Tirées à la fois par les fonds et les industriels, les valorisations des PME de la zone Euro ont atteint 9,1 fois l’Ebitda au dernier trimestre 2015, égalant leur record du second Wolfgang Zwanzger/ Fotolia.com semestre 2006, selon l’indice Argos Mid- Market. Les raisons en sont connues : un excès de dry powder par rapport à la taille du marché, combiné à des conditions de financement très favorables. Bien sûr, il faut relativiser la hausse des prix par la grande qualité des actifs actuellement échangés. Pour autant, cela n’est pas sans conséquence sur l’intéressement des managers. « De manière générale, plus les prix sont élevés, plus le management package doit être optimisant car moins le TRI se fait à l’entrée. Cela est toutefois atténué dans le cas des LBO secondaires, où les dirigeants sont déjà actionnaires et réalisent une bonne partie de leur participation », rappelle Marc Baffreau, associé du cabinet d’avocats Archers, qui a récemment conseillé les actionnaires d’Inicea (dont LFPI et Azulis) pour sa cession en LBO secondaire à Antin Infrastructure.
Protection en cas de bas TRI
Le hic est que rien n’assure de retrouver des multiples d’Ebitda aussi élevés dans cinq ou six ans. « Les managers examinent en effet cette éventualité. Ils portent une attention particulière quant à leur sort en cas de TRI bas ou moyens et de périodes d’investissement dépassant cinq ans », rapporte Charles de Rozières, directeur associé de Callisto, expert en conseil financier du management, qui vient d’accompagner celui de TCR dans le cadre du rachat par 3i Infra et Deutsche AM.