Vinci Park, Port de Calais, Stade Vélodrome, GRT Gaz, autant de projets où s’invitent les fonds infra, richement dotés. Mais comme ils se font plus rares, laprise de risque augmente.
Ils sont des plus discrets. Mais souvent évoqués dans la presse, en France, quand il s’agit des tarifs autoroutiers ou la de mise en concession de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Les fonds spécialisés dans les infrastructures suscitent un intérêt proportionnel à leur puissance. En 2014 et au plan mondial, les 745 transactions réalisées dans le secteur ont culminé à 439 Md$, soit environ 408,7 Md€, pour un montant moyen de 549 M€. L’année dernière, ce montant avait frisé les 450 Md$ (419 M€). Et à plus d’1 Md$ en moyenne, soit 931 M€, les levées de fonds ont retrouvé leur niveau de 2007. Dans le greenfield (les projets) et le brownfield (les transactions sur ce qui est déjà construit), la force d’attraction de « l’infra » tient dans l’addition de quatre phénomènes : la chute des taux, la recomposition du secteur de l’énergie, les besoins de modernisation en Europe et les promesses des pays émergents.
Sécurité et rendements
L’ effondrement des taux des emprunts d’Etat et de l’immobilier joue en faveur du non coté et l’infrastructure avec ses 7 à 8 % attire les assureurs, fonds de pension, filiales de groupes industriels et à nouveau les banques - lesquelles avaient déserté le secteur en 2009. Certains LP’s sont si intéressés qu’ils investissent en direct. « L’un des grands enjeux d’Ardian dans l’infrastructure est de proposer aux investisseurs institutionnels des co-investissements à nos côtés. A titre d’exemple, c’est ce que nous avons fait avec Crédit Agricole Assurances », explique Mathias Burghardt, responsable d’Ardian Infrastructure disposant de 5 Md€ sous gestion.