On les connaissait plus frileux. Pourtant depuis quelques mois, les investisseurs institutionnels, ces
fameux « zinzins », ont pris goût au risque dans leurs allocations en immobilier. Grands connaisseurs de ce secteur, sur lequel ils allouent des millions d’euros depuis plusieurs années, ils sont connus pour leur prudence légendaire, qui leur fait aller vers des actifs au profil sécurisé, principalement du bureau et du commerce bien placé et loué. Mais le repli des taux de capitalisation
sur ces segments de marché (d’environ 3 % dans Paris QCA et 4 % à La Défense) - qu’ils ont eux-même contribué à compresser de part leurs importantes allocations et la concurrence qu’ils se livrent
sur les meilleurs produits - les a obligés à élargir leur courbe du risque, en allant vers des actifs au profil core+ ou valueadded, et vers de nouveaux marchés.
Le spread entre le bureau prime et l’OAT 10 ans reste pourtant historiquement élevé, de l’ordre de 230 points de base (pdb), et continue d’offrir une prime par rapport à leurs portefeuilles obligataires. Il n’empêche, pour améliorer leurs performances, les institutionnels regardent de plus en plus les actifs requérant un travail d’asset management, qu’il s’agisse de recommercialiser des surfaces vacantes, de rénover ou de restructurer entièrement un immeuble.