Quand les taux d’intérêt sont bas, tout va pour le private equity. En 2015, selon Preqin, les levées de fonds devraient égaler ou légèrement excéder le montant établi en 2014, soit 590 Md$, ce qui marquera la cinquième année consécutive de hausse et la troisième à plus de 500 Md$. D’aucuns estiment même que les levées sont en fait revenues à leurs niveaux record d’avant-crise, avec un pic de 688 Md$ en 2008. « Les statistiques ne prennent pas en compte les apports réalisés en dehors des souscriptions de nouveaux véhicules, à l’exemple des mandats de gestion qui se sont considérablement développés ces dernières années », explique Antoine Dréan, le fondateur de Triago, qui a notamment conseillé la levée de Sofinnova VIII, bouclé à hauteur de 300 M€ en décembre dernier. Mais à y regarder de plus près, le tableau n’est pas tout rose. Selon Preqin, le niveau de dry powder s’est encore accru en 2015, pour établir un nouveau record à 1 343 Md$, dont 752 Md$ dédiés au buyout et au venture capital. « C’est la troisième hausse consécutive des niveaux de dry powder, démontrant les difficultés qu’ont les GPs à déployer leur capital », signale le rapport annuel de Preqin.
Un couple rendement/risque imbattable
La cherté des actifs n’est pas étrangère à ces difficultés, le niveau des valorisations étant même devenu le principal challenge identifié par les GPs pour l’exercice 2016, d’après le fournisseur de données. Un challenge que d’aucuns relativisent.