Inseec u., em lyon, eduservices, ges, galileo, toutes ces écoles animent l’écosystème du non coté avec des valo- risations élevées. Secteur attractif par excellence, l’en- seignement supérieur aiguise toujours les appétits des fonds dans un marché encore très atomisé.
80% des groupes privés d’enseignement supérieur de plus de 10 M€ de chiffre d’affaires ont ouvert leur capital à un fonds d’investissement et ce taux de pénétration exceptionnel n’est pas près de s’affaiblir avec l’engouement des acteurs du private equity pour ce secteur, qui relève de l’effet de mode depuis deux ans », pointent Jean-Pascal Clédat et Thierry Rohr, associés de Mansartis, boutique M&A qui a accompagné une douzaine d’opérations de smid-cap dans le secteur. Il faut dire que ce segment coche toutes les cases du « must-have » dans les portefeuilles des fonds : une rentabilité entre 10 et 30 % d’Ebtida, une prédictibilité de deux à cinq ans des revenus en fonction des cursus, et une résilience aux retournements de cycles puisqu’en cas de crise économique, les ménages auraient au contraire tendance à investir encore plus dans l’éducation de leurs enfants pour les prémunir contre le chômage. « Le secteur bénéficie d’un contexte macro-économique en France exceptionnellement porteur avec une population de bacheliers qui va continuer à grossir jusqu’en 2030, l’effet de bascule massif du public vers le privé, une visibilité du chiffre d’affaires sur longue période avec des clients/étudiants captifs, un BFR négatif et des réserves d’Ebitda par la hausse des frais de scolarité qui sont encore parmi les plus faibles en Europe », recense Charles Guigan, associé fondateur d’Eurvad Finance, qui a conseillé pas loin d’une vingtaine d’opérations du secteur, et notamment les trois LBO du groupe EDH dont la valorisation a décuplé en cinq ans pour atteindre 200 M€ lors du LBO ter qui a fait entrer IK en janvier (voir page 20). « Cerise sur le gâteau, investir dans l’éducation est également valorisable dans une politique ESG, devenue incontournable pour de nombreux fonds d’investissements », souligne le conseil.