Eurazeo à São Paulo, Ardian à Madrid et à San Francisco, Blackfin Capital Partners bientôt à Francfort : depuis la rentrée les ouvertures de bureaux étrangers par les acteurs du capital-investissement français vont bon train. Hasard de calendrier ? Pas vraiment. Leur expansion géographique est plutôt symptomatique d’une évolution de la profession.
« L’internationalisation est devenue l’une des deux grandes considérations stratégiques des gérants français, au côté de la constitution de plateformes multi-produits », relève Julien Berger (photo ci-contre), managing partner d’Indefi, conseil en stratégie notamment expert des métiers de gestion d’actifs. Pour un acteur comme Ardian, qui inaugure sur la côte ouest-américaine son douzième bureau, l’international n’est certes pas une découverte.
« Mais la nouveauté est que ce n’est plus le privilège de certaines équipes du mid et large cap. La réflexion concerne désormais toute la profession, y compris le segment small cap », souligne Julien Berger.