Pour sa troisième édition, le classement exclusif CFNEWS des fonds de capital-développement a enregistré la participation de 29 structures d’investissement (voir le tableau page 8), un chiffre stable par rapport à l’édition précédente. Le montant agrégé de toutes les opérations s’est établi à 1,074 Md€ en légère baisse de 6 % par rapport au millésime précédent pour un nombre d’opérations qui a, lui, augmenté de 22 %. Par conséquent le ticket moyen est passé de 3 M€ en 2015 à 2,2 M€ cette année. Cette baisse est notamment due à la montée en puissance des opérations majoritaires réalisées par les acteurs traditionnels du capital-développement et ne rentrant pas dans le scope du classement, limité aux opérations minoritaires.
« Le deal flow de l’année 2016 était plus marqué par des opérations majoritaires, confirme Fabrice Imbault, DG d’A Plus Finance. Même s’il est difficile d’expliquer scientifiquement cette tendance, il est fort probable que le timing favorable aux vendeurs ait fait pencher le balancier en faveur des opérations de transmission pour lesquels les enjeux de valorisation sont plus importants. » De fait, l’engouement pour le majoritaire a gagné presque tous les acteurs historiques du capital-développement, y compris les filiales bancaires, qui ont misé régulièrement des tickets minoritaires dans des opérations faisant basculer l’actionnariat de contrôle dans les mains des financiers. Une porosité des modes d’intervention qui serait entrée dans les moeurs, y compris des entreprises familiales autrefois si chatouilleuses de leur indépendance. « Les dirigeants font preuve à la fois de plus d’exigence en matière d’accompagnement et de plus de souplesse au niveau des montages, relève Florent Lauzet, membre du comité exécutif de Siparex.