Le bio semble être tombé en disgrâce avec un recul de 3 % des ventes en GMS en 2021, selon l’institut d’études IRI. « La consommation de bio a fortement ralenti depuis l’été, essentiellement pour des raisons de baisse du pouvoir d’achat des ménages. Ce segment a donc besoin de repenser son modèle et de trouver des synergies pour faire face à ce fléchissement », analyse Ronan Lauzel (Sodica Corporate Finance), tandis qu’Arnaud Pradier (Idia Capital Investissement) promeut la « coexistence de tous les modèles agroalimentaires et de tous les types de consommation, en leur permettant de trouver leur financement en capital ». Selon les bases CFNEWS, seules dix opérations ont été réalisées en 2020 sur le segment bio, contre 15 en 2021 (voir le tableau ci-contre). Parmi les sociétés les plus actives de ce marché, figurent notamment les enseignes bio, ayant surfé sur le boom des magasins de proximité, préférés aux grandes surfaces aux premières heures de la crise. C’est notamment le cas de Marcel&Fils, soutenu depuis fin 2020 par Weinberg CP après cinq années d’accompagnement par Azulis, qui en a ainsi profité pour étendre son réseau tout en jouissant d’une croissance de 25 % de son chiffre d’affaires. Une bonne santé défiant les confinements dont a aussi bénéficié le fabricant et distributeur de produits d’épicerie sèche bio Markal (avec une surperformance de plus de 30 % sur l’année), lui permettant de concrétiser son MBI. Plusieurs « confédérations » du bio sont également apparues pour unir leurs forces autour d’une offre diversifiée, telles que Natimpact soutenu notamment par Idia CI et acquéreur l’an passé du fabricant de produits exotiques Le Coq Noir, ou Organic Stories, récemment repreneur du producteur de graines germées fraîches Germ’Line.