Fintech :
Elles ont le vent en poupe. Depuis quelques jours les annonces de deals se succèdent. Yomoni, a levé 3,5 M€ auprès de la Financière de l’Echiquier et du Crédit Mutuel. Yomoni s'adresse aux primo-épargnants, actifs, âgés entre 20 et 40 ans, épargnant habituellement sur un Livret A ou un Plan épargne logement (PEL), mais ouverts à une gestion plus dynamique de leurs avoirs. Le but est de proposer à ces particuliers des placements habituellement réservés à une clientèle plus fortunée, car ils supposent une gestion privée de leurs investissements. Il s'agit de fonds indiciels cotés (ou « ETF »). Lire aussi : Yomoni collecte un premier tour.
Amundi, Eurazeo et La Maison se sont associés au capital d’IM Square, première plateforme européenne d’investissement et de développement en asset management. IM Square est conçue par Philippe Couvrecelle, fondateur de PTH Conseil, et ancien Président du Directoire de Edmond de Rothschild Asset Management, et son associé Jean Maunoury. Elle a pour objectif de prendre des participations minoritaires au capital de sociétés de gestion pour les aider à se développer, notamment en dehors de leur marché d’origine. A ce jour, le pipeline de cibles d’IM Square comporte plusieurs dizaines de sociétés sur les 1 000 entrants dans son univers d’investissement.
Incubateur Fintech :
Et pour établir tout ça, Truffle vient d'ouvrir son incubateur. Lire aussi : Truffle ouvre un incubateur fintech
Afrique :
Gestionnaires de fortune, fonds de pension ou fonds souverains se tournent vers le continent, où la croissance atteint 5 % par an. Le montant des acquisitions des capital-investisseurs en Afrique a atteint en 2014 son plus haut point depuis sept ans : 8,1 Md$ (7,19 Md€), très près du record de 8,3 Md$ réalisé en 2007. Un résultat lié à l’arrivée sur le continent de grandes sociétés de capital-investissement, comme KKR et Permira. La croissance de sa population et le regain de stabilité politique ont stimulé l’intérêt pour le continent, en même temps que les fonds de pension africains et les fonds souverains le privilégiaient eux aussi davantage. Cependant, il reste encore « sportif » d’investir en espérant un retour tranquille ; 2014 a connu plusieurs situations inattendues, comme la chute du prix du pétrole (- 40 % depuis septembre), et la valse des devises, tel le décrochage de 21 % du naira nigérian et il faut rappeler que l’Afrique compte 54 pays, soit 54 niveaux de risques.
Abraaj :
Le capital-investisseur Abraaj a créé North Africa Hospital Holdings Group, une plateforme de gestion d'établissements de santé en Afrique du Nord, plus particulièrement en Égypte et en Tunisie, en partenariat avec la BERD, Proparco et l'agence allemande d'aide au développement DEG. Abraaj (ouverts..) est le principal investisseur dans cette nouvelle structure avec 145 M$, suivi par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (25 M$), la filiale de l’Agence française de développement dédiée au secteur privé Proparco (15 M$) et l’agence allemande d’aide au développement DEG (15 M$). La plateforme lancée par Abraaj regroupe pour l’instant quatre centres de santé : le Cleopatra Hospital et le Centre médical du Caire en Égypte, ainsi que les cliniques Taoufik et La Soukra en Tunisie. Araaj, qui gère aujourd’hui 7,5 Md$ d’actifs, détient de nombreuses participations dans le domaine de la santé en Afrique : dans le groupe pharmaceutique marocain Steripharma, le laboratoire tunisien Unimed, le fournisseur de services médicaux ghanéen C&J Hospitals et son homologue kényan Avenue Group. Il détient également la clinique Biasa à Lomé ou encore le Nairobi Women’s Hospital, spécialisé dans les services de gynécologie-obstétrique.
Felix Capital :
Frédéric Court est un investisseur et entrepreneur niçois, membre de l’Advisory Board de Team Côte d’Azur, vient de lancer à Londres un nouveau fonds de capital risque européen, Felix Capital Partners (« Felix »), doté de 120 M$. L’objectif de Felix est d’investir dans «l’art de vivre numérique» et les nouvelles technologies qui leur sont dédiées, notamment dans les domaines du commerce et des médias. Frédéric Court a plusieurs succès à son actif : il était le premier investisseur dans Farfetch (site de prêt-à-porter de mode et de luxe, actuellement valorisé à 1 milliard de dollars), et a précédemment investi dans Zong (paiement mobile, vendue à eBay pour 240M$), Vitrue (marketing via réseaux sociaux, acquis par Oracle), et Dailymotion (plateforme de partage de vidéos). Les Gabb (Finance Partner) et Antoine Nussenbaum (Principal, précédemment chez Atlas Global et ABN AMRO) l’ont aujourd’hui rejoint pour fonder Felix. Ils seront épaulés par une dizaine de « Venture Advisors », entrepreneurs et cadres dirigeants ayant investi personnellement dans le fonds et avec une expertise dans les secteurs d’investissement de Felix. Lire aussi : Felix Capital essaime
Maroc :
Le capital investissement au Maroc se développe à très petits pas. Certes, à fin 2014, le secteur comptait 21 sociétés de gestion et 42 fonds d’investissements, avec un montant levé totalisant 15,7 Md de DH dont 5,5 MdDH réservés aux fonds d’infrastructure. Mais en 15 ans d’existence, ce sont seulement 5 MdDH qui ont été investis dans 155 entreprises, dont 14% au titre de l’année dernière. Avec une durée d’investissement de 5,6 années, le montant des désinvestissements a atteint 2 MdDH depuis 2000. Notons que 78 % des sorties effectuées depuis 2011 ont été réalisés par des cessions à des industriels ou par appel public à l’épargne. Ces montants, peu significatifs, s’expliquent notamment par la réticence des PME, notamment à caractère familial, à faire appel à ce moyen de financement, surtout que les fonds de capital investissement sont exigeants en termes de gouvernance, de pilotage et de reporting. Parmi les entreprises financées, 98 % ont mis en place un système complet de gouvernance. Par ailleurs, 67 % des fonds sont investis dans la phase du capital développement, 21 % dans la phase transmission et 6 % dans le capital retournement ; le reste étant réparti à hauteur de 5 % et 2 % pour les phases risque et amorçage respectivement.
Cinéma :
Nouveau record absolu de l'histoire du cinéma. Jurassic World avait déjà engrangé plus de 500 M$ en un week-end dans le monde.Vous l'avez vu. Si vous avez aimé, dites le-nous, on ira.
IPO :
Cela bouge toujours sur le marché parisien, avec déjà 16 opérations au compteur depuis le 1er janvier et quelques dossiers en attente (Europcar, Powerhouse Habitat...). Mais qu’en est-il de l'âge d'or des IPO, à savoir la période de la " bulle Internet ". De fait la profusion d'opérations effectuées de 1998 à 2002 ne s'est pas accompagnée du taux de succès escompté et les actionnaires qui ont suivi ces aventures entrepreneuriales sont rares à avoir tiré leur épingle du jeu avec une vague de disparitions et de sinistre notamment dans les compartiments technologique et médias. Selon Boursier.com, environ 60% des sociétés introduites durant cette période ont disparu de la cote, en majorité parce qu'elles ont été liquidées. Certaines ont été rachetées, et d'autres sont toujours là, mais leur valorisation actuelle est bien inférieure à celle de leurs débuts. Seules 12 "success story" technos/media viennent redorer le blason de la vague des introductions en bourse de la période en ayant fait beaucoup mieux, même beaucoup mieux qu'échapper à l'explosion de la bulle spéculative internet : Infotel, Ipsos, SII, Solucom, LDLC, Linedata, Neurones, Auféminin.com , Pharmagest, JCDecaux, Tessi, et Sword.
Suisse :
Les électeurs suisses ont largement rejeté dimanche (entre 66% et 88% selon les cantons) une réforme de l'impôt sur les successions proposée par le parti socialiste et le parti évangélique afin de financer les retraites. Cette initiative visait à imposer au niveau fédéral à 20 % les successions d'un montant supérieur à 2 MFS (1,92 M€), ce qui a entrainé une large mobilisation des PME massivement opposées à un tel projet susceptible, selon elle, de mettre en question la pérennité familiale voire leur survie.
Tourisme :
Le gouvernement français a annoncé la création d'un fonds d'investissement tourisme de plusieurs centaines de millions d'€. L'objectif est de faire franchir au pays le cap de 100 millions de touristes étrangers en 2020. Avec 84 millions de touristes accueillis en 2014, la France reste la première destination au monde mais n'est que troisième en termes de recettes, derrière les Etats-Unis et l'Espagne. Le développement du tourisme, qui représente 7,4 % du PIB français, est aussi considéré comme une "cause nationale" par François Hollande (encore une).
Be Zen :
Je voudrais que la terre s’arrête pour descendre." Serge Gainsbourg
Diogène (diogene@cfnews.net ) est Pierre Nollet (Oxym Associates). Banquier conseil, spécialiste des stratégies de créations de valeur et situations spéciales. Partenaire en Europe de WP Management.