que les 3,230 Mds$ de 2014. Soit un millésime de bonne facture, correspondant au niveau d’avant-crise. Et ce malgré l’échec du mariage entre Pfizer et Allergan pour 160 Md$ (annulé par le Trésor américain en raison des nouvelles dispositions sur les opérations d’inversion fiscale). Dans l’Hexagone, l’étude du Big 4 recensait 2561 opérations (chiffres Thomson Reuters) pour un montant total de 77,2 Md$, soit une baisse sensible de près de 40 % par rapport aux 129 Md$ relevés pour 2014. Les deals internationaux y ont contribué grandement car seule la cession franco-française de 51 % du capital d’Areva NP à EDF pour 2,7 Md€ s’inscrit dans le top dix des plus importantes opérations M&A (voir tableau CFNEWS page 14).
Un Finlandais en France
L’an passé, la plupart des opérations de M&A stratégiques se sont inscrites dans une dynamique de consolidation européenne (Nokia/Alcatel- Lucent) ou de rapprochements franco- américains (Capgemini/I-Gate ou Air Liquide/Airgas) », précise Pascal Bine, associé de Skadden, lequel a conseillé Nokia sur son offre publique d’échange d’Alcatel-Lucent, le valorisant 15,6 Md€ - soit l’opération la plus importante de 2015. Elle s’inscrit dans sa stratégie de recentrage sur les réseaux après la cession de son activité téléphones mobiles à Microsoft mais également dans une volonté de gains de parts de marché.