L’ESG se diffuse au sein des participations des fonds, persuadés de ses bienfaits. Mais pour être transformante, elle doit être plus opérationnelle.
Désormais considérée comme « mainstream », la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continue d’aller crescendo dans le capital-investissement français. Les chiffres révélés par le numéro un du secteur en témoignent : « en 2018, 62 % de nos encours sous gestion sont détenus par des LPs intéressés par l’ESG, indique Candice Brenet, managing director en charge de l’investissement responsable chez Ardian. Il y a deux ans, ce chiffre s’élevait à 51%. En montant, les encours ESG croissent donc plus vite que les encours globaux de private equity. » Peu de GPs sont désormais à l’écart de cette tendance, même si l’avancement reste contrasté selon les secteurs, d’après Emmanuel Parmentier, associé en charge de l’ESG chez Indefi. « Seuls les fonds de capital-risque sont encore en retrait. En revanche, les choses bougent de plus en plus dans le secteur de la dette privée avec l’intégration d’éléments ESG au-delà des seules opérations mezzanine sponsorless. Les fonds LBO sont clairement en avance avec un rattrapage fort dans le small cap, marqué par une appropriation du sujet plus pragmatique. »