Les LPs hexagonaux augmentent leur allocation tandis que les investisseurs étrangers adoubent la France. De quoi favoriser la hausse de la taille des véhicules et encourager la création de first time funds.
L’appétit des LPs pour le non coté n’est plus à démontrer. Depuis 2015, les capitaux levés dans cette industrie sont d’ailleurs en très forte progression. D’après le dernier bilan publié par France Invest, ils sont passés de 9,7 Md€ en 2015 à 16,5 Md€ en 2017, dépassant ainsi les niveaux d’avant-crise.
Et si la plupart des stratégies semblent désormais avoir rencontré leur public, le capital-développement et le capital-transmission restent en tête des montants levés, avec respectivement 4,8 Md€ et 9,2 Md€ collectés l’an passé. « Dans un contexte d’abondance de liquidités, les grands souscripteurs du private equity, notamment les compagnies d’assurances et les family offices, ont tendance à augmenter leur allocation », remarquent Julien Vandenbussche et Benjamin Aller, associés de l’équipe structuration de fonds de DLA Piper. Et elles ne sont pas les seules à s’exposer davantage au private equity. « Le marché des groupes mutualistes est en pleine concentration, ce qui permet à ces acteurs d’atteindre
des tailles critiques et ainsi d’investir davantage dans le non-coté, souligne Jean-Christel Trabarel,
associé-fondateur du conseil en investissement et agent de placement Jasmin Capital. Par ailleurs,
les banques sur fonds propres sont, elles aussi, revenues sur ce marché, notamment les banques régionales à la recherche de synergies business. » En 2017, les souscriptions des compagnies d’assurance/mutuelles, des family offices et des banques ont respectivement progressé de 8 %, 10 % et
9 %, selon les chiffres de France Invest.