Taxonomie, SFDR, MiFID II, article 29 de la loi énergie-climat… L’oeuvre des législateurs européens et nationaux est prolifique ces derniers mois. Si certaines de leurs exigences se recoupent, d’autres amènent les investisseurs et les entreprises à multiplier les exercices de reportings et les indicateurs à suivre. Aujourd’hui confronté à une forte hétérogénéité de l’information remontée par ses quelque 1 300 fonds partenaires, Alessandro Tappi, directeur des investissements du FEI, souhaiterait voir émerger un cadre de données fiable. « Cela requiert un engagement de collecte rigoureux de la part des GPs et des LPs et induit, par conséquent, des coûts importants », a-t-il souligné à l’occasion d’une table ronde organisée dans le cadre de l’IPEM. De quoi favoriser les investisseurs équipés pour absorber cette nouvelle vague réglementaire. « Toutes les réglementations à venir constituent autant d’opportunités pour les acteurs du private equity de démontrer la robustesse de leur approche », a rappelé Isabelle Combarel, directrice du développement et responsable ESG de Swen CP, convaincue que « la mise en place de l’EET (European ESG Template) va certainement concourir à la standardisation des pratiques ». Créé sous l’impulsion de FinDatEx, une structure établie par plusieurs associations de Place, ce fichier d’échange de données permettra aux institutionnels et distributeurs de fonds de récupérer les données auprès des sociétés de gestion sur leurs produits (données liées aux règlementations SFDR, Taxonomie etc.) afin de pouvoir répondre aux préférences de durabilité exprimées par leurs clients finaux sous MiFID II.