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L'actualité & Data du capital-investissement : transactions, LBO, M&A, Venture, Corporate Finance et Private Equity - Leader en France

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Mauffrey franchit les Pyrénées
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Covid-19 : les actions face à la crise (en continu)

Alors que le virus continue sa progression mondiale et que le couvre-feu perdurera au moins jusqu'au 17 novembre, les acteurs du private equity, les banques, les conseils, les institutions publiques et les entreprises agissent. La rédaction de CFNEWS vous propose un suivi quotidien de leurs annonces et des conséquences sur leurs activités.

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© CFNEWS.net

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Lundi 2 novembre : 

  • Dès les premières semaines du confinement, au mois de mars, France Active avait mobilisé près de 30 M€ pour aider à la relance de plusieurs secteurs et entreprises alors en difficulté. Un soutien qui se chiffre désormais à 100 M€, qui sera mobilisé dès à présent et en 2021, et pour lequel le réseau associatif de support et de soutien aux entrepreneurs a notamment fait appel à plusieurs de ses actionnaires, tels que Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts), plusieurs Régions de France, BNP Paribas, Fondation de France, Mirova (Groupe BPCE), le groupe MAIF ou encore Macif. « Nous aidons les dirigeants à avoir une vision la moins floue possible, compte tenu de l'actualité changeante, en leur apportant du conseil dans un premier temps, grâce à nos équipes sur place, explique Denis Dementhon, DG de France Active, notamment pour préparer des plans de relance, des changements ou des ouvertures d'activités. Une fois leur situation un peu éclaircie, nous pouvons alors déclencher des moyens de financement. » Il s'agit, comme lors de la première vague, de report d'échéances, de nouveaux prêts PRS (Prêt Relève Solidaire), voire des interventions en fonds propres, dans une fourchette de 20 K€ à 2 M€.

Mercredi  21 octobre : 

  • Les fonds de private equity affichent ostensiblement leur label « Relance ». Parmi les dix premiers véhicules homologués par l'État, figurent notamment le FPCI NextStage Championnes III, qui investira des tickets entre 4 et 10 M€ dans les entreprises de taille moyenne (ETM), au business model éprouvé, réalisant entre 5 et 50 M€ de chiffre d'affaires. Le FCPR régional Breizh Ma Bro, co-créé par Arkéa Capital et La Financière d'Orion, bénéficiera lui aussi de son label à son lancement en 2021, de même qu'Epopée Transitions 1, dont le premier closing est également attendu l'année prochaine. Géré par Epopée Gestion, nouvelle société de gestion de Ronan Le Moal, il vise une taille de 120 M€et injectera des tickets de 2 à 8 M€ dans des PME de tous secteurs, déjà rentables, majoritairement dans le Grand Ouest. Enfin, Tikehau Capital a lui aussi obtenu le label, pour son fonds « energy transition », qui cible les PME et des ETI françaises et européennes évoluant dans les secteurs de la production d’énergies propres, de la mobilité bas carbone et de l'amélioration de l'efficacité énergétique. Pour mémoire, le fonds avait signé fin 2018 un premier closing à 350 M€.

Lundi 19 octobre :

  • Ce ne sera pas 1,5 Md€, mais 2,2 Md€ que mettront finalement sur la table les assureurs pour contribuer à la relance post-covid. Dans le détail, la Fédération Française de l'Assurance et la Caisse des Dépôts ont déjà alloué 309 M€ à la réactivation des fonds Nov. Ils créeront également neuf fonds supplémentaires dédiés à tous les secteurs pour un montant de 700 M€. Par ailleurs, 800 M€ seront dédiés à la souveraineté sanitaire (dans les domaines de la recherche, des infrastructures, de la logistique et des services de santé) par le biais de trois fonds (actions non cotées, actions cotées, dette) dont le closing est attendu pour le mois de décembre, tandis qu’une enveloppe de plus de 200 M€ dédiée au tourisme sera déployée à travers la plateforme de crowlending d'October et un fonds non-coté géré par Montefiore. Les assureurs et la CDC ont, pour finir, décidé de créer un fonds d’impact de 124 M€ baptisé Nov Impact Actions non cotées. Celui-ci est toujours en phase de sélection d’un gestionnaire.
  • France Invest et l'Association Française de la Gestion financière (AFG) saluent la feuille de route de la Place de Paris pour soutenir le financement des entreprises françaises dans le cadre de la relance, présentée ce jour par le gouvernement. Le Label Relance, qui constitue l’une des mesures phare de ce dispositif, vise à identifier les fonds d'investissement apportant des capitaux propres aux PME et ETI françaises cotées ou non cotées, tout en incluant un volet ESG. France Invest s’engage à favoriser la bonne appropriation du label par ses membres, de même que du programme de prêts participatifs et d'obligations également annoncé par le gouvernement. Celui-ci ambitionne de déployer entre 10 et 20 Md€, en partie via les acteurs du capital-investissement pour leur permettre de soutenir, sur une période de 24 mois, entre 2 000 et 2 500 PME et ETI par le biais de financements non dilutifs de long terme.

Vendredi 12 juin :

  • La Région Ile-de-France concrétise l'acte I de son plan de relance économique, écologique et solidaire, annoncé fin mai et visant à mobiliser 1,3 Md€, dont 592 M€ d'ouvertures nettes et 698 M€ de redéploiements. Ce budget supplémentaire s'articule en quatre axes : l'économie, avec un soutien aux TPE-PME et à leur transformation ; l'emploi, avec un doublement et une modernisation de l'offre de formations ; la solidarité et la santé, avec un plan de soutien au pouvoir d'achat et de lutte contre la précarité sans précédent, et une action renforcée en faveur de la santé et de la recherche ; l'environnement, où la région va lancer cet été son budget participatif environnement afin de faire repartir l'investissement public local.

Mercredi 10 juin :

  • Bruno Lemaire a déclaré, le 9 juin, un « état d’urgence » pour sauver l’industrie l’aéronautique et lui permettre aussi d’ « être plus compétitive et plus décarbonnée au 21ème siècle » avec un plan de 15 Md€. Pour accélérer la transformation des PME, deux fonds sont créés. Un fonds d’investissement pour « renforcer les fonds propres des entreprises fragilisées et accompagner la consolidation du secteur » sera doté de 500 M€ dès cet été. L’Etat apportera 200 M€, tout comme les industriels : Airbus injectera 116 M€, Safran 58 M€, tandis que Dassault et Thalès fourniront le solde. A terme, ce fonds devrait atteindre 1 Md€ au total. « La mobilisation des 4 industriels dans un fonds d’investissement pour soutenir la filière est une première », a souligné le ministre de l’Economie et des Finances. La société qui prendra en charge la gestion de ce fonds devra elle-aussi fournir 100 M€. En parallèle, l’État s’apprête à débloquer 300 M€ de subventions pour accompagner sur trois ans la digitalisation, la robotisation…des sous-traitants de la filière, tentant ainsi de rattraper le retard de la France vis à vis de l’Allemagne et de l’Italie, estime le ministre. En parallèle, des mesures pour préserver l’emploi ont été prises : elles passent par des garanties à l’export -à hauteur d’au moins 2 Md€-, une commande publique militaire, de la gendarmerie et de la sécurité pour 832 M€, … Enfin, un volet important du plan concerne la décarbonation de l’industrie aéronautique, l’objectif d’obtenir un avion neutre en carbone ayant été ramené à 2035 (au lieu de 2050). Une enveloppe de 1,5 Md€ sur trois ans ira au Conseil pour la Recherche Aéronautique Civile (Corac) pour financer le développement des technologies de réduction de la consommation de carburant, d’électrification des appareils, d’expérimentation de l’hydrogène. Ce plan comprend également l’aide octroyée à Air France, soit un prêt de 3 Md€ et une garantie sur prêts de 4 Md€. Quasi à l’arrêt depuis quelque le début de la crise sanitaire, le trafic aérien ne devrait pas retrouver son niveau d’activité de décembre 2019 avant 2 ou 3 ans. Les commandes ont été repoussées et Airbus a réduit les cadences de production de ses programmes de 35 à 40 %. De fait, les 1300 entreprises de la filière tremblent et 300 000 emplois directs et indirects ainsi que 34 Md€ d’excédents commerciaux sont menacés.
  • Capgemini, le groupe de conseil en services informatiques et transformation numérique de 17 Md€ de revenus en 2019 se lie à Coursera, plateforme d'apprentissage en ligne, afin de permettre à tous ses employés à l'international, de faire face aux nouveaux enjeux apparus lors de la crise du coronavirus, d'améliorer leurs compétences en matière de services professionnels, de conseil en technologie, d'adoption du cloud etc. Par ailleurs, plus de 4000 cours en ligne sur les affaires, la technologie ou encore la science des données ont été ajoutés au nouveau centre d'apprentissage numérique de Capgemini, «NEXT». En février, plus de 25 000 employés de Capgemini avaient déjà suivi plus de 22 000 cours sur la plateforme Coursera for Business.

Mardi 9 juin

  • Vinted, la plus grande plateforme européenne dédiée à la vente de vêtements de seconde main entre particuliers, fait un don de 1 M€ à des instituts et des fondations français pour lutter contre le Covid-19. Cette allocation a été décidée en mars dernier, alors que la licorne lituanienne interrompait son activité en France pendant trois semaines, activité qui a repris après la mise en place de dispositions pour protéger les membres de sa communauté. Ce don, qui correspond à une partie de ses revenus du mois d'avril générés en France, permettra de financer des projets de recherche pour le traitement antiviral ou encore de soutenir des initiatives sociales pour les groupes qui resteront à risques à court terme. Pour rappel, la start-up européenne, dont le siège est à Vilnius, avec des bureaux à Berlin, Prague et Varsovie, compte plus de 440 employés. L'entreprise dirigée par le PDG Thomas Plantenga est soutenue par cinq grandes sociétés de capital-risque : les américaines Lightspeed Venture Partners, Accel, Insight Venture Partners ainsi que les européennes Burda Principal Investments et Sprints Capital.

 

  • 32 Md€ : c'est le montant de la perte nette de revenus de 109 sociétés du SBF (soit 90 % des Société des Bourses Françaises) au premier trimestre. Ce chiffre, révélé le 6 juin, témoigne d'une baisse de 7 % de l'activité par rapport au T1 2019, selon l'Observatoire ATH de l'information financière. Début mai, ce dernier avait publié une étude sur les revenus de 94 entreprises (soit 82%) des sociétés SBF 120, tentant d'analyser les conséquences de la crise du covid-19 sur leur activité. On apprenait que 36 sociétés accusaient une baisse de 5% à 24% de leurs revenus, 46 sociétés affichant une relative stabilité (évolution entre moins de 5% et plus de 5%) tandis que les autres voyaient leur vente s'envoler d'au moins 5 %. Parmi les "perdants" figuraient les secteurs du luxe ( LVMH, Kering, Hermès ), des transports ( Airbus, Air France, Getlink, ADP, Safran ), de l’hôtellerie ( Accor ), de l’automobile ( Renault, Faurecia, PSA, Michelin ), tandis que les secteurs de la santé, des technologies, de la grande distribution alimentaire ... tiraient leur épingle du jeu.

Vendredi 5 juin :

  • Face à cette crise sanitaire sans précédent, Alexandre Mars, entrepreneur et philanthrope a lancé, début mai, la plateforme Tous pour tous. Cette dernière permet de recenser toutes les initiatives prises par les groupes et les start-up dans l'Hexagone comme à l'international. Par ailleurs, elle permet également de montrer l'exemple et de susciter des actions solidaires à l'initiative des particuliers comme des entreprises à l'instar de GoMecano, un service de mécaniciens à domicile, qui répare gratuitement les voitures des personnels soignants. De plus, Péters Surgical, participation d'Eurazeo PME et spécialiste de la suture chirurgicale a augmenté les cadences de fabrication de ses sondes d'aspiration protégée qui améliore la respiration des patients en aspirant les sécrétions bronchiques). Le groupe est ainsi passé de 7000 sondes par jour à 50 000 sondes par jour à la mi-mars. Par ailleurs, il a également reconverti son atelier de confection d'attelles afin de fabriquer des masques lavables à trois couches. Enfin, Ludocare, commercialise des compagnons médicaux interactifs aidant les enfants dans la prise de leurs traitements quotidiens. Les petits robots Léo (maladies rares comme la mucoviscidose) et Joe (traitements lourds comme l'asthme) peuvent être paramétrés à distance par les parents. Par ailleurs, la start-up a également développé des modules soins spécifiques (exercices de respiration, conseils etc) pour les enfants atteints de mucoviscidose et ne pouvant pas voir de kinésithérapeutes.

Jeudi 4 juin :

  • Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a présenté un plan de relance économique pour soutenir l'activité économique de son territoire et accompagner la transformation des entreprises ainsi que la sécurisation et la création de 50 000 à 100 000 emplois. Doté de 1 Md€, il devrait générer un effet de levier de 3 ou 4 Md€ dans les deux ans à venir. Le plan concerne tout d'abord le secteur du BTP avec 100 M€ pour relancer les chantiers, 250 M€ de « bonus relance » afin de stimuler la commande publique locale et 220 M€ - en partenariat avec les collectivités locales - pour aider les communes à lancer des projets en 2021. 80 M€ sont ensuite destinés aux commerçants, artisans et pour l'hôtellerie-restauration et 10 M€ pour le tourisme dans la région. 100 M€ seront également injectés dans la perspective de sécuriser l'écosystème des entreprises de la santé et de la pharmacie. 10 M€ seront débloqués pour financer une campagne de promotion visant à relocaliser les sièges de grands groupes et ETI en Auvergne Rhône-Alpes. Il est également prévu de créer un fonds de 100 M€ pour éviter le rachat d'entreprises affaiblies par la crise et renforcer leur compétitivité. Enfin, la Région Auvergne-Rhône-Alpes prévoit d'investir 50 M€ dans le numérique et lance un green deal au niveau local afin de devenir la première région de France dans la protection de l'environnement.
  • La Métropole de Lyon débloque une enveloppe de 20 M€ à destination des quelque 5 000 cafetiers et restaurateurs du territoire. Une aide directe de 1000 € sera donc versée en juin aux structures éligibles au fonds de solidarité national. Suite à l'exonération des loyers consentie à près de 800 entreprises durant le premier trimestre, la collectivité représentée par David Kimelfeld, négocie à nouveau avec les bailleurs afin de la prolonger. Enfin, pour les structures en grande difficultés, la Métropole propose de racheter les murs des établissements à leurs propriétaires et les leur revendre ensuite au prix d'acquisition, lorsqu'ils en auront de nouveau les moyens.
  • Crédit Mutuel Arkéa alloue 2 M€ supplémentaires à son budget Solidarités, portant ainsi à plus de 4 M€ l'enveloppe destinée à aider financièrement les emprunteurs en difficulté. Cette somme servira également à maintenir l'emploi dans la région Auvergne Rhône-Alpes, soutenir la création d'entreprises ou encore d'accompagner les associations menant des actions à vocation caritative ou favorisant l'inclusion, l'emploi etc, durant la crise du Covid-19. Les particuliers, en situation de perte de revenus (chômage partiel, perte d'emploi...) et confrontés à d'importantes difficultés financières en bénéficieront également en priorité. Avec des aides allant de 500 € à 3 000 € selon le besoin, le groupe a pour objectif d'aider plus 5 000 clients particuliers, professionnels ou associations.

Mercredi 3 juin :

  • Le cabinet d'avocats Baker Mckenzie lance la plateforme en ligne StopContrat? afin d'aider les entreprises à mettre en pratique les articles 4 et 5 de l'arrêté du 25 mars concernant la prolongation des délais contractuels. L'outil a été créé par l'équipe ITC du cabinet parisien et l'équipe Innovation du Centre d'excellence du cabinet à Belfast. La plateforme gratuite et accessible à tous, sur ordinateurs et portables, calcule et indique la date jusqu'à laquelle certains délais et obligations seront prolongés au besoin.

Mardi 2 juin :

  • La Région Ile-de-France dédie 1,3 Md€ au soutien des entreprises durant la crise économique liée au Covid-19. Cette enveloppe englobera 230 M€ réservés à la lutte contre le chômage, le dispositif de chômage partiel étant depuis hier uniquement pris en charge à hauteur de 85% par l'Etat. Une partie de ce montant soutiendra notamment la plateforme Ensemble pour l’emploi (LeBonCoin et StaffMe). Cette dernière permet d'orienter les demandeurs d’emploi et les personnes en reconversion vers les métiers et les formations qui recrutent. Par ailleurs, 190 M€ seront consacrés au pouvoir d'achat des lycéens et des familles et aux secteurs de la santé et de la solidarité via une aide à l'équipement numérique. Enfin, 238 M€ concernent la relance écologique et le financement des transports (rénovation thermique des lycées, financement du RER Vélo, installation de bornes électriques pour vélo, etc.).
  • Le cabinet d'avocats FTPA lance Rebond, un dispositif juridique à destination des entreprises pour gérer les problématiques liées à la crise du Covid-19. Une équipe de spécialistes sera ainsi chargée d’accompagner dans leur reprise les entreprises face à leurs difficultés sociales, financières et commerciales. Par ailleurs, des documents spécifiques détaillant les mesures juridiques seront mis à disposition des entreprises.

Lundi 25 mai

  • La Société de financement local (SFIL) se met au service des hôpitaux publics français. Détenue à 75 % par l'Etat, la banque a réalisé par l'intermédiaire de sa société de crédit foncier la Caisse Française de Financement Local (CAFFIL) une émission d'obligations foncières pour un montant d'1 Md€. L'opération a connu un large succès puisque le livre d'ordres a dépassé 4,5 Md€ auprès de 130 investisseurs. Barclays, BNP Paribas, ING, NatWest Markets, Sociéte Générale ont agi en tant que chefs de file. Les obligations posséderont une maturité de 5 ans et un rendement négatif de 0.036%. Le produit de la transaction sera utilisé pour apporter de nouveaux financements aux hôpitaux publics français, en première ligne pendant cette crise sanitaire.

Mercredi 20 mai

  • Angela Merkel et Emmanuel Macron ont annoncé un plan de relance franco-allemand de 500 Md€ afin de soutenir une économie européenne au ralenti durant la crise du coronavirus. Dans le détail, l'argent sera prélevé sur les marchés et reversé en dotations, aux pays européens et secteurs (tourisme, automobile, aéronautique) et régions les plus touchés. Les bénéficiaires n'auront pas à rembourser cette somme, qui serait apportée grâce à un endettement des pays de l'Union européenne. Un fonds qui vient ainsi compléter l'enveloppe de 500 Md€ annoncée par les ministres des Finances de la zone euro début avril. Au total, ce sont donc 1 000 Md€ qui devraient être débloqués par l'UE, à condition que le plan franco-allemand soit validé par les autres États membres.

Mardi 19 mai

  • Pour venir en aide aux acteurs du secteur de la culture (associations culturelles, théâtres, cinémas, festivals et musées), la Mairie de Paris lance un plan de 15 M€. Sur cette enveloppe, 12 M€ sont réservés aux acteurs peu subventionnés. Ainsi, 500 K€ seront octroyés au fonds de secours géré par le Centre national de la musique (CNM) et 700 K€ au fonds d’urgence dédié au spectacle vivant (théâtre, arts de la rue, cirque) géré par l’Association de soutien aux théâtres privés (ASTP). Par ailleurs, une enveloppe de 50 K€ est destinée au fonds de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Les cinémas indépendants seront également soutenus avec par l'allocation d'1,5 M€ - dont 500 K€ réservés à l'aide aux projets. Par ailleurs, ayant suspendu dès le départ les loyers et redevances des associations, ateliers et opérateurs culturels, la Ville de Paris a annoncé ce mardi, l’exonération définitive pour une période de six mois.
  • BNP Paribas Factor, solution d'affacturage pour entreprise soutient les TPE et PME françaises avec l'adaptation de son offre forfaitaire « impulsion ». Ainsi, les entreprises bénéficiaires reçoivent, dans la journée, d'un paiement anticipé pour les factures cédées (encours compris entre 20 et 200 K€). Le forfait est également gratuit pendant deux mois, la documentation comptable requise est simplifiée et il n'y aucun autre frais en cas de non utilisation ou de résiliation du forfait. Une solution qui complète les autres initiatives de BNP Paribas à l'instar du Prêt Garanti par l’Etat, l'aménagement de solutions de trésorerie, l'accélération des demandes de financement etc.

Vendredi 15 mai

  • Paul Hudson, le patron de Sanofi a déclaré mercredi 13 mai à l'agence Bloomberg que « les Américains recevront le vaccin (contre le Covid-19, NDLR) en premier. Il en sera ainsi car ils ont investi pour essayer de protéger leur population afin de redémarrer l’économie. » L’Agence américaine de recherche et développement en biologie avancée (BARDA) ayant déjà déboursé 30 M€ pour les recherches menées par le tandem Sanofi-GSK, il a donc estimé que le gouvernement américain « avait le droit de passer les pré-commandes les plus importantes » parce qu’il avait investi pour prendre le risque. Ces déclarations ont suscité une réaction indignée de la France, qui abrite le siège du géant pharmaceutique, et des dirigeants européens. Sanofi a tenté d’apaiser les esprits rappelant que la coopération avec la BARDA «permet de démarrer la production du vaccin aussi rapidement que possible en parallèle du développement et de l’enregistrement du vaccin » mais qu’il a pu observer des « avancées encourageantes depuis plusieurs semaines par la mobilisation de la commission européenne pour envisager des mesures similaires et accélérer le développement des vaccins et la mise à disposition des citoyens européens. » Les Européens ont adopté une toute autre ligne que les Américains, Ursula von der Leyen plaidant pour « un vaccin produit par le monde entier, pour le monde entier ». Pour rappel, le 16 avril, les responsables des principales organisations internationales en santé mondiale engagées dans la lutte contre le Covid-19 (OMS, Fonds mondial, Unitaid, Gavi, CEPI, Wellcome Trust, Fondation Gates, Banque mondiale, Medecines Patent Pool) avaient été réunies (par téléphone), autour du président Macon pour « renforcer la coordination internationale autour de l’OMS et construire une initiative multilatérale. » Début mai, les dirigeants européens ont appelé aux dons pour lever 8 Md$ (7,5 Md€) afin de donner le coup d'envoi d'une « coopération mondiale sans précédent entre les scientifiques et les régulateurs, l'industrie et les gouvernements, les organisations internationales, les fondations et les professionnels de la santé ». Selon le Vaccine Centre de la London School of Hygiène & Tropical Medicine, 157 candidats vaccins seraient en cours de développement, la plupart en phase pré-clinique. Six d’entre eux sont en Phase I, quatre en Phase I/II et 1 en phase II : il s’agit de la chinoise CanSino Bio.

Jeudi 14 mai

  • Attendu depuis plusieurs jours, le plan de relance dédié au secteur du tourisme - qui représente 8% du PIB et 2 millions d'emplois en France - vient d'être dévoilé par le gouvernement. « Les dispositifs de prêts pour les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme seront renforcés », a assuré Édouard Philippe à l'issue d'un comité interministériel tenu ce 14 mai. Dans le détail, le gouvernement prévoit un PGE spécifique au secteur, baptisé Prêt Garanti État Saison. Ses conditions seront plus favorables que le PGE classique, avec un plafond qui pourra attendre les trois meilleurs mois de l’année précédente (contre 25% du chiffre d'affaires pour le PGE classique). L’enveloppe des prêts Tourisme de Bpifrance, « plébiscités par le secteur » passera de 250 M€ à 1 Md€, tandis que les banques se sont engagées à proposer aux PME du secteur un report des mensualités sur 12 mois et (contre 6 mois actuellement). Par ailleurs, le fonds de solidarité restera accessible aux entreprises du tourisme jusque fin 2020 avec un accès élargi aux entreprises de 20 salariés et 2 M€ de revenus. Pour le redémarrage, un plan d'investissement en fonds propres d'1,3 Md€ sera également porté par la Caisse des Dépôts et Bpifrance, qui devraient attirer d'autres investissements privés pour monter l'enveloppe totale à environ 7 Md€, chiffre le Premier ministre. Enfin, les cotisations sociales patronales seront exonérées pendant toute la durée de la fermeture forcée des établissements et le chômage partiel est reconduit jusqu'au moins à septembre dans les mêmes conditions qu'actuellement.
  • Le fabricant et transformateur de produits verriers, Riou Glass, a mis au point le premier verre chauffant auto-désinfectant. Branché sur secteur, la paroi monte en température en quelques minutes pour atteindre 70°C (contre 20°C à 40°C lorsque le produit est utilisé comme chauffage). Ce vitrage - qui ne présente aucun risque de brûlure pour l'homme - a la particularité de s'auto-désinfecter et permet ainsi de réduire les risques de propagation du Covid-19.
  • Agirc-Arrco offre jusqu’à 1 500 € à ses cotisants -simples salariés, dirigeants d’entreprise assimilés salariés etc. - afin de les soutenir financièrement durant la crise liée au Covid-19. Pour en bénéficier, il doivent déposer une demande auprès de leur caisse complémentaire. Mis en place jusqu'à fin juillet, ce dispositif doté de 200 M€ pourrait être prolongé ultérieurement. Pour rappel, le régime de retraite complémentaire comptabilise 58 millions de comptes clients et 80 Md€ de retraites versées par an.
  • Le collectif Sista et la Maison Veuve Cliquot s’associent pour créer Sista x Bold, une plateforme d’échanges et d’accompagnement pour les entrepreneures. Il s’agit d’organiser l’entraide entre entrepreneur.e.s et investisseur.e.s expérimenté.e.s et moins expérimenté.e.s soit, concrètement, 1000 heures de conseil et d’échanges avec 100 mentors qui épauleront les entrepreneures désireuses de « dépasser la situation actuelle, préserver leur activité et appréhender l’avenir confiantes, en elles et en leur projet ». Les participantes seront mises en relation avec les mentors selon leurs problématiques du moment et bénéficieront pendant une heure de leur expérience et leur expertise pour répondre à leurs questionnements en termes de gestion de crise, plan de trésorerie, communication, organisation, business model, ressources humaines… Bold by Veuve Cliquot, le premier programme de la maison de champagne, a été lancé en 2019, pour augmenter l’inclusion, l’impact et la visibilité des femmes à l’international. Pour rappel, Sista est un collectif d’entrepreneures et investisseures promouvant plus de diversité dans l’économie numérique et encourageant l’investissement dans les entreprises dirigées par des femmes.
  • Pour faciliter la reprise d'activité post-confinement des TPE-PME, le Medef, la Chambre de métiers, la CCI et la Région Hauts-de-France (Xavier Bertrand et Michel Lalande), ainsi que la Chambre des métiers et de l'artisanat ou encore la CPME et lU2P (TPE-PME) ont lancé une plateforme web. Mise en ligne le 11 mai, elle regroupe des fiches pratiques traitant de l'organisation, du travail des salariés, de l'accueil des clients et l'identification de fournisseurs et prestataires. On peut y retrouver également les différentes aides possibles pour les entrepreneurs.
  • Sous-traitant en tôlerie fine et fabricant de mobilier urbain,Tôlerie Forézienne s'est récemment lancé dans la production d'un distributeur de gel hydroalcoolique sur pied et sans contact. Ce nouveau produit, baptisé "Gelsource", a été conçu par l'entreprise auverhônalpine afin de limiter la baisse attendue de son chiffre d'affaires sur l'année 2020 et de permettre aux utilisateurs de son distributeur de se nettoyer les mains au gel hydro-alcoolique sans contact physique avec son contenant. Depuis le lancement du produit, de nombreux commerçants, centre commerciaux et communes de la région ont fait appel aux services de la PME : plus d'un millier de distributeurs ont été vendus dans la France entière.
  • De son côté, le groupe La Barrière Automatique (LBA Group) s'apprête à livrer la métropole de Lyon pour installer des distributeurs de gel hydroalcoolique en libre-accès. Fabriqués par une filiale de LBA, AMCO, rachetée l'an passé, ils présentent la particularité d'être anti-vandalisme et commenceront à être déployés à partir du 18 mai sur une vingtaine de sites de Lyon et Villeurbanne pour cette période de test. Une borne pourra fournir 10 000 à 15 000 doses avant d'être rechargée.
  • L'entreprise de services numériques Keyrus, une entreprise de services numériques - data Intelligence, conseil technologique,... - a créé Co-Bot, un Bot déstiné à améliorer la communication interne des entreprises au sujet du coronavirus. Cet assistant conversationnel offert aux entreprises (et associations) permet d'apporter des réponses aux questions RH légales et réglementaires que se posent leurs salariés. Mis à jour (quasi) en temps réel, il répond (simplement) à de plus de 200 questions. Les directions générales, les directeurs de la communication et les directions des RH peuvent personnaliser leur Bot et ajouter leurs propres questions/réponses. Au 1er août, si le Bot est toujours utilisé, son hébergement deviendra payant.

Mercredi 13 mai

  • Alors que le déconfinement a démarré cette semaine, le ministère de l'économie et des finances élargit le champ des entreprises éligibles aux prêts garantis par l’Etat (PGE). Dans un arrêté publié le 7 mai dernier, il inclut, désormais à ce dispositif les entreprises entrées en procédures collectives (sauvegarde, redressement et liquidation) depuis le 1er janvier ainsi que les entreprises en sauvegarde ou en redressement bénéficient d’un plan de reprise avant cette date. Cette décision intervient après l'accord de la Commission Européenne. Certaines sociétés civiles immobilières (SCI) pourront, également, prétendre au PGE. Sont concernées les SCI gérant des monuments historiques, les sociétés de construction-vente créées pour construire un bien et le revendre et les sociétés civiles de placements ayant un statut de personne morale. Enfin, les plateformes de crowdfunding pourront accorder des prêts garantis. Les conditions d’octroi de ces prêts font, encore, l'objet de discussions.
  • Afin de prévenir les conséquences du Covid-19 sur les entreprises (nouvelles ouvertures de redressement judiciaires, accroissement des impayés, réduction des plans d'investissements etc), l'Association pour le retournement des entreprises (ARE) se mobilise. Le réseau présidé par Virginie Verfaillie-Tanguy et composé de 250 membres pour 200 sociétés et 200 000 emplois directs, a notamment participé à la création du site sos-entreprises-coronavirus.fr avec l’AJR (Association des Jeunes Professionnels du Restructuring) et les WIR (Women in Restructuring). Cette plateforme met à disposition plusieurs recommandations pratiques et d'actualité régulièrement mises à jour. Il regroupe par exemple, les mesures gouvernementales concernant les charges sociales et fiscales ou encore les nouvelles initiatives de financements.

Mardi 12 mai

  • Crédit Mutuel Equity, filiale de capital-investissement de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, s'engage à verser 500 K€ pour abonder le fonds de prêts d’honneur de l'association d'insertion par l’entrepreneuriat l'Adie. Cette dernière - qui accorde chaque année des micro-crédits pour financer plus de 25 000 projets - espère pouvoir ainsi faire bénéficier plusieurs centaines d'entreprises de son prêt de relance à 0 % de 3 K€. Un différé de remboursement de plusieurs mois sera également proposé aux entrepreneurs pour laisser le temps à l'activité de chacun de reprendre.
  • La Caisse des Dépôts lance un plan d'1,6 Md via la Banque des territoires et Bpifrance afin de relancer le secteur du tourisme, impacté par la crise du Covid-19. Cette somme permettra aux acteurs du tourisme de renforcer leurs fonds et de financer leur développement. Dans les détails, 600 M seront réservés aux opérations réalisées en fonds propres (sous la forme d'obligations convertibles ou d'actions). Par ailleurs, la Caisse des Dépôts souhaite augmenter le fonds TSI – dédié à l'investissement dans les hébergements relevant du tourisme associatif et social. Créé en 2011 avec l’Agence nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV), il reçoit 150 M de la Banque des Territoires. Cette dernière prévoit également d'octroyer 300 M au secteur du tourisme-loisir notamment pour les activités de la montagne, la plaisance, des parcs de loisirs et du thermalisme. Enfin, le prêt tourisme de Bpifrance sera doublé, portant ainsi les fonds disponibles à 500 M.
  • Entre les taxes à 25% imposées par les Etats-Unis sur les vins français et la crise du covid-19, la filière viticole française se porte mal. Selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), les exportations de vins ont reculé de 12% au premier trimestre 2020, accusant une chute de près de 20% sur le seul mois de mars. Le Gouvernement vient de lancer un plan de soutien massif de la filière assorti d'un budget de 100 M€. Par ailleurs, il met en place un plan de distillation de 2 millions d'hectolitres pour un montant de 140 M€ afin de réduire les volumes disponibles dans les caves. Enfin, un fonds de compensation européen pourrait être créé afin de régler le problème des taxes sur les vins français en cette période de crise.
  • Fondé en 2009 par l'ensemble des acteurs de la filière santé de la région Occitanie, le pôle de compétitivité Eurobiomed s'implique dans la lutte contre le Covid-19 notamment avec la création d'une carte numérique recensant toutes les initiatives de ses membres. On en trouve ainsi plus de 280 répertoriées en Europe et en France parmi lesquelles celles de Aiitense (plateforme de télé-expertise en neurologie), Bot Design (robot médical conversationnel de suivi des patients en quarantaine sur leur lieu de vie) ou encore celles des entreprises qui ont adapté leur offre ou rejoint les groupements de confection d'équipements de protection. La carte, mise à jour en permanence, est consultable sur le site d'Eurobiomed.
  • Le Département de la Gironde lance un appel aux initiatives solidaires auprès des citoyens, associations, entreprises, collectivités locales ou encore établissements publics de son territoire dans le but de construire « l'après Covid-19 » comme le déclare Jean-Luc Gleyze, président du département. Cet appel à projets s'accompagne d'un budget de 700 K. Le Département cherche à stimuler les projets en lien avec l'accompagnement des personnes et des territoires, le vivre ensemble, la promotion de l'égalité hommes/femmes ou encore celle du numérique comme support d'inclusion sociale durable. Une attention particulière sera également portée aux projets qui aident à répondre à un besoin social insuffisamment ou non satisfait, à favoriser la participation et la mobilisation des habitants ou bien l'initiative locale et la co-construction territoriale. Les candidatures sont ouvertes sur le site du conseil départemental de la Gironde.
  • L'Etat s'apprête à signer un contrat de production avec Celluloses de Brocéliande (site du groupement Les Mousquetaires dans le Morbihan), Savoy International (Haute-Savoie), BB Distrib (Vosges), et le groupe Bioserenity (Aube), pour produire des masques chirurgicaux à usage unique et FFP2. « Il y a deux mois, la France avait la capacité de fabriquer 3,5 millions de masques chirurgicaux et FFP2 par semaine. Fin mai, nous fabriquerons 20 millions de masques chirurgicaux et FFP2 » a indiqué à France 3 Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Économie et des Finances. Suivant ce constat, l'Etat s'est, à présent, fixé un objectif de produire 50 millions de masques d'ici octobre 2020. De quoi répondre aux besoins du personnel soignant et des EHPAD, estimés par l'Elysée à 40 millions de masques par semaine.

Lundi 11 mai

  • Après avoir proposé gracieusement, pendant toute la période de confinement, des dirigeants de transition pour répondre aux questions de leurs clients, Valtus souhaite préparer le déconfinement. L'acteur du management de transition a conçu une offre baptisée Rebonds. Cette dernière est dédiée aux entreprises dans la période de sortie du confinement et la gestion du redémarrage de leurs activités. Elle consiste, notamment, en la mise à disposition de dirigeants de transition sur des fonctions clefs dont la direction générale, production / supply Chain, finances, IT ou ressources humaines.

Mercredi 6 mai

  • L'association France Active lance son Pacte Relance, destiné à aider les entrepreneurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) à repartir. Ce dispositif repose notamment sur prêt Relève Solidaire doté aujourd'hui de 30 M€, dont la moitié est apportée par la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts), aux côtés de régions, du Haut-Commissariat à l'Economie sociale et solidaire et à l'Innovation sociale, et de partenaires privés dont BNP Paribas, la Fondation de France, Mirova, Maif Vie, le groupe Macif et sa fondation. Ce prêt pourra atteindre 100 K€, remboursables in fine et sans intérêts, et devrait être accordé à 500 entreprises à fort impact sur l'emploi pour reconstituer leur trésorerie. Par ailleurs, l'association mobilise ses 350 conseillers pour aider les entrepreneurs à choisir les solutions de relance adaptées à leur situation.
  • A l'instar de plusieurs de ses homologues, BNP Paribas Cardif chiffre ses mesures financières et extra-contractuelles pour aider les entreprises à sortir de la crise. Selon ses premières estimations, l'assureur devrait mobiliser 320 M€. Sur cette enveloppe, 100 M€ seront dédiés au programme d’investissement (notamment via les fonds Novx) pour aider les ETI, PME et le secteur de la santé en France tandis que 20 M€ seront consacrés à des initiatives solidaires dont 16 M€ dans le fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs publics français. Enfin, 200 M€ seront mobilisés pour accompagner au quotidien les clients partout dans le monde, dont 40 M€ dans le cadre de mesures extra-contractuelles.

Mardi 5 mai

  • La Région Île-de-France mobilise 150 M€ et lance, en partenariat avec Bpifrance, le « Prêt Rebond », un prêt de soutien à la trésorerie des TPE et PME accessible sur une plateforme co-développée avec Younited Credit. Avec des tickets compris entre 10 K€ et 300 000 €, ce prêt à taux zéro permettra à environ 3 000 entreprises franciliennes de renforcer leur trésorerie et relancer leur activité. Les sociétés de tous secteurs d'activité (de 12 mois d'activité minimum) pourront ainsi bénéficier de cette aide pour toutes dépenses liées aux investissements immatériels : coûts de mise aux normes (environnement, sécurité), recrutement et formation de l'équipe commerciale, frais de prospection, dépenses de publicité. Mais aussi aux investissements corporels ayant une faible valeur de gage : matériel conçu/réalisé par l'entreprise pour ses besoins propres, matériel informatique, etc.

Jeudi 30 avril

  • La Région Pays de la Loire et le département de la Sarthe lancent un fonds territorial de résilience dédié aux TPE, commerçants, artisans, et auto-entrepreneurs. Soutenu par la Banque des Territoires, la Région des Pays de la Loire et la Communauté de communes de l’Huisne sarthoise, il soutiendra les entreprises en leur octroyant une avance remboursable allant de 3,5 K€ à 10 K€. Le fonds devrait s'élever à un total de 270 K€ et sera ouvert jusqu'au 1er juillet.
  • Dans le but de lutter contre les répercussions du Coronavirus sur les communautés vulnérables, Lombard International Group effectue un don au fonds d'urgence Covid-19 de Médecins Sans Frontières (MSF). Le groupe financier basé au Luxembourg lance également une campagne de levée de fonds, basée sur le volontariat de ses collaborateurs, pour soutenir ce dispositif. Pour rappel, le fonds d'urgence créé par MSF permet d'équiper le personnel médical afin de mettre en œuvre les programmes de prévention tels que les actions d'information et de sensibilisation aux problèmes de santé, de contrôle de l'infection et de distribution des fournitures (équipements de protection, désinfectants et nettoyants antibactériens dédiés au personnel de santé).
  • La ville de Tours met en place le « Fonds étincelle » d'1,5 M€ pour relancer son activité. Ce fonds sera converti en 30 000 bons d'achats sociaux et solidaires, distribués aux personnes les plus démunies et ceux qui ont été en première ligne contre le virus durant ces derniers mois (personnel soignant, pompiers, Ehpad...). Les bénéficiaires auront deux mois pour les dépenser dans les commerces de la ville et pourront obtenir jusqu'à trois bons d'un montant allant de 50 à 150 €.

Mercredi 29 avril

  • Aviva France complète son arsenal de lutte contre le Covid-19. Investisseur dans les fintech et assurtech, via un partenariat avec Founders Factory, l'assureur annonce élargir sa stratégie d'investissement et s'apprêter à investir plus de 10 M€ sur cinq ans dans les industries de la santé (accès facilité aux services sanitaires, bien-être...), du futur au travail (cybersécurité, télétravail...) et de l'éducation et du développement humain (MOOCs, formation professionnelle, etc.). Ces investissements devraient contribuer à l'accompagnement et à la création d’une trentaine de start-up, « avec un impact direct et durable sur le monde économique et social de demain, fondées sur un business model solide », assure Aviva France.
  • Pour soutenir les chefs d'entreprises dans la relance de leur activité, les acteurs économiques du Rhône et de la Loire - CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, la CCI du Beaujolais, les CMA du Rhône et de la Loire etc - , lancent Care, une plateforme physique et numérique. Cette dernière vise à rassembler, organiser et coordonner les dispositifs d’aide et d’accompagnement des différents partenaires. Les problématiques traitées concernent notamment la reconstitution de la trésorerie, gestion des reports de charges sociales, fiscales et bancaires, les problèmes de ressources humaines ou encore la relance de l'activité commerciale. Un accueil physique sera également mis en place pour conseiller et assister les entreprises au cas par cas. La plateforme sera lancée la semaine du 11 mai.
  • Aujourd'hui, le gouvernement a présenté son plan de déconfinement prévu à partir du 11 mai prochain. Cette date pourra être amenée à être décalée en fonction de l'évolution de l'épidémie. L'ensemble des commerces à l'exception des cafés, des restaurants et des lieux culturels réouvrira à partir de cette date en respectant les mesures de sécurité sanitaire. Le déconfinement sera différencié entre les départements « verts », où il sera appliqué largement, et « rouges », où il prendra une forme plus stricte. La couleur sera évaluée en fonction de trois critères et notamment la circulation du virus et les capacités hospitalières. Tous les événements qui regroupent plus de 5.000 participants ne pourront se tenir avant le mois de septembre. Le premier ministre a demandé aux entreprises de privilégier le télétravail tant que cela est possible. Le port du masque ne sera pas obligatoire, sauf dans les transports publics et au collège. Après cette première phase de déconfinement le 11 mai, une nouvelle étape s’ouvrira le 2 juin pour trois semaines, avec de nouvelles mesures qui dépendront du niveau de l’épidémie.

Mardi 28 avril

  • L'Association française des juristes d'entreprise (AFJE) et l'agence de communication Eliott & Markus s'associent pour proposer aux directeurs, responsables et juristes d'entreprise, des contenus juridiques sous le format de webinars. Animés par des avocats et portant sur les enjeux de nombreux secteurs, ces webinars viseront à assurer la continuité de l'information et permettront aux professionnels du droit de se former à distance.
  • Le cabinet Bird & Birdpublie un livre blanc sur les options possibles pour le déploiement d'applications mobiles de lutte contre la pandémie de Covid-19. L'initiative répond notamment au lancement par le gouvernement, le 8 avril, de l'application StopCovid, utilisable sur la base du volontariat et destinée à identifier les personnes ayant été au contact de personnes infectées. Via des propositions concrètes, le livre blanc de Bird & Bird vise à rappeler que cette application doit présenter des garanties robustes pour les droits et libertés des personnes conformément au droit européen et aux constitutions nationales. Le Parlement doit prochainement se prononcer sur la question.

Lundi 27 avril

  • Pour soutenir la relance économique du pays, Société Générale Assurancess'engage à hauteur de 75 M€ dans le programme d'investissements des assureurs en faveur des ETI et PME et des secteurs de la santé et du tourisme. L'assureur a par ailleurs a participé, aux côtés de ses homologues français, au fonds de solidarité pour un montant de 14,2 M€. Enfin, Société Générale Assurances met en place des mesures extra-contractuelles à destination de ses clients les plus touchés, avec une enveloppe de 11 M€. Celle-ci vise notamment à offrir 3 mois d’assurance contre les risques domestiques aux foyers des agents hospitaliers clients de BFM et de Société Générale ou encore à couvrir les pertes d'exploitation ds commerçants et TPE détenteurs d’une assurance multirisque professionnelle.
  • S'appuyant sur l'action de l'association Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë (APESA), et avec le soutien d'Harmonie mutuelle, de CCI France et de CMA France, le Ministère de l'Economie et des Finances met en place une cellule d'écoute et de soutien psychologique destinée aux chefs d'entreprises afin de faire face à la situation économique exceptionnelle causée par la crise du Covid-19. Un numéro vert (0 805 65 505 0) est désormais disponible 7 jours sur 7, de 8 heures à 20h. Pour les cas les plus préoccupants, les chefs d'entreprises auront, s'ils le souhaitent et dans la plus stricte confidentialité, une prise en charge rapide et gratuite par des psychologues spécialement formés. Pour les autres cas, une réorientation sera proposée vers des structures publiques ou privées spécialisées dans ce type d'accompagnement.
  • Depuis le 9 avril, l'agence de développement économique Roissy Dev Aerotropolis met à disposition d'autres entreprises des salariés en chômage partiel, qui conservent 100 % de leur salaire. Elle accompagne également les entreprises par téléphone et par mail dans la mobilisation des aides exceptionnelles de l'Etat et de la Région Ile-de-France. De son côté, l'agglomération Roissy Pays de France diffère les loyers et les charges du T2 2020, pour les locataires de ses 11 bâtiments à vocation économique. Par ailleurs, sa cellule Commerce et artisanat travaille sur une carte interactive du territoire pour indiquer les commerces ouverts ou ceux proposant des services de drive ou livraison à domicile. Elle assure également, avec les chambres consulaires, un service d'écoute téléphonique pour entrepreneurs, dans le but de préparer la reprise de l'activité en ciblant leurs attentes vis-à-vis des acteurs institutionnels. L'agglomération poursuit enfin le partenariat engagé début 2020 avec Petits Commerces pour optimiser la visibilité numérique et le référencement de 150 commerces locaux. Les associations locales se mobilisent aussi. L'association des entreprises de Sarcelles et de Villers-le-Bel (SAVI), qui ne lancera pas d'appel à la cotisation auprès de ses entreprises adhérentes en 2020, et l'association des propriétaires du parc industriel de Sarcelles (ASPi), ont effectué deux dons de 5 K€ et commandé 2 500 masques destinés aux établissements de santé du territoire auprès de l'entreprise MB&A. Roissy Pays de France, qui a fait début avril un premier donc de 15 000 masques FFP2 à l'hôpital de Gonesse, a également mobilisé les ressources du Faclab NUMIXS pour produire plusieurs dizaines de visières de protection destinées aux soignants des hôpitaux et des EHPAD du territoire.
  • Blackfin Capital Partners apporte un soutien financier au plan d'urgence de la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France, visant à accompagner plus de 1000 hôpitaux et 3800 établissements de santé. Les mesures prises par la fondation incluent l'achat d'équipement médical d'urgence (respirateurs, seringues, tests et matériel de soin palliatif...), mais aussi le soutien au personnel soignant via l'achat et la livraison de plateaux repas par des partenaires ou la proposition de solutions de garde d'enfants, d'hébergement et de transport. Par ailleurs, le plan d'urgence permet d'accompagner les patients et les familles en distribuant des tablettes numériques et des kits d'hygiène dans les établissements de santé.
  • La Région Auvergne-Rhône-Alpes lance, en partenariat avec Bpifrance, le prêt Auvergne-Rhône-Alpes, destiné à soutenir à la trésorerie des TPE et PME qui ont plus d'un an d'activité - avec des difficultés temporaires - ou un besoin ponctuel de financement. Accessible en ligne, ce prêt de 10 à 300 K€ à taux zéro d'une durée de sept ans - avec un différé en capital de remboursement de deux ans - est accordé, sans prise de garantie sur les actifs de l'entreprise ou le patrimoine du dirigeant. Pour ce nouveau dispositif, la région met sur la table 50 M€.

Samedi 25 avril

  • Des industriels et des chercheurs employés par le Commissariat à l'énergie atomique et énergies alternatives (CEA) de Grenoble et Michelin à Clermont-Ferrand ont conçu un masque cinq fois plus rentable que le FFP2, lequel coûte 3 € et n'est pas réutilisable. Après cinq prototypes testés en deux semaines, la version finale du produit est composée d'une partie masque et d'une partie filtre réutilisable et lavable vingt fois. Ce masque vendu à 28 € avec cinq filtres, peut être conservé. Fabriquée par imprimante 3D, la production a été confiée à Ouvry, PME lyonnaise experte dans les équipements de protection individuels contre les émanations nucléaires, radiologiques, biologiques et les agents chimiques de guerre. L'entreprise de 100 salariés produit des combinaisons et masques, calibrés pour affronter le virus Ebola et le gaz sarin. A date, 350 000 masques ont été prévendus. L'objectif est d'en concevoir 500 000 d'ici fin mai.

Vendredi 24 avril

  • Le gouvernement adapte son plan d'urgence aux CHR (cafés, hôtels, restaurants) et entreprises de la culture, du sport, de l'événementiel et de la communication. Ainsi, ces acteurs pourront recourir à l'activité partielle dès la reprise de leur activité. Au-delà du mois de mai, le fonds de solidarité sera également disponible aux entreprises employant jusqu'à 20 salariés pour 2 M€ de revenus. Par ailleurs, le plafond de subvention est augmenté à hauteur de 10 K€. Les TPE et PME bénéficieront quant à elles automatiquement d'exonérations des cotisations sociales et leurs loyers et redevances d'occupation du domaine public aux bailleurs nationaux seront annulés durant leur période de fermeture. Les ETI et les grandes entreprises de ces secteurs auront des étalements longs des charges sociales et fiscales reportées. Elles pourront également solliciter des annulations de dette selon leur situation financière. Le gouvernement travaille en outre à la création d'un fonds d'investissement dédié à ces secteurs. Un point sur ces sujets se fera le 14 mai entre les professionnels de ces secteurs et le Gouvernement lors d'un conseil interministériel du tourisme.
  • Depuis le 16 mars, Karos, le spécialiste du covoiturage domicile-travail, propose gratuitement son offre aux personnels soignants de l'AP-HP dont il est le partenaire depuis décembre. A ce jour, 5000 trajets gratuits -allers-retours domicile / travail- ont été effectués, le co-voiturage se révélant comme une alternative appréciée aux transports en commun. En complément de la gratuité pour l'ensemble du personnel de l'AP-HP, Karos a allongé la distance maximale de trajet à 80 kilomètres (contre 30 kilomètres ordinairement) avec une assistance retour garantie afin que les passagers puissent rentrer chez eux même en cas d'annulation du conducteur.
  • Le groupe isérois Porcher Industries, spécialiste des tissus techniques pour l'automobile, l'aéronautique et le sport, s'est lancé début avril dans le développement et la production d'une solution technique pour masques réutilisables, certifiés par la DGA, destinés aux salariés en contact avec le public (hôtesses de caisse, policiers...) ou encore aux collectivités locales et au grand public. Sa capacité de production a déjà atteint 1 million de pièces par semaine.
  • En concertation avec les CCI et les Chambres de métiers et de l'artisanat, Cdiscount, filiale du Groupe Casino, lance un dispositif de vente et distribution de masques de protection en click & collect pour les TPE et PME françaises non adossées à des grands donneurs d'ordre. Ces dernières passent leurs commandes (25 masques maximum par salarié et par quinzaine, dans la limite de 250 personnes) sur CdiscountPro, et récupéreront leurs commandes dans les enseignes du Groupe Casino (Géant, Hyper Casino, Supermarché Casino et Casino Drive, Casino Shop, Petit Casino, Vival, Spar et Leader Price). Cette démarche est accompagnée par la Direction générale des entreprises au ministère de l'Économie et des Finances et la Direction générale des infrastructures, des transports, et de la mer au secrétariat d’État chargé des transports.
  • Dans le cadre du fonds de solidarité dédié aux entreprises impactées par la crise liée au Covid-19, la Région Bourgogne-Franche-Comté a mis en place trois mesures. La première concerne les TPE, les micro-entrepreneurs et les indépendants en leur apportant jusqu'à 1500 d'aide. Pour en profiter, les entreprises doivent se connecter sur www.impots.gouv.fr avant le 30 avril. Déjà 15 839 entreprises en ont bénéficié. Elles pourront également percevoir une aide forfaitaire supplémentaire de 2 000 à 5 000 pour régler leurs créances exigibles en déposant leur dossier sur https://bfc-soutien-tpe.mgcloud.fr avant le 31 mai. Enfin, les entreprises sans salarié non bénéficiaires des mesures précédentes, recevront un soutien direct de 1 500 de la part de la région et des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale). A cet effet, 22 M€ devraient être levés auprès des communautés de communes, des agglomérations, des communautés urbaines et de la métropole. Indépendamment de la Région, la Saône-et-Loire a lancé un plan de soutien de 50 M pour les entreprises installées sur son territoire, le secteur du tourisme et celui de la santé.
  • Déjà engagé dans la lutte contre le coronavirus avec le don et la livraison de centaines de milliers de matériels de protection et d'équipements médicaux, CapGemini a lancé un « appel à idées » au sein de son réseau. En deux semaines, 250 initiatives ont été répertoriées, parmi lesquelles plusieurs prennent forme.Il en va ainsi d'une mesure de soutien à l'AP-HP pour le développement d'une application de suivi à distance des patients atteints du Covid-19 ou suspectés de l'être ou encore de la création d'un site internet pour organiser la production et la distribution de lunettes, masques, etc. en s'appuyant sur une communauté de particuliers et d'entreprisesautour de Clément Jacquelin, fondateur d'Athletics 3D , et de l'entreprise La Fabrique du Ski. Enfin, un service téléphonique gratuit, nommé SOS Confinement va être créé pour recueillir les appels de ceux qui se sentent seuls ou anxieux durant le confinement.
  • La Mairie d'Annecy lance son projet visant à produire 130 000 masques, notamment à destination des agents publics et des commerçants. Aidée par les entreprises, les particuliers et les associations, la ville coordonne le projet de la conception jusqu'à la distribution des masques. Partie prenante, Miliboo, marque annécienne de mobilier design sur internet, met à disposition son stock de tissus 100% coton afin de permettre la confection de 5000 masques. Toutes les informations sont disponibles sur https://www.annecy.fr/509-confection-de-masques-en-tissu.htm.

Jeudi 23 avril :

  • Linkeys, la solution 100% digitale du groupe Mare Nostrum dédiée au recrutement par cooptation, contribue à la lutte contre le Covid-19 en accordant deux mois d'essai gratuits de son application aux nouvelles sociétés utilisatrices. Quant à la prime que touchent les Linkers (ceux qui partagent les annonces d'emploi en ligne auprès de leurs réseaux et recommandent des candidats), la société leur propose de la reverser en intégralité ou partiellement à une association de lutte contre le Covid-19 comme (pour la France et la Suisse), le Secours Populaire, La Croix Rouge, L'Institut Pasteur, Caritas, fondation des hôpitaux de Paris ou encore la Chaine du bonheur.
  • La métropole Aix-Marseille Provence, le département des Bouches-du-Rhône et l'ensemble de ses chambres consulaires lancent un plan de solidarité d'urgence pour les 150 000 entreprises de la région. Un fonds doté de 50 M€ a été mis en place afin de sauvegarder l'emploi et sauver les entreprises. Il sera alimenté prochainement par la ville de Marseille qui injectera 2 M€. Les communes pourront participer au financement de ce dispositif partenarial mené par la Chambre de Commerce et d'Industrie Aix-Marseille Provence (CCIAMP), laquelle est devenue, à la demande de l'Etat, l'interlocutrice unique pour les entreprises et organisations professionnelles des Bouches-du-Rhône (urgencecovid19@ccimp.com). Par ailleurs, une avance remboursable à taux zéro sur 18 mois (4000 € minimum par entreprise) sera plus spécifiquement destinée à toutes les entreprises de moins de vingt salariés ayant perdu au moins 30% de chiffre d'affaires. Parallèlement à cette aide financière, une équipe de développeurs économiques de la région assurera un accompagnement renforcé des entreprises en collaboration avec la CCIAMP et la chambre de l'Agriculture et de la chambre des Métiers et de l'Artisanat. Pour compléter ce plan de solidarité, la Métropole annulera deux mois de loyer des pépinières et hôtel d'entreprises logés dans ses locaux (environ 400 entreprises sur le territoire). Une initiative qui renforce les aides de l'Etat et de la Région Sud, laquelle a déjà lancé un plan d'urgence d'1,4 Md€. La ville de Marseille prévoit aussi, de son côté, un plan de relance via une campagne de promotion de son attractivité auprès du grand public et des entreprises.
  • Un plan de relance pour les acteurs du BTP en Auvergne-Rhône-Alpes a été mis en place par son président de Région, Laurent Wauquiez, avec Jacques Blanchet, conseiller spécial aux relations avec les chambres consulaires et Jacques Chanut, président de la Fédération française du Bâtiment. La région alloue ainsi 15 M€ aux entreprises du BTP afin de faire face aux surcoûts des chantiers liés à la crise du Covid-19, et débloque une enveloppe de 150 M€ pour relancer au plus vite la commande publique. Enfin, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a réservé 100 000 masques homologués, lavables 50 fois et réutilisables. Elle les distribuera aux entreprises du BTP de moins de 20 personnes dans toute la région, en début de semaine prochaine, par le réseau de la Fédération Française du Bâtiment, de la Confédération de l’Artisanat des petites entreprises du Bâtiment, et de la Fédération nationale des Travaux publics, en Auvergne-Rhône-Alpes.
  • L'équipe parisienne de Dentons soutient les fondateurs de « Over-the-Blues », un mouvement né dans les Yvelines dont l'objectif est de produire des blouses pour les soignants. Après l'appel à l'aide d'un Ehpad et de deux hôpitaux de Versailles fin mars, L'Atelier Aude de Montille, créateur de robes de mariées, avait réagi et produit un patron simple de blouse tandis qu'Odile de Ruffray, restauratrice de monuments, mobilisait son réseau. Résultat : 24 heures plus tard, 500 blouses étaient commandées et un appel aux dons d'élastiques et de draps publié sur Facebook. Les avocats bénévoles de Dentons ont accompagné Over-the-Blues qui organise le travail de 2300 bénévoles et a monté 136 antennes locales. Au total 7300 surblouses ont déjà été livrées.

Mercredi 22 avril :

  • La Fédération Française de l'Assurance (FFA) affine les modalités de son plan d'investissement d'1,5 M€ pour relancer l'économie. A l'issue d'une réunion de son conseil exécutif, la fédération a annoncé dédier jusqu'à 10 % de ce programme, soit 150 M€, au secteur du tourisme. Ce dernier « contribuera pleinement au redémarrage économique de notre pays (...). Les assureurs sont et resteront en première ligne du financement de l’économie », a assuré Florence Lustman, présidente de la FFA. Pour mémoire, le plan d'investissement prévoit déjà une enveloppe destinée à recharger les fonds de place Novx créés en 2013 conjointement avec la Caisse des Dépôts, notamment en vue d'investir dans le secteur de la santé.
  • Arpilabe, plateforme d'accompagnement et de gestion pour les pharmaciens, s'est mobilisée afin d'aider ces derniers à s'approvisionner en masques et s'apprête à dispatcher, d'ici une quinzaine de jours, un premier arrivage de 1,5 million de pièces auprès d'une centaine de pharmacies. Arpilabe a bénéficié du soutien des équipes de Latournerie Wolfrom Avocats, qui ont mis à sa disposition, pro-bono, leurs savoir-faire (droit de la santé, fiscalité, corporate) dans la définition de sa stratégie d'importation de masques.
  • Pour permettre aux entreprises et aux artisans de commander des équipements de protection afin de poursuivre leur activité, la Région Grand Est lance barriere-covid19. En se rendant sur le site barriere-covid19.fr., il suffit aux TPE/PME, commerçants et industries de créer un compte, renseigner leur numéro de SIRET pour commander des masques et du gel hydroalcoolique pour leurs employés qui seront livrés directement dans leurs locaux par la région. Cette opération est notamment réalisée en partenariat avec les sociétés Movidone, (services numériques) et 3MA Group (communication multicanale des entreprises). Les bonnes volontés peuvent toujours se manifester via fournisseur@barriere-covid19.fr.
  • La région des Pays de la Loire s'engage à fabriquer 20 000 visières de protection à destination du personnel soignant, mais aussi des gendarmes, policiers, pompiers ou encore pharmaciens. Pour remplir son objectif, elle s'est associée à l'industriel Armor qui s'est occupé du modèle de la visière et de sa validation par le CHU de Nantes. Airbus, s'est également joint à eux en mettant à disposition ses imprimantes 3D à l'instar du groupe Adveo, spécialisé en matériel de bureau, qui a fourni plusieurs milliers de feuilles PVC. Suivant leur exemple, plusieurs autres structures agissent comme l'association Brains de Cousette, près de Nantes où 1500 masques ont été commandés ou encore Naofood, jeune entreprise de livraison de repas à domicile qui, de son côté, récupère des tissus pour les apporter ensuite à des associations de couture.
  • Après plusieurs péripéties principalement dues au changement de réglementation en Chine sur les exportations, Afflelou est parvenu à rassembler 500 000 masques pour les livrer ensuite à l'Agence Régionale de Santé d'Ile-de-France. Avec l'aide de son réseau de 350 franchisés, l'opticien avait lancé, au début du mois, l'opération « SOS Masques ». Une commande de 500 000 masques en Chine a été passée. Cependant, l'usine de production choisie au départ n'a plus fait partie de la liste des usines autorisées à vendre des masques à l’étranger à la suite d'un changement de réglementation le 1er avril dernier. Il a fallu retrouver une usine et réenclencher la production de l'ensemble des masques. Ce qui a été fait rapidement. Un premier stock de 350 000 masques est arrivé la semaine dernière. Le solde est arrivé cette semaine et a été livré.

Mardi 21 avril :

  • A l'occasion du week-end de Pâques et dans le but de soutenir les personnels de santé, le Groupe Casino a lancé une opération solidaire avec l'ensemble de ses enseignes alimentaires et livrera prochainement deux millions de masques chirurgicaux aux personnels soignants. En effet, 15% des ventes de fruits et légumes des enseignes alimentaires du Groupe réalisées les 11 et 12 avril seront reversés, sous forme de matériel médical, aux hôpitaux et aux personnels de santé répartis sur le territoire national. Le Groupe Casino n'en est pas à son coup d'essai : Monoprix a dernièrement lancé des paniers solidaires à destination des soignants et les hypermarchés et supermarchés du Groupe Casino ont mis en place des accès prioritaires pour les personnels soignants.
  • Après avoir annoncé ce lundi 20 avril la commercialisation d'un test RT-PCR de dépistage virologique des personnes atteintes par le Covid-19, Visiomed Group met son réseau de partenaires en Asie au service de l’État français afin de répondre à sa commande de huit millions de masques de protection N95 (l'équivalent selon les normes américaines du masque FFP2), qui devraient être livrés dans les prochaines semaines. Pour cette commande d'un montant supérieur à 10 M€, Visiomed Group a décidé de limiter sa marge commerciale.
  • ACA Nexia, souhaite accompagner les entreprises dans la lutte contre le Covid-19 et la sortie du confinement. Le conseil financier smid cap a, récemment, mis en place une task force pluridisciplinaire pour aider ses clients à préparer l'après-crise. Il assistera, notamment, dans la réalisation ou la revue de prévisionnels d’exploitation et de trésorerie à court et moyen terme ou d’IBR.
  • Plusieurs entreprises de l'agglomération Vienne-Condrieu (Isère et Rhône) se mobilisent afin de produire du matériel de protection. Défi Création, spécialisé dans la conception de vêtements techniques (vêtements d'escrime) a reconverti son atelier afin de produire 10 000 combinaisons de protection lavables et réutilisables pou le secteur hospitalier. De leur côté, Comaplex, fabricant de solutions thermoplastiques et LM Réalisations, concepteur de coffrets de protection, mettent à disposition leurs ateliers pour concevoir des visières, hygiaphones, écrans de protection et autres produits à destination des commerces et des acteurs du BTP. Enfin, la coopérative du Mouvement Emmaus Tri Rhône-Alpes, mobilise son laboratoire de fabrication avec pour un objectif de fournir 750 visières au personnel soignant des Ehpad, des hôpitaux ou encore le personnel des enseignes de la grande distribution. Pour cela, elle obtient 2500 € de la Fondation Orange, afin d'acheter des matières premières, et reçoit 1500 €, sous forme de subvention de la Caisse Locale du Crédit Agricole Sud-Rhône Alpes de Vienne pour acquérir trois imprimantes 3D supplémentaires.
  • La Caisse d'Epargne Ile-de-France se mobilise et vient en aide aux collectivités de la région en leur débloquant une ligne supplémentaire de crédits à court terme d'un montant de 150 M€. Ce soutien est destiné en grande partie aux communes fortement touchées par des décalages d'encaissement de recettes et par la réduction ou la fermeture de certains services publics financés habituellement par les usagers, provoquant des pertes de ressources. Depuis l'ordonnance votée le 1er avril 2020, et dans le but de permettre la continuité du fonctionnement des institutions locales, les collectivités ont la possibilité d'avoir recours à des lignes de trésorerie afin de faire face à des dépenses supplémentaires ou parer à des décalages de trésorerie.

Lundi 20 avril :

  • Sanofi renforce, une nouvelle fois, son accompagnement face à cette crise sanitaire mondiale. Le laboratoire pharmaceutique va consacrer une enveloppe de 100 M€ destinée à la solidarité nationale. Dans les faits, 50 M€ seront dédiés à la mise à disposition gratuite de médicaments pour aider à soigner les patients atteints par le Covid-19 et à la réalisation d’études cliniques en France. Le solde sera affecté à 3 initiatives. Afin de soutenir le milieu hospitalier en partenariat avec la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, des fonds seront dédiés à l’amélioration des espaces de repos dans les hôpitaux, l’installation de crèches au sein des établissements pour accueillir les enfants du personnel, la formation des personnels paramédicaux ou encore la création de maisons destinées à loger la famille des soignants comme des patients. Également en partenariat avec la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, les EHPAD seront ciblées avec, notamment, la mise à disposition de matériel et l’accompagnement des professionnels. Enfin, des investissements sont prévus afin de financer des start-ups et des industriels actifs dans le développement rapide de tests de dépistage du Covid-19 et de technologies digitales efficaces dans la gestion de situations pandémiques.
  • Telegrafik veut rompre l'isolement des personnes âgées à domicile ou en Ehpad en se positionnement comme un relai des personnels soignants en proposant des solutions d'assistance à distance. Ainsi, la société créée en 2013 offre la box Otono-me à ses nouveaux clients (code PROTECT20, valable sur www.otono-me.com). Basé sur l'intelligence artificielle, le dispositif installé dans le lieu de vie permet, via un capteur, de détecter toute anomalie et ainsi à la famille d'être rassurée ou d'intervenir en cas de besoin. La société assure par ailleurs la continuité de ses services pour installer de nouveaux dispositifs chez ses clients, sans entrer en contact avec les personnes dépendantes. Dans plusieurs départements, à l'image de la Haute-Garonne et de la Seine-Saint-Denis, Telegrafik participe à des projets ayant pour but de mettre gratuitement ses solutions à disposition des personnes âgées, afin de les rendre accessible au plus grand nombre. A ce jour, 4000 personnes ont bénéficié de ses solutions en France et en Europe.
  • Au cours des dernières semaines, Altran a redéployé un certain nombre de ses collaborateurs pour mener ou collaborer à des initiatives pour lutter contre la pandémie. En matière de santé, Cambridge Consultants, l'une de ses filiales, s'est ainsi vu confier la mission par le gouvernement britannique de développer et aider à produire des respirateurs, n’utilisant que des composants disponibles au Royaume-Uni afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement. Les équipes d’Altran Life Sciences travaillent en outre actuellement sur quatre études cliniques lancées et pilotées par Sanofi en Europe et aux États-Unis et portant sur des molécules prometteuses dans la lutte contre le Covid-19. Par ailleurs, en Espagne, plus de 300 ingénieurs d’Altran se sont portés volontaires pour participer à la production de matériel médical à l’aide de l’impression en 3D. Le groupe apporte également une aide numérique, via la collecte de données, par le biais d’une application mobile qui détecte les premiers symptômes de complications liées au Covid-19. Enfin, les experts de sa filiale frog ont développé le site « Telehealth Toolbox » visant à aider les équipes de soignants à accélérer la transition vers la médecine à distance pendant la pandémie de Covid-19.
  • Cofidis apporte sa contribution et son soutien au mouvement "Un Monde de Liens", engagé par la Fondation Boulanger fin mars, en offrant 5000 tablettes à la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France. Au lancement du mouvement, la Fondation Boulanger offrait 10 000 tablettes numériques afin de permettre aux malades hospitalisés ou aux personnes hébergées en EHPAD de rester en contact avec leur famille et leurs proche. Ayant pour mission de recueillir les besoins en tablettes directement auprès des établissements puis d'en déterminer les affectations par structure, la Fondation Hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France a très vite vu les demandes augmenter et s'est engagée à financer 10 000 tablettes supplémentaires. La solidarité de Cofidis permet de dépasser les 30 000 tablettes financées à ce jour. La Fondation Boulanger entend poursuivre l'opération en faisant appel à la générosité d'autres partenaires mais aussi du grand public, en lançant une cagnotte solidaire Gandee.

Dimanche 19 avril :

  • Dans un contexte incertain de sortie de crise, Fnac Darty a décidé de recourir à des financements supplémentaires pour sécuriser sa liquidité. Le groupe a ainsi mis en place un Prêt Garanti par l’Etat de 500M€ d’une maturité d'un an, avec option d'extension de 5 ans, « pour sécuriser la trésorerie et préparer la reprise des activités ». Réalisée avec l'appui de l’ensemble de ses banques partenaires françaises (Arkéa Banque E&I, BNP Paribas, Bred, CIC, Crédit Agricole CIB, La Banque Postale, LCL, Natixis et Société Générale), l'opération a été coordonnée par Crédit Agricole CIB. De plus, le groupe a obtenu l’engagement des prêteurs d’accepter la suspension de ses covenants financiers pour les mois de juin et décembre 2020. Fnac Darty, dont la ligne de RCF de 400 M€ avait été intégralement tirée de façon préventive mi-mars, figure ainsi parmi les premiers émetteurs en France à obtenir l’accès à cette ligne de crédit supplémentaire garantie par l’Etat.

Vendredi 17 avril :

  • Alors que le Premier ministre a reproché à maintes reprises aux assureurs de ne pas s'engager suffisamment en faveur de la lutte contre les effets économiques du Covid-19, AG2R La Mondiale porte ses efforts à 500 M€. En plus des reports de paiement des cotisations (retraite et prévoyance) accordés aux entreprises affiliées, le groupe de protection sociale contribue au Fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs publics en faveur des TPE et des indépendants. AG2R La Mondiale s'attache également à différer le paiement des loyers pour les TPE et les PME appartenant à l’un des secteurs dont l’activité est interrompue et participera au programme d’investissements pour soutenir la relance de l’économie française via les fonds Novx. En outre, il collaborera aux travaux pour la mise en place d’un futur régime d’assurance des pandémies et accorde aux PME et ETI des reports d’échéance de prêts directs.
  • Keep Cool vient de récolter 200 K€ de dons en une semaine pour aider l'Institut Pasteur dans ses efforts de recherche pour lutter contre le Covid-19. Après avoir fermé ses 260 salles le 15 mars dernier, le réseau de salles de sport a bénéficié de l'élan de solidarité de certains de ses 375 000 adhérents qui ont manifesté leur volonté de continuer à payer leur abonnement pour soutenir l'enseigne pendant le confinement et s'est mobilisé à son tour. Keep Cool a en effet décidé de reverser 10 € à l'Institut Pasteur pour chaque abonnement maintenu. Le réseau, qui a par ailleurs annoncé suspendre les prélèvements de ses adhérents jusqu'à nouvel ordre, propose en outre gratuitement un bouquet de contenus pour pratiquer le sport chez soi.
  • Le Bureau Chine du cabinet Simon Associés a organisé ce jour un webinar dédié aux filiales françaises d’entreprises chinoises, managers, entrepreneurs individuels chinois ou d'origine chinoise. Le webinar, axé sur le thème "Covid-19 : Faire face à la crise et bien préparer la reprise" et animé en bilingue (français et chinois) par Lara Boursier, associé et responsable du bureau Chine, et Bo Han, avocat, a abordé des sujets généraux comme les mesures sociales, d'aides financières et de reports/annulations de charges et impôts, mais aussi des sujets spécifiques pour les acteurs internationaux comme les mesures dédiées au titre de séjour pour les salariés demandeurs. Le cabinet, emmené par Jean-Charles Simon et employant actuellement une centaine d’avocats et juristes, se mobilise pendant la crise sanitaire avec la création de la Cellule Urgence Sanitaire et Economique Covid-19 (C-USE 19), dirigée par le Professeur Cyril Grimaldi : simonassocies-covid19.com, via laquelle le cabinet répond chaque jour une cinquantaine de questions. Il a tenu déjà à plusieurs reprises des évènements virtuels, dont les derniers : Le Covid19 et la gestion des délais, animé par les associés Cyril Grimaldi et Benoit Raimbert ; Les impacts juridiques du coronavirus etc.
  • Filiale de Rexiaa Group, la société Concept Composites d'Auvergne (2CA) s'est lancée, dès le début de la crise sanitaire du Covid-19, dans le projet d'un masque réutilisable avec filtres FFP2, homologué par la Direction générale de l'armement. Elle s'est pour cela appuyée sur l'expertise de la société Joubert d'Ambert dans le Puy-de-Dôme, spécialisée dans les textiles innovants et sur le Hall 32, le centre de promotion des métiers de l'industrie à Clermont-Ferrand pour la fabrication des prototypes par impression 3D. Ce masque en injection plastique, adapté à tous les filtres textiles, a été conçu, développé et sera produit au mois de juin, en Auvergne, par 2CA et ses partenaires locaux, à raison de 8000 unités/jour. Des dentistes et la Fédération du bâtiment ont montré leur intérêt pour un masque qu'il est possible de porter une journée entière.

Jeudi 16 avril :

  • S'éloignant de ses activités traditionnelles de fabrication d'articles de papeterie, stylos et rasoirs, BIC s’est lancé dans la production d’équipements de protection pour répondre à la pénurie actuelle face à la pandémie de coronavirus. Sur plusieurs de ses sites de fabrication dans le monde, l’entreprise fabrique des visières de protection qu’elle donne ensuite aux hôpitaux locaux ou aux gouvernements. Le groupe a par ailleurs fait des dons de stylos, produits de coloriage, autres instruments d'écriture et rasoirs, d’une valeur totale de 1,3 M€, afin de venir en aide aux communautés locales, hôpitaux, enfants et sans-abris dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
  • Les premiers masques de protection réutilisables 100 fois mis au point par le collectif Voc-Cov (lire l’info du 1er avril) sont sortis aujourd’hui des lignes de production d’Ouvry. Le fabricant lyonnais de systèmes de protection NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) enverra dès demain une centaine d’exemplaires de ce premier lot dans des laboratoires (dont ceux de la DGA) où ils seront testés. Des essais ont déjà été réalisés sur des prototypes et une demande de dérogation pour une autorisation de mise sur le marché rapide a été formulée auprès de la DGE sur la base d’un « dossier technique solide ». OCOV est un masque de type FM(face mask) P1 ou P2. A la différence des FF(face filter)P1 ouP2, constitués d’une matière filtrante, il comprend une pièce faciale souple qui recouvre le nez, la bouche et le menton, ainsi que des filtres remplaçables et réutilisables. Ouvry, qui industrialise (en s’appuyant sur une dizaine de partenaires régionaux) et commercialise OCOV, devrait produire pour démarrer 15 000 masques /semaine et rapidement monter en puissance pour atteindre 1 M de masques / semaine courant mai. 130 000 de ces marques destinés aux professionnels sont d’ores et déjà réservés. Michelin offrira une partie des masques commandés aux Agences régionales de santé. Une version est à l’étude pour les particuliers et devrait être proposée courant juin.

Mercredi 15 avril :

  • Dans le cadre des 3,2 Md€ de mesures exceptionnelles annoncés pour la profession par la Fédération Française de l’Assurance (FFA), Aviva France prend des mesures de soutien à hauteur de 149 M€. Dans le détail, l'assureur annonce 39 M€ de mesures extra-contractuelles et solidaires, englobant un investissement dans l'AP-HP de 10 M€ sous forme d'obligations. Par ailleurs, l'assureur porte à 10 M€ sa contribution au fonds de solidarité mis en place par l'Etat en faveur des entreprises en difficulté, et apportera 100 M€ supplémentaires (contre 140 M€ actuellement) dans les fonds de Place Novo, Nova et Novi, pour soutenirles investissements dans les projets en faveur des PME et TPE, notamment dans les secteurs de la santé et de l’innovation.
  • A l'écoute des critiques, le gouvernement officialise le passage du plan d'urgence économique de 45 Md€ à 110 Md€. Le dispositif de chômage partiel, dont ont déjà bénéficié 8,7 millions de salariés et 732 000 entreprises est, en outre, prolongé. Par ailleurs, la moyenne mensuelle du chiffre d’affaires des entreprises sur les 12 derniers mois sera prise en compte comme référence dans le calcul (contre le même mois de l'année dernière auparavant) pour pouvoir bénéficier du fonds de solidarité, qui passe d'ailleurs de 6 Md€ à 7 Md€. Le 2ème niveau d’aide, financé par les Régions, sera quant à lui porté de 2 K€ à 5 K€. De plus, 20 Md€ seront affectés pour pouvoir apporter si nécessaire du capital aux entreprises stratégiques, tandis que le soutien des ETI et des PME passera par un renforcement du Fonds de développement économique (FDES) à hauteur de 1 Md€ (contre 75 M€ jusqu'alors) pour le refinancement les entreprises en difficulté. Enfin, un système d'avances remboursables de 500 M€ sera mis en place pour les PME fragiles.
  • Les assureurs ne relâchent pas la pression. Pour continuer à accompagner les entreprises touchées par la crise, ils s'engagent ainsi à apporter 1,75 Md€. La moitié de cet effort est dédié aux TPE, PME, artisans et commerçants. Ainsi, la profession a décidé de doubler sa participation au fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs publics pour venir en aide à ces professionnels, portant ainsi sa contribution à 400 M€. L’autre moitié est dédiée aux assurances du personnel médical, aux personnes particulièrement exposées au virus du fait de leur état de santé ainsi qu’à l’aménagement des contrats pour l’ensemble des assurés en situation de confinement. Par ailleurs, les assureurs français s’engagent à soutenir la reprise économique du pays affectée par la crise sanitaire. Pour ce faire, ils mettront en place un programme d’investissements global d’au moins 1,5 Md€, majoritairement en fonds propres, en particulier en faveur des ETI et des PME et du secteur de la santé. Le programme devrait s'appuyer sur les fonds Nova, Novo et Novi existants.
  • Face au Coronavirus, Raise se mobilise sur plusieurs fronts. D'abord, via de l'apport de fonds, en effectuant un don de 100 K€ pour le collectif #ProtègeTonSoignant, qui vient en aide au personnel hospitalier et aux soignants en apportant une solution concrète au manque de matériel ; et en accordant un prêt d’honneur de 100 K€ à la start-up ExactCure, au premier rang de la lutte contre le coronavirus, grâce au « jumeau digital » qu’elle est parvenue à développer et qui simule l’efficacité de médicaments dans le corps d’un patient en fonction de ses caractéristiques personnelles. Enfin, la société de gestion apporte son soutien stratégique et opérationnel à toutes les participations et start-up de son écosystème, avec notamment l'animation hebdomadaire de webinars sur toutes les problématiques affrontées par les entrepreneurs en temps de crise.
  • 50 entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes se sont mobilisées pour fournir du matériel de protection aux personnels de santé comme aux forces de l'ordre. Le fabricant de produits d'hygiène professionnelle Orapi, basé dans l'Ain, aurait ainsi multiplié par dix sa production de gel hydroalcoolique, tandis que le savoyard Phytema, fabricant de shampoings, a réorientation sa production pour en fournir lui aussi. Les équipes d'Evian, elles, livrent gratuitement chaque semaine 50 000 flacons à destination des officines. Se sont joints à eux Labojal, Sodevi... Parfois même de petites filières se sont mises en place à l'instar de la Distillerie de Vallon Pont d'Arc qui a fourni de l'alcool à Greentech, lequel a fabriqué du gel hydroalcoolique que Centre Pharma a conditionné dans des flacons fournis par Danone. D'autres matériels de protection sont également fabriqués. Ainsi Pigagnol, fabricant de parapluies haut de gamme dans le Cantal, produit des blouses lavables et en a déjà livré 500 à la région. L'entreprise Comas, dans l'Ain, spécialiste de l'emballage en bois, et l'isérois Harmonyl 2, fabricant de boîtes à bonbons, se sont convertis à la production de visières et plaques de protection. Par ailleurs, le CEA Grenoble travaille avec le collectif nantais Makers for life en vue de la production de 500 respirateurs. En outre, 45 fablabs et Espaces de fabrication numérique, ont également répondu à l'appel de la Région. Ils livrent actuellement 12000 visières de protection par semaine. La Région a également mis en place une centrale d'achats pour acquérir le matériel puis le stocker, le reconditionner et le distribuer depuis les hôtels de région de Lyon et Clermont-Ferrand sur tout le territoire.

Mardi 14 avril :

  • Havea Group (ex Ponroy) se mobilise pour lutter contre le Covid-19. Le groupe a reconverti ses deux laboratoires de R&D dédiés à la cosmétologie et à la nutrition pour qu’ils se concentrent sur la production de gel hydroalcoolique distribué aux acteurs de terrain (pharmacies, pompiers…). Il s’apprête à engager à une fabrication industrielle pour répondre plus massivement à la demande de même qu’à distribuer des masques de protection aux pharmacies. Via Densmore, laboratoire du groupe spécialisée en ophtalmologie, 500 boucliers de protection en plexiglass ont été livrés à des médecins ophtalmologues qui pourront ainsi assurer les interventions d’urgence en sécurité. Via Aragan, le groupe va accompagner financièrement ses partenaires pharmaciens. En parallèle, le groupe qui continue à assurer la continuité de fabrication des produits indispensables (notamment produits d’hygiène et de soin des bébés) a mobilisé ses salariés autour d’un défi collectif afin de faire émerger des initiatives solidaires et responsables pour participer à la lutte contre le Covid-19. 150 propositions ont été avancées et le don de congés payés a d’ores et déjà été rendu possible. Une cagnotte valorisant ces dons à l’entreprise a été mise en place et sera intégralement reversée à la Fondation Hôpitaux de France. Vendredi soir, les engagements pris approchaient 150 K€.
  • Protéger les soignants en contact direct avec les malades atteints du Covid-19 est le défi majeur auquel s’est attaqué un consortium composé de chercheurs, d’ingénieurs, de fablabs, de médecins et d’industriels. Ensemble, ils ont réussi à adapter le masque de snorkling EasyBreath de Decathlon aux besoins des professionnels de réanimation à l’hôpital. Pour cela, ils ont mis au point un adaptateur, doté d’un filtre, qui protège son utilisateur contre le transfert de micro-organismes, de fluides corporels et de particules. Cette solution d’urgence, dégradée, est un substitut réutilisable aux équipements de protection individuelle réglementaires qui fonctionne avec les filtres anti-viraux/antibactériens standard disponibles dans les hôpitaux. Le consortium a dessiné l’adaptateur, lequel a été imprimé en 3D pour la réalisation des essais en milieu hospitalier. Un moule a ensuite été conçu et fabriqué. Une demande d’autorisation a été formulée auprès des autorités. La production a été lancée. Plusieurs dizaines de milliers de masques et adaptateurs sont prêts à expédiés et des discussions sont en cours avec le Ministère de la Santé pour les orienter vers les hôpitaux qui ont besoin. Stanford University, Plankton Planet, le CNRS, la Fondation Tara Océan, le CHRU de Brest, le Centre Hospitalier Saint-Malo, Sorbonne Université, l’Hôpital Armand-Trousseau AP-HP, l’Atelier PontonZ, UBO Open Factory, Evanov, Decathlon, BIC, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Elliptika et FM Logistic composent ce consortium.
  • La société nantaise Valwin propose gratuitement aux pharmacies son service de scan d'ordonnance, et ce pendant la durée de la crise sanitaire. Les patients peuvent ainsi numériser leur ordonnance depuis leur smartphone, puis la faire parvenir de façon sécurisée à leur pharmacien. Celui-ci peut ainsi traiter et préparer la commande avant de prévenir le patient, informé depuis l’application Valwin. Il s’agit ainsi de limiter les contacts entre les personnes potentiellement contaminées et/ou fragiles.
  • Il n’aura fallu que dix jours à RBL Plastiques, plasturgiste basé en Loire-Atlantique, et au mayennais Protecthoms, distributeur d’équipements de protection individuelle, pour organiser la co-conception, la co-fabrication et la co-distribution d’une visière de protection innovante destinée aux entreprises de l'industrie, du BTP ou encore de la logistique, qui souhaitent reprendre la production en toute sécurité, malgré la pénurie de masques. Pour lancer leur visière d'hygiène transparente souple à clipser sur les casques de chantier ou les casquettes, les deux partenaires ont favorisé les circuits courts. A ce jour, 250 000 visières sont déjà en cours de production et seront livrées demain. La capacité de production conjuguée des deux entités est de 500 000 kits par semaine.
  • Mobilisés dès les premiers jours du confinement, 24 industriels de la région AuRA, parmi lesquels Deveaux, Boldoduc, Thuasne ou encore Chamatex… sont aujourd'hui en ordre de marche pour fabriquer hebdomadairement quatre millions de masques en tissu à usage non sanitaire, dont les prototypes ont été testés et validés par la Direction Générale de l'Armement. Ils aspirent à doubler leur production d'ici fin avril/début mai. Ces masques s'adressent aux individus ayant des contacts occasionnels avec d'autres personnes et filtrent au moins 70 % des particules de 3 microns. Par ailleurs, le fabricant lyonnais de protection face aux risques Ouvry s'est également lancé dans la protection de masques en tissu pour répondre à la demande des forces publiques, des unités de secours et des autorités. Il a ainsi adapté ses capacités industrielles en démarrant le 23 mars dernier une première production de 5000 masques.

Vendredi 10 avril :

  • Les assureurs ne mobilisent pas uniquement des fonds pour soutenir les entreprises. Ils adaptent également leurs dispositifs. Ainsi, les principaux assureurs-crédits (Atradius, Axa Assurcrédit, Coface, Euler Hermes France et Groupama Assurance-crédit & Caution) s’engagent à commercialiser des offres de couvertures de crédits inter-entreprises selon un nouveau dispositif bénéficiant d'une réassurance par l’État. Les assureurs pourront ainsi continuer à protéger leurs assurés dans leurs échanges commerciaux, malgré une forte dégradation de la situation financière de leurs acheteurs. Ils s’appuieront sur trois produits disponibles à très court terme : deux, dédiés au marché intérieur, réassurés par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et portant sur un montant d’encours de garanties d’assurance-crédit de 10 Md€ au total ; un produit, dédié aux exportations vers la quasi-totalité des pays étrangers, réassuré par Bpifrance, qui constitue une adaptation de Cap France Export lancé fin 2018 portant à 2 Md€ le montant d’encours de garantie.
  • L’Europe ne veut pas perdre ses pépites tech à cause du manque de financement aggravé par la crise actuelle. La Commission a lancé récemment un programme d’investissement baptisé ESCALAR pour European Scale-Up Action for Risk Capital, qui injectera 300 M€ dans des fonds de capital-innovation et capital-croissance. En augmentant la capacité de l’écosystème venture late-stage et growth, l’exécutif de l’UE entend soutenir indirectement les entreprises innovantes en forte croissance, dont certaines pourraient avoir besoin de renforcer leurs fonds propres pendant et après cette période difficile. La Commission souligne que les investisseurs devront soutenir plus longtemps leurs participations, la crise limitant fortement les sorties industrielles ou boursières. ESCALAR se montrera très raisonnable, puisque sa performance sera partiellement subordonnée et limitée par rapport à celle des autres souscripteurs. Son poids ne pourra pas dépasser 50 % du véhicule. Il vise des investisseurs en place ou de nouveaux. Les sociétés de gestion intéressées peuvent se manifester auprès du Fonds européen d’investissement. Le programme sera en phase de test en 2020.
  • Face à l’urgence sanitaire mondiale, Sanofi s’est engagé à donner 100 millions de doses d'hydroxychloroquine à près de 50 pays dans le monde et a d’ores et déjà commencé à distribuer ce médicament aux autorités qui en ont fait la demande. Dans ce cadre, le géant pharmaceutique a doublé sa capacité de production additionnelle (au-delà de la production dédiée aux indications actuelles) grâce à la mobilisation de ses huit usines d'hydroxychloroquine à travers le monde et prévoit de la quadrupler d’ici l’été. Enfin, l'entreprise étudie également d'autres options thérapeutiques comme Kevzara® (sarilumab) dans la prise en charge des formes sévères de Covid-19, et se mobilise pour développer un nouveau vaccin
  • La crise s'installant dans la durée, l'Etat choisit de renforcer son plan d'urgence en doublant sa capacité. Doté de 45 Md€ depuis le 22 mars dernier, il va passer à 100 Md€. L'exécutif par le biais du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et son homologue à l'Action et aux Comptes publics, Gérald Darmanin, ont indiqué que ce montant pourrait être amené à évoluer en fonction de l'évolution de la crise sanitaire. Cette enveloppe de 100 Md€ comprend, notamment, des dépenses sèches de plus de 35 Md€ dont 20 Md€ pour le financement du dispositif de chômage partiel. Initialement prévu à 35 Md€, le mécanisme report de charges fiscales et sociales est, désormais, évalué à 50 Md€. Autre outil d'aide pour les entreprises : le fonds de solidarité. Ce dernier verra sa capacité, multiplier par plus de 3, passant de 1,7 à 6 Md€. Pour combattre la pandémie, l'Etat a acheté, en grande quantité, des masques, des respirateurs et du matériel médical. Cela a fait grimper les dépenses de santé de 2 à 7 Md€. Dans le projet de loi de finances rectificatif présentant le nouveau plan, le gouvernement allouera une enveloppe de 20 Md€ dédiée au financement des prises de participation ou de recapitalisation d'entreprises stratégiques. Seront ciblées des entreprises où l'état est présent au capital et qui subissent, de plein fouet, les conséquences de la crise sanitaire. Air France-KLM est, par exemple, cité.

Jeudi 9 avril :

  • Après deux réunions stériles cette semaine, les ministres des Finances européens se sont finalement entendus sur une réponse économique à apporter au Coronavirus, prévoyant 500 Md€ disponibles immédiatement. Dans le détail, jusqu'à 240 Md€ de prêts seront débloqués par le Mécanisme européen de stabilité (le fonds de secours de la zone euro), un fonds de garantie de 200 Md€ pour les entreprises sera créé et jusqu'à 100 Md€ seront rendus disponibles pour soutenir le chômage partiel. Le texte prévoit par ailleurs un fonds de relance, dont les contours restent à définir.
  • Partenaires quotidiens des entreprises, les membres de l'Ordre des experts-comptables ont déployé depuis le 25 mars un dispositif citoyen pour renseigner sur toute la France les indépendants ou entreprises qui ne sont pas accompagnées par un expert-comptable. Un site web Appelleunexpert.fr, actualisé des dernières mesures, vient aujourd'hui compléter ce dispositif. Le numéro vert (0 8000 65432), permettant de répondre de façon personnalisée aux nombreuses interrogations pratiques des dirigeants est accessible tous les jours, de 9h à 13h et de 14h à 18h, hors week-end.
  • Le cabinet d’avocats August Debouzy révèle avoir assisté gracieusement LVMH pour la structuration juridique de l’aide apportée par le groupe dans la lutte contre la crise sanitaire liée au Covid-19, en mobilisant Vincent Brenot, avocat-associé, spécialisé en droit public. Pour mémoire, LVMH est parvenu fin mars à importer 10 millions de masques chirurgicaux et FFP2 pour 5 M€. L'opération devrait être renouvelée pendant au moins quatre semaines.
  • Pour faire gagner du temps aux soignants et éviter les files d’attente dans les structures de soins, la plateforme Doctolib équipe gratuitement 80 centres de consultation éphémères Covid-19 de son logiciel de gestion. Plus de 8 000 rendez-vous ont déjà été pris par ce biais sur l'application. Doctolib permet en outre à un tiers des SAMU de France d'adresser les patients symptomatiques non graves vers ces centres plutôt qu’à l’hôpital. Ainsi, plus de la moitié de ces patients adressés est désormais prise en charge en ville.
  • Les salariés des entreprises françaises se mobilisent aussi pour apporter leur aide aux services publics et aux corps hospitaliers. Le groupe DFM - spécialisé en impression, informatique, télécoms et sécurité - et ses 180 collaborateurs ont ainsi collecté 44,4 K€ en interne en cédant des jours de congés pour aider à financer la recherche médicale et aider à lutter contre le Covid-19. Les dons obtenus ont été reversés à l’Institut Pasteur. Par ailleurs, du matériel informatique sera cédé au foyer d’accueil des enfants déscolarisés du Val-de-Marne (94), dans le cadre de l’opération « Des ordis pour nos enfants » lancée par le Gouvernement.

Mercredi 8 avril :

  • Outre sa contribution à l'enveloppe de la FFA 200 M€ au Fonds de solidarité créé par les pouvoirs publics, Allianz France annonce effectuer un don de 1,5 M€ au réseau des acheteurs hospitaliers en vue d'acquérir 112 échographes ultra-portables et des sondes associées. L'assureur s'est, par ailleurs, associé à l’UNIM pour une donation de 1 M€ dédiée au laboratoire de recherche de l’Institut Pasteur et la Task Force Coronavirus. Enfin, à travers son Accélérateur de start-up, Allianz France soutient plusieurs initiatives, dont celles de Cutii, qui met ses robots compagnons à la disposition des EHPAD ou GoMecano, qui lance un dispositif mobilisant les mécaniciens volontaires pour intervenir sur les véhicules du personnel soignant jusqu’à la fin du confinement.

Mardi 7 avril :

  • Les associations regroupant les professionnels du restructuring mettent en place un nouveau projet destiné aux entreprises. Après avoir mis à disposition des membres volontaires auprès des commissaires au redressement productif, l'Association pour le Retournement des Entreprises et l'Association des Jeunes Professionnels du Restructuring viennent de créer le site internet www.sos-entreprises-coronavirus.fr. L'initiative s'est faite avec le soutien de Women in Restructuring et en lien avec Prévention & Retournement ainsi que l’Association des Acteurs du retournement de l’Ouest. Le site regroupe les principales informations destinées aux entreprises pour les aider à traverser cette crise sanitaire. Il compte 9 rubriques : charges sociales et fiscales, financements, clients/fournisseurs, TPE, social, corporate, juridictions, soutien aux dirigeants, relais et liens utiles. Ces dernières comportent des explications, des liens vers les sites officiels et de la documentation en ligne. De plus, le numéro vert des administrateurs judiciaires est présent sur la page d'accueil.

Lundi 6 avril :

  • Bouygues Telecom tient à la santé financière de ses fournisseurs. Coté sur le compartiment A d'Euronext à Paris, l'opérateur télécom s'est engagé à payer comptant, sans attendre le délai légal de paiement, l'ensemble des factures de ces sous-traitants. D'une durée de deux mois, ce dispositif devrait se chiffrer à un maximum de 100 M€ selon les calculs de Bouygues Telecom. Majoritairement constitués de TPE et PME en France, ces partenaires sont, notamment, présents dans le déploiement des infrastructures de réseaux et dans l’accompagnement des clients
  • En ces temps de crise, l'exécutif souhaite encadrer les dividendes versés par les entreprises de l'Hexagone. Sans passer par une loi, le gouvernement a précisé le dispositif. En effet, les grandes entreprises ayant sollicitées un report d'échéances fiscales et sociales ou un prêt garanti par l'Etat ne doivent pas verser de dividendes à ses actionnaires français et étrangers cette année. Ces mêmes sociétés ne devront pas réaliser de rachats d'actions. Les entreprises concernées (groupe de plusieurs entités ou sociétés indépendantes) possèdent au moins 5 000 salariés ou un chiffre d'affaires consolidé supérieur à 1,5 Md€ en France. La plupart des sociétés sous LBO ne seront, donc, pas concernées. En cas de non respect des engagements, les diverses aides devront être remboursées avec des pénalités de retard.
  • Détenu par Naxicap Partners depuis 2016, Altares se met en ordre de marche afin d'aider les entreprises impactées par la crise. Le spécialiste de l’information interentreprises donne l'accès, gratuitement à son outil de gestion du risque client « intuiz+ ». L'initiative court du 2 avril dernier au 30 juin prochain. « intuiz+ » est une plateforme en ligne spécialisée dans la fourniture d'informations sur la santé économique de 20 millions d'entreprises. Les entreprises pourront, donc, utiliser cet outil pour obtenir des données sur ses clients, prestataires, fournisseurs et potentiels nouveaux partenaires. Vous pouvez remplir le formulaire sur ce lien: https://www.altares.com/fr/landings/intuiz-free-users-032020

Jeudi 2 avril :

  • La batterie de mesures publiques annoncées par le gouvernement et Bpifrance notamment suffira-t-elle à éviter la disparition des petites entreprises ? France Angels fait partie de ceux qui ne le pensent pas. L’association regroupant 5500 business angels en réseaux, tout en saluant les initiatives prises jusqu’ici, appelle l’exécutif à aller plus loin. Elle demande ainsi que le financement des TPE/PME par les particuliers soit encouragé fiscalement. Selon nos informations, d’autres acteurs, fonds ou holding d’investissement compris, réfléchissent eux aussi à proposer une incitation fiscale nouvelle mais temporaire. France Angels veut que le taux de réduction sur l’impôt sur le revenu soit porté de 18 à 30 %, avec un plafond à 100 000 €. Elle propose aussi que les investisseurs particuliers puissent déduire de leur revenu global la perte nette en capital éventuelle, après prise en compte de la réduction d’impôt initiale. Pour France Angels, ces dispositions devraient être largement étendues, aussi bien en termes de profil d’investisseurs que de sociétés éligibles. Ainsi, il faudrait inclure les regroupements d’investisseurs dans des structures non soumises à l’impôt sur les sociétés. Et les sociétés de n’importe quel âge, y compris celles en difficultés, devraient être éligibles.
 Afin de ne pas couper les investissements, les réseaux de business angels estiment opportun que le bénéfice de ces mesures soit étendu aux apports des actionnaires existants (avances destinées à être incorporées au capital des entreprises, souscriptions d’obligations convertibles ou remboursables, bons de souscription d’actions).

Mercredi 1er avril :

  • Créé dès le début de la crise par des industriels, entreprises de services et centres de recherches de la région grenobloise, VOC-COV (Volonté d’organiser contre le COVid-19) se mobilise pour recenser et récupérer les masques disponibles dans les entreprises puis les stocker pour les distribuer aux soignants via les recommandations de l’ARS de l’Isère. Opérationnelle depuis le 23 mars, la plateforme a déjà collecté près de 17 000 masques et 6000 autres matériels de protection. Au-delà, VOC-COV travaille à structurer des filières de production à grande échelle de masques de protection. Et utilise les technologies d’impression 3D, en collaboration avec le CHU de Grenoble et les centres de tests et de validation pour obtenir les niveaux de qualité requis. Enfin, le collectif s’attaque aussi à la problématique des pièces de rechange pour les respirateurs.

Mardi 31 mars :

  • Comme l'a annoncé le Président de la République dans son discours à 13h, l'industrie française se met en place pour faire face à la demande croissante de respirateurs. Sur sollicitation du gouvernement, un groupe de travail comptant une trentaine d'experts a été initié par Air Liquide, Groupe PSA, Schneider Electric et Valeo. Il définira la marche à suivre afin d'augmenter la production des respirateurs Air Liquide Medical Systems dans l'Hexagone. Par ailleurs, 100 entreprises partenaires fournissant les 300 composants de ces appareils seront associées. La volonté des différentes parties prenantes est de réussir à produire 10.000 respirateurs en 50 jours, de début avril à mi-mai.
  • En cette période de crise sanitaire, l'entraide est clé. Une conviction qui amène le cabinet de management de transition Valtus à mettre à disposition, pendant toute la période de confinement, des dirigeants de transition pour répondre aux questions de leurs clients. Associés et managers seront ainsi mobilisés sur des sujets financiers (trésorerie, gestion du cash, aide de Bpifrance, etc.), de RH, ou encore de production/supply chain. Valtus prendra en charge l’intégralité des coûts liés à cette opération et indemnisera les dirigeants de transition impliqués, afin de les remercier pour leur contribution à cette action de solidarité.

Lundi 30 mars :

  • Jeantet poursuit ses initiatives avec l'organisation d'un webinar autour de la question : « Covid-19 : actualités des ordonnances du 26 mars 2020 et mesures fiscales d'urgence à prendre à court terme », jeudi 2 avril, à 17H30. Le cabinet invite à s'inscrire auprès de manon@ozinfos.com. Ses associés Jean-Guillaume Follorou et Jacques-Henry de Bourmont se tiennent par ailleurs à la disposition des intéressés pour échanger et partager leurs expériences.
  • La Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF) est intervenue auprès de BPI France et du Ministère de l’Economie et des Finances pour élargir aux professions financières le Prêt Atout de Bpifrance. Désormais, les conseillers en gestion de patrimoine, les conseillers en investissement financier et les courtiers crédit et immobilier pourront demander ce prêt.

Vendredi 27 mars :

  • L'assureur Axa apporte un soutien financier au Fonds 101, structure qui fédère plus de 1 200 unités de soins intensifs dans 60 pays et favorise la collaboration pour améliorer les protocoles thérapeutiques. Le financement contribuera notamment à bâtir un programme de recherche clinique dédié au Covid-19 pour cartographier les facteurs de risque ainsi que les stratégies de traitement. Il permettra également au Fonds 101 de développer des algorithmes d'intelligence artificielle pour prédire la survenue de complications dans le traitement du virus. En outre, pour accélérer la riposte à la pandémie, le Fonds Axa pour la Recherche s'est engagé à soutenir la Taskforce Covid-19 de l'Institut Pasteur et dédiera 5 M€ supplémentaires à la lutte contre les maladies infectieuses et le Covid-19, ainsi qu’à la recherche de solutions de sortie de crise.
  • En coordination avec leur syndicat, l'Unimev, les professionnels de l’événementiel ont rapidement proposé leur aide et leur soutien dans la gestion de la crise du coronavirus. Afin de faire face au manque de capacité des structures hospitalières, plus d'une trentaine de sites, répartis sur l'ensemble du territoire français, ont proposé d’ouvrir leurs espaces, actuellement fermés, pour qu’y soient installées des structures de soin. « Mairies et préfectures ont pris bonne note et des discussions sont en cours », précise-t-on à l’Unimev. Par ailleurs, GL Events a accueilli, dans son centre de convention de Metz, les enfants des soignants du CHR encadrés par des puéricultrices ou des élèves infirmiers, le temps que l’Éducation Nationale prenne les mesures nécessaires. Les parkings du Parc des Expositions de Metz Métropole ont par ailleurs été mis à disposition des pompiers qui en avaient fait la demande et ont permis aux hélicoptères allemands de convoyer des malades en réanimation vers les hôpitaux outre-Rhin. D'autres initiatives ont émergé, à l'image de la Brest Arena qui accueille un centre de consultations médicales depuis le 21 mars ou encore du site d'exposition Paris Expo Porte de Versailles qui abrite depuis le 26 mars un camion de dépistage réservé aux soignants symptomatiques et aux personnes fragiles, un dispositif de Viparis étendu également aux sites de Paris Le Bourget et Paris Nord Villepinte.
  • Bpifrance continue de soutenir les entreprises françaises avec le lancement de deux véhicules supplémentaires. Tout d'abord, le Fonds de Renforcement des PME (FRPME), doté de près de 100 M€ interviendra, entre 0,5 et 5 M€, en capital développement sous la forme principalement d'obligations à bon de souscription d'actions sur des opérations de financement de BFR, de renforcement ou de restructuration de haut de bilan. Par ailleurs, dans le cadre du Plan d’urgence de soutien aux start-up de près de 4 Md€ annoncé par le gouvernement, Bpifrance crée une poche de 80 M€ pour financer des « equity bridges » entre deux levées de fonds. Financé par le Programme d’investissements d’avenir et géré par Bpifrance, ce véhicule nommé « French Tech Bridge » s’adresse prioritairement aux start-up qui devaient réaliser une levée de fonds dans les prochains mois, mais qui se heurtent à la contraction du capital-risque du fait de l’épidémie de coronavirus. Ces financements, qui pourront aller de 100 K€ à 5 M€, prennent la forme d'obligations convertibles, avec un accès possible au capital, et doivent être co-financés par des investisseurs privés. Au total, avec l’effet de levier, le French Tech Bridge permettra de mobiliser 160 M€ en fonds propres pour les start-up françaises.

Jeudi 26 mars :

  • Mobilisées depuis le 18 mars, les associations regroupant les professionnels de la prévention et du traitement des difficultés des entreprises Women in Restructuring, Prévention & Retournement ainsi que l'Association pour le Retournement des Entreprises, l'Association des Jeunes Professionnels du Restructuring et l’Association des Acteurs du retournement de l’Ouest, ont structuré leur soutien, en back office, aux cellules de crise organisées par les commissaires aux restructurations et à la prévention des difficultés en entreprises (CRP). Quelque 300 bénévoles se sont portés volontaires pour épauler ces derniers afin de répondre aux questions des entreprises concernant les recherches de financement, le droit, le distressed M&A… « Les services de l’Etat sont à pied d’œuvre de 7:00 à minuit mais ils sont submergés, souligne Emmanuel Squinabol, président de Prévention & Retournement. Notre contribution bénévole permet aux CRP de se concentrer sur les dossiers les plus importants dans cette phase où l’on doit être en mesure de prendre des mesures rapides pour sécuriser la trésorerie des entreprises. » Les associations travaillent ensemble à la construction d’un site internet qui centralisera l’information institutionnelle à destination des entreprises en difficulté et devrait être opérationnel dès la semaine prochaine.

Mercredi 25 mars :

  • 15h00 : Lors du conseil des ministres de ce jour, 25 ordonnances ont été prises. L’une d’elles « allège le fonctionnement des juridictions civiles, sociales et commerciales, en assouplissant les modalités d’organisation des audiences et en permettant l’information des parties et l’organisation du contradictoire par tout moyen ». Ce jour, le Tribunal de Nanterre a tenu ses premières audiences par visio-conférence.
  • 09h00 - L'État, à travers Bpifrance et l'Ademe, annonce le déblocage d'urgence d'une enveloppe de 4 Md€ pour les start-up françaises. Un financement, pouvant prendre la forme d'obligations convertibles, de 80 M€ financé par le PIA (Programme d'Investissement d'Avenir), destiné aux entreprises en cours de levées de fonds et dont le processus a été interrompu depuis le début de la crise sanitaire. Les 4 Md€ comprennent également des prêts de trésorerie, distribués à la fois par les banques privées et Bpifrance, pouvant aller jusqu’à deux fois la masse salariale ou 25 % du chiffre d’affaires annuel. Les start-up, en tant que jeunes entreprises innovantes, peuvent demander un remboursement anticipé des créances d'impôt sur les sociétés restituables en 2020, correspondant à une avance de trésorerie de l’ordre d’1,5 milliard d’euros. Enfin, Bpifrance, qui va accélérer le paiement des aides à l’innovation du PIA pour les dossiers déjà validés, maintient son soutien aux start-up avec près d’1,3 milliard d’euros de subventions, d'avances remboursables ou encore de prêts à l’innovation prévu pour 2020.

Mardi 24 mars :

  • La région Auvergne-Rhône-Alpes met à son tour en place un plan de soutien, de 600 M€, destiné aux entreprises locales. Celui-ci prévoit notamment de contribuer à hauteur de 114 M€ au fonds de solidarité national mis en place par le gouvernement. En parallèle, la région s'engage à accorder 340 M€ de prêts de trésorerie via le Prêt Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Prêt Artisans et commerçants. Parmi les autres mesures prises, figurent également l'injection de 50 M€ sous forme d'avances ou de subvention, la création d'un Fonds régional d’urgence Entreprises de l’événementiel de 15 M€ ainsi que d'un Fonds d'urgence Culture de même montant. Les entreprises du tourisme et de l’hébergement bénéficieront quant à elles de 20 M€, tout comme les entreprises du transport et du BTP.

Lundi 23 mars :

  • 17h00 - Outre son apport de 21 M€ au fonds national de solidarité en faveur des TPE et des indépendants, la région Normandie se met en ordre de marche pour aider les entreprises locales à absorber les conséquences de la crise sanitaire. En effet, 29 M€ d'aides seront octroyées dès la semaine prochaine. Parmi les aident, figurent le prêt Covid-19-Trésorerie, une aide à la trésorerie en contrepartie d’un prêt bancaire remboursable sur 4 ans avec un différé de 1 an pour les entreprises de toutes tailles, le Fonds Régional de Garantie géré par BPI France pour lequel le plafond de garanti (dans le cadre d'un financement sollicité pour un projet auprès des banques par une PME normande) est passé de 70 à 90 % et le prêt Croissance TPE pour les entreprises de moins de 3 ans.
  • 14h00 - Dans le prolongement des mesures d’urgence annoncées la semaine dernière, la Fédération Française de l'Assurance (FFA) a présenté à Bruno Le Maire, de nouvelles mesures de solidarité. Les membres de l'association s’engagent à contribuer à hauteur de 200 M€ au Fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs publics en faveur des TPE et des indépendants touchés par les conséquences du Covid-19. Cette mesure s'ajoute à l'engagement pris le 19 mars de conserver en garantie les contrats des entreprises en difficulté en cas de retard de paiement suite à la pandémie, et ce pour toute la durée de la période de confinement. Par ailleurs, les assureurs demandent à participer à une réflexion sur la création d'un régime de type assurantiel destiné à intervenir en cas d’une future catastrophe sanitaire majeure.
  • Le groupe lyonnais Ninkasi, brasseur (de bière et de whisky) et organisateur de concerts, met à disposition du personnel soignant, des pharmacies et des hôpitaux qui en ont besoin pour la fabrication de gel les 181 litres d'alcool neutre qu'il détient dans sa distillerie de Tarare, à 45 km de Lyon.
  • 11h00 - La pandémie de Covid-19 met à rude épreuve les prévisions faites pour cette année par les différents acteurs économiques. Euler Hermes, l'un des principaux acteurs de l’assurance-crédit, intègre cette crise sanitaire et revoit ses indicateurs pour 2020. Cette année, il prévoit que la croissance économique mondiale sera de 0,8% contre 2,5 % en 2019. L'étude précise également que chaque trimestre de perturbation de l’activité internationale coûtera au commerce mondial 722 Md$ à cause des mesures de confinement et des restrictions frontalières en Europe et aux Etats-Unis. Par ailleurs, la France rentrera, cette année, en récession économique avec une croissance du PIB négative de 1,3% (+1,3% en 2019). Cependant, un rebond est attendu en 2021 avec une hausse de 2,2 % du PIB dans l'Hexagone.
  • 8h00 - Certaines entreprises n’hésitent pas à faire pression sur leurs fournisseurs pour renégocier les contrats. C’est le constat fait par Tech In France à la suite d’une enquête auprès de ses membres. L’association professionnelle regroupant 400 éditeurs de logiciels, de services Internet et de plateformes, de la jeune pousse à la multinationale, relève d’une part que le modèle d’abonnement Saas protège les éditeurs, dans un contexte de baisse anticipée de 60 % des nouveaux projets. Mais d’autre part, de nombreux éditeurs se plaignent de certains clients faisant pression pour interrompre ces abonnements, invoquant la force majeure. Pour Tech In France, cette dernière « ne doit servir ni de mobile aux clients pour reporter leurs tensions sur les fournisseurs qui font tous les efforts pour assurer la continuité d’activité, ni d’aubaine pour revoir opportunément la structure de leurs achats ». Elle met donc en place un webinaire sur le sujet et préviendra le ministère de l’Économie et des Finances de tous les cas où existe une utilisation abusive de la force majeure.

Samedi 21 mars :

  • La Métropole de Lyon annonce qu'elle débloque un fonds d'urgence de 100 M€ pour soutenir les (très petites) entreprises de la Métropole jusqu'en juin 2020. La collectivité annonce par ailleurs suspendre les loyers des entreprises logées dans ses pépinières, incubateurs... pendant toute la durée de confinement (soit 220 sociétés concernées). La collectivité a également décidé d'échelonner le paiement de la taxe de séjour (hôtels, hébergeurs). Enfin, elle renonce aux pénalités en cas de retard de livraison de ses fournisseurs ou de retard sur les chantiers de la Métropole.
  • Basé à Ecully, Seqens, acteur mondial de la synthèse pharmaceutique, a décidé de répondre à l'appel de l'Etat en réorientant une partie de son activité via la mise à disposition de ses deux lignes de production de Bourgoin-Jailleu avec l'objectif de produire plus de 30 000 litres de gel hydroalcoolique par jour. Ces quantités s'adressent en priorité au milieu hospitalier, au milieu de la santé mais également à la grande distribution en France.

Vendredi 20 mars :

  • 15h00 - Le fonds d'investissement italien Investindustrial, propriété de l'homme d'affaires Andréa Bonomi, a annoncé un don de 6,5 M€, directement et par l'intermédiaire de ses participations, à destination des hôpitaux européens pour les aider à financer la lutte contre le Covid-19. Cette somme sera versée à une dizaine d'établissements, principalement en Italie, zone la plus touchée derrière la Chine et en Espagne, troisième pays en nombre de décès.
  • 10h00 - Pour aider les entreprises franciliennes à affronter la crise due au Covid-19, la Région Île-de-France a mis en ligne un guide compilant les mesures prises par l'État et Bpifrance. Une cellule de conseillers dédiés à la région est également créée afin de répondre questions de entreprises concernant les démarches à accomplir (01 53 85 53 85).
  • 10h00 - L'Association pour le Retournement des Entreprises (ARE) a adressé ce matin un mail urgent à tous les ministères concernés par la crise. En effet, le « Projet de loi d'urgence pour faire face à l'épidémie de Covid-19 » et le projet de loi d'habilitation débattu ce jour par les parlementaires devraient permettre au gouvernement d'adapter notamment le droit des procédures collectives et des entreprises en difficulté « afin de faciliter le traitement préventif des conséquences de la crise sanitaire ». Or, selon l'ARE, les demandes d'ouverture de procédures de conciliation et les ouvertures de nouvelles procédures collectives ne devraient pas être considérées comme urgentes. « Seules les ouvertures de mandats ad hoc et les plans de cession pour les procédures déjà en cours devraient être entendus par les juges de nos tribunaux de commerce », exprime l'association, qui appelle les tribunaux à ouvrir « sans délai en voie numérique les procédures de sauvetages pour payer les salaires et sauver les emplois ».

Jeudi 19 mars :

  • 17h00 - Déjà à l'initiative d'une « Task Force » pluridisciplinaires sur l'impact du Coronavirus, Jeantet publie un « Flash » adressé aux entreprises, dont la valeur des actifs peut être affectée par la crise sanitaire. Le document, rédigé par les avocats du pôle financier du cabinet, propose quelques pistes pour gérer au mieux les difficultés qui surviendraient dans l’exécution des contrats de crédits existants et négocier la conclusion de nouveaux crédits.
  • 12h00 - Après avoir déçue les marchés lors de sa première vague d'annonce le 12 mars dernier, la Banque Centrale Européenne (BCE) corrige le tir et fait feux de tout bois. L'institution présidée par Christine Lagarde a initié un plan d'urgence de 750 Md€ pour limiter les conséquences sur l'économie de la pandémie de coronavirus. Ce plan consistera en des rachats de dette publique et privée pour un total de 750 Md€ réalisés d'ici à la fin de l'année. Ainsi, la BCE emboîte le pas de son homologue américain, la Fed, qui a annoncé, lundi dernier, l'achat de 500 Md€ de bons du Trésor et de 200 Md€ de titres hypothécaires.
  • 11h00 - La banque d'affaires américaine JPMorgan Chase a annoncé un engagement philantropique mondial d'un montant de 50 M$ pour faire face aux problématiques de santé publique et économiques liée à la pandémie mondiale de Covid-19. 15 M$ seront débloqués immédiatement à destination des collectivités et des personnes les plus touchées. Ils seront utilisés à hauteur de 5 M$ pour fournir des soins de santé, de la nourriture et d'autres secours humanitaires dans le monde, à hauteur de 2 M$ pour des associations dans le monde entier impliquées dans la crise sanitaire et enfin à hauteur de 8 M$ pour aider les petites entreprises vulnérables à surmonter les difficultés économiques importantes aux États-Unis, en Chine et en Europe. Le solde (35 M$) sera déployé au fil des mois.
  • 10h00 - Le Conseil National des Administrateurs Judiciaires et des Mandataires Judiciaires (CNAJMJ) annonce la mise en place, à compter du lundi 23 mars, d'un numéro vert gratuit (0 800 94 25 64). Cette initiative conjointe avec le Ministère de l’Economie et des Finances mobilisera dans chaque région la quasi-totalité de la profession pour aider les entreprises à décrypter et appliquer les mesures de soutien annoncées par le président de la République et le gouvernement pour accompagner les entreprises à faire face à la crise du coronavirus, comme le report des charges sociales et des créances fiscales, le rééchelonnement de crédits bancaires et le déclenchement des mesures de soutien proposées par Bpifrance.

Mercredi 18 mars :

  • 13h00 - Afin de compléter les mesures exceptionnelles prises par le gouvernement (chômage partiel, décalage de charges), WeShareBonds met en place une nouvelle offre de crédit court terme (3, 6, 9 et 12 mois) avec des frais réduits et des délais de réponses de 72h à destination des PME. L'offre - incluant des prêts remboursables in fine ou amortissables trimestriellement - est accessible aux entreprises de plus de 1 M€ de chiffre d'affaires et affichant un EBE supérieur à 100 K€.
  • 11h00 - Par l'intermédiaire de son président Renaud Muselier, l'ensemble des régions françaises ont indiqué vouloir participer à hauteur de 250 M€ dans le fonds national de solidarité en faveur des TPE et des indépendants souffrant des conséquences économiques de l’épidémie de Covid-19. Lors de son allocution, le président de la République avait précisé que les régions pourraient participer à l'effort collectif. Ce fonds, doté de 2 Md€, a été initié par l’Etat pour soutenir les petites entreprises ayant perdu, entre mars 2019 et mars 2020, 70 % de leur chiffre d’affaires.
  • 10h40 - Jeantet vient de structurer une « Task Force » pluridisciplinaires sur l'impact du Coronavirus. Les avocats faisant partie du groupe de travail répondront aux questions de leurs clients concernant le droit du travail, le financement, les marchés des capitaux, la protection des données, le droit des contrats, les opérations de fusions et acquisitions, le contrôle des exportations ainsi que les investissements immobiliers, etc...Une adresse mail a été mise en place pour l'occasion : taskforcecovid19@jeantet.fr
  • 10h00 - Wingate annonce mettre en place une cellule de crise gérée par ses équipes. Ces dernières se mettent gracieusement à la disposition des dirigeants de PME afin notamment de les aider à négocier auprès de leurs banques un gel des échéances de prêts bancaires sur 6 mois, le maintien des découverts bancaires et leur éventuelle augmentation en mettant en œuvre les mesures de soutien de l’Etat. Les équipes aideront également les PME à instaurer du chômage partiel si nécessaire, et à demander le gel des loyer et échéances fiscales et sociales.
  • 9h00 - La jeune société Wellium, qui vient de boucler son premier tour avec Advent FB et MACSF, propose sa plateforme de téléconsultation à tous les professionnels de santé qui le souhaitent pendant trois mois.

Mardi 17 mars :

  • 13h00 - Pour aider ses entreprises en portefeuille, Siparex a mis en ligne un « guide d'accompagnement en temps réel ». Ce dernier recense l’ensemble des mesures sanitaires, réglementaires, et financières issues des nombreuses publications de ces derniers jours provenant notamment du gouvernement français, de Bpifrance, la Banque de France, France Digitale, et le Medef. Mis à disposition des dirigeants des entreprises de ses portefeuilles, le document sera quotidiennement mis à jour.

Lundi 16 mars :

  • 20:00 - Dans sa deuxième allocution depuis le début de la crise, le président de la République a, sans surprise, annoncé le passage au Stade 3, prévoyant un confinement total. Une mesure assortie de la mise en place d’un dispositif exceptionnel à destination des entreprises. Celui-ci prévoit « le report de charges fiscales et sociales » ainsi que « le soutien au report d’échéances bancaires et de garanties de l’Etat à hauteur de 300 Md€ pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques ». Pour les plus petites structures et tant que la situation durera, celles qui font face à des difficultés n’auront rien à débourser, ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales. Les factures d’eau, de gaz ou d’électricité ainsi que les loyers seront également suspendus. Par ailleurs, le président a annoncé la création d'un fonds de solidarité, abondé par l'Etat, avec la participation possible des régions.
  • Alors que le Covid-19 semble mettre sous cloche l’économie tout entière, les conséquences pour les start-up, par définition non rentables, sont particulièrement sévères. La banque d’affaires tech Avolta Partners et le fonds 360 Capital Partners font partie des premiers acteurs du venture à prodiguer quelques conseils aux entrepreneurs.Premier constat : les levées de fonds vont ralentir voire s’arrêter pendant plusieurs semaines au moins. Pour Avolta, les tours continueront mais les VCs ne miseront que sur les « très, très bons dossiers », se livrant ainsi une concurrence féroce. Pour les autres start-up déjà financées, l’option la plus réaliste est interne. A partir de scénarios sur les réserves de trésorerie, elles pourront solliciter leurs actionnaires pour des bridge, estime 360 CP. Ou plutôt, pour de véritables série A ou B bis, selon Avolta. La banque d’affaires prévient cependant que les fonds auront des arbitrages à faire dans leur portefeuille, et devront « sacrifier certaines lignes moins réactives, moins prometteuses ou plus exposées. »Une alternative évidente consiste à atteindre l’équilibre au plus vite. La troisième solution, et pour certains la seule, est de se vendre rapidement à un industriel. Mais attention, prévient Avolta, « le scénario le plus probable c’est que les corporates ne vont rien acheter durant les prochains mois, en revanche, ils seront prêts à saisir les nombreuses opportunités le moment venu. »Si personne ne connait ni la durée, ni l’intensité de la crise, 360 Capital Partners conseille de prendre en compte des hypothèses de forte baisse du chiffre d’affaires, de réduire le coût du personnel, de limiter les recours à des prestataires externes, de privilégier les dépenses marketing ayant une incidence directe sur les revenus ou encore de renégocier les contrats immobiliers voire de suspendre leur paiement. En matière de gestion de trésorerie, le VC franco-italien invite par ailleurs à réduire ou mettre en pause les investissements, à rééchelonner les crédits bancaires, à mobiliser les garanties de lignes de trésorerie bancaire, avec Bpifrance par exemple, et à étaler la dette aux fournisseurs. Il suggère aussi de se tourner vers des financements hybrides comme les obligations convertibles et le venture loan.

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