Tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour les biotech quand les marchés se sont grippés. Après que le Nasdaq Biotech a dévissé, mi janvier, de 30 % par rapport à ses plus hauts, l’indice Next Biotech dégringolait de 25 %. Il faut dire que les valeurs avaient sacrément grimpé, l’indice biotech américain ayant presque quadruplé entre les étés 2011 et 2015 quand son homologue européen atteignait les 2253 points en août dernier, soit 3,5 fois plus qu’en 2011.
En France, les IPO de biotech s’égrenaient encore bon train début 2015 où elles représentaient 44 % des opérations (mais 10 % des montants) avec l’arrivée en bourse de Cerenis (53,4 M€), Poxel (25 M€), Ose Pharma (21,1 M€), Abivax (57,7 M€). Reste que les observateurs évoquaient une surchauffe depuis quelques temps déjà. Quand d’aucuns crient déjà au feu et à la bulle, d’autres voient là une circonvolution de marché qui ne saurait, selon eux, dénigrer à long terme un secteur qui a trouvé ses marques.
Concentration des fonds
Car il ne faut pas oublier que les biotech viennent de loin. Le secteur est récent - la première biotech française, Calya, a été créée en 1977, et la lyonnaise Flamel Technologies a ouvert le bal des IPO sur le Nasdaq il y a tout juste 20 ans, tout comme Genset d’ailleurs. Il a fallu un peu de temps à l’écosystème financier pour comprendre le business model des biotech et aux investisseurs financiers pour vaincre leur peur de ce risque si particulier à appréhender.